Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

[Sujet de la semaine] L'auto-médication

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Avr 2016
Messages
7 251
Il n'y a pas de frontière nette entre les drogues récréatives et les médicaments, ces derniers étant souvent détournés pour leurs effets psychotropes tandis que les premières ont de nombreuses applications en médecine. Citons en vrac la kétamine, les opiacés, le méthylphénidate... Pour cette raison, la frontière entre usager de drogues et patient s'auto-médiquant n'est pas non plus parfaitement claire. Quand on commence à s'intéresser aux effets des drogues récréatives, on se rend vite compte que certaines peuvent nous faire du bien, que ce soit en améliorant notre humeur ou réduisant la douleur... avec en balance tous les effets secondaires associés, les risques d'addiction, d'overdose, de psychose... bref, le manque d'informations et de suivi qu'implique l'auto-médication.

Vous sentez-vous concerné par cette problématique ? Ça vous arrive, de proder pas seulement pour vous amuser mais aussi pour vous faire du bien ? Pourquoi aller taper du côté des substances contrôlées plutôt que suivre les prescriptions des médecins ? À long terme, quel est le bilan ?
 

Cookies

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
30 Oct 2011
Messages
7 465
J'ai bien l'impression que beaucoup d'addictions commencent par l'auto médication. J'ai personellement mis une limite claire pour moi de ne pas faire d'auto médication (sauf cas très poctuels) sans suivi, car j'aurai clairement peur d'aller sur une pente glissante. Tant pis pour mon confort, mais bon, j'ai pas de souffrances majeures non plus.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
Inscrit
25 Mai 2017
Messages
5 246
J’allais justement dire la même chose que Cookies, sans vouloir minimiser la souffrance de certain.es, je pense que la frontière est très floue entre auto médication et addiction. D’autant que si un produit soulage effectivement d’une souffrance bien réele, cela renforce encore plus son potentiel addictif . 

Déjà que dans un contexte médical et assisté par des professionnels, benzos, opiacés et anti dépresseurs ont fait la preuve de leurs risques, j’imagine la galère dans laquelle ça peut mettre un usager sans conseils de professionnels.
D’ailleurs, les drogues , souvent  masquent les symptômes (ce qui dans certains cas peut être nécessaire je ne le nie pas) plutôt que soigner la maladie qui en est à l’origine .

Je serais très curieux d’entendre ce qu’ont a dire les personnes qui utilisent les drogues dans ce but là, comment elles placent leurs limites ...
 Mais c’est vrai que l’usage médical des drogues est un sujet passionnant qui a le mérite de déstigmatiser l’usage de drogues .
 

Augsburer

Banni
Inscrit
22 Sept 2019
Messages
186
Sans drogues le monde serait encore plus à feu et à sang . Soupape...
Je prend du contra pour l'effet opiacé. Mais aussi son effet speed en montée quand je doit me motiver et que ,bin....
Le truc qui commence à me peser c'est que cela fatigue aussi aprés coup,du coup il me faut de longues heures de récupération...
Ont dirait presque une blague  :)
 Au début(8 ans) j'allais en pharmacie raconter des conneries pour en avoir,puis par ordo pour des douleurs fantômes .
Je n'ai pas développer de dépendance par auto médication,juste par gout de cette molécule....
Maintenant cela peut aussi être considéré de l'auto médication...mais bien sur ont parle pas de ça...
 

PSYCHOCRACK

le gros con avec une chaussure noire
Inscrit
10 Jan 2007
Messages
5 659
Il n'y a pas de frontière nette entre les drogues récréatives et les médicaments
je ne suis pas daccord, c'est surtout mais pas toujours,la dose qui fais le medoc, toutes les plantes psychotrope sont utiliser comme médicament.

le cannabis comme ad mais ça marchais beaucoup moins bien que l'abilify.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Avr 2016
Messages
7 251
Sans le nommer ainsi j’ai longtemps pratiqué l’auto-médication, sans trop me poser de question mais parce que ça fait partie de mon identité que de chercher à régler mes problèmes de mon côté, sans penser ou oser demander de l’aide, ou sans savoir persévérer quand cette aide m’est refusée.
Quand j’ai découvert que la codé apaisait mon mental je l’ai tout de suite adoptée dans une démarche de médication, idem en fait pour toutes les molécules qui ont croisé mon chemin : je ne me satisfais pas du récréatif, je suis en permanence en train de peser mentalement le pour et le contre dans une démarche à plus long terme. Je teste, je me renseigne, j’établis des protocoles, mais je ne pense pas à demander l’avis des médecins. Enfin, au début je n’y pensais pas... puis j’ai développé énormément de méfiance envers le corps médical. Sans le diaboliser, j’ai compris assez vite qu’avec trois recherches sur Internet je pouvais en savoir plus qu’en écoutant des médecins paternalistes et engoncés dans leurs certitudes. Plus ma consommation prenait son indépendance, moins j’avais envie de me confier à eux. Je me suis mise à avoir peur de leurs jugements, préférant jouer les bécasses devant un vieux con pour avoir ce que je voulais que jouer franc jeu et me voir opposer un refus. Le généraliste est petit à petit devenu mon supermarché.

Ce qui m’a le plus freinée dans mes démarches médicales, c’est mon trouble attentionnel : quand la moindre étape prend plusieurs semaines, quand il faut relancer les docs et envoyer des papiers, y’avait toujours un moment où ça foirait et où je laissais tomber. En plus je me décidais à consulter sérieusement une fois au fond du trou, seulement c’est aussi le moment où l'amélioration devient possible et donc au moment où les démarches pouvaient aboutir j’allais à nouveau bien et je n’étais plus motivée. 
Je suis jeune mais mon premier rdv en CMP ça fait 8 ans que je l’ai pris... beaucoup de va-et-vients, de décisions fermes et de renoncements...
D’une certaine façon ce trouble attentionnel m’a aussi protégée, car j’ai dû dealer avec mon manque de motivation et souvent, quand la pharmacie était vide, la flemme était plus forte que le craving.
Bref un mélange de fierté et de désengagement qui m’a maintenue dans une voie où l’illusion de contrôle et le « sur-mesure » me sécurisaient.

Je parle au passé pour le style mais je suis toujours dans ce paradigme. Seulement je ne vais pas me mentir ça devient de plus en plus difficile de garder le contrôle. J’en ai marre de ne pas avoir de suivi. Sans dramatiser - je ne suis pas encore dans la merde - je sais que mon rapport aux dépresseurs devient problématique et que ça me prend de plus en plus d’énergie. Et si y’a un truc que ce forum m’a appris, c’est qu’il ne faut pas attendre qu’une situation soit critique pour la redresser. Je préfère qu’on me voit comme une flipette que devenir cette personne qui supplie les petits nouveaux de ne pas l’imiter.
Bref j’ai décidé de faire confiance au corps médical, un peu comme lorsqu’on entame une discussion avec son voisin en essayant de faire comme si ça allait être intéressant, et parfois ça l’est.
 

Cookies

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
30 Oct 2011
Messages
7 465
Et surtout , tout le monde n'est pas incompétent dans le corps médical (bien que beaucoup ne soient pas formé face à ces sujets) ! Il faut trouver le bon praticien, c'est pas facile, mais il en existe. Mais ça peut être épuisant, surtout quand tu es dans un besoin rapide
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
Inscrit
25 Déc 2011
Messages
4 112
Mon rapport avec la drogue a débuté très tôt, au départ c'était pour fuir mon quotidien avec l'éther, les benzo, l'alcool... Surtout beaucoup d'éther et beaucoup d'alcool. J'avais de gros troubles alimentaires, de nombreux tocs qui me bouffaient la vie, je m'auto-mutilais et j'étais pas très très bien dans ma tête en général.

Puis vers 16-17 ans j'ai fais mon premier trip de psychédélique avec du LSA et ce fût la révélation, j'étais instantanément débarrassée de tous mes trouble et j'ai pris goût à la vie pour la première fois. Puis la vie et les mauvaises rencontres m'ont fait replonger de plus belle vers mes 21 ans et j'ai commencé à vouloir tester d'autres drogues, je n'avais plus accès aux psychédéliques.

J'ai eu une période amphet qui a durée 5 ans, j'en prennais surtout en binge sans dormir pendant une semaine ou deux jusqu'à atteindre un état ou j'étais tellement épuisée que je ne pouvais plus luter contre moi même et mes démons. Je prennais ça car ça me mettait un peu dans le même état psychique qu'après une prise de psychédélique, mais à quel prix ? Cependant c'était dans une optique d'automédication, pour soigner mon esprit malade. Sauf que je ne me rendais pas compte à quel point je devenais de pire en pire et que j'avais besoin de repousser constamment les limites de mon corps, afin de continuer de trouver cette paix intérieure.

Puis le DXM et les opiacés sont venu une première fois dans ma vie, j'ai été accroc aux deux pendant quelques années, surtout au DXM en faite... Même si j'ai fais plusieurs sevrages d'hero ou autre tramadol de merde. Mais surtout tramadol et hero de très mauvaise qualité. Pourquoi ? Parce que le DXM m'aidait énormément, à chaque prise importante, j'avais l'impression de reset mon cerveau, mes émotions et j'étais très apaisé ensuite. L'hero c'était juste par confort car je faisais un travail très dur physiquement et que j'suis tout cassé. Puis c'était quand même récréatif.

Et enfin par un heureux hasard j'ai rencontré une personne qui m'a fait regoûter le LSD mais avec une goûte très pure, ce fût une nouvelle révélation. J'ai arrêté l'hero et continué le DXM, puis j'ai rencontré un gars qui m'a initié à silkroad et j'ai pu commander des psychédéliques de qualité en masse. Mais aussi cocaïne, héroïne au début plutôt carfentanyl à cause de l'autre trouduc de pont pourri la, MDMA, cannabis...

J'avais envie de tout tester / retester mais cette fois avec des produits purs.

Et je suis descendu à un niveau que je n'avais encore jamais atteint, avec la MDMA... J'en ai pris tellement et pendant un moment... Limite l'hero m'a sorti d'affaire et j'ai eu moins de mal à arrêter... Comme quoi le rapport avec les drogues. (Sauf que maintenant la lune de miel est passée et quand j'en prends c'est direct gros craving de ouf et binge) Puis j'ai abusé des psychés et surtout du DXM quand je me suis mis avec Mélusine, mais arrêté la rabla et la MD.

Mélusine ne voulait plus de ces drogues là, ça la rendait dingue et j'avais du stock.

Mais on a tourné au DXM pendant un moment et j'en ai pris à haute dose tous les jours ou presque mais à la fin c'était tous les jours jusqu'à l'interdiction. Après je me suis réfugié dans l'alcool que j'ai pu stopper grâce au tranxene que j'ai pu stopper grâce à l'armoise et au chômage... Là ce n'était même plus pour me soigner mais par pur dépendance. De toute façon mon premier vrai trip de LSD avait fini de m'apporter ce qu'il me manquait, les dernières parties de moi qui s'accrochaient au remuage de merde sans pouvoir atteindre le lâcher prise. Ensuite j'étais libéré mais j'avais une vie de merde et du coup j'étais en mode no-futur et c'est pour ça que j'ai continué malgré tout à m'en foutre plein la gueule.

En même temps je pense que le DXM me mettait dans un plane qui m'empêchait tout discernement, tout comme la MD. C'est depuis l'interdiction en vente libre et avoir fait une pause des psychés pendant presque 1 an et demi, puis avoir repris doucement que j'ai commencé à vraiment m'en sortir dans ma vie.

Maintenant j'ai envie d'un retour au sources, fini les drogues de merde, pur psyché et un peu de cannabis en infusion ou juste un 2g de beuh par ci par là. Même le cannabis ne me fait plus du tout le même effet, passé un temps j'en avais même une aversion tellement ça me mettait mal et que j'étais boulimique avec ça. D'ailleurs ce dernier m'a autant aidé qu'enfoncé, je préfère de loin les vrai psychés, mais en infusion ça y ressemble.

En tout cas je m'estime tiré d'affaire, les psychédéliques m'ont toujours aidés, les disso m'ont beaucoup apporté aussi, malgré la dépendance, mais ça m'a appris à me poser en faite je crois.

Tout le reste m'a donné l'illusion d'aller mieux et d'avoir des fenêtres ou j'étais de nouveau moi même (j'étais complètement dépersonnalisé et déréalisé en permanence mais pas dû aux drogues) en faite je recherchais à me retrouver, à retrouver le goût de vivre et à arrêter de m'auto-mutiler mentalement à défaut de ne plus le faire physiquement.

Si je devais recommencer, je prendrai surtout du LSD, car y'a un côté beaucoup moins émotionnel que le LSA ou les champignons, même si je surkiff le LSA !!! Limite je trouve un petit côté disso très appréciable, car je ne boucle quasi jamais avec le LSD sur des trucs, ça me permet toujours d'avoir un recul et de me dire c'est pas grave ou j'sais pas, sous le reste ça peut devenir très inconfortable. Mais toujours bénéfique à la fin.

Voila désolé ça fait un peu pavé j'raconte ma vie et c'est peut être très mal formulé car la j'suis plus très frais, mais de fatigue après une journée de boulot, après avoir dormi 3h à cause de mon trip de LSD d'hier qui m'a fait grand bien.

Mais ouais j'ai toujours eu ce rapport d'automédication avec les drogues en général, même les opiacés au final, passé un moment j'utilisais ça dans le même but que le DXM, juste être apaisé sur le moment et un peu le lendemain... Jusqu'au jour où ça ne fait plus du tout le même effet ! Maintenant c'est dingue comme j'peux devenir dingue si je dois partager un meuj, ce que je ne fais plus du coup. Car j'ai bien compris la les opiacés c'est fini, même pour raison médicale...

P.S. : un meuj = un gramme.
 

Augsburer

Banni
Inscrit
22 Sept 2019
Messages
186
Salut !
Bé...!! Je me retrouve dans ton récit de conso,mais sur une plus courte périodes(je m'installe rarement quelle que soit la drogue) et avec des produits différents.
Dont un n'existe plus.
C'est koi un meuj?*
Je t'aurais bien MP mais vu que sa fonctionne toujours pas.... :(

* Ah,ok.... Elle à combien d'alias cette petite vicieuse? lol
 

Psyco-paris

Matrice périnatale
Inscrit
28 Fev 2020
Messages
2
Bonjour à tous, je ne sais pas que faire de mes boîtes de tramadol qu’il me reste, après une opération. Si ça intéresse quelqu’un, faites moi signe en MP.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Avr 2016
Messages
7 251
Pas de deal sur le forum. Pas de MP avant 20 messages publics. Merci de lire la charte.
 

NicelyDone

Matrice périnatale
Inscrit
6 Avr 2020
Messages
6
Ben, on réagis tous différemment aux médocs...
Y'a pas non plus pléthore de choix dans certains genres de traitements....
Valium, antipsychotiques, les merdiers nouvelle génération type Abbilify: Y'a pleins de trucs que je supporte pas...

Moi, le diazépam: Peux aider, pour pionser, mais alors réellement pas plus de 2 jours d'affilé.
Ce truc, une fois on m'en a prescrit, j'étais à X cachets par jours, wow, mémoire de poisson rouge, et curieusement, c'est une fois que j'ai stoppé net, après à peine 15 jours : Qu'il est arrivé ça:
Je pouvais plus parler...1/3 mots, et un espèce de blocage/bégaiement puissance 10000: Impossible de faire une phrase...
Super énervant, j'ai mis je dirai de mémoire, une grosse semaine à évacuer de mon corps cette molécule, retrouver la parole...

Au final, à la longue, on test, et j'en connais peu (...pas), qui parviennent à faire de l'auto médication sans tomber dans l'excès...
Bien, je cesse les posts, j'ai l'impression de chouiner. Parait il qu'écrire un truc publiquement, pousse à faire ce qu'on annonce.
 
Haut