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Matrice périnatale
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- 18 Nov 2023
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Salut,
Je suis ici pour apprendre à propos notamment des psychédéliques et des empathogènes et partager mes expériences au fur et à mesure que je progresse dans cette voie. Mon intérêt pour la question s'aiguisa progressivement lors de ces dernières années : il y eu d'abord la découverte de l'histoire des Diggers de San Francisco, groupe anarchiste qui utilisait le LSD comme un outil de contestation sociale ; il y eu ensuite mes discussions avec un ami qui s'intéressait un court temps au potentiel des «smart» drugs et aux états modifiés de conscience ; il y eu enfin mon désir de trouver une sorte de «remède» à l'anxiété sociale, dont je souffre dans certaines situations, et à la dépression qui en découle. C'est ainsi que j'ai découvert que certaines «drogues» — je n'aime pas le terme —, tel le MDMA — que je n'ai pas encore essayé — peuvent induire une déshinibition et favoriser le contact social. Petit à petit j'ai compris qu'on pouvait explorer certaines molécules pour un usage thérapeutique et/ou de transformation personnelle.
Pour autant, j'ai beaucoup lu et encore peu expérimenté. J'ai essayé le LSA ya quelques années, j'en garde un souvenir mitigé parce que je n'étais absolument pas bien préparé et que le set and settings était déplorable. Quelques semaines plus tard j'essayais le phenibut, j'en garde un souvenir merveilleux mais je me demande toujours si les effets ressentis n'étaient pas placebos. Enfin j'ai pris avant hier une faible dose de truffes magiques «Mexicana», c'est cette expérience que je voudrai partager en TR à lire ci-dessous. Noter que j'avais déjà eu une expérience avec les truffes en microdose par le passé, lors d'une période très brève.
Je profite de ce premier post pour vous demander ce que vous faites pour bien intégrer les leçons tirés de vos trips ? Avez-vous des tips à partager à ce sujet ?
Au plaisir d'échanger avec vous.
- - -
17/11/23, 14h10
Contexte. H, 36 ans, 95 kgs, historique de dépression légère ou modérée selon les périodes.
Trip aux truffes magiques, «Mexicana», acheté sur z[...].com.
Ingestion sous forme de tisane : j'ai déposé environ 2/3 du sachet de 15g dans de l'eau, avant de la faire frémir quelques minutes dans la casserole et de laisser reposer. Je viens de prévenir R., je le rappellerai à la fin du trip pour lui dire que tout va bien (espérons-le, haha) — même s'il veillera sur moi à distance, on est d'accord il vaut mieux un trip sitter en bonne et due forme. Je compte rester chez moi, dans ma chambre, pendant le gros du trip mais je n'exclus pas de sortir un petit peu sur la fin.
Je ressens une légère appréhension, rien d'excessif et surtout je me dis que c'est normal puisque je compte beaucoup sur cette expérience pour m'aider à réaliser un important travail sur moi-même. À noter que le moral n'est franchement pas bon ces derniers jours et que mon désir d'entreprendre ce voyage est motivé par le besoin de sortir d'une spirale qui devient difficile à vivre. Insomnies et déphasage chroniques, mais j'ai pu bénéficier cette nuit d'une bonne nuit de sommeil et me réveiller tôt. J'ai mangé à 7h et pris une petite collation à 12h, que j'ai regretté par la suite car je voulais avoir l'estomac vide. Je ressens actuellement une petite pointe de fatigue.
Mes intentions : apprendre à aimer, à s'aimer soi et les autres, être aimer. Prendre soin de soi et des autres, lâcher prise. Aider les autres mais ne pas s'oublier. Vaincre ses insécurités et les traumas du passé. Nouer une relation plus bienveillante avec son corps. Acceptation.
Plus particulièrement je souhaite aller plus facilement vers les autres, y prendre du plaisir et de la joie, rechercher le plus souvent possible des situations le permettant. J'ai également d'autres objectifs sur le plan personnel et professionnel, mais je me sens actuellement sans ressources et incapable d'avancer dans quelques domaines que ce soit.
J'aime bien l'odeur qui émane du breuvage, les arômes tirent un peu sur la noisette.
- - -
Il est maintenant 14h45, j'ai l'impression que le trip monte un peu, je me dis que c'est le moment de m'allonger, me reposer en écoutant de la musique, porter attention à toutes les sensations à l'intérieur de mon corps. J'éteins la lumière de ma chambre, que je rallumerai plus tard afin de prendre des notes.
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J'ai mes écouteurs intraoculaires en place, je n'ai pas prévu de playlist et je laisse Spotify défiler les morceaux :
Big Homiie G ft. DeeBaby - We Did It... je ne sais pas pourquoi mais je réalise, en écoutant le son, que la vie peut être fun même dans la souffrance.
Mg Lil Bubba ft. DeeBaby - Goin' Big... wow la musique est bonne, j'ai jamais autant kiffé le combo piano/basse/guitare de cette chanson.
DeeBaby - Never Gon' End... Dans la souffrance qui transparaît de ses lyrics, j'arrive à m'identifier à sa sensibilité et lui reconnaît une âme d'enfant. Je réalise là qu'on est au fond tous des enfants, plus ou moins bien déguisés en adultes.
J'en ai soudainement marre de la musique triste, je change d'ambiance.
Juvenile ft. Mannie Fresh and Lil Wayne - Back That Ass Up... j'ai l'impression de percevoir le rythme uptempo dans un léger ralenti et de pouvoir discerner des détails que je n'entends pas d'habitude, à l'allure habituelle.
Je me tape un petit délire de bounce music (Kane & Abel - Shake It Like A Dog... magique), je décide qu'il me faut absolument aller un jour à New Orleans.
Il est maintenant 16h40. Le trip se passe très bien mais il est vraiment très subtil. L'appréciation de la musique est certes largement augmentée, l'euphorie est significative sans être démesurée non plus. J'ai les idées claires et j'ai envie de bouger. C'est léger, trop léger, et je suis partagé : d'un côté je tire un réel plaisir de cette légèreté, comme une forme d'insouciance que je me souviens pas avoir ressenti depuis un bon paquet de temps ; mais j'ai aussi envie de vivre plus intensément. J'ai de légères déformations auditives en écoutant la musique, aucun visuel à recenser.
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Bon, 17h et j'ai pris le reste du paquet, mastiquant autant que possible avant d'avaler. J'écoute du soca, je danse dessus même si j'ai mal à la plante des pieds. À vrai dire, je ressens une faible douleur mais diffuse et un peu partout dans mon corps. Je prends conscience que ça fait longtemps qu'elle m'habite cette douleur, je m'y suis habitué et je l'ai réprimé. C'est pas grave, elle ne me dérange pas, j'ai l'impression de la sentir se dissoudre. L'arrière-goût des truffes n'est clairement pas des plus agréables, la musique est toujours aussi bonne par contre. Les morceaux défilent.
GBM Neutron ft. Jus Jay King - When Last... Je suis totalement absorbé par les lyrics, j'ai l'impression que la vérité de la vie consiste purement et simplement à faire la fête
Yellow Gaza ft. Edday - Controling Baby... Dinguerie de bouyon sal, je me tape une très grosse barre de rire, les paroles sont très crues et sexuellement explicite, «ba mwen kiki pou mwen jouit, toute la night baby i want you to fuck me», je suis autant amusé que choqué (dans le bon sens du terme)
Beatking ft. Sukihana - Eat 'em Up... Sukihana rappe «i like sausages and eggs and nut in my face, dick in my ass and bands in my hands», je sais que je suis sous psilocybine mais j'hallucine pas (enfin je crois), je me tape une nouvelle barre de rire
Il est 17h25 et je fais les cents pas, d'un bout à l'autre de chez moi, incapable de rester en place. Je suis pas anxieux, j'ai juste très très envie de bouger et de m'éclater. Seul point noir au tableau : sensation désagréable de lourdeur au niveau de l'estomac/oesophage, les truffes ne passent pas bien.
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18h, je ne suis plus d'humeur aussi joyeuse, je suis moins dans l'énergie et je sens quelque chose monté, moins agréable de prime abord, mais nécessaire sans aucun doute. Si jusque là le trip avait été très amusant, je me dis qu'enfin les choses sérieuses commencent, et que si certes ce serait peut-être moins facile à vivre, je pourrai toujours y trouver du plaisir sous une autre forme. Je décide de me rallonger. Peu après je ressens de la tristesse m'envahir pendant un court moment, quelques minutes tout au plus, partant aussi vite qu'elle était venu. — «Je suis triste, je me sens seul, ça fait si longtemps et ce n'est plus possible.» Et c'est là que mon cerveau produisit un switch total de perspective : — «Mais si ce n'est plus possible de supporter la solitude, et que par ailleurs j'ai la possibilité d'agir sur ma situation aussi bien objectivement que subjectivement, alors au fond il n'y a plus de raison d'être triste et de souffrir.»
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21h. Je viens de passer 1h30 au tel avec R., je n'ai pas du tout vu le temps passé. Le «trip» est fini depuis 19h, peut-être plus tôt encore. C'était sympa et doux, je me suis senti très bien, c'était cependant peu profond et j'aurai désiré vivre une expérience plus intense. C'était cependant peut-être l'idéal, pour une première expérience avec les truffes magiques. Je vais maintenant faire quelques courses, observer si de nouveaux effets se font sentir ou si je vois le monde extérieur différemment.
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18/11/23, 13h45
Très grosse fatigue hier soir après être sorti pour acheter trois bricoles. Je me suis donc allongé et rapidement endormi par la suite. Grosse et bonne nuit de sommeil, je me suis réveillé en forme, dans une bonne humeur et sans aucun afterglow particulier. J'ai apprécié cette expérience — que je souhaite réitérer relativement vite —, mais j'ai bien conscience que son intérêt repose maintenant sur ma capacité à l'intégrer et à mettre en place des actions dans le but de produire un changement durable et atteindre les objectifs fixés.
Je suis ici pour apprendre à propos notamment des psychédéliques et des empathogènes et partager mes expériences au fur et à mesure que je progresse dans cette voie. Mon intérêt pour la question s'aiguisa progressivement lors de ces dernières années : il y eu d'abord la découverte de l'histoire des Diggers de San Francisco, groupe anarchiste qui utilisait le LSD comme un outil de contestation sociale ; il y eu ensuite mes discussions avec un ami qui s'intéressait un court temps au potentiel des «smart» drugs et aux états modifiés de conscience ; il y eu enfin mon désir de trouver une sorte de «remède» à l'anxiété sociale, dont je souffre dans certaines situations, et à la dépression qui en découle. C'est ainsi que j'ai découvert que certaines «drogues» — je n'aime pas le terme —, tel le MDMA — que je n'ai pas encore essayé — peuvent induire une déshinibition et favoriser le contact social. Petit à petit j'ai compris qu'on pouvait explorer certaines molécules pour un usage thérapeutique et/ou de transformation personnelle.
Pour autant, j'ai beaucoup lu et encore peu expérimenté. J'ai essayé le LSA ya quelques années, j'en garde un souvenir mitigé parce que je n'étais absolument pas bien préparé et que le set and settings était déplorable. Quelques semaines plus tard j'essayais le phenibut, j'en garde un souvenir merveilleux mais je me demande toujours si les effets ressentis n'étaient pas placebos. Enfin j'ai pris avant hier une faible dose de truffes magiques «Mexicana», c'est cette expérience que je voudrai partager en TR à lire ci-dessous. Noter que j'avais déjà eu une expérience avec les truffes en microdose par le passé, lors d'une période très brève.
Je profite de ce premier post pour vous demander ce que vous faites pour bien intégrer les leçons tirés de vos trips ? Avez-vous des tips à partager à ce sujet ?
Au plaisir d'échanger avec vous.
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17/11/23, 14h10
Contexte. H, 36 ans, 95 kgs, historique de dépression légère ou modérée selon les périodes.
Trip aux truffes magiques, «Mexicana», acheté sur z[...].com.
Ingestion sous forme de tisane : j'ai déposé environ 2/3 du sachet de 15g dans de l'eau, avant de la faire frémir quelques minutes dans la casserole et de laisser reposer. Je viens de prévenir R., je le rappellerai à la fin du trip pour lui dire que tout va bien (espérons-le, haha) — même s'il veillera sur moi à distance, on est d'accord il vaut mieux un trip sitter en bonne et due forme. Je compte rester chez moi, dans ma chambre, pendant le gros du trip mais je n'exclus pas de sortir un petit peu sur la fin.
Je ressens une légère appréhension, rien d'excessif et surtout je me dis que c'est normal puisque je compte beaucoup sur cette expérience pour m'aider à réaliser un important travail sur moi-même. À noter que le moral n'est franchement pas bon ces derniers jours et que mon désir d'entreprendre ce voyage est motivé par le besoin de sortir d'une spirale qui devient difficile à vivre. Insomnies et déphasage chroniques, mais j'ai pu bénéficier cette nuit d'une bonne nuit de sommeil et me réveiller tôt. J'ai mangé à 7h et pris une petite collation à 12h, que j'ai regretté par la suite car je voulais avoir l'estomac vide. Je ressens actuellement une petite pointe de fatigue.
Mes intentions : apprendre à aimer, à s'aimer soi et les autres, être aimer. Prendre soin de soi et des autres, lâcher prise. Aider les autres mais ne pas s'oublier. Vaincre ses insécurités et les traumas du passé. Nouer une relation plus bienveillante avec son corps. Acceptation.
Plus particulièrement je souhaite aller plus facilement vers les autres, y prendre du plaisir et de la joie, rechercher le plus souvent possible des situations le permettant. J'ai également d'autres objectifs sur le plan personnel et professionnel, mais je me sens actuellement sans ressources et incapable d'avancer dans quelques domaines que ce soit.
J'aime bien l'odeur qui émane du breuvage, les arômes tirent un peu sur la noisette.
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Il est maintenant 14h45, j'ai l'impression que le trip monte un peu, je me dis que c'est le moment de m'allonger, me reposer en écoutant de la musique, porter attention à toutes les sensations à l'intérieur de mon corps. J'éteins la lumière de ma chambre, que je rallumerai plus tard afin de prendre des notes.
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J'ai mes écouteurs intraoculaires en place, je n'ai pas prévu de playlist et je laisse Spotify défiler les morceaux :
Big Homiie G ft. DeeBaby - We Did It... je ne sais pas pourquoi mais je réalise, en écoutant le son, que la vie peut être fun même dans la souffrance.
Mg Lil Bubba ft. DeeBaby - Goin' Big... wow la musique est bonne, j'ai jamais autant kiffé le combo piano/basse/guitare de cette chanson.
DeeBaby - Never Gon' End... Dans la souffrance qui transparaît de ses lyrics, j'arrive à m'identifier à sa sensibilité et lui reconnaît une âme d'enfant. Je réalise là qu'on est au fond tous des enfants, plus ou moins bien déguisés en adultes.
J'en ai soudainement marre de la musique triste, je change d'ambiance.
Juvenile ft. Mannie Fresh and Lil Wayne - Back That Ass Up... j'ai l'impression de percevoir le rythme uptempo dans un léger ralenti et de pouvoir discerner des détails que je n'entends pas d'habitude, à l'allure habituelle.
Je me tape un petit délire de bounce music (Kane & Abel - Shake It Like A Dog... magique), je décide qu'il me faut absolument aller un jour à New Orleans.
Il est maintenant 16h40. Le trip se passe très bien mais il est vraiment très subtil. L'appréciation de la musique est certes largement augmentée, l'euphorie est significative sans être démesurée non plus. J'ai les idées claires et j'ai envie de bouger. C'est léger, trop léger, et je suis partagé : d'un côté je tire un réel plaisir de cette légèreté, comme une forme d'insouciance que je me souviens pas avoir ressenti depuis un bon paquet de temps ; mais j'ai aussi envie de vivre plus intensément. J'ai de légères déformations auditives en écoutant la musique, aucun visuel à recenser.
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Bon, 17h et j'ai pris le reste du paquet, mastiquant autant que possible avant d'avaler. J'écoute du soca, je danse dessus même si j'ai mal à la plante des pieds. À vrai dire, je ressens une faible douleur mais diffuse et un peu partout dans mon corps. Je prends conscience que ça fait longtemps qu'elle m'habite cette douleur, je m'y suis habitué et je l'ai réprimé. C'est pas grave, elle ne me dérange pas, j'ai l'impression de la sentir se dissoudre. L'arrière-goût des truffes n'est clairement pas des plus agréables, la musique est toujours aussi bonne par contre. Les morceaux défilent.
GBM Neutron ft. Jus Jay King - When Last... Je suis totalement absorbé par les lyrics, j'ai l'impression que la vérité de la vie consiste purement et simplement à faire la fête
Yellow Gaza ft. Edday - Controling Baby... Dinguerie de bouyon sal, je me tape une très grosse barre de rire, les paroles sont très crues et sexuellement explicite, «ba mwen kiki pou mwen jouit, toute la night baby i want you to fuck me», je suis autant amusé que choqué (dans le bon sens du terme)
Beatking ft. Sukihana - Eat 'em Up... Sukihana rappe «i like sausages and eggs and nut in my face, dick in my ass and bands in my hands», je sais que je suis sous psilocybine mais j'hallucine pas (enfin je crois), je me tape une nouvelle barre de rire
Il est 17h25 et je fais les cents pas, d'un bout à l'autre de chez moi, incapable de rester en place. Je suis pas anxieux, j'ai juste très très envie de bouger et de m'éclater. Seul point noir au tableau : sensation désagréable de lourdeur au niveau de l'estomac/oesophage, les truffes ne passent pas bien.
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18h, je ne suis plus d'humeur aussi joyeuse, je suis moins dans l'énergie et je sens quelque chose monté, moins agréable de prime abord, mais nécessaire sans aucun doute. Si jusque là le trip avait été très amusant, je me dis qu'enfin les choses sérieuses commencent, et que si certes ce serait peut-être moins facile à vivre, je pourrai toujours y trouver du plaisir sous une autre forme. Je décide de me rallonger. Peu après je ressens de la tristesse m'envahir pendant un court moment, quelques minutes tout au plus, partant aussi vite qu'elle était venu. — «Je suis triste, je me sens seul, ça fait si longtemps et ce n'est plus possible.» Et c'est là que mon cerveau produisit un switch total de perspective : — «Mais si ce n'est plus possible de supporter la solitude, et que par ailleurs j'ai la possibilité d'agir sur ma situation aussi bien objectivement que subjectivement, alors au fond il n'y a plus de raison d'être triste et de souffrir.»
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21h. Je viens de passer 1h30 au tel avec R., je n'ai pas du tout vu le temps passé. Le «trip» est fini depuis 19h, peut-être plus tôt encore. C'était sympa et doux, je me suis senti très bien, c'était cependant peu profond et j'aurai désiré vivre une expérience plus intense. C'était cependant peut-être l'idéal, pour une première expérience avec les truffes magiques. Je vais maintenant faire quelques courses, observer si de nouveaux effets se font sentir ou si je vois le monde extérieur différemment.
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18/11/23, 13h45
Très grosse fatigue hier soir après être sorti pour acheter trois bricoles. Je me suis donc allongé et rapidement endormi par la suite. Grosse et bonne nuit de sommeil, je me suis réveillé en forme, dans une bonne humeur et sans aucun afterglow particulier. J'ai apprécié cette expérience — que je souhaite réitérer relativement vite —, mais j'ai bien conscience que son intérêt repose maintenant sur ma capacité à l'intégrer et à mettre en place des actions dans le but de produire un changement durable et atteindre les objectifs fixés.