Sludge
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 17/9/11
- Messages
- 16 405
J'ai pu tester à plusieurs reprises la Ké en teuf, mais je ne l'avais jamais véritablement expérimenté en intérieur, sans combo dénaturant l'expérience. Ce soir j'ai pu rattraper cela. J'ai commencé avec quelques amis à tracer. Les premiers effets sont déjà impressionnants. Je vomissais même à un moment, après avoir bu un peu de cidre et fumé sur un pétard, entre d'autres traces. Et moi qui pensait que le joint était anti-vomitif. Mais j'avais déjà eu la même expérience en teuf au final.
La soirée avance et même si je voulais rentrer tôt, une dernière trace était bienvenue. Un second pétard tournait et je l'accueillais avec gourmandise. Mais bientôt l'effet vient comme m'écraser. Obligé de m'allonger sur le sofa, je suis dans un stade avancé de dissociation. Les visuels sont monolithiques, les effets sur le ressenti physique sont massifs, terrestres.
Je me pose la question : "Est-ce un hole ?". Sûrement pas, sinon je n'arriverais pas à répondre quand on me demande si ça va. Les mots BAD TRIP défilent dans mes visuels comme sur un panneau publicitaire clignotant. Mais l'extase vers laquelle j'arrive à me diriger me prouve que ce n'est pas le cas. Ce trip est juste éprouvant, et je vais l'apprécier en tant que tel.
Spectateur, j'écoute les conversations intenses qui ont lieu autour de moi. J'ai pour la seconde fois ce sentiment proche de la révélation que les gens perchés sont les plus vrais qui soient, mis à nu par les drogues psychédéliques. Leur ego brille plus que jamais, sans masque ni barrières.
L'effet est différent de la MXE, moins proche du divertissement, plus proche de l'expérience totale. Mais j'ai appris à tripper disso avec Mixie, et j'oriente mon trip vers la contemplation des sens et du ressenti corporel. C'est tellement puissant d'être une âme dans un corps. "C'est puissant d'être vivant", enfoncera un ami.
Le plateau semble long et je me demande quand je serai en état de réserver les vélos. Je me force, n'étant pas seul à rentrer. Je titube et ma tête me commande de retourner me prostrer, mais on part. La descente des escaliers m'aide à descendre par deux fois, et après une lutte contre la machine, nous enfourchons nos vélos.
Le départ est un déluge de sensations, le vent est un déluge de sensations, le vent est chaud, et le pavé nous remue. J'ai l'impression de vivre une grande aventure, et je suis comme un gamin lors de son premier trip en vélo. Je pédale sans effort, nous nous séparons, j'ai le sentiment d'avoir redécouvert la Ké comme je redécouvrais l'acide il y a une semaine. C'est l'été qui commence, me dis-je.
Cette année est une année qui me parait décisive pour tous, à tellement de niveaux.
Je dépose mon vélo, la maison est proche, je me sens inspiré par le cannabis, je dois mettre à l'écrit cette expérience. Je m'imagine le lecteur, planqué dans ma tête à vivre l'expérience de mon esprit à travers le récit, voyant à travers mes yeux comme je vois ces membres qui me sont comme étrangers.
La soirée avance et même si je voulais rentrer tôt, une dernière trace était bienvenue. Un second pétard tournait et je l'accueillais avec gourmandise. Mais bientôt l'effet vient comme m'écraser. Obligé de m'allonger sur le sofa, je suis dans un stade avancé de dissociation. Les visuels sont monolithiques, les effets sur le ressenti physique sont massifs, terrestres.

Je me pose la question : "Est-ce un hole ?". Sûrement pas, sinon je n'arriverais pas à répondre quand on me demande si ça va. Les mots BAD TRIP défilent dans mes visuels comme sur un panneau publicitaire clignotant. Mais l'extase vers laquelle j'arrive à me diriger me prouve que ce n'est pas le cas. Ce trip est juste éprouvant, et je vais l'apprécier en tant que tel.
Spectateur, j'écoute les conversations intenses qui ont lieu autour de moi. J'ai pour la seconde fois ce sentiment proche de la révélation que les gens perchés sont les plus vrais qui soient, mis à nu par les drogues psychédéliques. Leur ego brille plus que jamais, sans masque ni barrières.
L'effet est différent de la MXE, moins proche du divertissement, plus proche de l'expérience totale. Mais j'ai appris à tripper disso avec Mixie, et j'oriente mon trip vers la contemplation des sens et du ressenti corporel. C'est tellement puissant d'être une âme dans un corps. "C'est puissant d'être vivant", enfoncera un ami.
Le plateau semble long et je me demande quand je serai en état de réserver les vélos. Je me force, n'étant pas seul à rentrer. Je titube et ma tête me commande de retourner me prostrer, mais on part. La descente des escaliers m'aide à descendre par deux fois, et après une lutte contre la machine, nous enfourchons nos vélos.

Le départ est un déluge de sensations, le vent est un déluge de sensations, le vent est chaud, et le pavé nous remue. J'ai l'impression de vivre une grande aventure, et je suis comme un gamin lors de son premier trip en vélo. Je pédale sans effort, nous nous séparons, j'ai le sentiment d'avoir redécouvert la Ké comme je redécouvrais l'acide il y a une semaine. C'est l'été qui commence, me dis-je.
Cette année est une année qui me parait décisive pour tous, à tellement de niveaux.
Je dépose mon vélo, la maison est proche, je me sens inspiré par le cannabis, je dois mettre à l'écrit cette expérience. Je m'imagine le lecteur, planqué dans ma tête à vivre l'expérience de mon esprit à travers le récit, voyant à travers mes yeux comme je vois ces membres qui me sont comme étrangers.