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Styloplume
Guest
Voilà, l'extraction à la vodka a été marrante, et est restée simple. Trempez, laissez reposer, filtrez, voilà. Le résultat, c'est de la vodka immonde par son amertume. Ceci dit, c'est pratique à avaler: 3 à 5 cl, gloups, fini.
Cette fois-ci je m'attaque à plus lourd: je vais faire une macération dans de l'alcool plus fort, que je filtrerais, pour ensuite laisser l'alcool s'évaporer. Les principes actifs se retrouveront concentrés dans le résidu à sec. Si tout va bien. De toutes façon de la caléa j'en ai tout plein
.
Première étape: trouver un solvant valable
L'idéal aurait été de l'alcool à 90°. L'ennui c'est que ça ne se trouve pas dans le commerce. En pharmacie, j'ai trouvé de l'alcool à 70°, et en supermarché, de l'alcool ménager à 95°. Au cas où, j'ai toujours ma vodka.
Aujourd'hui j'ai fait une expérience pour comparer mes différents solvants disponibles en laissant s'évaporer 3 cl de chaque sur une assiette. Si il y a des saloperie dans le résidu à sec je garde pas. Au banc d'essai, j'avais:
- Alcool ménager à 95 °. Additif chimique: méthyléthylcétone (MEK) < 2,5%, c'est un cétone volatil. Rien d'autre annoncé. Après évaporation, un très léger résidu à sec blanc, je donne un coup de langue... BEURK POUAH. Celui-là est rayé de la liste.
- Alcool médical à 70°. Additifs: du camphre (pour pourrir le goût?) et un colorant nommé tartrazine. Presque aucun résidu à sec, pas de goût. C'est clean. Je garde.
- Vodka à 43°. Peu de résidu, pas de goût ou presque rien. Mais ça met beaucoup trop de temps à s'évaporer.
Résultat des courses: je garde l'alcool à usage médical.
Vu que ce solvant était validé, je suis parti en acheter davantage, et la pharmacienne m'en a donné à 90°! Celui-là est encore plus clean, pas d'additifs ni rien. <3
Deuxième étape: mettre en macération
Le matériel est presque le même que la dernière fois:
- La caléa
- Un bol et un verre pour écraser les feuilles
- Un pot de confiture
- Une bouteille d'alcool à 70° (250 ml) et une à 90° (250 ml)
Je prends un bon paquet de caléa dans le bol et je commence à écraser les feuilles avec le verre (pas de photo, c'est comme la dernière fois). En fait je sais pas si c'est très utile de faire ça... en attendant ça m'amuse, c'est l'essentiel. J'en met un bon paquet, plus des deux tiers de la boîte de 50 gr je dirais. Une trentaine de grammes. Et voilà.
Bien. Maintenant, j'ajoute l'alcool, en priorité celui à 90°, pour qu'il recouvre entièrement la caléa, au moins, et même davantage. Au passage je rince le bol avec l'alcool, qui part dans le pot, pour ne rien perdre. Merci mes cours de chimie. Une fois les 250 ml d'alcool à 90° rajoutés, les feuilles sont recouvertes, mais j'estime que ça va pas suffire. Des tuto en anglais disaient: pour un volume de caléa, deux volumes d'alcool. Bon. Je rajoute 200 ml, au jugé, d'alcool à 70°. Et je secoue bien fort.
Et voilà le travail: La teinte jaunâtre est en partie due à la tartrazine, colorant jaune de l'alcool à 70°.
Ça sert sûrement à rien, mais je calcule les quantités approximatives de caléa, d'eau et d'alcool:
- Caléa: 30 à 35 grammes
- Alcool: 365 grammes
- Eau: 85 grammes
Le tout calculé dans les règles de l'art pifométrique.
Rendez-vous la semaine prochaine pour les prochaines étapes: filtrage et récupération de l'extrait sec. Ça va être tout un programme, parce que je ne sais pas comment je vais faire pour laisser le filtrat s'évaporer. Le déposer dans des assiette? J'ai lu des tutos qui disaient de le cuisiner à feu doux comme on fait avec la kéta dans la poêle. Mais quelque chose en moi n'a pas très envie de mettre un tiers de litre d'alcool dans une casserole pour faire mitoner ça dans la cuisine collective d'une résidence étudiante... Des idées? Des trucs? Je suis preneur!
De plus ça n'intéresse personne mais il va me falloir un entonoir pour filtrer proprement une telle quantité de ce jus onirique et infâme.
Troisième étape: filtrer évaporer
Au bout de quatres jours à macérer dans l'alcool, les feuilles se sont imbibées au point de toutes couler, et j'ai fait le filtrage avec le même procédé que pour la vodka: filtre à café. Seulement comme je suis très con, j'ai fait ça à minuit en rentrant de soirée, à demi-bourré, et comme j'ai pas d'entonnoir j'ai renversé une partie de l'extraction, ce qui fait que j'ai du perdre 20% du volume original. Bref.
D'après le mélange d'alcool que j'ai fait, le degré d'alcool de ma solution est de 81°. C'est beaucoup, trop pour boire ou pluguer. Heureusement, si j'ai fait l'extraction à l'alcool concentré c'est justement pour que cet alcool se bare en s'évaporant. Donc j'ai posé mon pot de confiture rempli de mon extrait immonde sous la fenêtre ouverte, sans mettre le couvercle, pour qu'il s'évapore tranquillement. J'ai lu que certains font ça en accéléré dans une casserole à feu doux, mais j'ai moyennement envie de faire exploser la cuisine de mon logement étudiant.
Voilà la photo de l'affaire:
Le haut de la marque blanche désigne le niveau initial qu'atteignait la solution juste au filtrage. En deux jours et demi, le niveau a déjà significativement baissé. Conséquence directe de l'évaporation de l'alcool, la solution s'est concentrée en principe actif et prend une teinte de plus en plus sombre. D'ailleurs, une sorte de substance jaunâtre a commencé à se précipiter, sans doute la solution a atteint un point de saturation. Ou alors ça décante? Ce qui est sûr c'est que je suis content de me servir de ces mots savants que j'ai appris en cours de chimie au lycée.
Mon projet, c'est de laisser l'affaire s'évaporer encore un moment. En admettant, d'après la pifométrie, que la solution a déjà perdu un quart de son volume (proposition étayée par les graduations de la seringue), et seulement de l'alcool, dans ce cas le degré d'alcoolémie est tombé à ...
*où sont passés ces cours de chimie?*
...voyons, imaginons une solution contenant 81 parts d'alcool et 19 parts d'eau. Si elle perd un quart de son volume quand l'alcool s'évapore, c'est 25 parts d'alcool en moins. La solution contient maintenant 56 parts d'alcool et a gardé ses 19 parts d'eau. Volume total: 75 parts bien sûr. L'alcoolémie fait donc (56/75)*100 = 74,5°. Pifometric prophet représente.
Donc ma solution est encore à 75°! C'est beaucoup! Je suis en train de me rendre compte que si je veux que l'alcoolémie baisse ne serait-ce qu'à 50°, il faut qu'entre le départ et l'arrivée, le volume de la solution soit diminué de 60%!
Mouais. Je vais laisser ce truc s'évaporer davantage. Et si ça se trouve je le laisserai même sécher complètement. Problème: J'ai déjà tenté d'évaporer de l'extrait de caléa à la vodka dans une assiette, et le résidu a collé à la céramique de l'assiette, un truc marron et collant et que je vois pas comment conserver. La solution liquide ça me semble pratique à garder, et en plus ça se plug sans problème, n'est-ce pas?
Cette fois-ci je m'attaque à plus lourd: je vais faire une macération dans de l'alcool plus fort, que je filtrerais, pour ensuite laisser l'alcool s'évaporer. Les principes actifs se retrouveront concentrés dans le résidu à sec. Si tout va bien. De toutes façon de la caléa j'en ai tout plein

Première étape: trouver un solvant valable
L'idéal aurait été de l'alcool à 90°. L'ennui c'est que ça ne se trouve pas dans le commerce. En pharmacie, j'ai trouvé de l'alcool à 70°, et en supermarché, de l'alcool ménager à 95°. Au cas où, j'ai toujours ma vodka.
Aujourd'hui j'ai fait une expérience pour comparer mes différents solvants disponibles en laissant s'évaporer 3 cl de chaque sur une assiette. Si il y a des saloperie dans le résidu à sec je garde pas. Au banc d'essai, j'avais:
- Alcool ménager à 95 °. Additif chimique: méthyléthylcétone (MEK) < 2,5%, c'est un cétone volatil. Rien d'autre annoncé. Après évaporation, un très léger résidu à sec blanc, je donne un coup de langue... BEURK POUAH. Celui-là est rayé de la liste.
- Alcool médical à 70°. Additifs: du camphre (pour pourrir le goût?) et un colorant nommé tartrazine. Presque aucun résidu à sec, pas de goût. C'est clean. Je garde.
- Vodka à 43°. Peu de résidu, pas de goût ou presque rien. Mais ça met beaucoup trop de temps à s'évaporer.
Résultat des courses: je garde l'alcool à usage médical.
Vu que ce solvant était validé, je suis parti en acheter davantage, et la pharmacienne m'en a donné à 90°! Celui-là est encore plus clean, pas d'additifs ni rien. <3
Deuxième étape: mettre en macération
Le matériel est presque le même que la dernière fois:
- La caléa
- Un bol et un verre pour écraser les feuilles
- Un pot de confiture
- Une bouteille d'alcool à 70° (250 ml) et une à 90° (250 ml)

Je prends un bon paquet de caléa dans le bol et je commence à écraser les feuilles avec le verre (pas de photo, c'est comme la dernière fois). En fait je sais pas si c'est très utile de faire ça... en attendant ça m'amuse, c'est l'essentiel. J'en met un bon paquet, plus des deux tiers de la boîte de 50 gr je dirais. Une trentaine de grammes. Et voilà.

Bien. Maintenant, j'ajoute l'alcool, en priorité celui à 90°, pour qu'il recouvre entièrement la caléa, au moins, et même davantage. Au passage je rince le bol avec l'alcool, qui part dans le pot, pour ne rien perdre. Merci mes cours de chimie. Une fois les 250 ml d'alcool à 90° rajoutés, les feuilles sont recouvertes, mais j'estime que ça va pas suffire. Des tuto en anglais disaient: pour un volume de caléa, deux volumes d'alcool. Bon. Je rajoute 200 ml, au jugé, d'alcool à 70°. Et je secoue bien fort.
Et voilà le travail: La teinte jaunâtre est en partie due à la tartrazine, colorant jaune de l'alcool à 70°.

Ça sert sûrement à rien, mais je calcule les quantités approximatives de caléa, d'eau et d'alcool:
- Caléa: 30 à 35 grammes
- Alcool: 365 grammes
- Eau: 85 grammes
Le tout calculé dans les règles de l'art pifométrique.
Rendez-vous la semaine prochaine pour les prochaines étapes: filtrage et récupération de l'extrait sec. Ça va être tout un programme, parce que je ne sais pas comment je vais faire pour laisser le filtrat s'évaporer. Le déposer dans des assiette? J'ai lu des tutos qui disaient de le cuisiner à feu doux comme on fait avec la kéta dans la poêle. Mais quelque chose en moi n'a pas très envie de mettre un tiers de litre d'alcool dans une casserole pour faire mitoner ça dans la cuisine collective d'une résidence étudiante... Des idées? Des trucs? Je suis preneur!
De plus ça n'intéresse personne mais il va me falloir un entonoir pour filtrer proprement une telle quantité de ce jus onirique et infâme.
Troisième étape: filtrer évaporer
Au bout de quatres jours à macérer dans l'alcool, les feuilles se sont imbibées au point de toutes couler, et j'ai fait le filtrage avec le même procédé que pour la vodka: filtre à café. Seulement comme je suis très con, j'ai fait ça à minuit en rentrant de soirée, à demi-bourré, et comme j'ai pas d'entonnoir j'ai renversé une partie de l'extraction, ce qui fait que j'ai du perdre 20% du volume original. Bref.
D'après le mélange d'alcool que j'ai fait, le degré d'alcool de ma solution est de 81°. C'est beaucoup, trop pour boire ou pluguer. Heureusement, si j'ai fait l'extraction à l'alcool concentré c'est justement pour que cet alcool se bare en s'évaporant. Donc j'ai posé mon pot de confiture rempli de mon extrait immonde sous la fenêtre ouverte, sans mettre le couvercle, pour qu'il s'évapore tranquillement. J'ai lu que certains font ça en accéléré dans une casserole à feu doux, mais j'ai moyennement envie de faire exploser la cuisine de mon logement étudiant.
Voilà la photo de l'affaire:

Le haut de la marque blanche désigne le niveau initial qu'atteignait la solution juste au filtrage. En deux jours et demi, le niveau a déjà significativement baissé. Conséquence directe de l'évaporation de l'alcool, la solution s'est concentrée en principe actif et prend une teinte de plus en plus sombre. D'ailleurs, une sorte de substance jaunâtre a commencé à se précipiter, sans doute la solution a atteint un point de saturation. Ou alors ça décante? Ce qui est sûr c'est que je suis content de me servir de ces mots savants que j'ai appris en cours de chimie au lycée.
Mon projet, c'est de laisser l'affaire s'évaporer encore un moment. En admettant, d'après la pifométrie, que la solution a déjà perdu un quart de son volume (proposition étayée par les graduations de la seringue), et seulement de l'alcool, dans ce cas le degré d'alcoolémie est tombé à ...
*où sont passés ces cours de chimie?*
...voyons, imaginons une solution contenant 81 parts d'alcool et 19 parts d'eau. Si elle perd un quart de son volume quand l'alcool s'évapore, c'est 25 parts d'alcool en moins. La solution contient maintenant 56 parts d'alcool et a gardé ses 19 parts d'eau. Volume total: 75 parts bien sûr. L'alcoolémie fait donc (56/75)*100 = 74,5°. Pifometric prophet représente.
Donc ma solution est encore à 75°! C'est beaucoup! Je suis en train de me rendre compte que si je veux que l'alcoolémie baisse ne serait-ce qu'à 50°, il faut qu'entre le départ et l'arrivée, le volume de la solution soit diminué de 60%!
Mouais. Je vais laisser ce truc s'évaporer davantage. Et si ça se trouve je le laisserai même sécher complètement. Problème: J'ai déjà tenté d'évaporer de l'extrait de caléa à la vodka dans une assiette, et le résidu a collé à la céramique de l'assiette, un truc marron et collant et que je vois pas comment conserver. La solution liquide ça me semble pratique à garder, et en plus ça se plug sans problème, n'est-ce pas?