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Quelle limite entre conso 'raisonnable' et abusive?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Skruffy
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Skruffy

Holofractale de l'hypervérité
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26/1/18
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Nouvo sujet de la semaine mamène

Quels sont les signes qui vous font dire que votre conso devient abusive, trop fréquente, problématique? Comment vous-fixez vous des limites pour rester dans une conso que vous considérez comme raisonnable? 

Perso, je trouve que les pensées qui découlent d'un mécanisme addictif sont facilement cramables, en tout cas maintenant j'arrive assez bien à les repérer, même si je ne les combat pas forcément. Par exemple en ce moment je fume pas mal, genre 5-6 joints par jour, et je sens bien que la moitié des joints que je fume sont là pour combler le manque plus que par ce que j'ai envie de fumer. Pourtant je cède quand même à l'envie de fumer. Et pour ce qui est de ce fixer des limites, il suffit de pas avoir de la cons tout le temps. L'époque ou j'avais un pharmacie de drogues que je pouvais garder sans consommer est révolue. Aussi, ne pas fumer/consommer avant d'avoir fait les trucs qu'on avait à faire pour la journée.
 
Je sais pas c'est sûrement subjectif, moi je sens que je reste raisonnable tant que je n'ai créé aucune addiction ou que je ne consomme pas une drogue chaque jour...

C'est souvent 1 a 3 joints semaine (sans tabac, via vapo) et une drogue par semaine, souvent le vendredi ou samedi. Parfois ça m'arrive de déraper et faire 2x semaine mais je ne sens pas que ma conso est problématique
 
Effectivement la même que toi skruffy, je considère que je dois arrêter de conso quand j'ai des pensées parasites trop régulières à propos de prods qui me polluent l'esprit.
Et du coup c'est arrêt total. Heureusement ça n'arrive pas souvent ^^
 
Putain il me reste genre 3 joints et faut pas que je rachète!!!! Je kiff plus trop ça et pourtant ça me manque avant même d'avoir fini le pochon! Dire qu'à 16 ans je croyais que c'était pas addictif...

Je commence à voir où j'ai trouvé l'inspi de ce topic.
 
Quand je me dis que j'en ai besoin/que je serais plus efficace/mieux avec tout en sachant pertinemment que c'est pas vrai. Là c'est que c'est plus raisonnable. Quand l'idée de consommer dépasse celle du simple plaisir en fait.

En ce qui concerne la weed j'ai eu la même chose Skruffy. Quand j'ai commencé mes études j'ai commencé à beaucoup fumer aussi. Je supportais même plus l'idée de pas avoir de weed chez moi. Et avec mon ancien coloc on se demerdait toujours pour toper avant d'être à court. Comme les alcooliques qui n'ont jamais pas d'alcool chez eux.

J'ai décroché grâce au confinement et en faisant comme toi : exprès de pas me fournir. Si t'as rien tu fumeras pas c'est aussi simple que ça.
 
Comme moi, comme moi... C'est vite dit je l'ai pas encore fait (pas pour longtemps). Mais je me limite de plus en plus. C'est vrai que le stress c'est vraiment de plus en avoir, une sorte de peur de manquer. Le fait d'être foncdé ou pas j'en ai rien à foutre c'est vraiment l'idée de plus avoir de weed.
 
Pour moi, étant un prodeur très occasionnel et tout nouveau là-dedans, je pense que ma consommation deviendrait abusif si l'envie de prendre de la drogue me trottait trop souvent en tête, que ça envahirait mes pensées, que je n'me sente pas moi-même sans elles. Des syndromes physiques de dépendances aussi m'inquiéterait, et une fréquence trop courte (genre si j'en prenais 1 fois par semaine) sans prendre de recul serait problématique. Perso, pour l'instant, c'est au minimum 1 mois de pause à compter du moment où j'ai fini la cons' que j'ai.
 
À mon aivis, une conso devient inquiétante dès lors qu'on
- est stressé à l'idée de ne pas consommer
- transgresse régulièrement une règle qu'on s'était imposé

Mais ce n'est pas parce que la conso est inquiétante (= raison de se poser des questions) qu'elle est déjà abusive. L'inquiétude c'est par rapport au processus, l'abus c'est un état de fait. On peut s'inquiéter d'une conso qui augmente alors qu'elle est encore très sécure. On peut être dans une situation d'abus parce que c'est l'occasion tout en étant capable d'y renoncer du jour au lendemain.
 
Oui, c'est vrai que l'inquiétude n'est pas un outil pragmatique pour savoir si la conso est abusive, par "ça m'inquiéterait d'avoir des syndromes physiques" je voulais dire que c'est aussi très abusif parce qu'on est arrivé à un point où on en a tellement besoin que le corps se met concrètement à y réagir aussi, ce n'est plus seulement mental, donc de mon point de vu une marque d'abus.
 
On a tous des habitudes néfastes lié au plaisir et à la récompense, les habitudes deviennent une addictions lorsqu'elles deviennent incontrôlables et qu'on n'arrivent pas à s'arrêter quand bien même notre santé mentale et physique est en jeu.

Une habitude c'est humain, la dépendance dans une certaine mesure tous le monde ou presque y est confronté dans sa vie.

MAIS l'addiction est une pathologie, elle est reconnu par de plus en plus d'addictologue comme une maladie neurologique. dont les causes sont en dehors du champ psychologique et dont le déterminisme se révèle plus complexe que le passé de la personne ou ses traumatismes. C'est une maladie qui à une conséquence sur tous les plans de la vie de l'individu.

La dépendance peut être contrôlé ou réduite par la volonté de la personne. L'addiction touche la volonté de l'individu et nécessite des soins médicaux.

Une dépendance peut être dure à vivre mais il faut la différencier d'une addiction, beaucoup plus grave et impactante.

Pour différencier une dépendance d'une addiction ce n'est pas si simple, il faut rentrer profondément en dialogue avec la personne.

Il y a par contre des indices qui ne mentent pas et qui sont révélateurs d'une addiction dès lors que ceux ci s'additionnent de manière à radicalement changer la vie de la personne est à l'handicaper dans sa vie quotidienne: L'isolement social du à la consommation, la perte totale de contrôle de celle ci, la mise en danger de sa santé sans pouvoir contrôler sa consommation même en étant pleinement conscient des dangers. La perte du gout des activités normalement apprécié, la dépression, les symptômes physiques de manque, la dégradation partielle ou total de l'hygiène de vie, la prise de poids ou perte de poids incontrôlé, la libido inexistante ou incontrôlable, la difficulté de gérer des émotions liées à la prise de toxique et donc fatalement des accrochages avec les proches, le déni alors même que tous les proches et professionnels de santé pointent les symptômes, une mise en difficulté financière liée à la consommation et pouvant affecter et changer de manière brutale la vie de l'individu et de ses proches, une perte de productivité professionnelle importante ou une inaptitude à pouvoir continuer les activités professionnelles.

Avec ce genre d'indice on peut aussi comprendre pourquoi ce n'est pas la dangerosité d'une drogue ou d'une habitude qui fait l'addiction mais le comportement pathologique de la personne. On peut donc être addict au cannabis comme à l'héroïne. Même si effectivement l'impact ne sera pas le même.

Avec l'expérience, de près ou de loin de tous ses symptômes j'ai pu comprendre que j'avais une dépendance au tabac at aux opiacés, mais une addiction à l'alcool.
 
et si on abuse raisonablement , c'est du raisonable ou de l'abusif!
 
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