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Tr DXM+2c-I ---> déconnexion totale

  • Auteur de la discussion Deleted-1
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D

Deleted-1

Invité
13h je suis au parc des Batignoles à Paris, je viens de rouler 3 joints d'amnésia et de gober 240mg de DXM en plus d'un para de 2c-I d'environ 20mg. Il fait un grand Soleil, je lance ma musique, allume le premier joint et m'allonge dans l'herbe. Une demi heure se passe, la musique me transporte de plus en plus, je vais m'affaler sur un banc. J'ai un peu mal au ventre et je n'arrive pas à trouver une position confortable. Mon père m'appelle sur mon portable, je décroche et s'engage une bonne discussion d'au moins 4 ou 5 minutes...habituellement on aurait pas parlé plus de 2 minutes grand maximum ---> le dialogue est bon. Je change de banc, la montée se fait plus franche ainsi que le dérangement intestinal. J'hésite à aller vomir, non ça me saoule de bouger, j'augmente le volume sonore de mon MP3. Ça va faire une heure que j'ai gobé, je me lève et me rend compte que je suis presque perché, les dimensions ont changé, la musique créée une intensité de ouf tout autour de moi. Je marche dans le parc et j'ai l'impression que tout est ralenti autour de moi, ma démarche est très fluide, ça y est je suis perché et c'est puissant.
(Pendant la montée j'attends toujours la chanson pendant laquelle mon esprit va décoller et triper, la chanson où tout s'éclaircit, où la réalité s'éloigne d'un coup, où les repères s'effacent pour laisser place au trip...)

Il est 14h passé, j'ai envie de me poser, je retourne sur l'herbe et m'allonge la tête posée sur mon sac. Je commence à déconnecter, je plane quand je ressens une légère secousse suivi d'une deuxième. J'ouvre les yeux et perçoit une forme humaine vêtue d'un uniforme. Le gardien m'explique gentiment que je n'ai pas le droit d'être sur la pelouse dans ce parc...aaaah c'est pour ça que les gens me regardaient bizarrement tout à l'heure depuis le chemin...Là je commence à être vraiment barré et décide d'aller au parc Monceau, à une petite dizaine de minutes à pieds d'ici (je sais qu'il est autorisé de squatter les pelouses là bas). Je marche dans Paris et j'ai juste envie de m'effondrer par terre, de me laisser aller totalement. J'arrive enfin au parc Monceau, il y a du monde partout, je m'allonge sur le premier bout d'herbe que je vois, la musique me transcende et les premières hallus apparaissent. Je ne pensais pas avoir d'hallucination avec la dose de 2c-I que j'ai pris...et pourtant ce n'est pas fini.

A partir de là ça devient assez brouillon dans ma tête, je me souviens avoir vécu plusieurs fois les mêmes scènes, être repasser par les mêmes endroits, les mêmes entrés du parc, m'allonger sur les mêmes touffes d'herbe. A un moment je caressais de l'herbe et je me suis revu sur la plage de Merville Franceville où j'ai passé 5 jours au mois d'avril avec 2 amis, souvenirs puissants ! J'ai aussi arrêté le temps 2 fois grâce à la musique, j'ai bien déconnecté comme je le souhaitais. Allongé sur le dos je regarde cet arbre qui me domine, il bouge de tout son long avec le vent, les ombres des feuilles créent des effets de vague, j'admire la beauté de la nature, c'est juste magnifique. Je marche dans le parc en fumant le second pet', j'observe les gens, je me sens juste bien, très contemplatif du monde même si à ce moment là je n'y appartient plus, je suis dans mon infini musical, bien bien loin de la réalité.
J'alterne des petites phases chaud/froid, il est 16h et je dois retrouver une amie dans une heure à la gare St-Lazare. Je marche autour du parc et décide de retourner me poser sur l'herbe, c'est assez dur de marcher, il fait très chaud et j'aime vraiment pas la chaleur, que ce soit sobre ou défoncé...J'attends mon amie à la gare, une personne passe devant moi et laisse des trainées derrière elle, la forme de son corps se répète plusieurs fois, c'est une image gravé à tout jamais dans ma tête.

17h10 j'ai retrouvé mon amie, on va se caler sur les toits d'un pote, vue à 360° sur tout Paris, le truc magnifique quoi...et pourtant cela ne m'atteint pas plus que ça, je suis complètement perché, trop déconnecté pour me rendre compte de ma situation. Je ne parle pas beaucoup, on fume le 3ème joint. Je traverse une phase très chelou, je ne vis que le moment présent, le passé et le futur n'existe plus, il n'y a à cet instant précis que les toits ondulant qui comptent pour moi. Tout me semble plus proche, la tour Montparnasse, la Tour Eiffel, l'Opéra, la Madeleine, le toit en face de moi, les cheminées...je me rend compte de mon état, je suis vraiment mais vraiment loin, j'ai quitté la réalité à un tel point que je remet en cause l'art, la beauté, la nature...toutes ces choses essentielles pour moi me semble alors inutiles et futiles...les sensations et les émotions n'existent plus, plus de vie, plus de mort, je ne suis qu'un corps vide de vitalité mais rempli de musique (que je n'apprécie pas autant que je le pourrais...oui sans émotion c'est dur de "comprendre" une musique), je n'aime pas cet état.
J'explique à mon amie ma perche, elle me dit que je vais être fatigué ce soir, je prend alors conscience que dans 2h je vais commencer à descendre et que la soirée prévu avec des potes aux champs de mars va être très dur...J'essaye de faire le point ---> je suis sur les toits de Paris avec une amie, complètement défoncé aux psychés, et je répète juste "y fais troooop chaud". Ok en fait ça va, ça pourrait être pire...
Démarre une grosse phase introspective sur ma consommation de drogue, je me demande si je propose du 2c-I à mon amie, puis je me dis que je ferais mieux de d'abord revenir de mon monde avant d'y entrainer les autres. La musique qui sort de ma petite enceinte est transcendante en fin de compte. On écoute du Pink Floyd, je phase sur la Madeleine (une grande église en forme de temple Grec), plus la musique m'envahit plus la Madeleine recule, ah elle vient de passer la ligne d'horizon, je ne peux pas la faire aller plus loin en continuant de la voir.

Il est 19H15, le Soleil nous a mis trop cher, nous marchons dans la rue et notre peau nous tire. Je retrouve difficilement mais surement la réalité, je suis choqué par la puissance du trip que je viens de vivre. Au départ je voulais juste déconnecter en écoutant de la sik (un peu de DXM pour l'extase musicale et du 2c-I pour la fluidité des pensées ainsi que les visuels) et au final j'ai atteint des sommets encore inconnus, j'ai quitté la réalité comme jamais ça ne m'était arrivé ! Et le pire c'est que par rapport à mes deux derniers trips j'ai considérablement diminué les doses...Je pense que c'est le fait d'avoir écouté 4h de musique non stop qui m'a surperché, ainsi que le Soleil qui m'a tapé sur le crâne toute la journée (need biafine).
On est resté assis sur un banc de 20h à 23h, mes pupilles étaient encore bien dilatés en rentrant chez moi. Je me souviens avoir regarder les motos passer devant moi et rentrer dans la mécanique de leur moteur...kiffant comme projection !
 

PaaD

Glandeuse pinéale
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21 Nov 2009
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Wow, j'aime ce genre de trip :)
 
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