Érudition et LSD

[dutchturkey]

Salut,
Ca fait quelques mois que j'y repense mais j'ai fait l'expérience de parler, sous LSD, à des personnes qui n'avaient pas du tout conscience de ce qui peut se passer dans la tête d'un drogué à l'acide.
C'était la première fois que je testais le LSD et j'étais un peu paniqué par tout ce qui se passait autour de moi et avec un air faussement curieux ces personnes me demandaient ce que je pouvais voir et ressentir.

Habituellement, j'ai des problèmes d'élocution. J'ai du vocabulaire mais je n'arrive à bien m'exprimer et je perds facilement ma concentration sur ce que je dis. En revanche, j'ai eu un retour de ces personnes à qui j'ai plus ou moins expliqué ce que je vivais pendant ma perche et ils ont tous été d'accord pour dire que je m'étais exprimé parfaitement, sans aucun problème, avec une assurance et une prestance que je n'avais pas habituellement et que je les aurais presque tentés, tel un érudit.

Je sais que l'acide provoque un cheminement de pensée très spécial et que la concentration y est pour beaucoup mais pensez vous qu'il est possible d'imiter la méthode de concentration et/ou de cheminement de pensée "donnée" par le LSD afin de retrouver une élocution à peu près correcte ? Ca m'a toujours plus ou moins fait défaut et c'est toujours assez frustrant de ne pas aboutir à parler normalement d'un sujet compliqué qui peut être intéressant.

 

[Trickster]

pensez vous qu'il est possible d'imiter la méthode de concentration et/ou de cheminement de pensée "donnée" par le LSD afin de retrouver une élocution à peu près correcte ?

Comme ça je dirais la méditation non ?

Sinon effectivement c'est peut être plus facile de parler de ce qu'on ressent, de tout ce qui a un rapport avec le sentimental sous lsd mais quand il faut s'attaquer à une question philosophique/ métaphysique etc... c'est vite le bordel perso, tout dépend du sujet.

 

[dutchturkey]

les seroto en général ont tendance à me mettre dans une paix totale envers moi-meme.

A ce moment là je pense pas avoir été en paix avec moi même (j'ai vu un ami faire un groooos bad trip avant), j'avais juste une aisance inhabituelle à dialoguer et à expliquer. Malgré tout je ne le ressentais pas comme ça. Avec le LSD il y a toujours cette sensation de n'avoir jamais le vocabulaire nécessaire à la description de ce qui nous entoure et c'est exactement comme ça que je ressentais les choses.
Je sais pas tellement ce qui me poussait à être si prolixe et sûr de moi. :/

Comme ça je dirais la méditation non ?

Sinon effectivement c'est peut être plus facile de parler de ce qu'on ressent, de tout ce qui a un rapport avec le sentimental sous lsd mais quand il faut s'attaquer à une question philosophique/ métaphysique etc... c'est vite le bordel perso, tout dépend du sujet.

Je n'avais pas pensé à la méditation mais il faudrait que j'essaye c'est vrai.

 

[Budshrooms]

Je pense que nous avons une facilitée à exprimer nos ressentis sous acide , c'est quelques chose que l'on vit, donner une idée de ce que l'on vit ici est maintenant est "possible" puisque ont a tout sous les nez. C'est là que si ces gens t'avais demandé ton avis sur l’existence extraterrestre, peut importe le niveau d'éllocution le file des pensée ne va pas chercher quelques choses de forcément vécu, c'est de la déduction, des souvenirs de discussion, de docu etc,une formation de raisonnement puis des suppositions puis un effondrement de sa théorie à la suite d'une nouvelle idée, puis une remise en question totale et tout ça au bout de 23secondes de réponse à la dite question.

Je dirais que le fait de t'avoir posé cette question t'as conditionner à lâcher prise à cet instant pour décrire ce que tu ressens ici et maintenant ^^

Je me suis surpris à me poser une question une fois sous L' : Peut on se soustraire au temps ? Manquant d'information sur le sujet mes cheminements de pensée partais dans tout les sens, "Ah mais le temps c'est invention de l'homme donc on peut s'en soustraire, ah ben nan en fait c'est grossièrement en accords avec les cycles de l'univers donc comme on fait parti de la nature on ne peux pas s'en soustraire, ah ben nan un type à dis le temps et l'espace sont relatif alors si c'est relatif , et puis soustraire c'est curieux comme expression, on enlève le temps ? Mais si on enlève le temps il ne reste que l'espace, pourtant tout est éphémère donc il y a une notion de durée et puis...." Et puis je termine à me souvenir de l’école primaire ou j’apprenais les additions et les soustraction...J'ai fouillé dans tout mes souvenirs afin de faire un genre de thèse avec ma petite expérience de la vie du haut de mes 20 ans, certes mal géré (après quelques temps et la pratique de la méditation j enfin tout ça pour dire que selon ce que tu cherches à faire, je pense que cette état de conscience modifié peux t'aider à l'obtenir (Bon quand c'est l'égo qui cherche à ta place ça peut partir en vrille du coup carefouuul !)

Wooooh j'ai un peut dérivé, mais je suis d'accord avec vous tous en gros

 

[no_id]

psykédelic : un autre moyen de rester defoncé a quelque chose en attendant la suite

Plus sérieusement par rapport à ce que dit l'auteur j'ai remarqué 2 chose en mode trip :
- je m'exprime de maniere plus fluide, les mots viennent plus facilement, des fois avec des tournure particuliere et, ma foi, drole (sans forcement faire dans le genre malaise). Par contre des fois quand je bute sur un truc, je suis perdu pendant un certain moment apres. Bizarrement j'ai l'impression d'avoir un peu gardé cette caractéristique en temps normal (la fluidité, pas la perte ^^). Je suis resté un peu perché quoi x)
- les poursuite intellectuelle sont nettement plus jouissive, je passe des nuit a lire de la philo, des biographie d'auteur, ect, tout parait plus interressant, le bon sens des fois devient tellement trivial ou au contraire tellement complex que je trouve des façon de voir les choses nouvelle. J'ai l'impression de mieux comprendre les métaphores, les images, etre plus capable de me mettre a la place de quelqu'un même si il raisonne differement.
- la meilleur partie d'un trip pour moi ca n'a rien a voir avec l'intellect, c'est justement quand toute les question, reflexion sont ejecté par des raisonnement soit nihiliste soit au top et qu'on est en mode la, ici, maintenant, dans le présent, tel un animal

Par contre pour l'aspect plus "fluide" moi c'est juste les 5ht2a qui me font ca (et surtout la 2eme moitié d'un trip, la premiere c'est plus aléatoire et/ou ca part plus en c$uille), pas tout les séroto.
Ca me fait pensé qu'il faut que je me prévoi une session MD, ca fait quasi 9 mois que j'y ai pas touché

psykédélik : la seule drogue qu'on ne devrai pas appeler drogue

 

[dutchturkey]

Budshrooms > Dis donc le petit bout de TR improvisé qui me fait pas mal penser à ce que j'ai pu penser, émettre des thèses absurdes sur des choses absurdes qui n'ont pas vraiment de place dans la réalité qu'est la nôtre (pour ma part j'ai imaginé que la vie était le résultat d'un graaaaaaaaaaand imaginaire collectif alimenté chaque jour par tous les humains où qu'il soit dans l'univers, mais pour moi ça paraissait cohérent quand j'étais perché )

no_id > Je suis complètement d'accord avec cette sensibilisation aux travaux sur la pensée, la philosophie, à la littérature plus généralement dont tu parles. J'arrive mieux à cerner des concepts habituellement obscurs ou inintéressants comme si tous mes préjugés étaient mis de côté et que j'abordais cette chose avec un esprit neuf et dénué de tout jugement.

D'ailleurs, je crois pouvoir dire sans trop me mouiller que ces mots que tu arrives à sortir avec des tournures "particulières" ne le sont pas pour les autres. Moi même je croyais raconté un flot de bêtises plus gros que moi en tentant de décrire ce que je vivais mais j'étais plus que clair apparemment. Je pense que notre jugement par rapport à notre parole est biaisé par le nombre d'informations reçues en même temps lors d'un trip. On voit tant de choses indescriptibles que ça en devient frustrant et nous fait entendre nos propres paroles différemment.
Ca reste à vérifier mais ça me paraît être plausible.

 

[no_id]

C'est cela que j'apelle "la paix envers moi-même"

Alors la je quote parce que je n'aurais pas trouvé de meilleur mots pour l'exprimer

Je pense d'ailleur qu'essayer de murir/évoluer au niveau de sa personne dans un trip c'est de savoir varier les "enchainement d'idée" qui vont mener à ça. Des fois on va vouloir le forcer en essayant de repasser par des schema de pensée déja apris "facile", des fois ça vient tout seul avec des choses qu'on découvre, des fois on arrive a découvrir de nouvelle chose en soit, ect.

dutchturkey, je suis d'accord avec l'ensemble du message, par contre pour les préjugés qui parte je ne suis pas sur (dan mon cas). En fait j'ai l'impression que les préjugés, et ce qui a été apris précédemment forme un ensemble plus cohérent/fixe/harmonieux pendant le trip et qu'en gros on voi du coup la réalité "à travers" ces préjugés (sous forme de "révélation", meme si ca fait un peu perché), alors qu'en temps normal on va plus déduire des choses de ce qu'on connait en ayant plus de mal a garder un représentation fixe sur tout et donc de ponderer toutes les variables. Difficile a expliquer. C'est d'ailleur peut être la meme pensée qu'en temps normal sauf qu'on en a plus conscience pendant un trip.


"Comme si tu venais de découvrir, comme un enfant à qui l'on conterais les victoire de Salomon sans lui parler des dates ?"

Oui c'est un peu ça aussi. Même completement en fait.