Bon je me sens d’écrire ce que je ressens, il faut que je dise, par écrit, ce que me font vivre ces petits champottes. Je viens de prendre 1g de Mckennai il y a 3h. En fait, je viens de faire ma première culture par growbox et ai récolté largement assez au premier flush il y a une semaine, pour en tester l’efficacité de quelques petites branches, en vue d’un gros trip avec des potes prochainement.
Je ne compte pas vraiment parler de ce que j’ai pu voir directement avec ce micro trip (je ne m’y attendais pas à ce point, vu que 0,5g testé une semaine auparavant ne m’avait vraiment rien fait), mais bien de l’état dans lequel on peut se sentir, à chaque fois, et je dis bien à chaque fois qu’un trip débute. En fait, j’ai toujours trippé sous bonnes doses de truffes, et ce que j’ai pu expérimenter là s’en rapproche tellement, que pour moi c’est voué à être tout pareil, tant que la psylocibine est là !
Je trouve que la vision globale qu’on en retire ne peut être que profonde et « spirituelle ». Dans le sens où le trip, en plus du bien-être, des visions distordues, des couleurs chaudes et autres « banalités » - si je puis dire ! – d’une montée, se mêle vraiment au doute, la peur de dévoiler un côté personnel, de s’adonner à l’inconnu, qui est pourtant l’image de ce que l’on est, et en tout cas de ce que l’on se donne pendant le trip. Pourquoi un tel voyage ? Des questions qui ne donnent pas envie de forcément aller plus loin, (ou au contraire, tout dépend les personnalités) mais au moment même où cette pensée t’effleure, tu penses à autre chose et pars encore plus loin.
Comme on l’a si souvent dit pendant moultes montées ; « c’est quand on ne se posera plus la question, que le trip sera au plus fort ».
En tout cas, c’est bien parce que je suis en phase de redescente, et que je devais sans doute me trouver au « seuil » du monde champignonesque (peut-être j’ai un peu entrouvert la porte aussi…) que j’arrive à écrire, de façon certes lucide, mais tout de même éclairé par un soupçon de trip encore vivant…
Je dois avouer que, ne m’attendant pas à m’engouffrer dans un trip que je n’avais pas vraiment préparé, je l’ai vécu en quelque sorte en demi-teinte, en tout cas, de façon très inhabituelle ; entre le partage du trip avec des potes sur skype, une discussion avec ma copine en chat, tout ça entrecoupé de fix les yeux fermés (eh oui je n’ai eu aucune vision, mais vu la dose, on comprend surement) sur des situations complètement loufoques issues d’une imagination très développée sur le moment, voire à la limite du perverse, et là ça te chamboule la tête.
Le fait est, que je me demande si les gens ressentent ce même début de trip, j’entends bien au niveau psychologique ; on commence à prendre des distances vis-à-vis de tout, de la société, de la famille, des amis, des concepts même de ce qui est – socialement – admissible, et leur associe un sentiment, une perception. C’est, je pense, en cela que l’on est plus sensible au choses qui nous effleurent et surtout à nos pensées qui fusent, qui ne sont plus vraiment ressenties en tant que telles, mais traduites par des sentiments et des sensations.
Au final, cette traduction des ressentiments forme un « carcan » dans lequel on se fond toujours de la même manière à chaque nouveau trip, on recommence à ressentir les questionnements de la dernière fois, et surtout… ce « pourquoi » ? Mais le plus caractéristique, c’est toujours cette même phrase : « ah oui, je me souviens… », qui au final, je pense, conditionne désormais chaque nouveau trip dans un même mouvement … On associe les mêmes choses, on reconstruit son univers, toujours de façon extrêmement « bizarre » et « indescriptible » mais selon le même schéma, et en rajoutant tout de même des introspections encore plus poussées et fortes émotionnellement dans le tableau.
Le trip devient comme une « institution » que l’on ne veut pas déranger ; on plonge dans l’inconnu et le renouveau, tout est à reconsidérer et à éventuellement réapprivoiser. Mais le simple fait de savoir cela rend cette action terrifiante et nous propulse encore plus loin du monde réel et des préoccupations du monde courant. On ne souvient plus alors d’où l’on vient, qui l’on est, où l’on est, et encore pire, que ce sont des champignons à l’origine de tout ça. On en arrive au point de se demander, que somme-nous dans une existence ? Qu’est-ce qu’un parent ? Que valent-ils à mes yeux, sachant que leur image m’effleure, mais je n’arrive même pas à leur associer un nom ?
Bien que l’on vive exactement cela sur le moment, ce n’est que lors de la descente que l’on peut tracer ce bilan. Et personnellement c’est ce bilan qui me donne toujours envie de continuer à en prendre, bien que des sentiments négatifs, où plutôt désagréables et très poignants se mêlent toujours au voyage.
Une sorte d’auto satisfaction d’avoir été plus bien plus loin que ce que la société peut te donner (et attention, à ne pas prendre en tant que critique, je ne pense pas constituer un rebus de la société en guerre avec les institutions et la mondialisation d’aujourd’hui !), juste d’avoir acquis quelque chose, et d’avoir « subit » une expérience dont tu ressors alerte et encore plus vivant.
C’est certainement le fait d’avoir été tout de même seul dans ma chambre au moment de la prise qui me fait exprimer tout ça, car la peur de ce « néant » - même si je savais que je n’étais que sous 1g, et que je n’irai pas plus loin – m’a tout de même effleuré…
Une sensation que seuls les psychonautes peuvent évidemment connaître, sans pouvoir véritablement l’expliquer, tellement on est « loin du compte » au moment d’écrire ces mots. Tout ça est tellement puissant, je n’arrive même pas à me remémorer exactement ces instants, alors l’écrire… je fais de mon mieux ^^
Je pourrai continuer encore longtemps comme ça, mais je pense que je ne ferai qu’endormir le lecteur déjà assez patient pour me lire jusque là !
En tout cas, le but est aussi de comparer cette sensation de trip que je vis à chaque prise, à ce que les gens vivent aussi. L’après trip est extrêmement important à mon humble avis, et le partage n’en est que plus intéressant…
Psykokwakement vôtre
Je ne compte pas vraiment parler de ce que j’ai pu voir directement avec ce micro trip (je ne m’y attendais pas à ce point, vu que 0,5g testé une semaine auparavant ne m’avait vraiment rien fait), mais bien de l’état dans lequel on peut se sentir, à chaque fois, et je dis bien à chaque fois qu’un trip débute. En fait, j’ai toujours trippé sous bonnes doses de truffes, et ce que j’ai pu expérimenter là s’en rapproche tellement, que pour moi c’est voué à être tout pareil, tant que la psylocibine est là !
Je trouve que la vision globale qu’on en retire ne peut être que profonde et « spirituelle ». Dans le sens où le trip, en plus du bien-être, des visions distordues, des couleurs chaudes et autres « banalités » - si je puis dire ! – d’une montée, se mêle vraiment au doute, la peur de dévoiler un côté personnel, de s’adonner à l’inconnu, qui est pourtant l’image de ce que l’on est, et en tout cas de ce que l’on se donne pendant le trip. Pourquoi un tel voyage ? Des questions qui ne donnent pas envie de forcément aller plus loin, (ou au contraire, tout dépend les personnalités) mais au moment même où cette pensée t’effleure, tu penses à autre chose et pars encore plus loin.
Comme on l’a si souvent dit pendant moultes montées ; « c’est quand on ne se posera plus la question, que le trip sera au plus fort ».
En tout cas, c’est bien parce que je suis en phase de redescente, et que je devais sans doute me trouver au « seuil » du monde champignonesque (peut-être j’ai un peu entrouvert la porte aussi…) que j’arrive à écrire, de façon certes lucide, mais tout de même éclairé par un soupçon de trip encore vivant…
Je dois avouer que, ne m’attendant pas à m’engouffrer dans un trip que je n’avais pas vraiment préparé, je l’ai vécu en quelque sorte en demi-teinte, en tout cas, de façon très inhabituelle ; entre le partage du trip avec des potes sur skype, une discussion avec ma copine en chat, tout ça entrecoupé de fix les yeux fermés (eh oui je n’ai eu aucune vision, mais vu la dose, on comprend surement) sur des situations complètement loufoques issues d’une imagination très développée sur le moment, voire à la limite du perverse, et là ça te chamboule la tête.
Le fait est, que je me demande si les gens ressentent ce même début de trip, j’entends bien au niveau psychologique ; on commence à prendre des distances vis-à-vis de tout, de la société, de la famille, des amis, des concepts même de ce qui est – socialement – admissible, et leur associe un sentiment, une perception. C’est, je pense, en cela que l’on est plus sensible au choses qui nous effleurent et surtout à nos pensées qui fusent, qui ne sont plus vraiment ressenties en tant que telles, mais traduites par des sentiments et des sensations.
Au final, cette traduction des ressentiments forme un « carcan » dans lequel on se fond toujours de la même manière à chaque nouveau trip, on recommence à ressentir les questionnements de la dernière fois, et surtout… ce « pourquoi » ? Mais le plus caractéristique, c’est toujours cette même phrase : « ah oui, je me souviens… », qui au final, je pense, conditionne désormais chaque nouveau trip dans un même mouvement … On associe les mêmes choses, on reconstruit son univers, toujours de façon extrêmement « bizarre » et « indescriptible » mais selon le même schéma, et en rajoutant tout de même des introspections encore plus poussées et fortes émotionnellement dans le tableau.
Le trip devient comme une « institution » que l’on ne veut pas déranger ; on plonge dans l’inconnu et le renouveau, tout est à reconsidérer et à éventuellement réapprivoiser. Mais le simple fait de savoir cela rend cette action terrifiante et nous propulse encore plus loin du monde réel et des préoccupations du monde courant. On ne souvient plus alors d’où l’on vient, qui l’on est, où l’on est, et encore pire, que ce sont des champignons à l’origine de tout ça. On en arrive au point de se demander, que somme-nous dans une existence ? Qu’est-ce qu’un parent ? Que valent-ils à mes yeux, sachant que leur image m’effleure, mais je n’arrive même pas à leur associer un nom ?
Bien que l’on vive exactement cela sur le moment, ce n’est que lors de la descente que l’on peut tracer ce bilan. Et personnellement c’est ce bilan qui me donne toujours envie de continuer à en prendre, bien que des sentiments négatifs, où plutôt désagréables et très poignants se mêlent toujours au voyage.
Une sorte d’auto satisfaction d’avoir été plus bien plus loin que ce que la société peut te donner (et attention, à ne pas prendre en tant que critique, je ne pense pas constituer un rebus de la société en guerre avec les institutions et la mondialisation d’aujourd’hui !), juste d’avoir acquis quelque chose, et d’avoir « subit » une expérience dont tu ressors alerte et encore plus vivant.
C’est certainement le fait d’avoir été tout de même seul dans ma chambre au moment de la prise qui me fait exprimer tout ça, car la peur de ce « néant » - même si je savais que je n’étais que sous 1g, et que je n’irai pas plus loin – m’a tout de même effleuré…
Une sensation que seuls les psychonautes peuvent évidemment connaître, sans pouvoir véritablement l’expliquer, tellement on est « loin du compte » au moment d’écrire ces mots. Tout ça est tellement puissant, je n’arrive même pas à me remémorer exactement ces instants, alors l’écrire… je fais de mon mieux ^^
Je pourrai continuer encore longtemps comme ça, mais je pense que je ne ferai qu’endormir le lecteur déjà assez patient pour me lire jusque là !
En tout cas, le but est aussi de comparer cette sensation de trip que je vis à chaque prise, à ce que les gens vivent aussi. L’après trip est extrêmement important à mon humble avis, et le partage n’en est que plus intéressant…
Psykokwakement vôtre