S
Styloplume
Guest
Salut les poteaux,
Depuis la perte de contrôle du dernier TR (le robot somnambule), je me suis dit que je voulait réessayer une dose plus petite et me refamiliariser avec la substance pour pouvoir progresser avec. Après une certaine pause, on est d'accord.
Donc, 400 mg de DXM pris à 18h15, hier soir.
Promenade en ville. Sympa, Dimanche, tout est vide, je me promène et profite de chaque moment.
Le film a commencé à 20h30, au moment où je commencais à me sentir un peu... relaxé.
Shutter Island c'est ça:
(est-ce que le lien fonctionne?)
Hop hop hop, un résumé:
Ce qu'on ne vous dit pas dans le résumé c'est que le Teddy, il est pas clair non plus. Dicaprio nous joue son personnage préféré: l'écorché vif. Le film nous plonge dans un abîme sans fond où la santé mentale du spectateur est mise à rude épreuve.
Ca tombe bien, je suis sous DXM!
Un résumé des sensations:
Début du film.
Je profite bien des images, c'est joli, et l'ambiance oppressante convient bien à la montée. Je me laisse porter par les images.
Là ça devient violent quand même, on a des images du camp d'extermination nazi de Dachau, c'est pas tendre. Je réussi à conserver la distance.
Puis Dicaprio se met à parler en allemand à un vieux docteur peut-être ex-nazi, sur un ton paranoïaque, et là je flippe à fond. Je suis collé à mon siège, parceque je comprend l'allemand et cette langue s'imprime dans ma conscience avant que je calcule que les mots ne sont pas français. Bordel! ca devrait pas être autorisé comme sensation! Sur mon siège, j'ai répété à vois haute le mot "Konzentrationslager", j'ai du avoir l'air d'un taré, mais j'aime trop cette langue et là, le DXM fait son oeuvre. Je suis connecté sur la personne de ce type anxieux et pourchassé, je suis pris dans ce jeu de la schizophrénie, cette putain de langue allemande me fait l'effet d'une révélation et là je commence à plonger dans le film.
A partir de ce moment j'ai pas trop peur, je suis serein et je comprends tout à fait pourquoi les gens aiment lire des romans policiers. Je me laisse emporter entièrement par cette ambiance imvraisemblable, je calcule juste que c'est imvraisemblable et sinon je profite à 120%.
Hop hop hop, on sombre dans la folie, tout va bien, et les images de l'asile de fou sont super.
Là il y a des images de guerres qui me plongent dans l'effarement. Je commence à me dire que c'est pas bon pour moi tout ça, l'horreur nazie j'y ai déjà gouté, je suis renseigné, là j'ai pas besoin de ça.
Et maintenant le même docteur psychologue allemand dit un truc qui me retourne le crâne à un dicaprio complètement stressé:
Youhou, le pouvoir de la langue allemande revient et ce connard m'explique que je suis shizophrène, hàlàlà je vous dit pas, là j'ai dit "Scheisse" à voix haute. Complètement mit à nu en face de ce type plus fort que moi. Cette combinaison film-DXM est DANGEREUSE.
A partir de ce moment-là je me suis dit: Styloplume, c'est pas bon pour toi, ça s'éloigne de tout ce en que tu crois. Et puis le DXM et arrivé à son apogée, là, je flippait pas mal et avait du mal à prendre du recul. J'ai eu clairement peur de devenir fou moi-même, que ça reste, même après la redescente du DXM. J'ai eu peur. Je me suis répété comme un mantra:
Après j'était obligé de prendre de la distance, de plus en plus. Et je me retournait tout le temps le cerveau à essayer de décortiquer ce film emberlificoté. A chaque fois les deux versions possibles de l'histoire se recoupent. Et puis il se passent des conneries, par exemple, à un moment, Dicaprio a tenté de fuir, mais se retrouve dans la voiture du chef des gardes. Celui-là se met à lui raconter des trucs de ouf du genre: "Que feriez-vous si je mordait dans l'un de vos yeux jusqu'à le faire éclater?" Avec un grand sourire. Oulààààà j'aurai pas du venir voir ce film.
Bon vers la fin j'ai commencé à calculer certains trucs. Il y a une scène franchement glauque qui va peut-être ressurgir dans mes prochains trips, ça ça me gêne. Merde, il faut s'entraîner à bien penser. Là c'était vraiment un bad trip complet artificiel.
Le DXM est plus qu'adapté pour ce genre de film, évidemment, ça devient ouf de chez ouf, à y laisser son bon sens.
Donc, une expérience qui m'a rapproché de la folie, sûr. Et j'ai pris mes distances. Je ne suis pas fou, je suis un être capable d'aimer, d'être aimé, de discerner ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas. En l'occurence, m'inventer des personnages fictifs pour fuir la douleur c'est pas bon pour moi. A reporter dans la vie de tout les jours au cas où je me met à me servir d'autres personnes dans ma tête pour me retenir d'être auto-suffisant.
Expérience.
Une leçon de folie, dure, mais une leçon.
Après le film je me suis levé, vérifié avec d'autres spectateurs que j'avais compris ce qu'il fallait, sortit, et partit pour deux heures de promenade dans la nature, tout seul avec la lune, loin des éclairages. J'ai passé mon temps à contempler le calme de la nuit, à retrouver des endroits que je connais, à explorer un peu, à repenser à plein de chose, bien obligé, vu le dxm. J'ai revu certaines erreurs que j'ai faites, je me suis promis de demander pardon à une personne que je connais bien, à être plus honnête avec mes parents pour créer un lien de confiance.
Ce matin j'ai expliqué à mon père que je prend du dxm, on a eu une discussion assez approfondie et calme, malgré sa position contre. Surtout on a réussi à voir au-delà du débat dépendance et danger physique pour parler de la santé mentale et de certaines choses auxquelles il ne vaut mieux pas toucher.
Donc, le DXM c'est dangereux, faites gaffe à votre santé mentale!
Edit: Presque un an après j'ai collé des images dans ma tête, et je comprends que l'expérience de ce film a été déterminante dans mon expérience des drogues hallucinogènes. D'abord agréable, dans la matrice périnatale numéro I de Grof, mon expérience a après quelques semaines pris un tour beaucoup moins agréables, et ce jour où j'ai été au cinéma est la plaque tournante dans ce mécanisme, à cause de laquelle j'ai naturellement sombré dans la matrice périnatale numéro II. Depuis, toute expérience psychédélique, quelle qu'elle soit, a été marqué par ce système d'expérience condensée: solitude existentielle, le monde comme farce, absurdité générale. J'ai par la suite repris du DXM à quatres reprises, et tous les trips on été difficiles. Les mois qui ont suivis ont été marqués par une dépression typique du matérial périnatal subsconscient remonté à la surface: le trauma de la naissance. Je sais comment en sortir (merci Grof et la thérapie au LSD), et je déconseille TRES FORTEMENT à quiconque d'expérimenter avec un matériel aussi dangereux pour la santé mentale lors de l'expérience psychédélique.
Je ne regrette pas, mais putain que c'est dur.
Depuis la perte de contrôle du dernier TR (le robot somnambule), je me suis dit que je voulait réessayer une dose plus petite et me refamiliariser avec la substance pour pouvoir progresser avec. Après une certaine pause, on est d'accord.
Donc, 400 mg de DXM pris à 18h15, hier soir.
Promenade en ville. Sympa, Dimanche, tout est vide, je me promène et profite de chaque moment.
Le film a commencé à 20h30, au moment où je commencais à me sentir un peu... relaxé.
Shutter Island c'est ça:

(est-ce que le lien fonctionne?)
Hop hop hop, un résumé:
En 1954, le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule sont envoyés enquêter sur l'île de Shutter Island, dans un hôpital psychiatrique où sont internés de dangereux criminels. L'une des patientes, Rachel Solando, a inexplicablement disparu. Comment la meurtrière a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Oeuvre cohérente d'une malade, ou cryptogramme ?
Ce qu'on ne vous dit pas dans le résumé c'est que le Teddy, il est pas clair non plus. Dicaprio nous joue son personnage préféré: l'écorché vif. Le film nous plonge dans un abîme sans fond où la santé mentale du spectateur est mise à rude épreuve.
Ca tombe bien, je suis sous DXM!
Un résumé des sensations:
Début du film.
Je profite bien des images, c'est joli, et l'ambiance oppressante convient bien à la montée. Je me laisse porter par les images.
Là ça devient violent quand même, on a des images du camp d'extermination nazi de Dachau, c'est pas tendre. Je réussi à conserver la distance.
Puis Dicaprio se met à parler en allemand à un vieux docteur peut-être ex-nazi, sur un ton paranoïaque, et là je flippe à fond. Je suis collé à mon siège, parceque je comprend l'allemand et cette langue s'imprime dans ma conscience avant que je calcule que les mots ne sont pas français. Bordel! ca devrait pas être autorisé comme sensation! Sur mon siège, j'ai répété à vois haute le mot "Konzentrationslager", j'ai du avoir l'air d'un taré, mais j'aime trop cette langue et là, le DXM fait son oeuvre. Je suis connecté sur la personne de ce type anxieux et pourchassé, je suis pris dans ce jeu de la schizophrénie, cette putain de langue allemande me fait l'effet d'une révélation et là je commence à plonger dans le film.
A partir de ce moment j'ai pas trop peur, je suis serein et je comprends tout à fait pourquoi les gens aiment lire des romans policiers. Je me laisse emporter entièrement par cette ambiance imvraisemblable, je calcule juste que c'est imvraisemblable et sinon je profite à 120%.
Hop hop hop, on sombre dans la folie, tout va bien, et les images de l'asile de fou sont super.
Là il y a des images de guerres qui me plongent dans l'effarement. Je commence à me dire que c'est pas bon pour moi tout ça, l'horreur nazie j'y ai déjà gouté, je suis renseigné, là j'ai pas besoin de ça.
Et maintenant le même docteur psychologue allemand dit un truc qui me retourne le crâne à un dicaprio complètement stressé:
Connaissez-vous l'origine du mot trauma? C'est du grec qui signifie "blessure". Sachez qu'en allemand, le mot rêve se dit "Traum".
Youhou, le pouvoir de la langue allemande revient et ce connard m'explique que je suis shizophrène, hàlàlà je vous dit pas, là j'ai dit "Scheisse" à voix haute. Complètement mit à nu en face de ce type plus fort que moi. Cette combinaison film-DXM est DANGEREUSE.
A partir de ce moment-là je me suis dit: Styloplume, c'est pas bon pour toi, ça s'éloigne de tout ce en que tu crois. Et puis le DXM et arrivé à son apogée, là, je flippait pas mal et avait du mal à prendre du recul. J'ai eu clairement peur de devenir fou moi-même, que ça reste, même après la redescente du DXM. J'ai eu peur. Je me suis répété comme un mantra:
,c'est à dire: j'atteste qu'il n'y a aucune divinité en dehors d'Allah. Pourquoi en arabe? Je connais pas de formule équivalente concise dans ma culture chrétienne. Bon. Ca ça m'a calmé.Ach-hadou al-la ilaha illa Allah
Après j'était obligé de prendre de la distance, de plus en plus. Et je me retournait tout le temps le cerveau à essayer de décortiquer ce film emberlificoté. A chaque fois les deux versions possibles de l'histoire se recoupent. Et puis il se passent des conneries, par exemple, à un moment, Dicaprio a tenté de fuir, mais se retrouve dans la voiture du chef des gardes. Celui-là se met à lui raconter des trucs de ouf du genre: "Que feriez-vous si je mordait dans l'un de vos yeux jusqu'à le faire éclater?" Avec un grand sourire. Oulààààà j'aurai pas du venir voir ce film.
Bon vers la fin j'ai commencé à calculer certains trucs. Il y a une scène franchement glauque qui va peut-être ressurgir dans mes prochains trips, ça ça me gêne. Merde, il faut s'entraîner à bien penser. Là c'était vraiment un bad trip complet artificiel.
Le DXM est plus qu'adapté pour ce genre de film, évidemment, ça devient ouf de chez ouf, à y laisser son bon sens.
Donc, une expérience qui m'a rapproché de la folie, sûr. Et j'ai pris mes distances. Je ne suis pas fou, je suis un être capable d'aimer, d'être aimé, de discerner ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas. En l'occurence, m'inventer des personnages fictifs pour fuir la douleur c'est pas bon pour moi. A reporter dans la vie de tout les jours au cas où je me met à me servir d'autres personnes dans ma tête pour me retenir d'être auto-suffisant.
Expérience.
Une leçon de folie, dure, mais une leçon.
Après le film je me suis levé, vérifié avec d'autres spectateurs que j'avais compris ce qu'il fallait, sortit, et partit pour deux heures de promenade dans la nature, tout seul avec la lune, loin des éclairages. J'ai passé mon temps à contempler le calme de la nuit, à retrouver des endroits que je connais, à explorer un peu, à repenser à plein de chose, bien obligé, vu le dxm. J'ai revu certaines erreurs que j'ai faites, je me suis promis de demander pardon à une personne que je connais bien, à être plus honnête avec mes parents pour créer un lien de confiance.
Ce matin j'ai expliqué à mon père que je prend du dxm, on a eu une discussion assez approfondie et calme, malgré sa position contre. Surtout on a réussi à voir au-delà du débat dépendance et danger physique pour parler de la santé mentale et de certaines choses auxquelles il ne vaut mieux pas toucher.
Donc, le DXM c'est dangereux, faites gaffe à votre santé mentale!
Edit: Presque un an après j'ai collé des images dans ma tête, et je comprends que l'expérience de ce film a été déterminante dans mon expérience des drogues hallucinogènes. D'abord agréable, dans la matrice périnatale numéro I de Grof, mon expérience a après quelques semaines pris un tour beaucoup moins agréables, et ce jour où j'ai été au cinéma est la plaque tournante dans ce mécanisme, à cause de laquelle j'ai naturellement sombré dans la matrice périnatale numéro II. Depuis, toute expérience psychédélique, quelle qu'elle soit, a été marqué par ce système d'expérience condensée: solitude existentielle, le monde comme farce, absurdité générale. J'ai par la suite repris du DXM à quatres reprises, et tous les trips on été difficiles. Les mois qui ont suivis ont été marqués par une dépression typique du matérial périnatal subsconscient remonté à la surface: le trauma de la naissance. Je sais comment en sortir (merci Grof et la thérapie au LSD), et je déconseille TRES FORTEMENT à quiconque d'expérimenter avec un matériel aussi dangereux pour la santé mentale lors de l'expérience psychédélique.
Je ne regrette pas, mais putain que c'est dur.