Leonidas
Neurotransmetteur
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- 9/10/10
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- 70
Bonjour,
Surfant de manière anonyme sur ce forum depuis un moment déjà quand j'ai besoin de glâner des informations, j'ai récemment fait un voyage fantastique avec nos amis les champignons, et je tenais à partager ça.
Je tiens tout d'abord à préciser que mon report est fait de la manière la plus précise qu'il soit (sachant que je n'étais pas vraiment.. moi?) et que toute ressemblance avec une quelconque apologie de la drogue est fortuite et non désirée. La drogue c'est mal.
20h. Nous sommes en intérieur, mon meilleur ami et moi. Nous prenons chacun 2.5g de Golden Teachers en poudre, mélangés à de l'eau et du jus de citron. On est tous les deux des petits gabaris (1m65, 65kg) et c'est absolument dé-gueu-lasse.
D'habitude, quand j'en prends avec lui, ce sont des champignons déshydratés qu'on mâche longuement. Ici, les effets se sont fait ressentir après 10-15 minutes, et pas 45 comme d'hab... Bref c'est bien mieux si on est prêt à recevoir le trip, pas d'attente longue et angoissante.
Vers 20h15 donc, je ressens des déformations visuelles assez classiques ; rideaux blancs qui deviennent multicolores (un peu comme les vieilles images "3D" qu'on regardait avec des lunettes bleues et rouges, mais sur tout le spectre du visible), peau qui respire toute seule, écran d'ordi qui est "profond" alors que c'est un laptop.
Mon pote décide de jouer à League of Legends. Il joue une sorte de pirate qui s'appelle Gangplank (peu importe), et au fur et à mesure de la partie (contre des bots), je me sens de plus en plus impliqué, jusqu'à avoir l'impression d'être un pirate. Je me sens obligé de crier "Aaaaaarrri" ;aucune idée de ce que ça peut signifier, ou encore "A l'abordage, moussaillon" dès qu'il attaque quelqu'un. Du roleplay poussé et bien ridicule à y repenser, mais c'était assez marrant. J'ai encore conscience de qui je suis, un peu l'impression d'être bourré et de dire des conneries au final.
Puis on lâche l'ordi parce qu'on est morts de rire enregardant le bol de curlys. Ils nous fixent et implorent de les manger. J'en goûte un que je m'empresse de recracher car il a un goût de cendre. Je m'excuse auprès du canapé de l'écraser. Tout semble vivant. Je me sens rassuré car les murs acceptent ma présence. Je reste éloigné de la salle de bain car elle semble froide et hostile, un peu comme une jungle.
On se met alors à discuter pendant ce qui semble être des heures. On refait le monde et nos discussions semblent suivre un chemin bien tracé qui est une boucle. Après quelques boucles aux relents de déjà-vu, on se rend compte que lui et moi sommes la même personne. Il est la petite voix dans ma tête. Du coup je le laisse parler et je me tais, il nous nourrit de ses paroles. Mes émotions fluctent très rapidement, entre écoute attentive et "tu me pètes les burnes à parler". Lui aussi s'énerve contre lui-même à parler. Le sentiment d'être une seule et même personne s'amplifie. Et on se dit tout haut que c'est dommage, les autres ne comprendront jamais. On cherche comment leur expliquer, mais ils peuvent pas se rendre compte de la réalité. Tant pis pour eux.
On se dit qu'on s'aime (de temps en temps, un petit retour à la réalité, on a conscience d'être deux entités distinctes) et à un moment mon pied frôle le sien ; retour à la réalité, c'est NON. Pour tous les deux. On est rassurés.
Bref il se passe des choses +/- intéressantes, j'ai l'impression d'accoucher en écoutant Glory Box. C'est douloureux mais je sens le poids sortir de mon corps au refrain. Petit moment de lucidité, je me rends compte que j'ai réussi à ne pas me chier dessus. Ouf.
Puis le trip devient TRES puissant. La claque de ma vie, bordel de merde.
On se cale au fond du canapé et on ferme nos gueules en même temps. On se laisse guider par la musique.
The Man with the Harmonica : je me sens transporté au far west, sur mon cheval. Je suis dans le désert, il fait chaud mais je suis bien. Je voyage et j'admire le paysage.
Différentes émotions très intenses avec du Can, Dead Can Dance, Yoshihisa Hirano, Massive Attack...
Puis vient Love Me Tender d'Elvis Presley. Je suis en position foetale sur le canapé et je pleure à chaudes larmes de bonheur tellement c'est beau. A la fin de la chanson je regarde mon pote et on dit (ce qui semble être) en même temps : il a tout compris ce mec, faut partager ta vie avec les autres...
Ensuite, vient All Hail Britannia. Je suis saisi d'une puissance impériale, je prends un curly dans ma main et je tiens un effrayant discours totalitariste, en me mettant à genoux sur le canapé. Je vais imposer mon idéologie aux autres, et s'ils ne sont pas d'accord, je les emmerde et je les écrase. J'écrase symboliquement le curly dans ma main et j'écrase son cadavre entre mon nez et ma bouche puis je hume son "sang". C'est un réel bonheur. Mon pote me regarde et jubile de ma toute-puissance. Il approuve tout ce que je dis.
Dust in The Wind : On se remet à chialer. Entre temps, je m'étais assis à nouveau, je me remets en position foetale et je pleure de bonheur. C'est celààààà, oui....
Puis viennent les deux moments les plus intenses de ma vie. (sans déconner hein.)
- Dirge (Yoshihita Hirano, OST de Death Note) : durant la chanson, je sens un poids immense appuyer sur mes paupières, je suis transporté dans un monde "vert et jaune, parcouru d'éclairs, assez éthéré, sans gravité, dont j'ai l'impression d'être le centre." et j'aperçois deux formes indistinctes, +/- humanoïdes. Ils savent que je les vois et interrompent ce moment. Retour à mon corps, et je regarde mon pote : "Mec, ils sont au courant."
Je pense que j'ai vu des divinités, des créateurs omnipotents. Ils savent que je suis au courant de leur présence et c'est beau. Je me sens apaisé et illuminé. J'ai eu l'immense privilège de les rencontrer et je me sens unique. Sur le moment je décide que je dois me rappeler de ça et que je déciderai plus tard de l'utilisation de cette information.
- Gabriel (Lamb) : Dès le début de la chanson, je sens que je dois me mettre à genoux, et je regarde en direction du ciel (du plafond, mais je vois un beau ciel bleu, sans nuages, et le soleil me berce de chaleur et de lumière). Et là... Je pleure. Pas des petites larmes. Des torrents s'écoulent de mes yeux et je me sens apaisé. A posteriori, le truc le plus proche pour retranscrire serait de dire que j'ai joui du cerveau. Autant pour Dust in the wind etc je pleurais de bonheur, autant là c'était encore au dessus. Je ne trouve pas les mots pour décrire l'extase ressentie. Le bonheur suprême, celui qu'on ne peut qu'espérer frôler en tant qu'être humain.
Sur une échelle de bonheur de 1 à 10, ça vaut 10. Un orgasme "classique" vaut 2 ou 3, pas plus.
Ensuite redescente avec pas mal de petits voyages selon les chansons, je joue avec mes mains et ce qui traine. Bref pépère à partir de là.
Pendant le trip, j'ai également eu l'impression d'être liquide, et j'ai demandé à mon pote s'il était une table. Il m'a répondu non après une hésitation. On s'est donc demandé ce qu'on était, et on a pas trouvé.
Grosses séances de réflexion c'était assez révoltant d'être incapable de se décrire.
On se pose plein de questions et je me dis que je dois reprendre ma vie en main pour m'approcher le plus possible de ce bonheur. Je décide qu'à partir de maintenant je remettrai TOUTE connaissance en question afin d'être sur de son exactitude.
J'ai aimé :
- La capacité d'une personne à influer l'autre et à lui transmettre son flux de pensées si bien qu'il pense que ça vient de lui. Par exemple quand je pense être lui, il pense être moi ,et ça semble logique. Putain après coup tu te dis que non, ça l'est pas tout à fait...
BREF.
D'habitude, on prenait maximum 2g de champis secs, et on avait les délires habituels "je suis une table, je suis liquide, les rideaux sont colorés, je suis au far west, je surfe sur un raptor" etc, mais c'est la première fois que c'est aussi spirituel et profond.
Ce trip a profondément changé mon existence et j'en viens à me demander s'il n'existerait pas un seuil, un "threshold" comme pour la DMT pour passer le rideau coloré. (de ce qu'on m'a dit, car je n'en ai jamais pris)
Je n'avais pas pris de champis depuis un peu plus d'un an, et j'ai atteint la plénitude. Du coup je suis pas sur d'en refaire avant un moment, de peur d'être frustré.
Voilà, j'espère que ça vous a plu.
Surfant de manière anonyme sur ce forum depuis un moment déjà quand j'ai besoin de glâner des informations, j'ai récemment fait un voyage fantastique avec nos amis les champignons, et je tenais à partager ça.
Je tiens tout d'abord à préciser que mon report est fait de la manière la plus précise qu'il soit (sachant que je n'étais pas vraiment.. moi?) et que toute ressemblance avec une quelconque apologie de la drogue est fortuite et non désirée. La drogue c'est mal.

20h. Nous sommes en intérieur, mon meilleur ami et moi. Nous prenons chacun 2.5g de Golden Teachers en poudre, mélangés à de l'eau et du jus de citron. On est tous les deux des petits gabaris (1m65, 65kg) et c'est absolument dé-gueu-lasse.
D'habitude, quand j'en prends avec lui, ce sont des champignons déshydratés qu'on mâche longuement. Ici, les effets se sont fait ressentir après 10-15 minutes, et pas 45 comme d'hab... Bref c'est bien mieux si on est prêt à recevoir le trip, pas d'attente longue et angoissante.
Vers 20h15 donc, je ressens des déformations visuelles assez classiques ; rideaux blancs qui deviennent multicolores (un peu comme les vieilles images "3D" qu'on regardait avec des lunettes bleues et rouges, mais sur tout le spectre du visible), peau qui respire toute seule, écran d'ordi qui est "profond" alors que c'est un laptop.
Mon pote décide de jouer à League of Legends. Il joue une sorte de pirate qui s'appelle Gangplank (peu importe), et au fur et à mesure de la partie (contre des bots), je me sens de plus en plus impliqué, jusqu'à avoir l'impression d'être un pirate. Je me sens obligé de crier "Aaaaaarrri" ;aucune idée de ce que ça peut signifier, ou encore "A l'abordage, moussaillon" dès qu'il attaque quelqu'un. Du roleplay poussé et bien ridicule à y repenser, mais c'était assez marrant. J'ai encore conscience de qui je suis, un peu l'impression d'être bourré et de dire des conneries au final.
Puis on lâche l'ordi parce qu'on est morts de rire enregardant le bol de curlys. Ils nous fixent et implorent de les manger. J'en goûte un que je m'empresse de recracher car il a un goût de cendre. Je m'excuse auprès du canapé de l'écraser. Tout semble vivant. Je me sens rassuré car les murs acceptent ma présence. Je reste éloigné de la salle de bain car elle semble froide et hostile, un peu comme une jungle.
On se met alors à discuter pendant ce qui semble être des heures. On refait le monde et nos discussions semblent suivre un chemin bien tracé qui est une boucle. Après quelques boucles aux relents de déjà-vu, on se rend compte que lui et moi sommes la même personne. Il est la petite voix dans ma tête. Du coup je le laisse parler et je me tais, il nous nourrit de ses paroles. Mes émotions fluctent très rapidement, entre écoute attentive et "tu me pètes les burnes à parler". Lui aussi s'énerve contre lui-même à parler. Le sentiment d'être une seule et même personne s'amplifie. Et on se dit tout haut que c'est dommage, les autres ne comprendront jamais. On cherche comment leur expliquer, mais ils peuvent pas se rendre compte de la réalité. Tant pis pour eux.
On se dit qu'on s'aime (de temps en temps, un petit retour à la réalité, on a conscience d'être deux entités distinctes) et à un moment mon pied frôle le sien ; retour à la réalité, c'est NON. Pour tous les deux. On est rassurés.
Bref il se passe des choses +/- intéressantes, j'ai l'impression d'accoucher en écoutant Glory Box. C'est douloureux mais je sens le poids sortir de mon corps au refrain. Petit moment de lucidité, je me rends compte que j'ai réussi à ne pas me chier dessus. Ouf.
Puis le trip devient TRES puissant. La claque de ma vie, bordel de merde.
On se cale au fond du canapé et on ferme nos gueules en même temps. On se laisse guider par la musique.
The Man with the Harmonica : je me sens transporté au far west, sur mon cheval. Je suis dans le désert, il fait chaud mais je suis bien. Je voyage et j'admire le paysage.
Différentes émotions très intenses avec du Can, Dead Can Dance, Yoshihisa Hirano, Massive Attack...
Puis vient Love Me Tender d'Elvis Presley. Je suis en position foetale sur le canapé et je pleure à chaudes larmes de bonheur tellement c'est beau. A la fin de la chanson je regarde mon pote et on dit (ce qui semble être) en même temps : il a tout compris ce mec, faut partager ta vie avec les autres...
Ensuite, vient All Hail Britannia. Je suis saisi d'une puissance impériale, je prends un curly dans ma main et je tiens un effrayant discours totalitariste, en me mettant à genoux sur le canapé. Je vais imposer mon idéologie aux autres, et s'ils ne sont pas d'accord, je les emmerde et je les écrase. J'écrase symboliquement le curly dans ma main et j'écrase son cadavre entre mon nez et ma bouche puis je hume son "sang". C'est un réel bonheur. Mon pote me regarde et jubile de ma toute-puissance. Il approuve tout ce que je dis.
Dust in The Wind : On se remet à chialer. Entre temps, je m'étais assis à nouveau, je me remets en position foetale et je pleure de bonheur. C'est celààààà, oui....
Puis viennent les deux moments les plus intenses de ma vie. (sans déconner hein.)
- Dirge (Yoshihita Hirano, OST de Death Note) : durant la chanson, je sens un poids immense appuyer sur mes paupières, je suis transporté dans un monde "vert et jaune, parcouru d'éclairs, assez éthéré, sans gravité, dont j'ai l'impression d'être le centre." et j'aperçois deux formes indistinctes, +/- humanoïdes. Ils savent que je les vois et interrompent ce moment. Retour à mon corps, et je regarde mon pote : "Mec, ils sont au courant."
Je pense que j'ai vu des divinités, des créateurs omnipotents. Ils savent que je suis au courant de leur présence et c'est beau. Je me sens apaisé et illuminé. J'ai eu l'immense privilège de les rencontrer et je me sens unique. Sur le moment je décide que je dois me rappeler de ça et que je déciderai plus tard de l'utilisation de cette information.
- Gabriel (Lamb) : Dès le début de la chanson, je sens que je dois me mettre à genoux, et je regarde en direction du ciel (du plafond, mais je vois un beau ciel bleu, sans nuages, et le soleil me berce de chaleur et de lumière). Et là... Je pleure. Pas des petites larmes. Des torrents s'écoulent de mes yeux et je me sens apaisé. A posteriori, le truc le plus proche pour retranscrire serait de dire que j'ai joui du cerveau. Autant pour Dust in the wind etc je pleurais de bonheur, autant là c'était encore au dessus. Je ne trouve pas les mots pour décrire l'extase ressentie. Le bonheur suprême, celui qu'on ne peut qu'espérer frôler en tant qu'être humain.
Sur une échelle de bonheur de 1 à 10, ça vaut 10. Un orgasme "classique" vaut 2 ou 3, pas plus.
Ensuite redescente avec pas mal de petits voyages selon les chansons, je joue avec mes mains et ce qui traine. Bref pépère à partir de là.
Pendant le trip, j'ai également eu l'impression d'être liquide, et j'ai demandé à mon pote s'il était une table. Il m'a répondu non après une hésitation. On s'est donc demandé ce qu'on était, et on a pas trouvé.
Grosses séances de réflexion c'était assez révoltant d'être incapable de se décrire.
On se pose plein de questions et je me dis que je dois reprendre ma vie en main pour m'approcher le plus possible de ce bonheur. Je décide qu'à partir de maintenant je remettrai TOUTE connaissance en question afin d'être sur de son exactitude.
J'ai aimé :
- La capacité d'une personne à influer l'autre et à lui transmettre son flux de pensées si bien qu'il pense que ça vient de lui. Par exemple quand je pense être lui, il pense être moi ,et ça semble logique. Putain après coup tu te dis que non, ça l'est pas tout à fait...
BREF.
D'habitude, on prenait maximum 2g de champis secs, et on avait les délires habituels "je suis une table, je suis liquide, les rideaux sont colorés, je suis au far west, je surfe sur un raptor" etc, mais c'est la première fois que c'est aussi spirituel et profond.
Ce trip a profondément changé mon existence et j'en viens à me demander s'il n'existerait pas un seuil, un "threshold" comme pour la DMT pour passer le rideau coloré. (de ce qu'on m'a dit, car je n'en ai jamais pris)
Je n'avais pas pris de champis depuis un peu plus d'un an, et j'ai atteint la plénitude. Du coup je suis pas sur d'en refaire avant un moment, de peur d'être frustré.
Voilà, j'espère que ça vous a plu.
