Je vais tenter d'expliquer au mieux ce qui m'est arrivé mercredi soir, même si à vrai dire je ne le sais très bien moi même... Bon, c'est parti.
J'avais ramené une goutte dans une bouteille d'eau de l'Hadra, j'attendais le bon moment pour la prendre, mais ayant été un peu deçu des cartons trouvés là bas, je me suis dis « Hop, t'as qu'à acheter un peu de dxm, et si jamais la goutte est pas assez puissante, tu en prends un peu. » Erreur. Vous allez voir.
Début de soirée avec plein d'anars à écouter du Oï, c'était cool, je ne bois pas trop, discute énormément. Au bout d'un moment, ils décident de sortir voir d'autres gens, je suis. Nous arrivons près d'un pont canal au dessus de la Garonne, le cadre est magnifique, et je me dis « oui, c'est le moment. » Je bois donc ma bouteille (environ une heure du matin), personne n'est au courant, ce ne sont pas des gens que je connais non plus particulièrement bien. Finalement, un pote est super fatigué, et les gens avec qui j'ai passé le début de soirée sont partis, ils ne restent que les autres, vraiment bourrés, alors nous décidons de partir.
Je me sens très vite à fond, yeux écarquillés, je discute de plus en plus. Arrivé chez mon pote, nous regardons des Petits journal, je suis écroulé de rire. Je n'ai que quelques déformations visuels, images rémanentes. Très vite, mon ami fatigue et va se coucher. Je rentre chez moi.
Arrivé chez moi je ne sais pas trop quoi faire, j'écoute de la musique, navigue sur le forum.. Les effets sont bien là, mais pas d'explosion visuelle ou mentale. Dommage, c'est ce que je recherche avec le Lsd, et que je trouve de moins en moins. Je me décide alors à avaler quelques cachets de dxm (environ 2h après la goutte en gros, un peu plus même), en lançant le nouvel épisode de Weeds. Au bout de 120mg à peine avalé, je remarque que les effets du trip sont grandement amplifié, et je décide alors d’arrêter là, cela vaut mieux. Je finis donc tranquillement mon épisode, et décide ensuite de mettre de la musique.
La suite des évènements est plus que floue. J'étais sur mon lit, à ne rien faire. Etrangement, un peu d'ailleurs comme la goutte à l'Hadra, au lieu d'avoir des pensées virevoltantes, c'est l'inverse, le lsd m’empêche de penser, comme si l'endroit où j'étais ne nécessitait pas de réflexion, un état de béatitude, contemplation, rien ne me vient à l'esprit. Je ne sais combien de temps je reste là. Bientôt, l'espace se scinde en différentes parties. Devant moi, un espace lumineux, autour, du gris et flou, je n'arrive pas à voir sur les cotés. Je sens énormément de présences, un peu partout. Sur les cotés justement, je vois des gens qui passent. L'un vient, il dépose quelque chose, et l'espace devient un peu plus lumineux, et moi j'explore une sensation agréable. Puis la personne part, une autre revient, autre sensation... A chaque sensation ainsi ressentie, j'associe immédiatement un visage, et en gros j'ai ainsi revu toutes les personnes avec qui j'étais à l'Hadra. C'est un moment assez magique, j'ai l'impression de parler à ces personnes, parfois d'entrer dans leur tête, tout en sachant qu'ils sont très loin d'ici. Parfois même j'ai la sensation de pénétrer leurs rêves, c'est perturbant un peu. Chaque chose déposée ainsi par ces personnes rend l'espace un peu plus lumineux, véritable symbolique du « on apprend de chaque personne qu'on rencontre. »
Puis, quelques fois, je me lève. Et à chaque fois que je me lève, je me rends compte qu'en fait ce n'est pas que je ne pense pas, c'est juste que je ne me rends pas compte que je pense. J'ai envie de fumer, et là une voix me dit « ah oui, c'est une sensation qu'il avait exploré. » J'ai envie d'aller libérer mes sphincters, impossible, même petite voix « ah oui ben il le savait déjà ». Je ne sais pas qui est ce Il, et dès que je marche, j'ai l'impression d'être suivi par des têtes minuscules qui volent à mes cotés, me sourient, me font des grimaces, se rient de moi.
Je me remets sur mon lit et repars dans l'immobilisme, avec toujours ces sensations étranges, je me laisse porter, me déconnecte, et dès que je reviens à moi, de nouveau des pensées de ce Il, je vois maintenant des choses qu'il fait, mais ces pensées s'envolent trop vite pour que je les capte réellement. Parfois je me demande quoi faire, mais finalement je ne fais rien, je suis presque incapable de bouger en fait. Je regarde la malle à coté de mon lit, elle fond, se met à danser, l'espace dégouline et je plonge, impression de couler, c'est bizarre et surtout pas familier. Mais j'aime bien en fait.
Et au bout d'un moment, cette pensée fracassante : je suis Il. Je m'en rends compte et c'est un énorme choc. Et alors là, plein de souvenirs qui rejaillissent, des souvenirs d'actions de ce Il... Je panique, regarde autour de moi. La boite de dxm est vide, un de mes pochons de champis aussi. Je prends conscience que j'ai tout gobé, sans m'en rendre compte. Bizarrement je ne panique pas, au contraire je suis tellement joyeux sur le coup (en fait je l'étais avant de m'en rendre compte et la sensation ne s'était pas encore arrêtée) que j'ai envie de danser, réveiller mes voisins, leur parler, réveiller la ville et faire la fête. Je regarde l'heure et je m'aperçois alors que cela fait près de trois heures que je suis sur mon lit.
Je me rends que je suis dans l'incapacité totale de penser avec le Je, j'ai des moments de déconnexions énormes et quand je reprends conscience de ma présence dans cette pièce, j'ai de nouveau ces réflexion sur le moi-Il, impossible à chasser. Je ne suis plus moi, je me vois comme un corps étranger. L'espace est toujours dégoulinant, se tord, mais j'arrive à marcher. Je me rends compte qu'en fait mon corps ne peut lutter contre les pensées de ce Il, je n'arrive pas à reprendre le dessus. Vers 7h30, je ne veux pas sortir dehors mais je suis incapable de résister, je n'arrive plus à penser. Il le fait pour moi...
Dehors, c'est magnifique certes, des distorsions dans tous les sens, tellement que je n'arrive plus à considérer la réalité autre que sans elles, tout en sachant que c'est un leurre, mais la pensée du Il surpasse celle du moi et je ne peux bientôt plus qu'y croire. Bon par contre, c'était vraiment beau, les rues qui se tordent en fonction de mon passage, l'impression que toute la ville fonctionne comme un ordinateur, avec ses liaisons, passages, comme un cerveau également, je fais des rapprochements sur tout. Je n'ai pas froid mais mon corps est plus que crispé et je tremble, yeux exorbités.
Je me retrouve soudainement dans un bureau de tabac, la dame qui me rend la monnaie qui tombe lamentablement par terre et moi en train d'essayer de ramasser ça tant bien que mal.. Je ne me souviens plus y être rentré.
Je décide finalement de rentrer chez moi, ça y est ma volonté propre commence à prendre le dessus, mais je suis complétement perdu, dans une ville que je connais normalement par coeur. Je ne sais où aller, je suis là en plein milieu de la route. Puis je me mets à marcher, et je ne veux pas parce que ce n'est pas moi qui l'ai décidé... mais finalement, je me retrouve chez moi, après être passé par des ruelles étranges et glauques. Chaque rue m'apparaissait comme un choix dans la vie, une connexion entre deux états qu'on ne peut éviter.
Mmh voilà... ensuite je suis rentré et j'ai attendu, tout ça a fini par se calmer vers 10-11h du matin.
Je peux vous avouer que je ne suis franchement pas fier, j'ai eu des moments de frayeurs intenses, cette sensation de ne pas être soi était extrêmement déroutante, étrangère, et malsaine. Et aussi, surtout, le fait de triper sans s'en rendre compte. Enfin ça, comme on en avait parlé vite fait avec Enfant du Shit à l'Hadra, c'est quand tu ne te rends compte de rien que c'est le plus violent. Mais là... c'était perturbant.
Bref, voilà pour le Tr... Plus jamais ça seul. Je n'ai pas de sitter, je n'ai pas ici d'amis véritables qui pourraient m'accompagner, mais même quelqu'un de sobre, je pense que ça m'aurait fait un lien avec la réalité, et peut être pas une telle déconnexion.
Ne faites pas comme moi quoi, je ne suis certes pas quelqu'un de très expérimenté mais j'ai eu mes expériences et un truc comme ça, jamais, et je n'aimerais franchement pas le revivre dans ces conditions... Mauvais set&setting je m'en rends à présent... C'EST IMPORTANT UN BON SET&SETTING BORDEL !
Faites attention.. Quand j'vois tous les récents posts sur « ça fait quoi ça avec ça? », ou les gens en festi/concerts qui enchainent sans parfois même attendre les montées.. ouais ben moi je le ferai plus quoi....
Bien à vous !
Ubik.
J'avais ramené une goutte dans une bouteille d'eau de l'Hadra, j'attendais le bon moment pour la prendre, mais ayant été un peu deçu des cartons trouvés là bas, je me suis dis « Hop, t'as qu'à acheter un peu de dxm, et si jamais la goutte est pas assez puissante, tu en prends un peu. » Erreur. Vous allez voir.
Début de soirée avec plein d'anars à écouter du Oï, c'était cool, je ne bois pas trop, discute énormément. Au bout d'un moment, ils décident de sortir voir d'autres gens, je suis. Nous arrivons près d'un pont canal au dessus de la Garonne, le cadre est magnifique, et je me dis « oui, c'est le moment. » Je bois donc ma bouteille (environ une heure du matin), personne n'est au courant, ce ne sont pas des gens que je connais non plus particulièrement bien. Finalement, un pote est super fatigué, et les gens avec qui j'ai passé le début de soirée sont partis, ils ne restent que les autres, vraiment bourrés, alors nous décidons de partir.
Je me sens très vite à fond, yeux écarquillés, je discute de plus en plus. Arrivé chez mon pote, nous regardons des Petits journal, je suis écroulé de rire. Je n'ai que quelques déformations visuels, images rémanentes. Très vite, mon ami fatigue et va se coucher. Je rentre chez moi.
Arrivé chez moi je ne sais pas trop quoi faire, j'écoute de la musique, navigue sur le forum.. Les effets sont bien là, mais pas d'explosion visuelle ou mentale. Dommage, c'est ce que je recherche avec le Lsd, et que je trouve de moins en moins. Je me décide alors à avaler quelques cachets de dxm (environ 2h après la goutte en gros, un peu plus même), en lançant le nouvel épisode de Weeds. Au bout de 120mg à peine avalé, je remarque que les effets du trip sont grandement amplifié, et je décide alors d’arrêter là, cela vaut mieux. Je finis donc tranquillement mon épisode, et décide ensuite de mettre de la musique.
La suite des évènements est plus que floue. J'étais sur mon lit, à ne rien faire. Etrangement, un peu d'ailleurs comme la goutte à l'Hadra, au lieu d'avoir des pensées virevoltantes, c'est l'inverse, le lsd m’empêche de penser, comme si l'endroit où j'étais ne nécessitait pas de réflexion, un état de béatitude, contemplation, rien ne me vient à l'esprit. Je ne sais combien de temps je reste là. Bientôt, l'espace se scinde en différentes parties. Devant moi, un espace lumineux, autour, du gris et flou, je n'arrive pas à voir sur les cotés. Je sens énormément de présences, un peu partout. Sur les cotés justement, je vois des gens qui passent. L'un vient, il dépose quelque chose, et l'espace devient un peu plus lumineux, et moi j'explore une sensation agréable. Puis la personne part, une autre revient, autre sensation... A chaque sensation ainsi ressentie, j'associe immédiatement un visage, et en gros j'ai ainsi revu toutes les personnes avec qui j'étais à l'Hadra. C'est un moment assez magique, j'ai l'impression de parler à ces personnes, parfois d'entrer dans leur tête, tout en sachant qu'ils sont très loin d'ici. Parfois même j'ai la sensation de pénétrer leurs rêves, c'est perturbant un peu. Chaque chose déposée ainsi par ces personnes rend l'espace un peu plus lumineux, véritable symbolique du « on apprend de chaque personne qu'on rencontre. »
Puis, quelques fois, je me lève. Et à chaque fois que je me lève, je me rends compte qu'en fait ce n'est pas que je ne pense pas, c'est juste que je ne me rends pas compte que je pense. J'ai envie de fumer, et là une voix me dit « ah oui, c'est une sensation qu'il avait exploré. » J'ai envie d'aller libérer mes sphincters, impossible, même petite voix « ah oui ben il le savait déjà ». Je ne sais pas qui est ce Il, et dès que je marche, j'ai l'impression d'être suivi par des têtes minuscules qui volent à mes cotés, me sourient, me font des grimaces, se rient de moi.
Je me remets sur mon lit et repars dans l'immobilisme, avec toujours ces sensations étranges, je me laisse porter, me déconnecte, et dès que je reviens à moi, de nouveau des pensées de ce Il, je vois maintenant des choses qu'il fait, mais ces pensées s'envolent trop vite pour que je les capte réellement. Parfois je me demande quoi faire, mais finalement je ne fais rien, je suis presque incapable de bouger en fait. Je regarde la malle à coté de mon lit, elle fond, se met à danser, l'espace dégouline et je plonge, impression de couler, c'est bizarre et surtout pas familier. Mais j'aime bien en fait.
Et au bout d'un moment, cette pensée fracassante : je suis Il. Je m'en rends compte et c'est un énorme choc. Et alors là, plein de souvenirs qui rejaillissent, des souvenirs d'actions de ce Il... Je panique, regarde autour de moi. La boite de dxm est vide, un de mes pochons de champis aussi. Je prends conscience que j'ai tout gobé, sans m'en rendre compte. Bizarrement je ne panique pas, au contraire je suis tellement joyeux sur le coup (en fait je l'étais avant de m'en rendre compte et la sensation ne s'était pas encore arrêtée) que j'ai envie de danser, réveiller mes voisins, leur parler, réveiller la ville et faire la fête. Je regarde l'heure et je m'aperçois alors que cela fait près de trois heures que je suis sur mon lit.
Je me rends que je suis dans l'incapacité totale de penser avec le Je, j'ai des moments de déconnexions énormes et quand je reprends conscience de ma présence dans cette pièce, j'ai de nouveau ces réflexion sur le moi-Il, impossible à chasser. Je ne suis plus moi, je me vois comme un corps étranger. L'espace est toujours dégoulinant, se tord, mais j'arrive à marcher. Je me rends compte qu'en fait mon corps ne peut lutter contre les pensées de ce Il, je n'arrive pas à reprendre le dessus. Vers 7h30, je ne veux pas sortir dehors mais je suis incapable de résister, je n'arrive plus à penser. Il le fait pour moi...
Dehors, c'est magnifique certes, des distorsions dans tous les sens, tellement que je n'arrive plus à considérer la réalité autre que sans elles, tout en sachant que c'est un leurre, mais la pensée du Il surpasse celle du moi et je ne peux bientôt plus qu'y croire. Bon par contre, c'était vraiment beau, les rues qui se tordent en fonction de mon passage, l'impression que toute la ville fonctionne comme un ordinateur, avec ses liaisons, passages, comme un cerveau également, je fais des rapprochements sur tout. Je n'ai pas froid mais mon corps est plus que crispé et je tremble, yeux exorbités.
Je me retrouve soudainement dans un bureau de tabac, la dame qui me rend la monnaie qui tombe lamentablement par terre et moi en train d'essayer de ramasser ça tant bien que mal.. Je ne me souviens plus y être rentré.
Je décide finalement de rentrer chez moi, ça y est ma volonté propre commence à prendre le dessus, mais je suis complétement perdu, dans une ville que je connais normalement par coeur. Je ne sais où aller, je suis là en plein milieu de la route. Puis je me mets à marcher, et je ne veux pas parce que ce n'est pas moi qui l'ai décidé... mais finalement, je me retrouve chez moi, après être passé par des ruelles étranges et glauques. Chaque rue m'apparaissait comme un choix dans la vie, une connexion entre deux états qu'on ne peut éviter.
Mmh voilà... ensuite je suis rentré et j'ai attendu, tout ça a fini par se calmer vers 10-11h du matin.
Je peux vous avouer que je ne suis franchement pas fier, j'ai eu des moments de frayeurs intenses, cette sensation de ne pas être soi était extrêmement déroutante, étrangère, et malsaine. Et aussi, surtout, le fait de triper sans s'en rendre compte. Enfin ça, comme on en avait parlé vite fait avec Enfant du Shit à l'Hadra, c'est quand tu ne te rends compte de rien que c'est le plus violent. Mais là... c'était perturbant.
Bref, voilà pour le Tr... Plus jamais ça seul. Je n'ai pas de sitter, je n'ai pas ici d'amis véritables qui pourraient m'accompagner, mais même quelqu'un de sobre, je pense que ça m'aurait fait un lien avec la réalité, et peut être pas une telle déconnexion.
Ne faites pas comme moi quoi, je ne suis certes pas quelqu'un de très expérimenté mais j'ai eu mes expériences et un truc comme ça, jamais, et je n'aimerais franchement pas le revivre dans ces conditions... Mauvais set&setting je m'en rends à présent... C'EST IMPORTANT UN BON SET&SETTING BORDEL !
Faites attention.. Quand j'vois tous les récents posts sur « ça fait quoi ça avec ça? », ou les gens en festi/concerts qui enchainent sans parfois même attendre les montées.. ouais ben moi je le ferai plus quoi....

Bien à vous !
Ubik.