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Demande de précisions sur certains risques liés à l'ecstasy/la MDMA

#1
Bonjour à tous.

Il n'y a pas longtemps, juste après avoir pris de l'ecstasy, j'ai lu un article scientifique sur cette dernière. Il date d'environ 30 ans certes mais à mon avis il y a fort moyen qu'il soit encore d'actualités.

Bref, quelques détails m'ont interpellé dont voici le résumé :

En gros de ce que j'en ai compris, on peut choper un AVC, une hépatite (foudroyante parfois) ou une hyperthermie (parfois foudroyante également) peu importe les précautions qu'on prend (j'en suis surtout sur pour l'hyperthermie), et ces risques proviennent (encore une fois si j'ai bien compris) de la MDMA seule lorsqu'il y en a dans le cachet d'ecsta, ne concernant donc pas la combinaison avec d'autres substances ou même d'autres substances tout court. Par exemple pour l'hyperthermie : le dosage l'enclenchant et provoquant la mort n'est pas dose-dépendant, c'est-à-dire que certains qui ont pris de faibles doses de MDMA en sont morts tandis que d'autres avec des doses parfois 3 fois plus élevés d'MD n'ont pas eu de soucis. De plus, même en s'hydratant comme il se doit et en étant pas dans un environnement trop chaud on peut avoir l'hyperthermie mortelle. Et enfin, même avec des prises antérieures bien tolérées, on est pas à l'abri que la prochaine soit la dernière.

L'étude s'accorde à dire qu'il y a une prédisposition génétique inconnue à certains individus à développer l'hyperthermie dû à la MDMA, précisant alors que chaque prise de cette drogue est l'équivalent "de jouer à la roulette russe".

J'ai donc regarder le nombre de cas à qui ça arrivait, pour savoir le taux de risques. Je suis presque sur qu'il y a peu de chances d'avoir l'hyperthermie mortelle, pareil pour l'AVC ou l'hépatite. 

Cependant, je viens demander confirmation auprès de vous : si quelqu'un connaît l'étude dont je parle, ou qui a des chiffres à donner sur le taux de mortalité de cette drogue à cause de ces facteurs, je serai intéressé de les connaître pour savoir si je prends très peu ou beaucoup de risque avec l'ecsta, sachant que je respecte toujours la RDRD et que donc je ne me concentre que sur le risque d'avoir l'hyperthermie, l'AVC ou l'hépatite.

Pour ceux que ça intéresse, voilà le site en question où vous pourrez l'écouter/la télécharger en PDF : https://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/19

Merci d'avance de vos réponses  Smile.
#2
Coucou ! J’ai pas trop le temps d’éplucher le rapport la maintenant.
Il y a sans doute un facteur génétique aux complications liées à la MDMA. Mais les lus gros problème qu’on peut rencontrer avec sont principalement corrélés à la dose, le contexte et la fréquence d’usage. L’hyperthermie foudroyante toute précaution confondues, je voudrais bien voir ça…
Disons que prendre des drogues revient aurant à jouer à la roulette russe que traverser la rue, monter à cheval, de mette en couple et manger des sardines. Tu peux pas complètement effacer les risques mais tu peux fortement les réduire :)
Pour avoir des donnés davantage à jour et l’oins orientées, je te conseille le rapport annuel de MAPS qui compile toute la littérature publiée à propos de la MDMA.
Par exemple celui de 2018 : https://mapscontent.s3-us-west-1.amazona...f#page=123
« Faut-il encore et toujours se courber pour une ligne droite ? Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d’une boîte »

#3
Merci bien pour la réponse  Smile !

Pour plus de précisions, le rapport a été effectué en 1997 et la partie qui m'intéresse et que je questionne commence à la moitié inférieur de la page 101 jusqu'à la 112. Ensuite pour avoir les chiffres concernant les patients, càd ceux qui précisent combien il y a eu de cas observés d'hyperthermies; hépatites et AVC, il faut commencer à la page 117 jusqu'à la page 137 (je parle si tu regardes le PDF et pour le numéro des pages faut se référer à la pagination faite par PDF, pas celle du rapport directement)

Je suis totalement d'accord avec ce que tu as dit, cependant ce risque précis existe pour cette drogue contrairement à d'autres. Par exemple pour l'amphétamine le rapport précise que, même si elle est plus dommageable en somme que l'ecstasy, ne tue sur le coup que par overdose et n'a pas ce principe de prédisposition génétique. Voilà pourquoi j'aimerais avoir des précisions sur ce point là de la drogue, pour savoir si le risque que j'encours là-dessus est très faible (ce dont je suis quasi sûr mais on sait jamais) ou plutôt élevé.

En tout cas merci pour ton étude complémentaire  Wink !
#4
Perso j'aurai plus tendance à dire aux diabétiques d'être prudents [1], ainsi qu'aux épileptiques [2], si on reste sur des trucs "innés".

Sinon j'ai un peu lu les passages dont tu as parlé et j'ai vu ça :

"Enfin, les conditions de survenue du syndrome d'hyperthermie à l'ecstasy, associant effort musculaire et ambiance confinée et chaude, peuvent être à l'origine d'un syndrome d'hyperthermie d'effort. Certains spécialistes de la pathologie musculaire (Aubert et coll., 1993) considèrent que le syndrome malin des neuroleptiques, le syndrome sérotoninergique, le syndrome d'hyperthermie maligne et le coup de chaleur d'exercice, bien que correspondant à des mécanismes différents, déclencheraient une entité physiopathologique commune, le syndrome du stress thermique. Celui-ci, quelque soit son mécanisme de survenue, se présente comme une grande crise d'hypermétabolisme cellulaire dont l'évolution peut être mortelle, impliquant un dysfonctionnement musculaire dans la régulation de la concentration intracellulaire de calcium. Une prédisposition individuelle génétique est à l'origine du syndrome du stress thermique. Encore non identifiée dans le syndrome d'hyperthermie dû à l'ecstasy, cette prédisposition non repérable a fait comparer ce risque au jeu de la « roulette russe » !"

Le souci c'est que quand il est dit " la régulation de la concentration intracellulaire de calcium. Une prédisposition individuelle génétique est à l'origine du syndrome du stress thermique.", y'a pas de source. Et c'est suivi de "Encore non identifiée dans le syndrome d'hyperthermie dû à l'ecstasy, cette prédisposition non repérable a fait comparer ce risque au jeu de la « roulette russe » !" Ca me parait donc bien léger pour affirmer qu'une prédisposition génétique joue un rôle important dans l'hyperthermie lorsque l'on consomme de la MDMA. L'exercice physique, le fait de ne pas penser à boire suffisamment, être confiné, souvent c'est l'été qu'on va en festival etc, me paraissent être bien plus déterminants dans tout ça et on a un peu plus de données sur la question en plus. Que les personnes soient différentes sur leur montée en température, leur résistance etc, je veux bien, mais bon ça doit pas être des variations si importantes et ça me parait curieux de penser que c'est ce qui fera la différence entre un décès et un simple coup de chaud.


Les ctrl + f avec "génétique" ne m'ont pas permis de trouver quelque chose allant dans le sens de la prédisposition génétique au déclenchement d'un stress thermique, j'ai peut-être mal cherché mais du coup si t'as la source qui parle exactement de ça (avec des papiers plus récents pour étayer un peu ce serait top), je suis preneur.

En plus, quand bien même on aurait une trouzaine d'études parlant de la prédisposition génétique et qui pointent clairement quels gènes etc, encore faudrait-il savoir si tu as le fameux gène ou sa mutation qui te mettrait à risque, ce qui peut s'avérer difficile/coûteux. Perso je pense que simplement suivre les principes de RdR en festoche suffiront à diminuer les risques au maximum comme : aller voir les interactions de la MDMA sur Mixtures, connaître la drogue que tu consommes, théoriquement et de manière très concrète avec l'analyse de prods, et de manière générale en faisant attention à tout un tas de choses. Et toujours garder en tête que consommer n'est jamais anodin pour le corps, et que même quand on est expérimenté il peut nous arriver des trucs surprenants (on change d'alimentation, on est fatigués, mauvais set & settings, erreurs en tous genre de dosage et d'espace entre les prises, etc).
Pour moi la notion la plus importante quand on parle de risque est : à quoi dois-je comparer ce risque ? Combien y a-t-il effectivement d'accidents pour 1000 prises de MDMA vs pour 1000 trajets en voiture, par exemple ? Consommer de la MDMA c'est évidemment risqué, mais le risque est si bas par rapport à d'autres trucs qu'on fait quasi quotidiennement qu'il est important de se détendre à ce sujet. Même si oui, parfois, de manière ponctuelle, une personne vit un truc pas cool, voir décède, mais ça reste de l'ordre de l'anecdote (statistiquement parlant, hein).

Si l'on en croit mon article sur la notion de danger lié aux drogues, la MDMA fait partie des substances les moins nocives. A mon avis, le plus grand risque est que, du fait de son illégalité, on risque surtout de consommer un truc qui n'est pas tout à fait de la MDMA, et il est important de noter que dans le rapport que tu partages, ils détaillent beaucoup de cas individuels où il est évident qu'ils ne peuvent savoir exactement ce que les gens ont consommé. Que ce soit des interactions, des NPS ressemblant à la MDMA, et peut-être quelques primo consommateurs malchanceux, si on met tous les cas bout à bout la fiabilité des données reste fragile et c'est beaucoup d'hypothétique (en plus de dater des années 90, et aujourd'hui 20 ans plus tard on a augmenté considérablement notre connaissance de cette drogue et ses mécanismes pharmacologiques).

Il faut aussi relativiser sur "x peut arriver". Une possibilité, c'est en fait une probabilité allant de 0,1 à 100% de chance d'arriver. Il y a donc un monde entier dans ce "x peut arriver", et les données actuelles montrent qu'en 2017, sur les 400 000 personnes ayant consommé de la MDMA, 5 personnes sont décédées suite à une prise de MDMA, décès considérés comme indirects du fait que la seule drogue n'a pas suffi à les tuer d'après les conclusions des médecins légistes. Et quand on sait que le moindre décès lié à ce genre de drogues nous vaut un spectacle incroyable dans les médias etc, je pense qu'on ne peut pas accuser ni les médias ni le gouvernement de minimiser les décès liés à la MDMA. Pour moi, 5 décès indirects sur 400 000 consommateurs (et donc bien plus de consommations), ça me permet de dire que la MDMA est extrêmement safe, surtout quand on l'utilise avec tous les principes de RdR ce que tu dis faire. Tu n'as donc a priori aucune raison de t'inquiéter outre mesure, puisque si ce que dit ton papier est parfaitement vrai (pas dose dépendant, foudroyant, etc), et que tu as consommé de la MDMA, si t'avais cette prédisposition t'aurais eu un problème, or ce n'est pas le cas.

[1] : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17219137/ ;
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/...inVMo67PR4

[2] : https://nyaspubs.onlinelibrary.wiley.com...eX1lkrQb00


Travailleur social dans la réduction des risques liés aux usages de drogues, j'adore les questions techniques qui m'obligent à faire des recherches.
N'hésitez pas à me demander la traduction d'études sur les drogues et/ou l'addiction.

drugz
didyouno ? mebi yes, but no !
#5
« Prédisposition génétique » c’est souvent un peu la carte joker pour « on connaît pas encore bien le mécanisme ». C’est pour ça qu’un papier d’il y a trente ans c’est moyen moins pour en étayer le propos :)
Ce mot n’apparaissant tout simplement pas dans le rapport de MAPS donc je suppose que ce n’était pas une piste efficace.
« Faut-il encore et toujours se courber pour une ligne droite ? Prière pour trouver les grands espaces entre les parois d’une boîte »

#6
Merci beaucoup pour vos retours les gens, vous avez finalisé de me rassurer :). J'ai pas le niveau de capacité de lecture d'écrits scientifique que vous pouvez avoir, 'pour ça que je me suis tourné sur le forum. Je m'inquiétais aussi pour mes potes pour qui je voulais pas dire "c'est quasi sans risques si tu suis la RDR" sans être sûr. J'étais quasi sûr de ce que vous disiez mais on est jamais trop prudent.

Bref, je vais pouvoir continuer la conso en festoche tranquille avec ça. Vous assurez quand même, rapide et précis dans la réponse, votre êtes d'utilité publique  Fire !
#7
si on cherche autant de qualités dans l'ecstasy qu'un régénérant physiologique il y a plutôt des  suppléments en parapharmacie étudiés pour...

je ne sais pas si je peux linker un exemple mais comme ce n'est pas un stup je le mets qd même, on verra bien... (Comme ça coûte un pont je me souviens juste du super bon goût lors d'un essai...)

https://marma.be/fr/product/CE0002

nota: se prononce "c'est lagon aux reins" et pas "c'est lagon au rhum (comme Rome)"
         l'Historia en alternatif et en continu  >>> la Lyre Romantique Fanatique Extrémiste


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