psycho-DX
Neurotransmetteur
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Bonjour à tous 
Déjà premièrement je vais écrire tout ça en étant encore un peu perché juste après mon trip au LSD.
Deuxièmement, mot d'ordre que j'ai envie de dire instantanément ? ON LACHE TOUT ET ON KIFF
Ensuite, ouais ce trip va être écrit en mode désordre complet, mais ouais les gars il va venir du fond du coeur, parce que actuellement, c'est ça que j'aime !
Alors donc c'est ce 18 Février aux alentours de 20 h que l'on se retrouvé chez moi ( oui dans mon 14 m² de superficie minable ) Nous n' étions pas loin d'une dizaine dans cet appartement et j'ai du prendre le lsd vers 20h-20h30 quoi .
Le LSD : 3 lettres qui font peur ? Eh oui en effet le LSD est une drogue qui fait peur, comment j'en suis arrivé véritablement à en prendre ? euh la sur le coup je me dis que c'est pas une question qui va me faire avancer dans quoique ce soit, donc ce serait plutôt " gnééé ben tu veux savoir ce que ca fait ben prends en ! " ou alors " euh tu pourrais t'imaginer prendre le controle d'un avion et foncer dans une grande tour avec ? non ? ben le LSD c'est pareil " AHAH encore en train de partir en live que c'est bon ^^ . Nan sérieux je l'ai pris parce que je me suis énormément informé là dessus et je me sentais rassuré et confiant avant de le prendre ( vive la RDR pour les non-religieux
)
Quel LSD j'ai pris ? c'était du hoffman 2000 ( ceux de l'anniversaire ) une moitié de buvard pour bibi donc a 20 h 30 et c'est donc partiiii
.
Alors je donnerai aucune notion de temps car je n'ai vu que une seule fois l'heure, mais à partir d'ici, eh ben c'est le trip !
Les effets se font monter doucement petit à petit . dans mon mini appartement , un pc portable avec des enceintes, et devant ? QUI ? QUIII ? Un vieux de la vieille ! notre contact teufeur qui est vraiment vraiment la dedans depuis longtemps, qui sait comment ça fonctionne le petit vélo qui pédale sans arrêt dans la tête des gens ! Et hop il commence a mettre de la musique , ni trop faible ni trop forte : parfait, je sais que mes voisins sont tolérants : j'ai déjà fait beaucoup plus de bruit avec moins de personnes, ils sont tolérants, même si ça dérape un peu je vais pas me retrouver avec les flics à la porte.
Le fait que j'ai pris la substance s'estompe, je me met a vraiment kiffer la musique , SURTOUT la musique, mixée par mon cher ami lui même et qui était oh ouiii oh ouiii très très puissante, ça fait vibrer les chakras ce bordel ! drums and bass, électro que des sons de teufs quoi !
Voila a partir de là donc je kiff la musique je me lâche déjà moi même je danse sur la musique, mon corps ne peut plus physiquement être autonome sans la musique, j'ai l'impression que dans mon appartement se déroule la plus grande soirée du siècle : les effets montent donc tout naturellement ! Le DJ et 4 autres potes prennent de la MDMA, ça picole et ça fume la beuz. Tout le monde se motive gentiment : moi ? je suis déjà lancé a pleine vitesse dans le son et j'en veux encore , encore, ENCOOOOORE : Mon corps aime de toute évidence la substance. Je danse, je danse, et je danse et je suis déjà dans le son, et oh oui cette montée accompagnée de cette violente envie de tout lâcher me prend si agréablement ! ( le DJ : " t'en veux encore, toujours plus ? ahah c'est niquel mec ! )
Une pote bade avec la MDMA : pas de soucis une pote clean va marcher avec elle dehors dans un endroit tranquille, ça va bien se passer. l'ambiance devient vite carrément déjantée : j'ai soudainement envie de me mettre debout sur une chaise au milieu de tout le monde et de lancer un " OUUUUAAAAAAAAIS ", la soirée continue. Après ça part complétement en live !
Les gens font tomber les verres en faisant sortir ce qui me paraissait des océans entier de bière qui partaient ronger mes meubles de leur immonde alcool que je n'aime pas, ils sortent de l'appartement de temps en temps en laissant sortir pour moi ce qui est un son de dingue ! oh doucement faut pas assourdir tout le monde hein ! , quelqu'un vomit dans mes chiottes, je vois clairement que la soirée part mais complètement en liiiive. Moi à ce moment ? oh ben juste je m'en fous, je monte , je monte et cette occupation me suffit largement ! La soirée continue à devenir de plus en plus folle : il y avait dix hommes et femmes dans mon appartement qui étaient à l'état sauvage !
Voilà en gros pour la montée : la nette impression de vivre LA soirée du siècle avec ses évènement mémorables.
Ensuite : Le plateau !
Maintenant que j'étais rentré dans le délire de la montée ( parfaite, aucune crispation ressentie spécialement, températures pareilles, rien d'extraordinaire ) , il fallait bien sûr que je redescende un jour de tout ce BORDEL, se fait donc sans plus attendre ressentir le bon vieux plateau ( vous savez quand vous êtes tellement bien dans le délire que vous voulez plus en redescendre, et que une petite voix dit : ah ouais mais bon un jour faudra se remettre au sérieux hein ! )
Alors ben là le plateau j'ai dit que je ne vous cacherai rien c'est le bordel complet ! là les pensées arrivent en même temps que je ne me contrôle plus devant les baffes : ça fait presque 3 h que je danse non stop et la soirée part sévèrement en couille : un gars a même pissé par dessus mon balcon qui donne sur une grande rue de Tours : comment tout ça va se terminer? ça devient la folie pure, tout va trop vite ! je rampe avec un torchon pour essuyer la bière pendant que tout le monde est déchiré, je dis au gars qui a pissé d'arrêter ces conneries, que je suis responsable, que y a les voisins, etc ...
En clair : la substance est à son plus haut niveau, elle ne peut plus monter, et me demande cette fois de VRAIMENT lâcher prise à tout !
Tout ça va trop vite, mais au milieu de tout ce bordel y a le DJ qui me parait depuis le début de la soirée vraiment sympa, il a pas besoin de me regarder pour comprendre ce qui se passe dans ma tête : il a pas de jugement envers mois, il a pas besoin que je lui parle pour qu'il comprenne ce que je ressens: lui il sait que c'est le grand saut et c'est tout, qu'il a juste a ouvrir le parachute de secours si l'atterrissage est violent. Il sait ce qu'est le LSD en gros, et il va me le prouver !
Voyant que je m'étais synchronisé sur la musique comme si on était dans une free party de malade, et voyant aussi que je rentre dans le vif du sujet : il me dit : regarde : ça c'est la minimale ( il tapote tranquillement le bout de ses doigts sur la table au rythme des basses principales ). Il me fait des ronds avec son doigt devant moi : je me met a faire de même, et là je comprends : je suis en plein dans la fameuse boucle. une boucle de plus complètement folle dans le cadre de la soirée ! J'aurais peut être pu m'en sortir seul, c'est même quasi sûr, mais putain qu'est ce que c'est bon de se faire aider par un autre vulgaire tas de chair ahahah !
Tout, objets, murs, laissent place uniquement à cet bande de sauvage déjantés.
La boucle continue, je garde le contact bien, ça passe bien, mais y a quand même un hic pendant un petit moment ! je regarde la salle et là je vois Le désir, sexuel ou non,la dépravation, la cupidité, l'euphorie complète ! Je commence également à vivre des évènements de mon passé lourds qui pèsent sur la conscience. L'homme me fait peur : que ferait-on si nous n'avions pas de règles ? Nous rabaisserons-nous à ce point à cet état sauvage qu'est un être vivant sous acide ? L'homme n'est - t - il qu'un vulgaire objet qui attend patiemment le jour de sa mort ? Peut-on réellement tourner le dos un instant à ce tas d'idées, tout mettre de côté et juste kiffer ? Je ressens actuellement une profonde amertume : Pourquoi l'homme ça marche pas comme j'ai pu le voir dans des films et des bouquins merde ! Tous ces souvenirs ... Beaucoup m'effraient énormément : Je me revois à l'âge de 8 ans en train de protéger ma mère avec une paire de ciseaux : mais qu'est ce que tu voulais faire mon grand, éviter l'inévitable ? tu croyais déjà pouvoir contrôler les choses pour ne pas que ça te blesse ? Non, mais j'ai fait ce que j'ai pu sur le moment, et c'est ça le plus important.
"Le DJ" a bien conscience que je vais passer le truc tout seul, cet arrêt dans la danse et ces fixations sur les personnes, objets, voir sur rien du tout, il les voit et veut juste m'aider à faire passer tout ça .
Il me dit à l'oreille : y a pas de grand secret, éclates toi et tu verras .
Là, c'est le début du retour : j'étais arrivé au bout d'une spirale infernale, et je rebondis tout seul pour repartir dans le sens inverse de cette spirale : et là c'est le début du retour : faut juste kiffer et tout va redevenir comme avant ! Je rentre dans des états de transe très intenses, je commence a ressentir un bien-être se rapprochant, à mon sens, de véritables orgasmes, je re-kiff ! les mouvements circulaires avec mes mains que m'a appris le DJ correspond incroyablement bien à ce passage-là du LSD, il me donne le sentiment d'avoir un flux d'informations plus régulier, et qui va diminuer au fur et à mesure, je me représente ça comme un vélo lancé à fond la caisse, sauf que le conducteur arrête de pédaler et laisse faire le truc. J'ai donc, là, bel et bien repris le chemin du retour : je n'en suis pas encore sûr car c'est la première fois que je prends du LSD, pas de comparaison possible avec une expérience d'avant, ça ne ressemble pas à d'autres drogues, Là on parle bien de l'Acide avec un grand "A". Mais instinctivement je sens la descente, et je sens que ça va passer tranquillement !
Les amis décident d'aller chercher un kebab . Pourquoi un kebab ? pourquoi ils sortent ? on est pas bien là ? on s'arrête maintenant alors ? ben apparemment ouais alors vas y je les accompagne. Marcher dehors me fait un bien fou, ça rappelle inévitablement tous ces voyages en marchant et oh oui ça sent bon la réalité ! une fois devant le kebab, mes potes attendent, je me fais chier . " L'enfant intérieur" comme dit si bien Styloplume me hurle MAIS SI TU TE FAIS CHIER OCCUPE TOI. Je dis a S.et X. " ca me fait chier d'attendre les kebabs, je vais marcher" . Perchés à la MD, ils m'entendent pas, mais c'est pas grave, je pars quand même : même si ils m'ont pas entendu, ils savent que je vais revenir. Il m'en voudront pas de pas les avoir prévenus je reviens dans pas longtemps. Je marche 5 minutes qui me paraissent plutôt longues sur le moment, mais bien agréable : je fais mon tour sur la fameuse place Plumereau de Tours aux alentours de 2 h du matin : elle n'a pas changé, des centaines de gens entrent et sortent des bars desquels s'échappent multiples musiques festives, et sont contents de se bourrer la gueule : Eh ben ça c'est bien cool à voir, je vais maintenant retourner voir mes potes devant le kebab. Ils étaient devant exactement comme je m'y attendais.
" - Nous on va dans cette boîte passer le reste de la soirée
- Nous on va rentrer chez nous"
Mon ami S. me demande : " Mec tu fais quoi tu viens avec nous du coup ou tu rentres ?"
Je suis crevé j'ai déjà dansé comme un fou furieux pendant des heures dans mon 14 m², j'ai pas envie d'aller en boîte.
" ben je vais rentrer chez moi perso je suis crevé !
- Ok ça marche ! je sonnerai chez toi comme ça si tu dors pas tu pourras m'ouvrir et on pourra passer le reste de la soirée ensemble quand je sors de là ! "
Bon, ok, je suis bien redescendu, mais la tête travaille encore énormément . je vais simplement marcher dans la rue : j'adore ça, alors je vais faire ça avant de rentrer chez moi.
Je marche, je marche. Une bande de joyeux lurons raides bourrés loin devant font " WHO LETS THE DOGS OUT ? " je crie instantanément tout seul le cri du chien de la musique depuis l'autre bout du boulevard. Ils recommencent, je refais. Ils kiffent je kiff. Ca déchire. Je traverse une place, sur le rond point : un groupe de jeunes qui s'inquiète pour quelqu'un de sévèrement alcoolisé au sol : classique. j'ai envie de proposer mon aide s'ils en ont besoin. Parmis le groupe une fille charmante à qui j'adresse la parole avec une manière la plus naturelle du monde :
"- Bonsoir, vous avez besoin d'aide ?
- Oh, non merci c'est très gentil je pense que ça va aller
- Okok c'est cool, bonne soirée alors !
- Eh au fait ! T'as pas une cigarette ? parce que là ... ( accompagnement des sourcils rehaussés qui montrait que la meuf avait pas la soirée de gâchée, mais que ce genre d'évènements ça fait toujours chier )
- Non j'comprends y a pas de soucis ( ahah la clope ça marche aussi pour dire merde fait chier pis j'en ai rien à foutre )
- Oh merci, c'est sympa t'es super cool, bonne soirée à toi !"
Je n'aurais pas aimé passer une cigarette d'un paquet à 6,10 € qui fait pas plus d'une journée à une quelconque personne.
Mais en donner une a quelqu'un qui en a bien besoin ça fait plaisir et la personne le voit ! Et puis putin la fille était super mignonne je pouvais pas lui refuser !
Je continue à marcher, je me dis qu'il est trop tard et que mon pote a plus de batterie et va peut être sonner chez moi, je reprends la route du retour, je ne vois plus le groupe, dommage, j'aurais pu demander le numéro de la meuf ! tant pis la prochaine fois. Je rentre chez moi je marche bien pendant une bonne heure dans mon 14 m² à être content de tout, et puis ben je me suis posé devant mon petit PC et je me suis dit " ce trip c'était de la folie pure mais qu'est ce c'était bon ! Faut que je partage ça ! "
Une autre boucle est bouclée ! celle de l'écriture de ce trip ! psychonaut air-lines vous souhaite un bon retour à la vie réelle, et n'oubliez pas ! C'est que du bonheur ! Pourquoi ? Demandez à Hoffman.
EDIT : A preciser aussi j'ai fumé sur quelques joints de ma beuz maison qui met bien bien bien dans un état lucide - stone dévastateur, ça a dû contribué aussi à l'effet psychédélique forcément x)

Déjà premièrement je vais écrire tout ça en étant encore un peu perché juste après mon trip au LSD.
Deuxièmement, mot d'ordre que j'ai envie de dire instantanément ? ON LACHE TOUT ET ON KIFF
Ensuite, ouais ce trip va être écrit en mode désordre complet, mais ouais les gars il va venir du fond du coeur, parce que actuellement, c'est ça que j'aime !
Alors donc c'est ce 18 Février aux alentours de 20 h que l'on se retrouvé chez moi ( oui dans mon 14 m² de superficie minable ) Nous n' étions pas loin d'une dizaine dans cet appartement et j'ai du prendre le lsd vers 20h-20h30 quoi .
Le LSD : 3 lettres qui font peur ? Eh oui en effet le LSD est une drogue qui fait peur, comment j'en suis arrivé véritablement à en prendre ? euh la sur le coup je me dis que c'est pas une question qui va me faire avancer dans quoique ce soit, donc ce serait plutôt " gnééé ben tu veux savoir ce que ca fait ben prends en ! " ou alors " euh tu pourrais t'imaginer prendre le controle d'un avion et foncer dans une grande tour avec ? non ? ben le LSD c'est pareil " AHAH encore en train de partir en live que c'est bon ^^ . Nan sérieux je l'ai pris parce que je me suis énormément informé là dessus et je me sentais rassuré et confiant avant de le prendre ( vive la RDR pour les non-religieux

Quel LSD j'ai pris ? c'était du hoffman 2000 ( ceux de l'anniversaire ) une moitié de buvard pour bibi donc a 20 h 30 et c'est donc partiiii

Alors je donnerai aucune notion de temps car je n'ai vu que une seule fois l'heure, mais à partir d'ici, eh ben c'est le trip !
Les effets se font monter doucement petit à petit . dans mon mini appartement , un pc portable avec des enceintes, et devant ? QUI ? QUIII ? Un vieux de la vieille ! notre contact teufeur qui est vraiment vraiment la dedans depuis longtemps, qui sait comment ça fonctionne le petit vélo qui pédale sans arrêt dans la tête des gens ! Et hop il commence a mettre de la musique , ni trop faible ni trop forte : parfait, je sais que mes voisins sont tolérants : j'ai déjà fait beaucoup plus de bruit avec moins de personnes, ils sont tolérants, même si ça dérape un peu je vais pas me retrouver avec les flics à la porte.
Le fait que j'ai pris la substance s'estompe, je me met a vraiment kiffer la musique , SURTOUT la musique, mixée par mon cher ami lui même et qui était oh ouiii oh ouiii très très puissante, ça fait vibrer les chakras ce bordel ! drums and bass, électro que des sons de teufs quoi !
Voila a partir de là donc je kiff la musique je me lâche déjà moi même je danse sur la musique, mon corps ne peut plus physiquement être autonome sans la musique, j'ai l'impression que dans mon appartement se déroule la plus grande soirée du siècle : les effets montent donc tout naturellement ! Le DJ et 4 autres potes prennent de la MDMA, ça picole et ça fume la beuz. Tout le monde se motive gentiment : moi ? je suis déjà lancé a pleine vitesse dans le son et j'en veux encore , encore, ENCOOOOORE : Mon corps aime de toute évidence la substance. Je danse, je danse, et je danse et je suis déjà dans le son, et oh oui cette montée accompagnée de cette violente envie de tout lâcher me prend si agréablement ! ( le DJ : " t'en veux encore, toujours plus ? ahah c'est niquel mec ! )
Une pote bade avec la MDMA : pas de soucis une pote clean va marcher avec elle dehors dans un endroit tranquille, ça va bien se passer. l'ambiance devient vite carrément déjantée : j'ai soudainement envie de me mettre debout sur une chaise au milieu de tout le monde et de lancer un " OUUUUAAAAAAAAIS ", la soirée continue. Après ça part complétement en live !
Les gens font tomber les verres en faisant sortir ce qui me paraissait des océans entier de bière qui partaient ronger mes meubles de leur immonde alcool que je n'aime pas, ils sortent de l'appartement de temps en temps en laissant sortir pour moi ce qui est un son de dingue ! oh doucement faut pas assourdir tout le monde hein ! , quelqu'un vomit dans mes chiottes, je vois clairement que la soirée part mais complètement en liiiive. Moi à ce moment ? oh ben juste je m'en fous, je monte , je monte et cette occupation me suffit largement ! La soirée continue à devenir de plus en plus folle : il y avait dix hommes et femmes dans mon appartement qui étaient à l'état sauvage !
Voilà en gros pour la montée : la nette impression de vivre LA soirée du siècle avec ses évènement mémorables.
Ensuite : Le plateau !
Maintenant que j'étais rentré dans le délire de la montée ( parfaite, aucune crispation ressentie spécialement, températures pareilles, rien d'extraordinaire ) , il fallait bien sûr que je redescende un jour de tout ce BORDEL, se fait donc sans plus attendre ressentir le bon vieux plateau ( vous savez quand vous êtes tellement bien dans le délire que vous voulez plus en redescendre, et que une petite voix dit : ah ouais mais bon un jour faudra se remettre au sérieux hein ! )
Alors ben là le plateau j'ai dit que je ne vous cacherai rien c'est le bordel complet ! là les pensées arrivent en même temps que je ne me contrôle plus devant les baffes : ça fait presque 3 h que je danse non stop et la soirée part sévèrement en couille : un gars a même pissé par dessus mon balcon qui donne sur une grande rue de Tours : comment tout ça va se terminer? ça devient la folie pure, tout va trop vite ! je rampe avec un torchon pour essuyer la bière pendant que tout le monde est déchiré, je dis au gars qui a pissé d'arrêter ces conneries, que je suis responsable, que y a les voisins, etc ...
En clair : la substance est à son plus haut niveau, elle ne peut plus monter, et me demande cette fois de VRAIMENT lâcher prise à tout !
Tout ça va trop vite, mais au milieu de tout ce bordel y a le DJ qui me parait depuis le début de la soirée vraiment sympa, il a pas besoin de me regarder pour comprendre ce qui se passe dans ma tête : il a pas de jugement envers mois, il a pas besoin que je lui parle pour qu'il comprenne ce que je ressens: lui il sait que c'est le grand saut et c'est tout, qu'il a juste a ouvrir le parachute de secours si l'atterrissage est violent. Il sait ce qu'est le LSD en gros, et il va me le prouver !
Voyant que je m'étais synchronisé sur la musique comme si on était dans une free party de malade, et voyant aussi que je rentre dans le vif du sujet : il me dit : regarde : ça c'est la minimale ( il tapote tranquillement le bout de ses doigts sur la table au rythme des basses principales ). Il me fait des ronds avec son doigt devant moi : je me met a faire de même, et là je comprends : je suis en plein dans la fameuse boucle. une boucle de plus complètement folle dans le cadre de la soirée ! J'aurais peut être pu m'en sortir seul, c'est même quasi sûr, mais putain qu'est ce que c'est bon de se faire aider par un autre vulgaire tas de chair ahahah !
Tout, objets, murs, laissent place uniquement à cet bande de sauvage déjantés.
La boucle continue, je garde le contact bien, ça passe bien, mais y a quand même un hic pendant un petit moment ! je regarde la salle et là je vois Le désir, sexuel ou non,la dépravation, la cupidité, l'euphorie complète ! Je commence également à vivre des évènements de mon passé lourds qui pèsent sur la conscience. L'homme me fait peur : que ferait-on si nous n'avions pas de règles ? Nous rabaisserons-nous à ce point à cet état sauvage qu'est un être vivant sous acide ? L'homme n'est - t - il qu'un vulgaire objet qui attend patiemment le jour de sa mort ? Peut-on réellement tourner le dos un instant à ce tas d'idées, tout mettre de côté et juste kiffer ? Je ressens actuellement une profonde amertume : Pourquoi l'homme ça marche pas comme j'ai pu le voir dans des films et des bouquins merde ! Tous ces souvenirs ... Beaucoup m'effraient énormément : Je me revois à l'âge de 8 ans en train de protéger ma mère avec une paire de ciseaux : mais qu'est ce que tu voulais faire mon grand, éviter l'inévitable ? tu croyais déjà pouvoir contrôler les choses pour ne pas que ça te blesse ? Non, mais j'ai fait ce que j'ai pu sur le moment, et c'est ça le plus important.
"Le DJ" a bien conscience que je vais passer le truc tout seul, cet arrêt dans la danse et ces fixations sur les personnes, objets, voir sur rien du tout, il les voit et veut juste m'aider à faire passer tout ça .
Il me dit à l'oreille : y a pas de grand secret, éclates toi et tu verras .
Là, c'est le début du retour : j'étais arrivé au bout d'une spirale infernale, et je rebondis tout seul pour repartir dans le sens inverse de cette spirale : et là c'est le début du retour : faut juste kiffer et tout va redevenir comme avant ! Je rentre dans des états de transe très intenses, je commence a ressentir un bien-être se rapprochant, à mon sens, de véritables orgasmes, je re-kiff ! les mouvements circulaires avec mes mains que m'a appris le DJ correspond incroyablement bien à ce passage-là du LSD, il me donne le sentiment d'avoir un flux d'informations plus régulier, et qui va diminuer au fur et à mesure, je me représente ça comme un vélo lancé à fond la caisse, sauf que le conducteur arrête de pédaler et laisse faire le truc. J'ai donc, là, bel et bien repris le chemin du retour : je n'en suis pas encore sûr car c'est la première fois que je prends du LSD, pas de comparaison possible avec une expérience d'avant, ça ne ressemble pas à d'autres drogues, Là on parle bien de l'Acide avec un grand "A". Mais instinctivement je sens la descente, et je sens que ça va passer tranquillement !
Les amis décident d'aller chercher un kebab . Pourquoi un kebab ? pourquoi ils sortent ? on est pas bien là ? on s'arrête maintenant alors ? ben apparemment ouais alors vas y je les accompagne. Marcher dehors me fait un bien fou, ça rappelle inévitablement tous ces voyages en marchant et oh oui ça sent bon la réalité ! une fois devant le kebab, mes potes attendent, je me fais chier . " L'enfant intérieur" comme dit si bien Styloplume me hurle MAIS SI TU TE FAIS CHIER OCCUPE TOI. Je dis a S.et X. " ca me fait chier d'attendre les kebabs, je vais marcher" . Perchés à la MD, ils m'entendent pas, mais c'est pas grave, je pars quand même : même si ils m'ont pas entendu, ils savent que je vais revenir. Il m'en voudront pas de pas les avoir prévenus je reviens dans pas longtemps. Je marche 5 minutes qui me paraissent plutôt longues sur le moment, mais bien agréable : je fais mon tour sur la fameuse place Plumereau de Tours aux alentours de 2 h du matin : elle n'a pas changé, des centaines de gens entrent et sortent des bars desquels s'échappent multiples musiques festives, et sont contents de se bourrer la gueule : Eh ben ça c'est bien cool à voir, je vais maintenant retourner voir mes potes devant le kebab. Ils étaient devant exactement comme je m'y attendais.
" - Nous on va dans cette boîte passer le reste de la soirée
- Nous on va rentrer chez nous"
Mon ami S. me demande : " Mec tu fais quoi tu viens avec nous du coup ou tu rentres ?"
Je suis crevé j'ai déjà dansé comme un fou furieux pendant des heures dans mon 14 m², j'ai pas envie d'aller en boîte.
" ben je vais rentrer chez moi perso je suis crevé !
- Ok ça marche ! je sonnerai chez toi comme ça si tu dors pas tu pourras m'ouvrir et on pourra passer le reste de la soirée ensemble quand je sors de là ! "
Bon, ok, je suis bien redescendu, mais la tête travaille encore énormément . je vais simplement marcher dans la rue : j'adore ça, alors je vais faire ça avant de rentrer chez moi.
Je marche, je marche. Une bande de joyeux lurons raides bourrés loin devant font " WHO LETS THE DOGS OUT ? " je crie instantanément tout seul le cri du chien de la musique depuis l'autre bout du boulevard. Ils recommencent, je refais. Ils kiffent je kiff. Ca déchire. Je traverse une place, sur le rond point : un groupe de jeunes qui s'inquiète pour quelqu'un de sévèrement alcoolisé au sol : classique. j'ai envie de proposer mon aide s'ils en ont besoin. Parmis le groupe une fille charmante à qui j'adresse la parole avec une manière la plus naturelle du monde :
"- Bonsoir, vous avez besoin d'aide ?
- Oh, non merci c'est très gentil je pense que ça va aller
- Okok c'est cool, bonne soirée alors !
- Eh au fait ! T'as pas une cigarette ? parce que là ... ( accompagnement des sourcils rehaussés qui montrait que la meuf avait pas la soirée de gâchée, mais que ce genre d'évènements ça fait toujours chier )
- Non j'comprends y a pas de soucis ( ahah la clope ça marche aussi pour dire merde fait chier pis j'en ai rien à foutre )
- Oh merci, c'est sympa t'es super cool, bonne soirée à toi !"
Je n'aurais pas aimé passer une cigarette d'un paquet à 6,10 € qui fait pas plus d'une journée à une quelconque personne.
Mais en donner une a quelqu'un qui en a bien besoin ça fait plaisir et la personne le voit ! Et puis putin la fille était super mignonne je pouvais pas lui refuser !
Je continue à marcher, je me dis qu'il est trop tard et que mon pote a plus de batterie et va peut être sonner chez moi, je reprends la route du retour, je ne vois plus le groupe, dommage, j'aurais pu demander le numéro de la meuf ! tant pis la prochaine fois. Je rentre chez moi je marche bien pendant une bonne heure dans mon 14 m² à être content de tout, et puis ben je me suis posé devant mon petit PC et je me suis dit " ce trip c'était de la folie pure mais qu'est ce c'était bon ! Faut que je partage ça ! "
Une autre boucle est bouclée ! celle de l'écriture de ce trip ! psychonaut air-lines vous souhaite un bon retour à la vie réelle, et n'oubliez pas ! C'est que du bonheur ! Pourquoi ? Demandez à Hoffman.
EDIT : A preciser aussi j'ai fumé sur quelques joints de ma beuz maison qui met bien bien bien dans un état lucide - stone dévastateur, ça a dû contribué aussi à l'effet psychédélique forcément x)