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J'ai de nouveaux écouteurs de grande qualité, du coup j'ai eu envie de m'envoyer un ptit Pink Floyd tranquillou pour les tester, en me mettant en bonnes conditions.
Le morceau que j'ai choisi, c'est mon favori des PF, je crois bien. Echoes. Qualité CD (à quand le SACD de Meddle ?!).
Le texte qui s'ensuit risque d'être un peu brouillon, je l'ai écrit sous le coup de l'excitation, et il est tard. Mais je crois que je parviens à y faire passer, grossièrement, ce que j'ai vécu.
J'ai eu l'eargasm le plus puissant que j'aie jamais eu étant sobre. Mes mains se sont mises à trembler, ma vision s'est brouillée, tout mon corps était aspiré dans un tunnel de plaisir que je voyais comme une lumière dorée psychédélique (dans le genre du film The Fountain, mais aux couleurs d'Echoes, j'vois pas comment décrire ca autrement).
Au début de la zic', j'étais envahi d'un bien-être et d'une plénitude que je n'ai pas connu depuis longtemps. D'ailleurs, c'en était presque douloureux, comme si quelque chose se débloquait à nouveau dans mon esprit.
La partie chantée était très sensuelle, mais ce n'était pas la première fois que j'avais cette sensation. J'ai presque eu une érection, mais chut.
Mon esprit se plongeait totalement dans la musique, j'entrais de plus en plus dans un état de conscience modifié, que je rapprocherais assez d'une méditation profonde. Plus la musique montait en puissance, plus je me sentais comme... m'envoler, et foncer dans le ciel. Grosses vagues de plaisir.
Sur la partie funky, mon coeur a suivi le rythme de la batterie pendant une 15aine de secondes, c'était énorme.
J'ai perdu un peu le fil en me tortillant pour monter le son, mais le solo de guitare m'a vite aidé à replonger dans le trip.
La partie "mouettes" a agit, comme toujours, à la façon d'un canalisateur. Recentrer le trip, pour m'faire passer comme un chameau psychédélique par le trou d'une aiguille au bout d'un entonnoir.
C'est la phase de la mort, en quelque sorte. La mort, mais la mort paisible, acceptée.
S'ensuit la renaissance, quand les mouettes ferment leur bec. Je baigne dans la lumière, comme un foetus, sans avoir la moindre préoccupation, je suis bien. Mon univers se résume à la Musique, minuscule point fixé dans le présent.
Trêve de blabla mystique, ça pousse toujours plus fort. Je suis quelque part dans l'univers, ou ailleurs, un lieu de pure énergie positive. Crescendo du clavier, ma montée est guidée.
(bien sûr, j'avais encore conscience de mon corps, dans mon chez moi, avec les écouteurs vissés dans les oreilles, hein. Mais j'étais totalement ouvert aux messages de mon subsconscient, je me roulais dans ce putain de subconscient, et palsembleu c'était bon.)
Puis s'ensuit la dernière note du crescendo, ténue. Je ne suis plus guidé.
Libre.
D'habitude, à ce moment, je force un peu le plaisir. Au contraire de m'abandonner, je fais instinctivement la bêtise inverse : je me force à me plonger dans la musique, ce qui limite le plaisir, en fait, ca le rend plus... "artificiel".
Mais cette fois, pas question d'se faire avoir par mes réflexes ! Je me relâche totalement, j'ai l'impression de sentir mes pupilles se dilater. Abandon du corps, de la pensée, de tout, contemplation pure, je suis plus que dissocié, mon esprit est une foutue guimauve d'hyperespace qui s'effondre sur elle-même...
...Et là tout explose.
C'est une supernova. Mes neurones sont des pulsars, mon système nerveux, des jets de gaz issus de quelques trous noirs. Mes poumons, des nébuleuses. Mon coeur est un quasar.
Et je suis ENVAHI D'ENDORPHINES A T'EN PISSER PAR TOUS LES PORES DE LA PEAU !
Je surfe sur la fractale et tout part en vrille, je suis dans une autre dimension, et ce qui devait se débloquer se débloque enfin : cette bonne vieille synesthésie sons => couleurs.
Il pouvait pas y avoir meilleures retrouvailles. A l'heure où j'écris ces lignes, je sens que je vais enfin pouvoir embrasser à nouveau cette autre synesthésie que j'avais travaillé à grand peine sous cannabis : compréhension du monde => couleurs.
Après l'explosion de couleurs, s'ensuit le dernier crescendo, à la guitare. Ca pousse violent, j'prends mon pied, mais l'eargasm monumental m'a vidé de mon énergie, c'est plus pareil qu'avant.
Enfin pète le refrain (hou la rime) musical, le decrescendo, partie dont on causait avec InTheMood, et qui nous déplait à tous les deux. Vrai que ça manque un peu d'harmonie, mais il semble évident que si le retour sur terre s'effectue si vite, c'est juste parce que les vinyles ne permettent pas une musique plus longue encore. Et puis, je baigne toujours dans une foutue béatitude, autant accepter le fait que le retour dans l'atmosphère soit pas aussi extatique que le reste.
Dernier bout de musique, le piano et la guitare se répondent, comme mes deux hémisphères qui s'échangeraient les dernières bribes d'une symbiose quasi-parfaite...
J'ouvre doucement les yeux, j'ai encore la bouche ouverte à cause de l'eargasm. Les mains engourdies, les jambes aussi. Je frissonne et savoure la vie, tout est si beau, si simple et évident. Afterglow musical.
Je ferme le lecteur audio, tombe sur mon lit, contemple le plafond : vous voyez, tous ces espèces de petits points colorés, quand on observe les choses dans l'obscurité ? Ils s'agitent follement, comme des atomes. Au centre de ma vision, il y a comme un cercle blanc, qui m'évoque le "tunnel" vu durant la musique.
Et du coup, j'me suis empressé d'retourner sur l'ordi retranscrire tout ça, en pensant faire une courte description.
Résultat, un pavé, alors que j'me suis même pas prodé. Ca m'ferait drôlement plaisir que vous ayez trouvé le courage de tout lire, mais si c'est pas l'cas, c'pas bien grave !
J'espère juste que ce post donnera envie à certains de se sensibiliser un peu plus à la musique.
See you on the dark side of the moon !
P. S : Nope, à ma connaissance, j'ai aucune maladie mentale, tout ceci est farpaitement normal
Le morceau que j'ai choisi, c'est mon favori des PF, je crois bien. Echoes. Qualité CD (à quand le SACD de Meddle ?!).
Le texte qui s'ensuit risque d'être un peu brouillon, je l'ai écrit sous le coup de l'excitation, et il est tard. Mais je crois que je parviens à y faire passer, grossièrement, ce que j'ai vécu.
J'ai eu l'eargasm le plus puissant que j'aie jamais eu étant sobre. Mes mains se sont mises à trembler, ma vision s'est brouillée, tout mon corps était aspiré dans un tunnel de plaisir que je voyais comme une lumière dorée psychédélique (dans le genre du film The Fountain, mais aux couleurs d'Echoes, j'vois pas comment décrire ca autrement).
Au début de la zic', j'étais envahi d'un bien-être et d'une plénitude que je n'ai pas connu depuis longtemps. D'ailleurs, c'en était presque douloureux, comme si quelque chose se débloquait à nouveau dans mon esprit.
La partie chantée était très sensuelle, mais ce n'était pas la première fois que j'avais cette sensation. J'ai presque eu une érection, mais chut.
Mon esprit se plongeait totalement dans la musique, j'entrais de plus en plus dans un état de conscience modifié, que je rapprocherais assez d'une méditation profonde. Plus la musique montait en puissance, plus je me sentais comme... m'envoler, et foncer dans le ciel. Grosses vagues de plaisir.
Sur la partie funky, mon coeur a suivi le rythme de la batterie pendant une 15aine de secondes, c'était énorme.
J'ai perdu un peu le fil en me tortillant pour monter le son, mais le solo de guitare m'a vite aidé à replonger dans le trip.
La partie "mouettes" a agit, comme toujours, à la façon d'un canalisateur. Recentrer le trip, pour m'faire passer comme un chameau psychédélique par le trou d'une aiguille au bout d'un entonnoir.
C'est la phase de la mort, en quelque sorte. La mort, mais la mort paisible, acceptée.
S'ensuit la renaissance, quand les mouettes ferment leur bec. Je baigne dans la lumière, comme un foetus, sans avoir la moindre préoccupation, je suis bien. Mon univers se résume à la Musique, minuscule point fixé dans le présent.
Trêve de blabla mystique, ça pousse toujours plus fort. Je suis quelque part dans l'univers, ou ailleurs, un lieu de pure énergie positive. Crescendo du clavier, ma montée est guidée.
(bien sûr, j'avais encore conscience de mon corps, dans mon chez moi, avec les écouteurs vissés dans les oreilles, hein. Mais j'étais totalement ouvert aux messages de mon subsconscient, je me roulais dans ce putain de subconscient, et palsembleu c'était bon.)
Puis s'ensuit la dernière note du crescendo, ténue. Je ne suis plus guidé.
Libre.
D'habitude, à ce moment, je force un peu le plaisir. Au contraire de m'abandonner, je fais instinctivement la bêtise inverse : je me force à me plonger dans la musique, ce qui limite le plaisir, en fait, ca le rend plus... "artificiel".
Mais cette fois, pas question d'se faire avoir par mes réflexes ! Je me relâche totalement, j'ai l'impression de sentir mes pupilles se dilater. Abandon du corps, de la pensée, de tout, contemplation pure, je suis plus que dissocié, mon esprit est une foutue guimauve d'hyperespace qui s'effondre sur elle-même...
...Et là tout explose.
C'est une supernova. Mes neurones sont des pulsars, mon système nerveux, des jets de gaz issus de quelques trous noirs. Mes poumons, des nébuleuses. Mon coeur est un quasar.
Et je suis ENVAHI D'ENDORPHINES A T'EN PISSER PAR TOUS LES PORES DE LA PEAU !
Je surfe sur la fractale et tout part en vrille, je suis dans une autre dimension, et ce qui devait se débloquer se débloque enfin : cette bonne vieille synesthésie sons => couleurs.
Il pouvait pas y avoir meilleures retrouvailles. A l'heure où j'écris ces lignes, je sens que je vais enfin pouvoir embrasser à nouveau cette autre synesthésie que j'avais travaillé à grand peine sous cannabis : compréhension du monde => couleurs.
Après l'explosion de couleurs, s'ensuit le dernier crescendo, à la guitare. Ca pousse violent, j'prends mon pied, mais l'eargasm monumental m'a vidé de mon énergie, c'est plus pareil qu'avant.
Enfin pète le refrain (hou la rime) musical, le decrescendo, partie dont on causait avec InTheMood, et qui nous déplait à tous les deux. Vrai que ça manque un peu d'harmonie, mais il semble évident que si le retour sur terre s'effectue si vite, c'est juste parce que les vinyles ne permettent pas une musique plus longue encore. Et puis, je baigne toujours dans une foutue béatitude, autant accepter le fait que le retour dans l'atmosphère soit pas aussi extatique que le reste.
Dernier bout de musique, le piano et la guitare se répondent, comme mes deux hémisphères qui s'échangeraient les dernières bribes d'une symbiose quasi-parfaite...
J'ouvre doucement les yeux, j'ai encore la bouche ouverte à cause de l'eargasm. Les mains engourdies, les jambes aussi. Je frissonne et savoure la vie, tout est si beau, si simple et évident. Afterglow musical.
Je ferme le lecteur audio, tombe sur mon lit, contemple le plafond : vous voyez, tous ces espèces de petits points colorés, quand on observe les choses dans l'obscurité ? Ils s'agitent follement, comme des atomes. Au centre de ma vision, il y a comme un cercle blanc, qui m'évoque le "tunnel" vu durant la musique.
Et du coup, j'me suis empressé d'retourner sur l'ordi retranscrire tout ça, en pensant faire une courte description.
Résultat, un pavé, alors que j'me suis même pas prodé. Ca m'ferait drôlement plaisir que vous ayez trouvé le courage de tout lire, mais si c'est pas l'cas, c'pas bien grave !
J'espère juste que ce post donnera envie à certains de se sensibiliser un peu plus à la musique.
See you on the dark side of the moon !
P. S : Nope, à ma connaissance, j'ai aucune maladie mentale, tout ceci est farpaitement normal
