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[THC] L'espoir des plans anti-bad

  • Auteur de la discussion Styloplume
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S

Styloplume

Invité
Et merde, ça fait déjà trois semaines depuis ce trip et j'ai toujours pas écrit de TR, est-ce par honte? Il faut que je le fasse, sinon je vais oublier ce qu'il s'est passé. Comme toujours, le THC ça me remue, oooh oui. Alors je m'y met. Même si ça doit être (relativement) court, faut que je l'écrive.

AVERTISSEMENT: ce TR est comme toujours super long et sans doute super chiant à lire pour toute autre personne que moi.

Allez, on se met du Birdy, The Parachute Ending, histoire de reprendre le clip en tête, et c'est parti pour l'histoire.

Etat d'esprit avant le trip

Alors, ça se passe deux semaines après mon nouvel an au DXM. Les examens sont finis, et je m'apprête à attaquer le deuxième semestre avec autant voire plus de férocité que le premier. Je me sens impec niveau études, peu de mouvements difficiles côté nana, très content de mon nouvel an où j'ai réussi à appliquer mes plans de secours pour affronter mon angoisse.

On est lundi, je rentre sur la fac après un week-end coolos chez des amis à Paname. Le seul cours de la journée est annulé. Merdoum! Je m'en faisais une joie! C'est que j'en ai marre de ne rien faire. J'appelle Noé et je débarque chez lui à la place. On cause super bien, je suis content de connaître ce gars, vraiment. Il me propose un joint, et je me souviens de ma règle de junkie: pas plus d'un joint par mois. Le dernier ça fait trois semaines (TR: mini-goa et remontées d'acides), mais j'aime pas la dynamique qui s'installe: je ne fume effectivement qu'une fois du cannabis par mois, mais c'est chaque fois plus tôt dans le mois. Du coup, ça fait un joint tous les trois semaines depuis deux ou trois mois. Par ailleurs, j'ai pris du DXM il y a deux semaines. D'accord, pour le DXM aussi j'ai mon règlement de junkie: pas plus d'une fois par mois. Le souci c'est qu'en combinant les deux règles ça m'autorise de la drogue toutes les deux semaines. Cherchez l'erreur. Alors, évidemment, je sais que le prochain trip au DXM il se fera dans un bon moment, vu le set&setting que je me prévois, mais bon...

Bref, dans ma tête c'est pas mal je progresse, mais alors pour le rapport à la drogue on pourra repasser. J'ai tendance à complexer un peu, surtout que normalement la drogue c'est fait pour s'amuser, non? Et moi il faut chaque fois que je parte en vrille et que ça devienne immense. Je suis vraiment ultra sensible.

(Bref encore un TR qui s'annonce super long)

Alors, on est lundi soir, je suis rentré chez moi et j'ai PAS ENVIE de passer la soirée chez moi, parce que mes voisins au-dessus font du bruit et que ça me fait partir en bad, je peux pas m'endormir avant une ou deux heures du mat'. Maintenant (début févirer) ça va mieux, mais à l'époque ça me foutait des malaises monstres, et j'aime pas trop rester toute la soirée chez moi.

Bref je commence à bader et je me cherche un truc à faire en ville. Je décide d'appeller un copine de promo que je connais pas trop mais avec qui je m'entends bien. Appelons-là Ilona. Moi en tout cas je l'appelle: elle serait contente de me voir débarquer chez elle ce soir-là à 21 h, avec une autre copine à elle. Cool.

Je me met en route. En chemin je me pose tout un tas de questions. Je sais qu'Ilona fume du cannabis de temps à autres et je le vois venir gros comme une maison: ce soit je vais encore fumer aussi, et Dieu sait ce qu'il va se passer. Pendant ce trajet à pied d'une demi-heure, je me doute que la soirée ne va pas être de tout repos. En plus, à cette époque, je ne sais pas encore qu'Ilona a un copain, et je n'ai vraiment pas envie de me retrouver dans une situation douteuse avec elle, et surtout pas sous THC. Donc je flippe à l'avance. Mais je me dit que je serai capable de prendre les décisions qu'il faudra au moment où il faudra.

Début de la soirée

J'arrive pile à l'heure. "Salut, ça va?" Ouais ouais, impec. On parle de la fac, de musique, d'art, etc. C'est assez cool.

Un quart d'heure plus tard, l'amie arrive, appelons-là Brunhilde (je m'éclate à trouver des faux noms pour les TRs). Brunhilde parle rapidement de son copain, donc c'est pratique, ça écarte tout un tas de calculs embêtants de ma tête (et oui, nous sommes ainsi faits).

On se pose à causer, et les deux filles se retrouvent à causer de leurs amis communs, donc je suis complètement largué. Je capte juste qu'il y a un bonhomme qui s'est vautré du haut d'une enceinte au jour de l'an, à balle de MD. Apparemment Brunhilde est dans un milieu de gens exaltés par la drogue. Je ne me sens pas forcément super à l'aise niveau conversation. Pour être parfaitement honnête, je ne me sens pas à l'aise du tout. Tant que je ne peux pas monopoliser l'attention je ne suis pas content. Sale gosse, il te faut quoi? Ben, dans un set&setting psychonautique, je gère. En fête, c'est la règle de lâcher prise. Mais ici en effectif restreint? Je ne me sens pas m'épanouir complètement.

Ilona a mis du Highlight Tribe comme musique. C'est vraiment classe comme musique, ça me plaît pas mal. Pendant la conversation, Brunhilde roule un joint avec une quantité impressionnante de haschich, ça me sidère un peu. Et pendant qu'elle le fume, je passe toutes les circuits de mon cerveau en revue pour décider si je vais tirer dessus. La musique est cool. Je ne me sens pas à l'aise dans la conversation. Ilona est une chouette fille avec qui je peux être honnête. Je veux tester mes limites sociales. Allez hop : "Tient, Brunhilde, je pourrai tirer sur ton joint? -Pas de souci, je vais faire tourner de toutes façons."

(Rha putain rien que de penser à ce moment j'ai les mains fébriles d'émotion)

Montée fulgurante

Bref je tire sur ce joint de malade chargé avec une dose de cheval. Quatre bouffées (une cinquième pour être sûr) et hop c'est parti. Ca pousse méchamment, ça pousse même violent. J'ai le cerveau submergé de sensations contradictoires pendants quelques minutes. La musique cosmique, la défonce pure, le malaise corporel, la bouffée de chaleur, le temps qui ralentit, les pensées qui n'aboutissent pas.... Je vais aux chiottes sans chercher plus loin. J'ai besoin de gérer la montée.
Arrivé aux chiottes, je me pose par-dessus la cuvette et je me pousse gentilment à vomir, ce qui vient très facilement (le THC ça me fait vomir très souvent). Je sais que je vais chaque fois mieux après. Effectivement ça va beaucoup mieux après. De plus, je suis en sécurité dans cette salle de bain, je peux y rester le temps que je veux. Bref ça va. Je retourne avec les filles.

A partir de là le TR devient comme un film basé sur une histoire vraie: tout l'histoire, les scènes et les dialogues sont modifiées parce que:
1) Il est impossible de tout me souvenir
2) Les quelques souvenirs que j'ai ne sont pas dans l'ordre
3) Les souvenirs sont fortements altérés (ça fait 3 semaines)
4) C'est plus agréable de lire une œuvre romancée
5) Y'a pas d'autre moyen de vous raconter l'histoire.

Je me pose sur le canapé, elles elles sont posée sur deux chaises un peu plus loin. Elle parlent de leurs trucs mais moi j'écoute Highlight Tribe. Rhaa bordel ceux qui fument pour ce calmer les idées n'ont rien compris! Pour moi c'est encore la violente remontée d'acide, le trip complet. On ne fait que gratter la surface de l'expérience psychédélique, mais on y est clairement. Je ferme les yeux, le digderidoo prends toute la place, puis les percus s'incrustent dans ma tête, ou plutôt, ma tête grandit pour inclure les percus dedans. Ma tête n'existe plus, il n'y a qu'un monde sans dimensions, ou plutôt avec toutes les dimensions de l'espace plus d'autres suplémentaires. Des visuels s'imposent, d'abord en 2D, puis bientôt en 3D, et je me retrouve entre deux grandes rangées de lampions verts à la Matrix qui défilent autour de moi.

J'ouvre les yeux et je me dis que les filles doivent me trouver bizarre, alors j'essaie de parler. Mais comment leur parler sans leur parler de moi? Je ne sais pas. Elles ne me connaissent pas, elle n'ont sûrement pas envie de m'entendre. Alors je leurs parle quand même. Je doute qu'elles m'écoutent, mais je veux leurs parler de ce que je vis.

"Vous voyez, les filles, depuis que j'ai pris du LSD, chaque joint est une remontée d'acide, je me met à danser comme ça. Regardez! (je me lève) Voyez: la danse de l'arbre, la danse de la rivière, ou alors, la danse de la double hélice d'ADN". En même temps je danse debout, parfaitement calé sur la musique, complètement perché, en mimant l'arbre, la rivière ou la double hélice d'ADN avec mes bras. (C'est la danse de l'ADN que je préfère). Les filles se marrent.
"Voyez, j'ai besoin d'attention, alors je me permet de délirer...
- Vaz-y! T'inquiète!"
(évidemment je résume à mort)

Premier plan de secours: s'isoler

Et bon, une fois que j'ai fini, elles se remettent à leur conversation, et du coup moi je ne sais plus trop quoi faire. Je les ai gênées? Je doit participer à leurs conversation? J'ai vraiment super peur de lâcher prise, parce que ça voudrait dire à nouveau réclamer de l'attention, ou parler de moi et de mes besoins en attention, ou alors parler de l'angoisse que j'ai à parler de mes besoins en attention, ou encore expliquer que j'ai peur d'avoir de l'angoisse, ou... mes pensées tournent en rond, et elles ne tournent pas dans le bon sens.

HOP plan de secours bonhomme! Tu bades, tu gères!
- Heu, ben, on est sur le canapé, sensé causé avec les filles...
- Je veux pas le savoir! On a la priorité! Allez hop, on se met en mode méditation!

Alors je me coupe des filles, je croise mes jambes en demi-lotus (la classe hein?), et je ferme les yeux en me calant sur la musique. Rapidement Highlight Tribe envahit ma tête, et c'est repartit pour le voyage cosmique. Cette fois-ci j'ai davantage le contrôle sur ma pensée et je décide de m'attaquer à mon principal problème: mon rapport avec le cannabis.
L'image d'un sadhu (ascète indien) assis en lotus devant le Gange, qui médite en fumant du cannabis, me vient à l'esprit. Cette pensée me marque, je m'identifie à ce vieux bonhomme qui se détache complètement du monde pour se vouer à la contemplation pure. Merde alors, je le trouve un peu sévère ce bonhomme. Et puis, est-ce qu'il faut de la drogue pour méditer? Vous voyez, méditer sous drogue à propos de la drogue, c'est pas une bonne idée. Il ne faut jamais négliger la récursivité sous drogue! Une pensée pense à une autre qui pense à la première, et au bout du compte la pensée se regarde elle-même. Il faut faire gaffe à la première pensée. Bref, comment tourner en rond.

Je m'attaque à un meilleur problème: mon angoisse. Là les pensées récursives marchent beaucoup mieux. En effet, j'ai développé une pensée bien claire à propos de l'angoisse: il faut l'accepter. Jésus a dit: "Aimez vos ennemis". D'un seul coup cette pensée paradoxale et transcendante débarque dans ma tête et fait rapidement le ménage:
- Mon angoisse je l'observe
- Donc je m'aime avec mon angoisse
- Donc l'angoisse disparaît.
Et PAF, l'explosion, le mini-samadhi. Je n'ai plus d'angoisse! La parole de Dieu m'a sauvé! Haha, minute bonhomme! Ce nouvel état de paix intérieure c'est juste ce qui est nécessaire pour traiter le reste de tes pensées. D'ailleurs, qu'est-ce qui vient? Aha, le fait que dans ton quotidien tu partes en bad. D'ailleurs, si tu quittes ton état de méditation, tu vas repartir en bad, non? (étrange de passer au tutoiement. Sûrement révélateur)
HEUREUSEMENT j'ai une autre pensée récursive qui vient:
- J'ai réussi à modifier mon état maintenant
- Or la peur de l'angoisse c'est la peur de l'angoisse à venir
- Si je suis capable de faire face à mon angoisse maintenant, pourquoi ne pourrais-je pas le faire dans un temps à venir? Bien sûr que je le puis.
- Je suis donc capable de faire face à l'angoisse non seulement maintenant mais aussi après.
- Donc je n'ai pas à avoir peur de l'avenir
rePAF. Cette explosion-là est moins forte que celle d'avant, mais elle a une note d'espoir. J'ai appris ça avec le DXM, à accepter la peur et à renaître. Je profite aujourd'hui du fruit de ces efforts. En toute logique je vais encore m'améliorer à mesure que je fais mon chemin, non? Une super note d'espoir.
Donc, de l'espoir. D'ailleurs, si tout va bien, pourquoi mes scrupules avec le THC? Après tout, c'est un truc génial et monstrueux. Je pourrai en prendre plus souvent et avoir un bon outil pour réfléchir... MAUVAISES PENSÉES. Stylo, souviens-toi de tes résolutions: de la drogue oui, mais dans de bonnes conditions. Pour l'introspection on ne se sert que du DXM et manière bien préparée, et on a de bonnes raisons de faire ça. Laisse le THC au THC et laisse l'introspection au DXM.

Retour à la vie sociale

J'ai eu assez d'introspection. Je retourne dans la conversation. Je finit par m'imiscer, et on en vient à parler de thérapie (comme par hasard). Brunhilde explique son expérience difficile et sa thérapie qui l'a beaucoup aidée (je ne vais pas raconter, c'est son histoire). Ca me donne un courage fou. Je parle aussi de mes histoires, notamment de mon méga-trip au LSD. D'ailleurs, vu qu'on est en conversation mondaine, je leurs raconte le moment où je m'étais masturbé pendant la montée de trois buvards. Allez, je raconte l'histoire:
"Alors, j'avais commencé à m'activer en cherchant une histoire perverse, et je m'étais trouvé un scène d'un film japonais où une jeune femme se dévoile à un vieillard lubrique qui s'astique devant elle. Puis je l'ai vu s'accoupler avec lui et acceuillir son vieux membre ridé. L'image était assez perverse et repoussante. Et puis, cette femme japonaise a disparu, et je me suis retrouvé cet homme, mais ce n'était plus un vieillard, c'était moi. Et à la place de la jeune femme, descendant des nuées, drapée d'une toge blanche et coiffée d'une chevelure d'or, j'ai vu la vierge Marie elle-même descendre du ciel, son vêtement blanc s'écarter pour révéler des formes parfaites, généreuses, inégalées, splendides! Et là, c'est la Vierge Marie elle-même qui s'est accroupi sur moi dans un soupir divin, qui m'a accueilli, moi, simple mortel! Ah, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça! Seigneur, merci!" Je trouve ça cool de témoigner d'un truc aussi important que les archétypes avec un exemple aussi... révélateur. En plus c'est vachement compatible avec l'ambiance de déconnade des gens qui prennent de la drogue.

Brunhilde trouve l'idée de Dieu chelou. "Mais toutes ces images, elles viennent de toi, non?
- Ben, j'ai l'impression que c'est les images perverses qui viennent de moi. Quand on gratte un peu, elles s'effacent pour laisser place aux images de l'inconscient collectif, qui, elles, sont parfaites."
Ouah, ça fait PAF encore. Une putain de révélation, de croisement de pensée, un truc typiquement THC, la pensée à la quatrième dimension! Effectivement, l'image perverse a été remplacé par un archétype (ici sûrement la Mère universelle, ou alors une forme de l'anima, mais je suis pas sûr). Donc le divin existe au-delà de nous.


Pendant la suite de la conversation je me rends compte que, même si j'ai fait des progrès, j'ai encore pas mal de difficultés à me gérer. Je sors et j'appelle Galaad pour lui dire que je le sens pas super bien et que je voudrais reprendre les investigations père/fils avec lui. Il accepte. La conversation me fait du bien. C'est cool d'avoir un père spirituel!

Deuxième plan de secours: l'honnêteté

Je retourne causer avec les filles et je leur explique le plus honnêtement du monde que voilà, dans mon enfance j'avais pas d'amis et que j'en ai gardé de gros besoins en attention, et que j'étais mal à l'aise avec elles parce que je ne pensais pas pouvoir lâcher prise. Elles acceptent tout. Gros soulagement. Là je passe vite fait dessus, mais j'ai passé un bon moment à leur raconter toute mon histoire et à bien insister que c'est pas facile pour moi, etc. Mais bon, j'avais pas prévu d'écrire de TR, et je suis pas fier de moi non plus. Enfin, sur le coup j'étais super touché de pouvoir être moi-même. Plus ça va, plus ça se profile: je ne peux qu'être moi, je ne peux faire semblant de rien. La seule voie que j'ai sur Terre, c'est d'être fidèle à ce que je ressens.

Une guimbarde traîne chez Ilona. J'en joue et on se fixe les yeux, mon impro part en comète, ce n'est pas sans rappeler Highlight Tribe. Coooool. C'est vraiment l'aspect chouettos du THC, c'est l'improvisation musicale.

Fin et dernières réflexions

Je récupère du Highlight Tribe d'Ilona et je rentre chez moi. En chemin je me pose et je m'écoute Didgedelik. Je repars en mode méditatif. J'ai passé chez Ilona deux heures et demie avec un pied en dehors de la réalité, et au final tout s'est bien passé. Mais j'ai eu plus les boules que je ne veux bien l'admettre. Toutes ces pensées récursives sont assez effrayantes. Le THC c'est PUISSANT mon pote! Eh oui, je m'étais pourtant prévenu...

Bref, une bonne occasion de faire bien gaffe à cette substance et à l'employer dans de meilleures conditions. De la musique, des repères affectifs, un meilleur conditionnement, et surtout le respect de mon règlement de junkie. Une fois par mois? Allez, disons plutôt pas moins de quatres semaines entre chaque trip. Mais je crois que cette histoire de durée est moins importante que celle de l'état d'esprit. La drogue n'a pas d'importance, seul l'état d'esprit est important.

Le lendemain, je reprends enfin les cours à la fac. Le semestre est reparti et il est bien reparti. La lutte contre l'angoisse s'annonce palpitante et pleine d'espoir!
 
L

Larry_Golade

Invité
Ma technique pas du tout RDR pour le THC en société, c'est de boire quelques bières, "juste" de quoi être légèrement bourré. Mon meilleur ami me l'a fait remarquer récemment : quand j'ai juste fumé je dis pas grand chose, mais rajoutez-y un peu d'alcool et bim, c'est parti. Evidemment le souci c'est de pas perdre la notion de ce qu'on a consommé et de pas se retrouver complètement torché et foncedé à la fin...C'est pour ça que je ne le propose pas comme une solution, surtout si tu as tendance à vomir avec le THC seul.

Styloplume a dit:
D'ailleurs, si tout va bien, pourquoi mes scrupules avec le THC? Après tout, c'est un truc génial et monstrueux. Je pourrai en prendre plus souvent et avoir un bon outil pour réfléchir... MAUVAISES PENSÉES. Stylo, souviens-toi de tes résolutions: de la drogue oui, mais dans de bonnes conditions. Pour l'introspection on ne se sert que du DXM et manière bien préparée, et on a de bonnes raisons de faire ça. Laisse le THC au THC et laisse l'introspection au DXM.

Ouaip tatoukompri. Après le THC reste un outil formidable pour réfléchir, perso quand je dois travailler sur un texte ou un film pour mes cours j'essaie de me faire une petite séance de bédo-brainstorming et c'est souvent de là que me viennent mes meilleures "épiphanies". Mais c'est une mauvaise idée de s'en servir pour l'introspection, il n'a pas par exemple la clarté neutre du DXM, les petites piques (qu'il sert de toute façon) on les sent passer.
 
S

Styloplume

Invité
Bon je suis bien content que certains lisent et, en plus, apprécient! :) Les pensées intimes y'a que ça de vrai :twisted:

Larry_Golade a dit:
Ma technique pas du tout RDR pour le THC en société, c'est de boire quelques bières

Ah, pas con. C'est vrai que l'alcool ça pose. Mais j'ai jamais trop testé la combination alcool + THC, pas trop envie de test pour y prendre goût non plus...

Ouais le cannabis pour penser, pourquoi pas.... mais j'ai pas envie de trop jouer avec ce produit accessible super facilement et répandu parmi les jeunes que je connais.
 

Svizdha

Elfe Mécanique
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J'ai tout lu, j'aimerais répondre à deux-trois trucs, je risque d'en oublier au passage, tant pis je repasserai.

Je trouve fascinante ta capacité à angoisser sur ta prise de drogue à venir, sans aucune animosité, juste une grande incompréhension : comment tu fais pour te prendre autant la tête à propos de tirer sur un joint ou pas ? Enfin, je veux dire, plutôt, quelles sont les raisons qui te poussent à peser le pour et le contre comme ça ? (à part tes résolutions d'une prise par mois)

Par contre, je suis scotchée par ton introspection comme ça, en plein milieu de ... c'est même pas une soirée. Tu es gêné par le fait de prendre la parole dans leur conversation, mais pas par le fait de commencer à méditer alors que vous n'êtes que trois ? Comme quoi, on est tous différents, j'aurais plutôt tendance à me sentir mal si je commençais à tourner et tergiverser dans ma tête en comité aussi réduit.

Ceci étant, j'ai beaucoup de respect pour ton approche de la fume. Précautionneux, soufflé par la puissance latente de la chose... La seule fois où j'ai été soufflée par la puissance du THC (la puissance, et non pas l'écrasement du tropfonsdétropfumé), c'est quand j'ai bouffé un space cake, mais après 30 minutes de pur psychédélisme (où là, j'me suis dit "ehhhh wouah, le canna a encore des trucs à m'apprendre !") j'étais troptroptrop. Mais ça m'a donné plus de recul par rapport à la substance. Recul respectueux que tu sembles avoir *clapclap* (j'aime bien cirer les pompes des gens)

Je serais curieuse de savoir ce qu'est ta danse de l'ADN. :roll:
Ah, pas con. C'est vrai que l'alcool ça pose. Mais j'ai jamais trop testé la combination alcool + THC, pas trop envie de test pour y prendre goût non plus...

Faut faire gaffe, c'est hyper-dur à gérer, faut vraiment se connaître pour savoir ce qu'on peut s'autoriser en termes de quantité d'alcool et de lattes tirées sur chaque joint, parce qu'il m'a fallu un bon gros moment avant de savoir quand m'arrêter pour pas finir comme une épave au fond d'un canap... Mais oui, comme l'a dit Larry, quelques bières sont un bon compromis pas trop alcoolique pour se désinhiber un peu.
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Svizdha a dit:
Je serais curieuse de savoir ce qu'est ta danse de l'ADN. :roll:
Pour ma pars tout commence avec les doigts, les mains, les bras ...(pffff non je parle pas de fistfucking ! :p)
Et des frissons dans la colonnes.
Ensuite le reste du corps suit.
Des cercles sont tracés : ça s'enroule, ça se déroule.
Un peu comme si tu faisais des bolas avec tes doigts mais en plus lent...
Bon d'accord je ferais peut-être une vidéo...
(Dans quoi on s'embarque des fois, j'te jure !)
En plus c'est la danse de Stylo dont y s'agit à la base... 8)

=> Un concours de danse d'ADN ?
:lol:
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Je veux voir ça, vous postez sur Youtube !
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Même sans pétard y'a grandes chances de vomir à partir de 2L de bière ! :lol:
 
L

Larry_Golade

Invité
La danse de l'ADN, c'est pas ce truc très instinctif qu'on voit/fait sur de la trance où les gens décrivent des cercles avec les bras et les mains façon "je manipule le thérémine cosmique de Shiva" ?
 

LFA

Glandeuse pinéale
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et je me souviens de ma règle de junkie: pas plus d'un joint par mois.

OMG mais pourquoi une telle règle ?!

Edit: Oui, en fait c'est peut etre mieux vu ton rapport pour le moins... étrange avec le THC
 
S

Styloplume

Invité
LFA a dit:
OMG mais pourquoi une telle règle ?!

Edit: Oui, en fait c'est peut etre mieux vu ton rapport pour le moins... étrange avec le THC

HAHA, ouais cette saloperie de THC me perche trop violemment, chaque fois c'est la bouffée psychotique :rolleyes: Comme quoi c'est pas la drogue qui joue, c'est le bonhomme qui la prends.
 

checkspire

Neurotransmetteur
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20 Mar 2012
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aloa ^^
j'aime beaucoup ce que tu as écris , ton ressenti , ton questionnement et ta façon de voir les choses...
il y a beaucoup de choses qui résonnent en moi quand je te lis , tu as une sensibilité assez prononcé envers cette petite molécule ^^ , ton questionnement intérieur est assez ressemblant au mien , bien que je le sois un peu moins je penses , en tout cas c'est marrant , sincère et très bien raconté :p
merci à toi pour ce partage ^^
tchuss
 

ChatonMort

Holofractale de l'hypervérité
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16 Mar 2012
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J'vais pas m'étendre sur ce que je pense de ton TR, mais vu que le THC est une drogue moins violente que les autres (oui ça m'est arrivé de partir beaucoup trop loin dans mon cerveau avec un demi joint, mais y a quand même pas mal de caractéristiques qui lui valent son statut de "drogue douce"), moi la plupart du temps ça me sert vraiment à me détendre & me vider la tête, et même quand je tombe sur de la mégaweed qui m'envoie dans un autre monde, c'est automatiquement (enfin sauf quand j'en ai décidé autrement) dans un état d'esprit «quoiqu'il se passe d'absurde ou d'incompréhensible, ça reste récréatif, j'suis là pour me marrer, tripper sur la musique et je sais que les effets seront calmés avant que y ait ne serait-ce qu'un risque de bad». En gros tu te prends trop la tête :D & C'que j'trouve génial avec cette drogue, c'est que tout le monde en connaît les effets, donc si tu mélanges tes mots, que tu te comportes bizarrement ou que tu dis de la merde parce que t'arrives pas à avoir les idées claires, c'est pas grave, les gens autour de toi savent que t'es fonfon et ils te jugent pas là-dessus (ça marche qu'avec des gens pas trop pourris hein, mais les gens pourris on s'en fout de ce qu'ils pensent).

Sinon, l'année dernière, j'ai habité dans une ville où je connaissais presque personne, du coup je fumais que quand l'occasion se présentait, soit tous les deux ou trois mois en moyenne, et le truc c'est que moins tu fumes, plus t'es sensible et moins tu gères. Du coup dès que je fumais je psychotais à mort, et comme je savais que ça se passait comme ça, j'étais angoissé avant de fumer et j'influençais tout seul mon semi bad. La solution c'est d'une part se laisser aller, écouter les conversations (ou juste la musique si t'arrives pas à t'intéresser au reste) et y prendre part éventuellement quand t'as un truc à dire et que t'arrives à formuler une phrase intelligible, bref d'en avoir un peu rien à foutre ; et d'autre part, c'est super con hein, mais fumer plus souvent. En gros dans ma vie les périodes où j'ai le plus fumé, et le plus fréquemment, c'est les périodes où ça m'apportait le plus, et où j'avais le moins de difficultés à gérer la défonce.

Après j'ai pas conscience des problèmes qui traînent dans ta tête, p'têt que par rapport à ta situation je dis de la merde, mais je vois les choses comme ça…
 
S

Styloplume

Invité
@Chekspire: merci pour ton com.

Merci à tous d'ailleurs!

@Mario: nan nan ça me parle ce que tu dis. Je me rends bien compte que c'est moi qui créer mon bad tout seul. Après, faut voir ce qu'on en fait de la drogue. Moi c'est sûr c'est pas mon but de me défoncer pour m'amuser. Putaing con c'est triste à dire, mais en fait je me défonce pas pour m'amuser! Ah les boules, c'est aussi simple que ça!
 

MugMan

Glandeuse pinéale
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19 Oct 2011
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230
Vaut mieux être sensible et réceptif aux effets des drogues plutôt que de ne pas l'être et d'être contraint d'augmenter les doses à chaque fois. :yawinkle:
 

demoniak

Elfe Mécanique
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Slt, je trouve que tu te poses trop de questions. C'est pas comme si tu hésitais à prendre quelque chose de bien costaud qui t'envoie ailleurs ou te fracasse grave. Un ptit bédo, en soirée et tu te laisses aller, tu réfléchis , tu délire avec les autres, et voilà ça passera tout seul. Une bière pourquoi pas, mais ça amplifie un peu les effets...enfin ça dépend de la bière.
Ca m'est arrivé plusieurs fois de cogiter comme ça, mais avec du pur matos qui me faisais cogiter 30 min avant de taper ma douille. Faut se laisse aller.Dommage que je fume plus ni ne fais pousser, je t'aurais invité...
 
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