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Poésie

Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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j't'ai pas demandé le nom de l'artiste banane

comme tu veux
 

grivois

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Jeu de mot. Grivois= coquin, salace, etc....
 

Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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sans dec ?
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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Tout d'abord sur l'orthographe, et c'est un peu dommage, de lire de la poésie comme ça.

Oui j'avoue ambulance, je me suis mal relut et j'en suis le premier contrarié!
Je te remercie pour la critique lucide et technique, on sent l'expérience qui parle.

En ce qui concerne le côté technique, tu as raison et je ne m'attarderai pas là dessus, car j'étais des plus fondus lorsque j'ai écris cela et ce n'était pas le propos de réaliser un défi technique. En revanche, j'avoue que c'est décousu, peut-être un peu trop naïf mais quand tu dit:

"De la musique"... ! C'est pour moi ce qui manque cruellement ici : des vers pour les champignons se doivent d'être beaux puisque c'est la beauté que nous enseignent les champignons.

Je ne peux que te répondre que moi je l'entends la musique et elle est bien là. Après c'est la musique qui trotte dans ma tête et tout le monde ne doit pas l'entendre. Et d'ailleurs à ce propos il est d'usage de goûter 3 fois avant de dire qu'on aime pas! ;)

Bref, pour ma part j'aime beaucoup "Le navire", il m'a absorbé!

Bon et puis je vais en poster un autre tout de même...

"LaVie!"

Tiens ; je me réveille, et j’ai le sentiment,
D’avoir sommeil, ça y est je suis grand…
Jamais auparavant, n’est autant été pris,
Par un pareil élan de l’avant ; élan de folie…
Hé oui, la Vie ; Pensées qui habitent un corps,
Convaincu d’un esprit, congédié à l’heure de sa Mort.
Et devant moi s’étend, infini myriade de biais,
Forêts aux couleurs d’encens, j’hésite et puis m’assieds.
Du petit sentier végétal à la grande route taillée,
Il y a de tout sur l’étale, cela se nomme : LIBERTE .
Et il y a du monde embarqué sur la route bien tracée,
Chacun dans son coin vers les mêmes destinées.
Moi-même, m’embarque ainsi pour rencontrer la vie,
Puis découvre les peurs, qui hante les humeurs.
Le monde autour de moi, n’est qu’angoisse et contrôle,
Toujours aux abois, on me somme de ne pas partir seul.
A la première intersection, m’éclipse du troupeau,
Et de leur aliénation à trop chérir leur bourreau…
Je cours enfin les bois sauvages et merveilleux,
Je rencontre des sages qui ressemblent à des dieux…
L’instant d’après s’absout, et n’est que pure Liberté,
La vie envahit tout mon saoul et danse son reflet.
L’instant d’ensuite, cavalant, sonde en profondeur,
L’infinité des éléments, qui constitue mes peurs…
Je préfère mille fois contempler la réalité sauvage,
Que consommer sans faim les artifices volages,
Usiné par nos Créateurs modernes avec le plus grand soin
Dans le but de reprogrammer les esprits les plus fins.
J’en fais le serment, j’en serais des rats des champs,
Fidèle aux chants des oiseaux migrateurs au gré des vents,
Courant les blés rangés aussi bien que les ronces anarchiques :
Je ne laisserais quiconque me dicter où voir la Beauté Magique.
 

1943737629E9

Banni
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"Je cours enfin les bois sauvages et merveilleux,
Je rencontre des sages qui ressemblent à des dieux…"

"
Courant les blés rangés aussi bien que les ronces anarchiques :
Je ne laisserais quiconque me dicter où voir la Beauté Magique."

Cela est à mon sens très réussi.

En revanche ça l'est moins :

"Toujours aux abois, on me somme de ne pas partir seul."


Je bute ici sur la formulation comme un musicien sur une partition froissée, tu vois ce que je veux dire ?

Si j'avais une critique à donner ce serait de tenter de suggérer les choses plutôt que de les dire. La poésie c'est un peu de la séduction.

Pour continuer dans la lancée (c'est génial que ce topic vive un peu) je poste un de mes sonnet :

"Eclipse."

Tu as dans ton esprit des étendues orange
Couvertes de points vers. Comme ces anciens ports
Qui façonnaient ton coeur, il faut voir quand tu manges
Le souffle des saveurs, les orchestres aux morts.

Toutes ces beautés bleues qui sont plus que la vie,
"Ces choses d'univers", ces coffrets de santal
S'étouffant de fumée au rythme des envies,
Quelle sera leur fin ? Mais ou est donc le mal ?

Au dernier tribunal il faudra tout se dire.
Le dieu qui jugera n'a pas l'oeil attendri
Par les pierres sacrées ou les éclats de rire.

Si tout est fait pour rien, s'il n'est pas de patrie,
Tu vis la poésie comme une ultime ellipse
Puisque c'est seul enfin qu'on éteint son éclipse.
 

Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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BOOM goes the dynamite
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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J'ai attendu, pendant des années.

J'ai fais, parfois, j'ai créé ma condition;
de mes mains j'ai creusé ma place, parfois.

J'ai vu et entendu, mais encore attendu,
l'amour, le bien-être, la paix.

Ils sont venus parfois,
rendre visite en moi,

et sont repartis vers les cieux.
 

1943737629E9

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Un petit problème de virgules qui casse un peu le rythme, non ? Sinon je pense que les trois derniers vers ont quelque chose d'intéressant.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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Ba chai pas pour les virgules, elles sont un peu là où je mets des pauses en le lisant dans ma tête, sans elles justement je trouve pas le rythme. Mais bon, poème sans prétention, qui rime même pas. Freestyle disons.
 

1943737629E9

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La poésie se doit d'être sans prétention, de toute façon ! C'est un tout petit art et c'est en cela qu'il faut le protéger.
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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(c'est génial que ce topic vive un peu)

Je suis bien de ton avis, ce topic est précieux. Cela fait des années que j'ai du mal à partager mes mots (je suis rarement satisfait et surement trop timide) mais cette occasion de les libérer est un pur bonheur et lire ceux des autres a un goût exquis!

Je préfères d'ailleurs les distiller car qui prévoit de faire un long voyage, ménage sa monture...
Voici donc ceux de ce soir...

Qui n'ont pas de titre...

J'aime tout le monde,
Ne m'attache à personne,
Lorsque mon coeur gronde,
Une soif sans fin, bouillonne.

Dans le lointain écho,
Danse la douceur Lumen,
Telle une ombre qui tient chaud,
Tout au creux de mes veines.

Avec elle tout est clair,
Et mon coeur résonne,
A la mesure de l'air,
Que quiconque ne raisonne.

L'Amour, la Liberté,
L'affront de l'Inconnu,
Qu'il faut savoir tenter,
Pour chaque instant venu...


Bon vent...
 

1943737629E9

Banni
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C'est joli, c'est léger et la fin a quelque bien chose, mais à mon sens il y a des maladresses qui vont vite se guérir :). En tout les cas j'espère te relire.

J'en poste un à mon tour :

Sous chaque méridien à la faveur des pistes
J'ai semencé le sol des graines du sourire
Pour fair naître au milieu du vent quelques plaisirs ;
Partout je suis passé comme un chevalier triste.

Pour les pleureurs du soir j'avais un brin d'amour,
Les filles dans le noir que l'on n'oublie jamais
Avaient le sens du feu et lorsque je ramais
Le bleu des océans je croyais fair le tour

Des plaintes de la vie qu'on ignore souvent
Comme un très vieux passant qui cherche sa maison
Mais qui sur le chemin a laissé pour le temps

Un peu de sa magie et toute sa raison.
Au grand festin des Dieux je faisais le repas
Pour aller voir enfin ce que l'on ne dit pas.
 
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10 Sept 2011
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La nuit coule dehors,

Résonne dans l'hiver et le vent.


Il faut croire que j'aime écrire sous la pluie,
Quand le soleil est couché...

Et que je devrais l'être aussi.



Pourtant je persiste,
Sacrifie mon sommeil
Sur un autel de vers et de papier.


Jour après jour, soir après soir,
J'immole mes heures à la lueur
Des pixels et des halogènes ;

Sans fierté, j'arbore
Les peintures rituelles
Que portent autour des yeux
Ceux qui donnent trop d'eux-mêmes
A cette égoïste passion.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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Magnifique :)
 

1943737629E9

Banni
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SoK a dit:
La nuit coule dehors,

Résonne dans l'hiver et le vent.


Il faut croire que j'aime écrire sous la pluie,
Quand le soleil est couché...

Et que je devrais l'être aussi.



Pourtant je persiste,
Sacrifie mon sommeil
Sur un autel de vers et de papier.


Jour après jour, soir après soir,
J'immole mes heures à la lueur
Des pixels et des halogènes ;

Sans fierté, j'arbore
Les peintures rituelles
Que portent autour des yeux
Ceux qui donnent trop d'eux-mêmes
A cette égoïste passion.

Il y dans ces vers quelque chose qui un jour m'a parlé. Il y a cependant une chose qui nous sépare, mais ce n'est plus de l'ordre d'un avis qu'on donne ou d'une critique qu'on émet puisque qu'il faudrait ici que je m'en prenne à la conception même qu'on peut avoir de la poésie.

Ce sont à mon sens des lignes qui gagneraient à se transformer en vers pour tenter d'avoir un peu de cette "Grâce" dont parle Gautier dans sa notice aux Fleurs du Mal ; cette même "Grâce" qui fera éventuellement que certains vers resteront et d'autres pas. Il faut dans la poésie de l'alchimie, quelque chose qui relève de la magie et de l'ésotorisme, des parfums et de l'idéal, mais qui s'en moque aussi.

Je trouve que la dernière strophe est plus intéressante que le reste parce que l'idée qu'elle véhicule se fait parfois déborder par l'esthétique et c'est cet équilibre même qui crée quelque chose.

Enfin ce sont ici des choses qu'on pourrait dire bien secondaires mais c'est bien parce que c'est toi SoK que je me permets de telles critiques car je sais que tu les entends peut-être comme je l'aimerai ;)

Bon, je vais poursuivre :

Librement inspiré de cette jolie phrase d'Artaud : J'ai pour me guérir du jugement des autres, toute la distance qui me sépare de moi-même.

Avachie dans un coin plein de musc et d'encens,
Couverte de regards, s'exhibe un peu ma peau.
Et moi serré et droit je suis comme un passant
La ragardant pourrir puis tomber en lambeau.

C'est d'abord l'étreinte et puis les myosotis
Que je dis quelques fois sans y croire vraiment ;
Ce chant que j'ai en moi, que les sept mers polissent,
A-t-il les soubresauts des beautés des amants ?

Le cri chargé d'odeurs s'infiltre dans les pores ;
Les sens sont fécondés, la mise en scène avant
N'a plus trop d'intérêt puis j'en demande encore

Et j'oublie mes taudis, et j'oublie mes serments,
J'ai pour me protéger de ces galants qui s'aiment
Cet écart incertain que j'ai avec moi-même.
 

Gindz

Neurotransmetteur
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22 Mar 2013
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ambulance a dit:
Héhé, merci Ouro.

Pour la peine je vous en poste un à moi :

"Le navire."

Le temps n'est pas devant, il est à nos côtés.
Il faut en faire vie, il faut le rendre beau.
Tout autour de nos sens - c'est là qu'il faut rester -
Tourne le monde humain qui s'estompe en lambeaux.

Beaucoup de textes m'ont inspirés ici, en particulier cette partie! Dur d'entrer totalement dans l'univers d'un autre sans l'influencer avec sa propre compréhension.
J'ai un peu le syndrome de la feuille blanche, même si je mets surtout plus de temps à valider un texte plutôt que d'écrire, trop attaché aux jugements, ventriloque de l'esprit voisin! Voici un p'tit texte sous forme de chanson (d'ou la structure) où je cherche à mettre en avant l'incompréhension entre les hommes qui pourtant recherche tous l'harmonie intérieur:

J'avance et j'observe la mécanique humaine
Il y a que le malentendu qui divise nos chaines

Mais qui je suis
Moi je ne suis pas ici

Traverses les murs
C'est l'orgie du besoin
Un manque enfantin
Dont l'égo est gardien
Préférant la chute
En craignant son prochain
C'est pourtant le même but
Qui nous brûle les mains
 

1943737629E9

Banni
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Gindz a dit:
J'avance et j'observe la mécanique humaine
Il y a que le malentendu qui divise nos chaines

Mais qui je suis
Moi je ne suis pas ici

Traverses les murs
C'est l'orgie du besoin
Un manque enfantin
Dont l'égo est gardien
Préférant la chute
En craignant son prochain
C'est pourtant le même but
Qui nous brûle les mains

Salut,

déjà je suis heureux si j'ai pu t'inspirer quoi que ce soit, je ne pensais pas que c'était possible !

La question que je me pose directement en lisant ce texte est : pourquoi des vers ? Les vers sont des choses toutes fragiles qu'il ne faut pas maltraiter. Je ne comprends pas tes rimes. A quoi renvoie donc "murs" ?

Quant au fond je le comprends tout de suite. Mais c'est peut-être ça qui est dommage. La poésie c'est la séduction de l'esprit de quelqu'un qui n'existe pas. Du moins c'est un peu ma conception de la chose. Et comme tu le sais la séduction c'est de suggérer et non d'expliquer.
L'expression "l'orgie du besoin" est bonne je trouve.

Au plaisir de te relire !

Quant à moi, voici un des quelques textes nouveaux :

A l'ombre des cyprès il vous faudra m'aimer,
Etres de l'ancien temps, j'ai trouvé votre bible
Et j'en ai fait du beau parmi l'air invisible :
Sur l'océan immense il m'a fallu ramer.

La plage qui s'étend sur les bords de nos vies
Remplie de souvenirs cette gaieté charmante.
Ce que j'ai dis un jour pour une courbe aimante
Comme une messe infâme, eh bien je t'y convie !

Souviens-toi de ces trottoirs toujours un peu bruyants
Le café noir fumait et nos poumons noircis
Faisaient pour nos vingt ans un opéra en si ;

Ces enfants dans les parcs qui jouaient en riant,
Le dimanche au soleil, un père qui bricole,
Le pain chaud qu'on mangeait sur les retours d'école !
 

Gindz

Neurotransmetteur
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22 Mar 2013
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Merci pour ton commentaire Ambulance,

Les murs renvoies à l'envers du décors, derière le monde visible, l'inconscient.
je suis clair dans mes textes car c'est ce que je souhaite, de plus je ne sais pas faire autre chose pour le moment même si je te rejoins car mon but serait de retranscrire les sentiments à l'état dont tu décris car je suis 100% d'accord avec toi, mais je ne me sens dans l'incapacité pour l'instant, alors je préfère suivre cette voie plus intellectuel, le fruit d'une introspection continue, qui est surement pour moi même nécessaire avant de passer à autre chose.

Je n'ai pas compris t'as question sur le "pourquoi des vers?"
Mise à part que dans une chanson, j'aime ce côté d'être libre dans la structure. Mais c'est vrai que je n'ai pas vraiment de base dans l'écriture et encore moins dans la poésie alors je pourrais comprendre ma brutalité.

Je n'ai pas énormément de texte, voici un second, qui m'a pris pas mal de temps pour le créer, il se nomme l'écorché;

Menacé, peu à peu
On s’est construit un rôle
Enraciné, adopté pour
Le regard de l’autre
Elevé à la récompense,
Pourrit à la punition
On se mutile, on se bousille,
A la poursuite de la perfection

Paralysie des émotions
Le sentiment devient tyran
Un héritage de frustration
Pour des milliers d’adhérents
Petit blessure aux grands brûler
Le croque mitaine aucun ne délaisse
L’inconscience à toute allure
Se repend comme la peste

C’est pour toi ho mon frère
Par ce passé qui jamais ne libère
Cet enfant en colère
Persécutant l’imaginaire
C’ est pour toi ho l’écorché
Dualité des opposés
Ta réalité est menotté
Par les yeux d’une enfance avortée
 
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