Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

Expérience sous champis, débat

nerzul

Neurotransmetteur
Inscrit
14 Nov 2007
Messages
26
Voilà je tenais à faire partager une expérience vécue, et à éventuellement en extraire débats et controverses...

D'abord je précise que je suis un penseur, théoricien, intéressé à la philosophie, la psychologie et la psychanalyse, pour fixer le cadre subjectif de mon expérience.

J'ai mangé avec des potes à Dam des champignons, et pour ma part j'ai pris une double dose de thaïlandais. 45 minutes plus tard nous traversions la ville perché comme jamais. Apparitions, disparitions, déformations, distorsions de sons. Corrélation entre les sons et les idées. Les couleurs étaient d'une intensité et d'une particularité magique. L'humeur, l'état d'esprit se lisaient directement sur le visage des gens. Je marchais sur un sol un peu chewing-gum. Les bâtiments montaient et descendaient. Les moindres détails étaient perceptibles, les effets du vent, les rides sur les visages, les effets de lumières.

Nous nous sommes ensuite posé dans un coffee-shop et là, j'ai switché. Pendant une demi-heure je fus pris d'un sentiment divin, idée d'amour, idée de foi, idée de la vie/mort, de la vérité... puis pendant une autre demi-heure, sensation d'ultra clairvoyance. Je traversais ma mémoire, je croyais tout comprendre, je me pris pour un génie.
La suite est moins importante.

Je sais, a posteriori que le contenu de mes pensées m'ont échappé, et que étant donné que les perceptions sont illusoires, la pensée doit l'être aussi. Mais tout de même, et c'est là que j'interroge les plus philosophes, il y a tjs une liberté. La volonté est atteinte, entre l'acte et la pensée, c'est certain. Mais malgré l'averse d'infromations qui s'abat sur nous, nous sommes tjs capable de choisir, et le dernier (ou le premier?) des choix, c'est celui d'accepter ou de refuser en général. Le choix (la liberté) existe quand il y a conscience, et cette conscience seul l'homme la possède, qu'en pensez-vous. Cette n'est évidemment qu'une analyse personnel et ne prétend aucun titre universel.

J'espère avooir été assez explicite.... Vos commentaires sont les bienvenus.
 

Weedyniz

Neurotransmetteur
Inscrit
25 Juin 2007
Messages
36
salut! c'est impressionant ce que tu dis, c'est un peu ce que je pense sans arret sans vraiment pouvoir le dire..
En fait je viens d'une culture assez difficile a comprendre ou la famille compte enormement mais pas toujours dans le bon sens, en tant que membre de famille chacun a une fonction qu'il doit respecter et si tu ne remplis pas ces fonctions tu es en qque sorte banni on te voit d'un tres mauvais oeil c'est tres difficile surtout si on a une famille enorme..comme la mienne.
Je crois que mon frere et moi on est peut etre les seuls dans ma grande famille à justement avoir conscience de cette liberté, c'est assez difficile mais quand on a la volonté on peut.. beaucoup autour de moi veulent faire pareil s'ouvrir au monde et vivre un peu pour soi et pas selon les conventions, no..pourquoi rater sa vie parce que "c'est comme ca!" C'est sur, ya beaucoup de sacrifices a faire mais c'est aussi un choix..
Je pense que c'est ce sentiment qui nous maintient en vie.
Je sais pas si certains me comprennent ca peut etre quelque chose d'assez difficile a comprendre mais comme ca fait partie de ma vie de tout les jours, c important pour moi.. (jespere que je suis pas trop sortie du sujet :p)

En tout cas une chose est sure, la drogue (naturelle je precise) m'a beaucoup aidé a ce sujet mais c qque chose de personel, ca ne veut pas dire que c'est le cas pour tous..

Ps: ton sujet n'est pas dans le bon thread je crois.. :wink:
 

nerzul

Neurotransmetteur
Inscrit
14 Nov 2007
Messages
26
Ouai en effet je suis pas dans le bon registre...

Oui tu es un peu sorti du sujet... mais la liberté que j'ai ressenti couvrait aussi le domaine du social c'est vrai. Mias bon je vais m'arrêter là parce je suis un peu "tripé" sur le psychisme.
Si tu veux échanger des idées, des avis sur la drogue, je répond présent. Le problème vois-tu, c'est que les gens avec qui je parlerai "philo" ne prenne pas d'hallucinogène et que, ceux qui en prennent ne veulent pas parler philo....

Donc je recherche des gens ouverts (instruits ca aide) et expérimenté pour développer oints de vue.
 

Heineken44

Elfe Mécanique
Inscrit
1 Juil 2007
Messages
456
Weedyniz a dit:
salut! c'est impressionant ce que tu dis, c'est un peu ce que je pense sans arret sans vraiment pouvoir le dire..
En fait je viens d'une culture assez difficile a comprendre ou la famille compte enormement mais pas toujours dans le bon sens, en tant que membre de famille chacun a une fonction qu'il doit respecter et si tu ne remplis pas ces fonctions tu es en qque sorte banni on te voit d'un tres mauvais oeil c'est tres difficile surtout si on a une famille enorme..comme la mienne.
Je crois que mon frere et moi on est peut etre les seuls dans ma grande famille à justement avoir conscience de cette liberté, c'est assez difficile mais quand on a la volonté on peut.. beaucoup autour de moi veulent faire pareil s'ouvrir au monde et vivre un peu pour soi et pas selon les conventions, no..pourquoi rater sa vie parce que "c'est comme ca!" C'est sur, ya beaucoup de sacrifices a faire mais c'est aussi un choix..
Je pense que c'est ce sentiment qui nous maintient en vie.
Je sais pas si certains me comprennent ca peut etre quelque chose d'assez difficile a comprendre mais comme ca fait partie de ma vie de tout les jours, c important pour moi.. (jespere que je suis pas trop sortie du sujet :p)

En tout cas une chose est sure, la drogue (naturelle je precise) m'a beaucoup aidé a ce sujet mais c qque chose de personel, ca ne veut pas dire que c'est le cas pour tous..
C'est assé paradoxal car, je suis entièrement d'accord sur le fait que les expériance allucinogène procure un réel besoin de donnée de l'importance a sa vie, de la croqué a pleine dent, quil peu se passé des choses merveilleuse et quelque part nous ratache a la vie.(tous en ayant pour ma part un changement total des centre d'interet). Ce qui est paradoxal c'est que malgret le fait que ses expériance metent un projecteur sur nous et puisse nous faire nous rendre compte de cette réel valeur de la vie, on aprend aussi a voir ke l'on est "rien" au milieu d'un infini.ce que j'en tire c'est que toute molécule, aussi infime sois elle sur terre, a son importance.
désolé si j'ai pas été tres claire, matin difficile quand tu nous tien ...
 

adrenaline

Banni
Inscrit
17 Oct 2007
Messages
134
idée de la vie/mort > que veux-tu dire par là, à quoi tu pense exactement ? tu as plus/+ peur de la mort ? développe, j'essayerais de me mettre à ta place, ça m'interesse ton point de vue dessus.
 

nerzul

Neurotransmetteur
Inscrit
14 Nov 2007
Messages
26
En temps normal, j'ai peur de la mort, j'y pense assez fréquemment.

Sou champignons, je me suis demandé si j'existais, si tout n'était en fait qu'une conscience de quelque chose, si je vivais dans une rêve continuel --> sollipsisme. Cela est surement du au détachement avec le corps.

Tout le monde à une représentation du monde (voir Schopenhaur..) et pendant un certain temps, au sommet du trip, il était difficile de différencier le moi du non-moi. Ainsi mon pote en face de moi, appartenait-il uniquement à mon propre univers, à un fantasme, un rêve, un délir.
Je réalisais ensuite que non, et que la vie n'est pas qu'un rêve, donc qu'on peut agir à l'intérieur, qu'il y a une place pour l'action, et que l'action est la définition de la vie. Les actes nous déterminent.
POur répondre à ta question, la mort était cet état ou il n'y pas plus que contemplation, que toute action est impossible, une forme de présent continuel...
 

adrenaline

Banni
Inscrit
17 Oct 2007
Messages
134
C'est intéressant comme point de vue, moi aussi j'ai énormément peur de la mort, malgré que j'ai une religion ancrée dans le coeur et que j'ai foi, j'ai quand même peur de la mort, et j'y pense très souvent, si ça n'est pas tous les jours, il m'arrive d'avoir même des crises d'angoisse des fois du genre " NOON je VEUX exister, j'ai pas envie que mon sang arrête de circuler, que mon souffle se coupe & que mon cerveau pourrisse inutile, je veux VIVRE " mais qu'est-ce que tu veux, la peur est par moments plus forte que tout ( sauf les dépresseurs du SNC :lol: )
 

Psychoid

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Jan 2007
Messages
4 506
Pourquoi avoir peur de la mort? Qu'a-t-elle de si terrible? Il est irrationnel d'avoir peur de la mort, ça revient à avoir peur de l'inconnu, et si t'a peur de l'inconnu, tu passera ta vie entière complètement terrorisé. J'ai jamais eu une peur bleue de la mort, mais avant de prendre des champis et du MDMA, c'était tout de même quelque chose qui m'effrayait, et je croyais que c'était la pire chose qui pourrait m'arriver. Par contre, les champignons hallucinogènes m'ont fait réaliser qu'en fait, après la mort, le pire qu'il puisse y avoir, c'est le néant. Et je ne crois pas que ce soit le cas. J'ai de la difficulté à mettre des mots sur ma pensée, mais je vais essayer d'expliquer ma théorie:

On sait maintenant que la glande pinéale (si je me souvient bien) relâche, à notre mort, une immense décharge de DMT. Selon moi, la mort n'est que l'ouverture vers l'infini --> tu plonges directement dans l'univers psychédélique, et en dehors du monde physique il n'y a pas de temps, donc la mort serait un espèce de trip éternel. Ce qui déterminera la nature de ce "trip", c'est la manière dont tu as vécu ta vie. C'est en quelque sorte ce qu'on pourrait appeler ton âme. Par exemple, si tu as tué quelqu'un dans ta vie, ton âme est en quelque sorte souillée, et quand tu mourra tu en paiera le prix par des souffrances éternelles. En quelque sorte, les notions de paradis et d'enfer ne sont pas totalement absurdes; si dans ta vie tu t'est toujours efforcé de faire le bien, et que tu as répandu le bien, alors la mort sera un éternel repos dans le bien-être, un espèce d' "océan de conscience béate". Tandis que si au cours de ta vie tu as fait souffrir des gens, a fait beaucoup de mal, alors la mort sera un éternel tourment, une éternelle souffrance. Bref, la mort serait une espèce de ricochet ^^

C'est juste une théorie qui m'est passée par la tête un jour, je dit pas que je suis persuadé que c'est la vérité :p

En tout cas, moi la mort ne me fait pas peur, elle arrivera quand elle arrivera, lorsque le moment sera venu, de toute façon c'est pas comme si on y pouvait quelque chose ein ;)
 

nerzul

Neurotransmetteur
Inscrit
14 Nov 2007
Messages
26
Tu as raison, aucune raison d'avoir peur de la mort dans le sens où tu ignores ce que cêst, néanmoins, si tu "essaie" de concevoir un néant, c flippant car alors la vie est entiérement ici et maintenant, c'est un compte à rebours

Quant à la théorie bien/mal constuite inconsiemment par la société et la religion j'en reste plus distant. Le principe de culpabilité me semble plus juste.

Mais c'est clair que les concepts de volonté (ce que l'on désire et ce que l'on ne désire pas) de regret,de pardon, d'amour,de paix sont au centre de notre âme (--> inconscient?) et j'en ai pris conscience avec les champignons.

maintenant ce qui fait toi ce que tu es, en tant qu'être différent, je ne sai pas. Ce sont tes choix, mais choisissons-nous nos choix? Ne sommes nous pas déterminés d'une façon ou d'une autre et e c 'est en obéissant à nous-mêm que nous sommes libres?

Il va falloir que j'en reprenne undes 4, pour mieux orienter le trip... :)
 

Temujin

Glandeuse pinéale
Inscrit
27 Août 2007
Messages
170
Hum moi je crois pas que les hallucinogènes soient quelquechose qui ouvre l esprit nous fassent réfléchir.

Quand je dis réfléchir je pense à des reflexions philosophique, parceque bien on repense beaucoup à son trip et on l'analuse beaucoup.

Pour moi c'est d'abord (lsd et champi je parle) un prod qui fait tomber la barrière de l'égo : finalement on se rends vraiment compte que notre conscience est vraiment conscience de quelquechose. Je m'explique : finalement nous existons seulement en nous projetant dans le monde autour de nous. Nous n'existont que grâce aux choses qui nous entourent car elles permettent à notre de se déployer dessus.

Et ainsi trippé on se rends compte de l'inextricable imbrication de ce qui n'est pas moi avec ce que je pense être moi. Tout ce qui est autour de moi et qui m'est rendu acessible par mes sens devient en fait une partie de moi même au même titre que mon corps ou mes pensées..
C'est d'ailleurs pourquoi on ressent tellement les choses et pourquoi l'energie ambiante est tellement destabilisante ; si il se passe quelquechose de moche, de mauvais près de moi ce mal être va faire partie de moi sera en moi.


Ensuite ces prods nous mettent véritablement en admiration devant nos sens.. On réaprends, on redécouvre le monde. La vision, l'oui, le toucher deviennent magique, on a comme la sensation d'être absorbé par nos sens.
Et cet emmerveillement combiné au fait que ca rende con (je sais ca va vous choquer, mais niveau facultés mentales ont est bien limité en plein trip) doit quelque part fausser un peu notre jugement sur la nature même du trip.


La vrai grande chose c'est surtout la relativisation qu'améne ce genre de prod ; on peut commencer à remettre en question des choses évidentes.
Nous avons tellement de certitudes sur le monde qui nous entoure car depuis toujours le monde nous est donné par l'intermédiaire de nos sens. Et comme nous somme habitué à toujours le voir de la même manière nous pensons qu'il est comme cade façon intrinséque.
Nous en arrivons à penser que le rouge existe, que le plus court chemin d'un point à un autre est la ligne droite ect ect.

Alors qu'en fait l'existence de ce qui nous entoure n'est peut être qu'une vaste supercherie..


Une expérience de pensée super intéressante : imaginons quelqu'un qui aurrait depuis toujours pris du lsd. Je veux dire depuis qu'il n'était quun foetus hein. est ce que cette personne serait trippé?
Est ce que le lsd nous drogue en soi, ou est ce que nous pensons être drogué seulement parceque notre vision du monde change??
Et est ce que cette personne aurrait l'impression d'être défoncé si il arete de prendre du lsd..?
 

nerzul

Neurotransmetteur
Inscrit
14 Nov 2007
Messages
26
Ouais tu as raison, la philosphie n'est pas aucoeur du problème, les frontières de l'ego, comme tu dis, sont repoussées. La limite entre le moi et le non-moi s'efface presque, ce qui fait que l'on tend vers un état de corps-esprit.

Une autre fois sou champi je me rappelle avoir dit: "Toi, tes Pablo" à un pote, pendant la descente, je réalisai son existence...

Mais pour répondre à ton interrogation sur le man tjs sous lsd est-il trippé, c'est-à-dire, la réalité n'est elle que l'illusion la plus habituelle? Je crois que le pouvoir de la concentration, d'inhibition sensorielle, de pensée temporelle est tout de même une assurance contre le danger de la puissance du monde sensible.

Est-ce que penser et sentir s'oppose je ne peux dire... Les deux amènent au savoir....
 

n@rco-tiX

Glandeuse pinéale
Inscrit
6 Sept 2006
Messages
244
Je suis assez d'accord avec toi Temujin, ce n'est pas le prod qui donne accès directement à cet état de conscience mais il aide notre esprit à se libérer de nos concepts et de notre rationnalité.

Et pour en revenir à ta phrase
finalement nous existons seulement en nous projetant dans le monde autour de nous. Nous n'existont que grâce aux choses qui nous entourent car elles permettent à notre de se déployer dessus.
C'est marrant je me suis fait ce trip sous lsd, j'avais fummé un joint 2 ou 3heures après avoir pris la goute, et j'étais dans mes toilettes et j'ai éteins la lumière pour me "ressentir" au maximum, et là, je me suis fais cette même reflexion: ici (donc dans le noir, sans personne, sans rien voir) je ne suis rien, je suis moi mais... sans être là!
Pour être totalement moi en tant qu'être j'éprouve le besoin de voir quelque chose d'extérieur, être confronter à quelqu'un de me comparer et d'Etre!

Ensuite j'ai chercher l'interupteur et grâce au contact avec le mur et puis enfin l'interupteur et la lumière j'ai repris pied! J'étais moi, je me voyais dans le miroir! Ce petit moment passé, Seul, m'a beaucoup marqué!

Je m'écarte peut-être un peu du sujet mais j'ai été très interpellé par ce que tu a dit Temujin parce que c'est ce que j'ai ressenti, mais tu as su mieux l'expliqué :wink:

Bonne soirée!
 

Psychoid

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Jan 2007
Messages
4 506
Quant à la théorie bien/mal constuite inconsiemment par la société et la religion j'en reste plus distant. Le principe de culpabilité me semble plus juste.

Ouais tu as raison là-dessus... disons que dans ma théorie il faudrait remplacer le fait de faire le bien ou le mal par le fait d'agir en accord ou non avec nos valeurs.

Et cet emmerveillement combiné au fait que ca rende con (je sais ca va vous choquer, mais niveau facultés mentales ont est bien limité en plein trip) doit quelque part fausser un peu notre jugement sur la nature même du trip.

C'est peut-être différent pour toi mais de mon côté, les champis n'affectent en rien mes facultés intellectuelles, j'oserais même affirmer que ça les augmente quelque peu... le problème, c'est que je devient EXTRÊMEMENT facilement distrayable, ce qui fait que je n'arrive que très rarement à me rendre jusqu'au bout d'un raisonnement. Aussi, j'ai tendence à penser à plusieurs choses en même temps sous champis, alors parfois mes pensées s'entremêlent et du coup j'oublie tout ce à quoi j'était en train de penser.

ce n'est pas le prod qui donne accès directement à cet état de conscience mais il aide notre esprit à se libérer de nos concepts et de notre rationnalité.

Exact!!! Les psychédéliqes ne sont pas l'ouverture mais la clé!
 
Haut