[fiche] Mise au point sur les dissociatifs

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Ouroboros

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Les dissociatifs : Kézako?


Le terme dissociatifs désigne une famille de drogues partageant les mêmes genres d'effets, c'est à dire des produits qui provoquent chez l'usager un état de dissociation, de déréalisation, voir de dépersonnalisation, on y reviendra.


Oui, mais ça fonctionne comment ?



Pour ce faire elle agissent sur le glutamate, un neurotransmetteur, et comme antagonistes des récepteurs NMDA (en tout cas pour celles que je vais citer ci-dessous).
On notera que certain dissociatifs agissent quant a eux sur les récepteurs opioïde kappa, cholinergique, GABA-A ou encore SIGMA. Ces produit étant beaucoup moins répandus et utilisés, je n'en parlerai pas dans cette mise au point, mais la précision me semblait nécessaire.

Pour ceux qui aime chipoter la petite bête, notre ami saankan nous explique que :
saankan a dit:
on parle de produit dissociatif quand il y a dissociation entre le thalamus et le système limbique. Le thalamus et le cortex voient leurs fonctions déprimées tandis que d’autres régions comme le système limbique, restent activées, ce qui serait une explication aux effets hallucinogènes.

Ne maitrisant que très peu la pharmacologie des dissociatifs, je n'irai pas plus loin dans cette explication.
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Les principaux dissociatifs

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Les dissociatifs les plus connus et les plus utilisés sont
:


1) La phenylciclydine :
Plus communément appelée PCP,est un anesthésiant synthétisé pour la première fois en 1926, qui fut utilisé entre les années 60 et fin 70. Très vite détourné de son usage initial, et peu pratique à cause des effets secondaires qu'il provoque, il est interdit en 1978. On le trouve encore néanmoins sur le marché noir, principalement aux États-Unis.

2) La kétamine
:
un anesthésiant également,
e
lle est synthétisée pour la première fois en 1962, pour remplacer le PCP, et sera utilisée pour la première fois en 1970 pendant la guerre du vietnam et l'est encore aujourd'hui. Elle est très rapidement détournée à des fins récréatives. Moins longue et moins dangeureuse que son prédécesseur, elle connaitra un énorme succes chez les consommateurs, principalement sur la scène techno, succès encore d'actualité.

3) Le Dextromethorphane
: Abrégé en DXM, est une molécule opioïde utilisée comme antitussif. Il est synthétisé dans le but de trouver une alternative à la codéine qui possède un fort potentiel addictogene. Utilisé pour la premiere fois en 1958, lui aussi sera tres vite détourné pour ses propriétés psychotropes, sa facilité d'accès en fait un des dissociatifs les plus consommés a travers le monde.

4) Le protoxyde d'azote
: Appelé gaz hilarant ou N2O. Découvert en 1772, il est d'abord utilisé dans les foires pour ses propriétés euphorisantes. Ce n'est que 72 ans plus tard, en 1844, qu'un dentiste découvre son pouvoir anesthésiant. Dès lors il remplace peu a peu le chloroforme et l'ether utilisés jusque là, car il est beaucoup moins toxique. Il est encore utilisé en médecine aujourd'hui. Il est courant de voir en rave party des personnes détournant les recharges de gaz de crème chantilly et de consommer le N2O en ballons, celui ci potentialisant les autres drogues pendant un temps très court.

Depuis, avec émergence du marché des drogues semi-légales (RC), d'autres molécules ont vu le jour dans le seul but d’être utilisées comme stupéfiants, les plus connues sont :
- La 3-meo-PCP
- La 4-meo-PCP
- La methoxetamine
- La 2-meo-Ketamine
- L'ethyl-norketamine


Concrètement, ça fait quoi ?

Attention !
Bien qu'ayant une pharmacologie commune,
chacun
de ces produits est unique et comporte des effets et des risques différents !



On peux observer toute une batterie d'effets propre à ces produits, je parlais tout a l'heure de dépersonnalisation, de dissociation, et de déréalisation. il s'agit de termes utilisés en psychologie pour caracteriser des troubles du mécanisme cognitif qui sont très souvent des mécanismes de défense face à une situation trop intense pour être gérée par la personne. Les usagers de ces drogues expérimentent eux ces sensations sans qu'elles soient attachées à un évènement traumatique et peuvent dès lors les vivre plus sereinement. Y trouvant même de l'amusement et du plaisir (sauf en cas de bad trip bien sûr). La déréalisation est une altération de la perception du monde exterieur, celui-ci semble alors iréel, étrange, on a l'impression de regarder un film, ou quelque chose d'abstrait. On ne s'implique plus émotionnellement dans les évènement qui nous entourent. On y est quasi étranger.

La dépersonnalisation quant a elle est déjà un cran au dessus, on peut avoir l'impression de perdre le sens de la réalité, on se sent étranger non plus uniquement au monde extérieur mais également à soi-même. L'égo s'efface, parfois completement et on a l'impression de ne littéralement plus rien comprendre. C'est une sensation tres intense qui peut parfois mener à des crises d'angoisse.


Voila pour le coté psychologique, mais il ne faut pas oublier que la plupart des produits utilisés sont des anesthésiants. Selon les doses la sédation est plus ou moins forte. On peux avoir des difficultés à parler, à marcher, ne plus pouvoir bouger. L'exemple le plus parlant est celui de la kétamine et du fameux K-hole, où l'esprit se retrouvant incapable de communiquer avec le corps, on est immobilisé, cloué au sol, l'esprit est alors isolé du monde extérieur pour une durée plus ou moins longue.

Les visuels ou modifications de la perception visuelle sont courants lors de la consommation, cependant ils sont vécus comme très differents de ceux provoqués par les psychédéliques comme le LSD. Souvent le sens des proportions est modifié, et on peut avoir l'impression d'être immense ou au contraire minuscule (syndrome d'Alice au pays des merveilles). On peut egalement observer beaucoup d'hallucinations yeux fermés. Celles-ci sont difficiles a décrire.

Les risques


Sous l'emprise de dissociatif on peut avoir des comportement inconscients dûs a la difficulté de juger la dangerosité d'une situation, surtout si on n'est plus totalement maitre de ses mouvements.

Chaque dissos a une toxicité différente, certain abiment les reins et la vessie, d'autre sont neurotoxiques et peuvent provoquer des lésions de onleys (lésions du récepteur nmda). Certains sont hépatoxiques ou peuvent créer des carences. Il est important de se renseigner sur la toxicité de chaque produit avant de le consommer.

Il y a également un risque d'addiction et de consommation compulsive, pouvant mener à une désocialisation, avec tout ce que ça implique. Et des séquelles psychologiques peuvent arriver avec une consommation abusive.



Voila, vous êtes maintenant briefés sur ce que sont les dissociatifs, j’espère que cette fiche vous aura été utile et qu'elle vous aura plu.

Si vous avez des suggestions quant à la mise en page ou des informations complémentaires, n'hésitez pas a m'en faire part. L'orthographe devrait être corrigée d'ici peu.

Merci de m'avoir lu jusqu'ici. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez approfondir avec ce topic ma foi très intéressant pour savoir comment les consommateurs vivent la dissociation ==>
http://www.psychonaut.com/dissociatifs/37749-dissociation-kesako.html (je n'avais pas encore vu le nom de ce topic quand j'ai commencé cette fiche, comme quoi...)


Source: wiki, saankan


A lire aussi :
http://www.psychonaut.com/reductions-des-risques/37834-mise-en-garde-les-dissociatifs.html
http://www.psychonaut.com/dissociatifs/48606-mise-en-garde-tome-2-les-dissociatifs.html

Dégâts irréversibles à la vessie imputés à la Kétamine :
Ketamine linked to irreversible bladder damage - video - Channel 4 News
 
Nickel, il y a surement quelques petites choses à modifier mais je l'ai déjà mis en sticky.
 
Je préciserais un truc directement dans ce topic : si la neurotoxicité des disso dépend de plusieurs choses (délai entre les prises à respecter pour pas qu'il y ait de risque, + inconnue à long terme si beaucoup de prises), par contre pour le PCP et ses dérivés, on est sûr qu'il y a neurotoxicité... du coup je le mentionnerais en face directement.
Pour la kétamine il me semble que c'est à proscrire en cas d'insuffisance rénale ou hépatique (je sais plus laquelle des deux)

En fait, j'ai envie de dire que si l'on connait les toxicités respectives de chacun des éléments, on devrait les mettre "en face" si on le sait non? (tout en laissant le "renseignez vous", bien entendu). C'est une suggestion, c'est tout...
 
Nice!!
Par contre la mxe aurait peut-être mérité un paragraphe dédié du fait de sa facilité d'accés
 
Bha la 3-meo est tout aussi facile d'acces, cela dit j'ai hésité du a sa popularitée.

Pour la precision des toxicitée pour chaque molecule j'y ai pensé aussi, mais j'attend d'avoir reuni plus d'information. Puis j'esperais que le coté renseigné vous au lieu de maché le travail allais pousser les gens a faire leur recherches.

De toute facon c'est que la version beta, j'attend toute vos suggestion y as pas de raison qu y ai que moi qui bosse :p :p
 
J'en croise pas des masses de la 3-meo.
Peut-être dans les shops "que sur invitation" ?
 
Mais... mais..., aurais-je envoyé des phéromones de femelle cherchant la fécondation ? :paranoid:
 
Edite plutôt ton post Zboubixx, c'est hors charte. On ne mange pas de ce pain là ici (demandes).
 
Ben ca dépend, t'est une femelle ? on peux peut etre s'arranger alors. Mais t'as plutot l'air hermaphrodite la .


Bon on arrete de flooder mon beau topic svp la NAMEHO.
 
Est-ce que tu pourrais préciser quels disso en particulier abîment la vessie ?

Je suis victime de problèmes urinaires donc ça me serait très utile comme info !

EDIT : En même temps s'il y a d'autres drogues autres que dissociatifs qui abîment la vessie, j'aimerais bien le savoir!
 
La kétamine si on en croit l'article en fin de post. ;)
Certains ont dû se la faire enlever tellement elle était bousillée.
 
Eh merde...

Pourtant j'aimais bien la Kéta. :'(

En tout cas merci pour ces infos !
 
Jeunot a dit:
Eh merde...

Pourtant j'aimais bien la Kéta. :'(

En tout cas merci pour ces infos !


Et je te jure que ca fait des dommages assez rapidement. Tu dois uriner toutes les 10 minutes et justes quelques gouttes tombent. Et ca c est sans parler des k-pain ou k-cramps qui te bousille la vie et te donne envie de mourrir quand ca passe.
 
Cela m’intéresse aussi. Cela fait 1 an maintenant que je consomme en moyenne 0.5 g de Kétamine par jours. J' appréhende les problèmes de vessie chaque jours qui passe.

Si quelqu'un a déjà eu à faire aux dommages lié à la consommation quotidienne de Kétamine.


Merci d'avance!!
Peace
 
Tu vas probablement te transformer en poney.
 
...et finir dans les lasagnes charal !

Y'a eu toute une longue période où avec les coupains (et souvent seule) on consommait beaucoupbeaucoup de keta, et pour ma part je n'ai pas eu de désagréments particuliers, à part me sentir complètement perdue. (Une lassitude aussi, au bout d'un moment...tant mieux)
D'autres potes en consomme encore quotidiennement -pour ne pas dire pratiquement tous les jours- et n'ont aucun soucis. Ca va faire 5 ans que leur conso de keta fluctue d'un pic à un autre... Et puis bon, bonjour la tolérance de cheval hein !

Bien sur il ne faut pas trop se référer aux autres... Nos corps réagissent tous différemment !
 
Nabsbil a dit:
Cela m’intéresse aussi. Cela fait 1 an maintenant que je consomme en moyenne 0.5 g de Kétamine par jours. J' appréhende les problèmes de vessie chaque jours qui passe.
Peace

Wikiki a dit:
[h=4]Effets à long terme[modifier | modifier le code][/h]Elle peut affecter la mémoire à court terme et à long terme. Elle peut entraîner chez le consommateur régulier des troubles psychologiques du type paranoïa et égocentrisme.
Elle peut provoquer une dépendance psychique.
Il existe un effet retour ou flash back qui replace brièvement l'usager dans l'état généré par la consommation de kétamine sans en consommer, et ce plusieurs mois après la dernière prise8.
Elle entraine également une inflammation sévère des voies urinaires et plus particulièrement de la vessie. Cela peut aboutir à une nécrose papillaire, une insuffisance rénale et à une diminution de la capacité vésicale secondaire à une cystite interstitielle chronique (aseptique). Les symptômes sont alors des douleurs et brûlures urinaires associés à une pollakiurie sévère. L'arrêt de la prise de kétamine permet d'améliorer les symptômes mais des cas de diminution définitive de la taille de la vessie ont été rapportés ayant nécessité de remodeler la vessie avec du tube digestif (agrandissement vésical).11

Le jour où ils t'installent une vessie en plastique, je pense que tu pourras dire que t'en as trop pris.
 
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