L'ordi a une forte emprise sur moi. D'abord à cause de l'habitude, quand j'étais ado c'était une porte hypnotique sur le monde, et une fois adulte, dans les longues périodes de solitude c'est devenu mon seul refuge. Aujourd'hui c'est plus par routine, j'envisage d'ailleurs régulièrement de vendre ma machine pour me forcer à créer de nouvelles habitudes, mais je trouve toujours un prétexte pour ne pas le faire, que ce soit un jeu, le confort multimédia, ou simplement la pensée que je suis capable de développer un rapport sain et créatif à l'outil informatique et ne pas me faire vampiriser par celui-ci. Pour l'instant c'est pas gagné, même si la balance positif/négatif me semble pas loin du 50/50. L'impact sur ma vie sociale est difficile à analyser, ça me pousse évidemment à être flemmard mais avant d'avoir un pc je préférais déjà rester seul à lire des bouquins, donc bon huhu ! Hu...
Étonnamment je ne ressens aucun manque en changeant de contexte, ou quand la température monte et que l'été se pointe. En voyage l'envie de check les réseaux peut apparaître, mais c'est surtout pour les trucs liés à PN. Au final quand j'embrasse un mode de vie nomade et plus proche de mes convictions, je suis rapidement dégoûté par la distractibilité que représentent un smartphone ou les réseaux. J'ai hâte de tester sur du long terme voir si un manque apparaît. Ptet wikipédia, c'est quand même fabuleux d'avoir une encyclopédie aussi vaste dans un si petit appareil...
Bref, le problème c'est surtout ce que je fais de mon temps de cerveau disponible. Les périodes où je souhaite m'enrichir intellectuellement, le numérique est une bénédiction, les périodes où j'ai envie de fuir ça devient un poison.
Mais c'est surtout un vortex temporel de bâtard, ça fait déjà 30min que j'écris je suis censé pioncer moi U.u
Payere a dit:
Alors ce n'est pas une critique de l'époque actuelle et de la vilaine sauciété, mais ça me fait sauter dans un autre sac à problèmes, celui de la contradiction : "je passe trop de temps sur l'écran, mais tout le monde fait ça, personne se casse autant la tête. Que faire ?".
Aller hop je saute à pied joint dans la critique facile de la sauciété mauxdernes : ce sont les intérêts économiques qui dirigent majoritairement le monde de la recherche, les sciences cognitives appliquées au numérique n'y font pas exception. Tant qu'il y aura des intérêts à capitaliser sur le temps de cerveau disponible, le numérique sera toujours plus addictif. Tout le monde passe son temps derrière un écran ? Normal, tout le monde est drogué ! La question, c'est comment et pourquoi tu te drogues, autrement dit, comment déconstruire ta conso de numérique pour pas que ce soit lui qui te consomme. Et l'histoire de psychonaut a bien montré que comparer ses usages à ceux des autres utilisateurs n'amenait pas toujours dans la bonne direction...