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TR LSA+PSILOS

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Quetzal
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Quetzal

Holofractale de l'hypervérité
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19/5/08
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"C'est pas n'importe quoi, c'est mieux!"
Extrait de la fin de soirée que je vous raconte ci-dessous :

On part à vélo le long de l'Escaut (Fleuve qui passe par Tournai) pour rejoindre un parc/espace naturelle complètement désert et éloigné de la ville. Nous sommes trois : Martin,Victor et moi. (prénoms modifiés ^^ )
On se trouve un petit coin en hauteur sous de jeune bouleau, et décidons rapidement de consommer.
Tout est planifié et préparé; Victor prend 3,5g de beurre (de Marrakech), une dose honnête. Nous, on a un bocal avec 2 cl de vodka à partager; soit 2,5 graines d'HBW par personnes. C'est trés bon à boire. Il est 18h45, on préroule tranquillement. Un poids, une gène, un qqchose vient dans mon estomac, et plutôt que de luter tranquillement, je décide de marcher et bouger un peu, et on prend donc la route. Marcher fait du bien et la gène n'est pas trop dérangeante. On a prévu de manger les champignons une heure après le LSA, histoire de digérer et synchroniser la montée; on aurait pas pu attendre plus tellement nous étions affamé (et il fallait rester a jeun jusqu'à la prise des psilo). On se pose entre 3 gros rochers et on fait notre deuxième petit pic-nique, avec banane olive et psilos. 2 grammes chacun, de cubensis B+ séché il y a un an, et au potentielle réduit ( équivalent de 1 – 1,2 g "normaux"). A ce moment, je pressentais la montée de LSA, mais c'était encore trés subtil; Martin ne sent rien, on fume un pétard. Pour lui, c'était sa première au LSA, et c'est arrivé comme un déclic, PAF. En même qu'un mal de jambe... et que le début de la montée de champignon, qui oblige a bouger. Moi je suis un peu mal, ya beaucoup de turbulence, je marche en rond autour du rocher, j'ai quelques nausée. On se remet en route, et en moins de 10 minutes, on a complètement basculé. Ce fut même assez brutale, dé le début de la ballade, la façon de parler a changé, et l'extase commençait. Sur les fleurs, les odeurs, les blagues, les mots rares qui sortait de nulle part. Une pente avec des centaines de fleurs jaune, Martin rêve d'y nager, on se couche, on adore. Notre sitter, c'est Silent Bob, ou presque, et ça se passe plutôt bien avec lui.

Toute la communication est fortement altérée, je trouve que ce que je dis raisonne mal avec ce que je pense. "Je parle pas vrai" sera d'ailleurs mon refrain durant tout le trip. A ce moment, on est dans l'euphorie, le rire, à la frontière entre 1er et 2ème degrés, tout se confond.
Je comprend que les champis ont tapé quand le sol commence a se fluidifier, a créer des motifs, a prendre du volume.

Il est 9h, et on reprend un sentier jusqu'à notre point en hauteur; On voit les nuages rouges au dessus de nous, l'excitation monte d'un coup, Martin court à toute vitesse jusqu'en haut pour voir le coucher de soleil. Je le vois se déchainer, en extase, c'est magnifique, je cours je rejoindre, tout d'un coup je suis en haut, c'est énorme, le ciel est gigantesque, flamboyant, il y a des nuages sombres au dessus de nous et une drache commence au même moment, ca explose, on court on crie, on est frappé de plein fouet par la beauté du monde. Le sitter et moi allons se mettre sous un abris avec les sacs, mais on ne voit pas le coucher de soleil de là, et on s'inquiete pour Martin sous la pluie. Je vais le rejoindre, en voulant le ramener, mais une foi la haut, il a fallu rester tant les émotions étaient fortes. On se parle un peu, on se critique, parce que lui va etre mouillé et que moi je profite pas assez; mais en vrai, on est trés content! On se dispute sur le pragmatisme, et il m'entraine contre moi même, mais avec raison. "Si on ne le regarde pas mainenant, on ne le regardera peut etre pas demain, et pas aprés demain, la vie c'est maintenant qu'il faut en profiter". Il n'avait pas tord, pour un enfant de 12 ans en T-shirt orange a flamber sous la pluie!

J'avais ramené des fraises de mon jardin, Martin en mange une devant le soleil. La meilleure de sa vie.
Il y a des éoliennes à gauche, des grands paysages, des lumière et des usines derrières. Le spectacle ne s'arrête jamais; on se pose pour fumer, c'est laborieux et confus. Martin me confie quelques trucs sur notre relations; il n'avais jamais compris la valeur de la nature pour profiter de la vie, pour lui, tripper c'était bien avec des lasers et la fête. Mais ici, on avait vécu mieux que ça.
On a envie de passer un moment seul, je m'isole. Je regarde les nuages et mange du chocolat avec une fraise. J'adore. Les nuages forment des fractales animées; je n'en avait jamais eu de si belles les yeux ouverts. J'ai l'esprit trés clair, je me sens pas défoncé, ca travaille, avec beaucoup de tensions, un enchevêtrement de dilemmes ; trop pragmatique? Trop réfléchit? Pas assez de prises de conscience? Je communique trop? parce que j'en ai envie, mais ca m'empêche de partir très loin...! Ou me focaliser? Que faire? Que dois-je cultiver ; la beauté, le bonheur, la stabilité, l'intensité, la connaissance?
Je dois Accepter. Me contenter. Et la je peux enfin toucher l'instant...

On se rejoint, Martin se dit que finalement, ça pourrait être nous les sitter, et Victor celui qui a pris la pilule, celle qu'on entrer dans la matrice, celle de la vie grise, du travail, des contraintes, ou la douleur existe. Nous, on vit dans le monde des fleurs, de l'euphorie, des ptis bonbons nounours, et on aide Victor a passer l'épreuve... Cette idée m'enchante, parce qu'elle remet en question la normalité, et fait disparaitre l'anxiété que j'avais : toute les critiques que je pouvais me faire sur ce trip, sur notre relation au sitter, sur l'extravagance de notre comportement sont tombées. Parce que finalement, on vivait celà de manière sincère et c'était trés viable, on était dans le bon.

22h30. La, on commence sérieusement a cailler, on est a moitié trempé, il fait noir et ya du vent. On va chercher les vélos, on se fume un petit Amnesia avant la route. Heureusement, on utilise des chemins de hallages. Martin nous a fait peur quelques fois en sortant de la route... le bord du fleuve étant à 1 mètre! Quand on arrive en ville, on décide de continuer a pied par prudence. Le retour à la ville a été brutal, on s'est rendu compte qu'on beuglait depuis des lustres mais "qu'ici" ça n'allait pas, il yavait des gens. Arrivé chez lui, la descente est deja bien amorcée; pétard, et enfin de la musique!
Un petit Chopin, qui satisfait tout le monde; des discutions et chacun un bloc de feuille pour gribouiller. Et un festin de chips, chocolat (des putain de chocolat qui viennent saturer toutes les papilles, lavende, piment, fleurs d'orangers, hot masala au lait...), tartine au choco et lait de soja vanille...

Au moment de m'endormir, je kif la sensation de renaissance qui se crée.

Lendemain matin choco-petard, la tete dans le cul et 10 000 anecdotes de la veilles a raconter!


Conclusion du trip : beaucoup moins "intellectualisé" que d'habitude pour moi; mais pas pour autant vide de sens. Ce que j'ai vécu était bien réel; une belle explosion des sens, en pleine nature, avec un bon set&setting...
Ci dessous mon gribouilli, qui était sensé être une carte du lieu pour retracer les étapes... on a pas mal tourner en rond et ca a donné ca. C'était juste pour illustrer ^^
 
Je rajoute ce post pour commenter un peu ce Combo!
Je pense que c'est le premier TR sur psycho sur cette combinaison;
J'avais eu l'idée ya longtemps et j'ai trouvé quelques TR, alors je me suis lancé!
Remarquez que les deux substances se complète bien :
Une demi-dose de chaque, et le trip est complet, pas en demi teinte!
Les visuel, plutot l'apanage des champis, sont presque autant la qu'avec une dose complète!
D'un autre coté, l'esprit est trés clair, il y a ce coté divin du LSA, cette puissance qui monte de l'intérieur, mais qui se combine au rire des cubensis!

Au niveau des timing, notre version a des avantages :
Prise de LSA à T+0 : le LSA met du temps a monter, et ya une petite partie désagréable (trés limitée grace a l'extraction)
Champis à T+1h : la montée de LSA se laisse ressentir, et les champis viennent par dessus! mais ce n'est pas violent, ca passe tout seul.
Le pic à T+3h, belle synergie des deux molécules!
La suite, beaucoup plus agréable que une dessente de champis, qui a tendance a être relativement brusque et a laisser un peu sur sa faim. La, ya d'abord les visuels qui diminue mais l'esprit reste bien dans le trip grâce au LSA! fin vers T+6h ou T+7h (atterisage en douceur grace aux pétards).

Je pense que ce combo ne comporte pas de risque particulier, pas plus que les substances séparement. L'état mental est vraiment différent de ce que j'ai connu dans mes autres trips, et l'analyse du "poids" de chaque substance dans les "phénomènes" du trip est presque impossible, c'est tellement lié que c'est assez opaque!
 
il n'avais jamais compris la valeur de la nature pour profiter de la vie, pour lui, tripper c'était bien avec des lasers et la fête. Mais ici, on avait vécu mieux que ça.

J ai eu un grand debat avec shtroumpfette la dessus y a pas longtemps .
Moi je ne profite pleinement de mes psyché que quand je suis posé avec des amis dans un environement calme , de preference dans la nature . Ca permet d'allez beaucoup plus loin en soi meme et aussi dans les discussion avec les autres .
Alors qu' en soirée on est plus submergé par les stimulis exterieur et on ne percois pas toute la profondeur du trip .
Mais bon c' est sur qu' une bonne grosse perche devant un baffle avec du son qui te parle ca peut faire partir loin . Mais c est vachement moins introspectif. Et a mon sens plus sensorielle que mental .

Sinon bien cool le TR , set & setting parfait a mon sens . T as du bien te marrer :D
 
Tout dépend Naref, une fois passé le cap de la dissolution de l'égo, être assis, debout, avec du monde ou seul n'a plus d'importance. Ce moment ou toute sensation physique disparaît pour laisser place à la folie et aux boucles mentales. Et la musique est un véritable gourou, un guide qui permet parfois de rétablir un lien avec la réalité, quand tout est rien et vice-versa. Je dirais qu'au contraire, j'ai tendance à partir beaucoup plus loin en introspection devant un bon gros mur, du fait que justement je ne parle pas et n'aie à me concentrer sur rien, du coup mes pensées sont libres de vagabonder ou elles le désirent sans recevoir les clivages qu'un regroupement de personnes imposent forcément.

Sauf deux fois ou j'avais vraiment atteint l'osmose des tripés parfaite avec deux amis.
 
Drymeen a dit:
Tout dépend Naref, une fois passé le cap de la dissolution de l'égo, être assis, debout, avec du monde ou seul n'a plus d'importance. Ce moment ou toute sensation physique disparaît pour laisser place à la folie et aux boucles mentales. Et la musique est un véritable gourou, un guide qui permet parfois de rétablir un lien avec la réalité, quand tout est rien et vice-versa. Je dirais qu'au contraire, j'ai tendance à partir beaucoup plus loin en introspection devant un bon gros mur, du fait que justement je ne parle pas et n'aie à me concentrer sur rien, du coup mes pensées sont libres de vagabonder ou elles le désirent sans recevoir les clivages qu'un regroupement de personnes imposent forcément.

Sauf deux fois ou j'avais vraiment atteint l'osmose des tripés parfaite avec deux amis.

"Une fois passé le cap de la dissolution de l'égo"... Mais ce n'est qu'une des expérience qu'on peut faire ! Un trip, c'est bien plus que ça, c'est une montée, des idées, des sensations, des fusions, de la communication...
Je ne dit pas détenir la vérité, ou "la bonne manière de faire", mais forcé de constaté que la nature nous a poussé bien loin! Je pense que c'est intrinsèque à sa beauté, puissance, mais également lié au set&setting : pas de gens chiant, etre seul entre amis, lieu tranquille, deconnexion avec la vie de tous les jours...
Et le trip justement peut être autant introspectif que tourné vers l'exterieur! Peut etre conceptuel, philosophique, ou sensoriel...
Puis niveau juste "sécrutié", on est quand meme mieux en nature... Les TR en teufs qui tournent mal et qui peine a récuperer, c'est trés courant! Je ne veux pas aller plus loin dans le débat, c'est juste mon avis;
Qui n'était pas vraiment partagé avec mon ami, mais cette expérience nous a rapproché sur ce point
 
Et, ben, c'est plus le même Quetzal, là on sent que t'as goûté à la joie de l'instant présent, haha, la pillule de matrix qui te sort de l'illusion du monde et qui te montre comment en sortir.

Super le TR, pas compliqué ni rien, exotique niveau prods, je tenterai un jour si d'aventure il faut que je tombe sur ces substances auxquelles je n'ai jamais touchées avant.
 
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