Kiwiiz
Glandeuse Pinéale
- Inscrit
- 17/10/13
- Messages
- 112
Salut à tous!
Je vis à Paris, et ce week end, j'invitais un ami de Bordeaux, appelons le Chirac, avec qui j'ai partagé déjà plusieurs expériences psychédélices. Notre saint graal de ce week end était une soirée, intitulée "Cosmic Train" (prog psy ; psytrance..). Un ami devait nous rejoindre plus tard car il était à une autre soirée assez éloignée, appelons le Bobby.
La nuit tomba. Il était 22h00. Nous étions équipés d'un carton chacun, des Hoffman. Nous quittons mon domicile légal et marchons en quête du train cosmique.
23h, nous y sommes presque, nous décidons de se mouiller d'un demi carton avant d'entrer.
23h15, nous voilà devant, petite rue calme. Nous saluons les videurs, ils nous demandent nos papiers. Ping pong je sors ma carte d'identité, mais mon ami semble en difficulté. Il l'avait oublié. Le train allait partir et on allait rester sur le quai.
23h24, Chirac appelle Bobby et lui dit qu'on doit repasser par chez moi. Ok lui dit-il.
Nous nous dirigeons alors vers le métro le plus proche.
23h45, il commence à faire chaud dans ce satané métro.
23h50, enfin de l'air, allez dépêchons.
00h00, l'heure nulle, on arrive chez moi. On décide de se poser deux secondes. On se sent lourd. Des hallus visuelles se manifestent, je vois mes feuilles OCB sortirent de leur paquet comme des grenouilles qui sautent. Tout fond, tout bulle, y en a partout.
00h30, on hésite à y retourner, on écoute de la musique dans l'appart et on se sent comme compressés. On appelle Bobby, qui nous chauffe, il propose de venir nous chercher en taxi. Ok qu'on a dit.
01h00, un sms de Bobby, il part de sa soirée.
01h10, on descend. Wow. Les hallus sont incroyables, les voitures semblent être faite de carton. Les perspectives sont en vacances. Mais toujours ce sentiment de lourdeur. On hésite de plus en plus, on meurt d'envie de juste se balader dans la rue, explorer, au diable le train cosmique.
On se met d'accord, quand Bobby arrivera, on lui demandera de descendre du taxi et de triper avec nous. Il sera d'accord.
01h30, putain enfin il arrive, on avait anticipé ce moment pendant 20 longues minutes. Il sort du taxi et nous dit d'un air presque compatissant "On y va?". On ose pas lui dire maintenant qu'on ne veut plus y aller. On se laisse embarquer dans el tacos. Ou devrais-je dire une putain de limousine. C'était du grand n'importe quoi. Les sièges n'étaient pas droits, on avait du mal a communiquer. Je me taisais donc. Bobby et Chirac tentèrent de discuter, je crois qu'ils sont parvenus à un accord à la fin.
01h45, on y est, encore. Retour à la gare, cette fois ci, nous avons nos billets de train. C'est partit.
On descend comme dans un mine, les décors étaient sacrément bien foutus! On se serait cru dans le Hobbit ou Elder Scroll. On entend pas de son. On continue de descendre dans cette mine et on arrive à une salle. Pas de musique. Les vestiaires. Je préfère garder ma veste, j'ai tout dedans, et puis je suis pas sur de pouvoir bien communiquer avec qui que ce soit.
On continue de descendre dans ce long couloir miné qui se sépare, on nous invite à choisir une direction. Mais bordel, c'est une termitière ce truc, y a même pas de son! D'autres types semblent totalement défoncés, la pupille au bord de l'oeil, ils ont l'air de se poser beaucoup de question, comme s'il cherchait la sortie ou leur conscience.
On arrive à une salle. Ah enfin un bar, enfin je crois. Une taverne peut être. Quoi qu'il en soit, il fait soif. Bobby n'est pas défoncé et nous commande une bonne mousse. On entend enfin la musique, je comprends pas d'ou elle vient, les gens sont partout et dansent n'importe comment. C'était un véritable four, un labyrinthe.
02h00, on commence à danser. Les gens dansaient tous orientés vers le même endroit, pourtant le son n'avait pas l'air de venir de là. C'est très beau, nous allons tous au même endroit, on ne sait pas où, mais on y va, à 195BPM. Des visages apparaissaient, un peu de partout, des chuchotements, par ci, par là. Tout le monde est fou ici. Ces types sortent de nul part. Est-ce qu'il vivent dans ces mines?
02h20, j'ai toujours ma veste, je "danse" devant ce spectacle incroyable. J'ai chaud tout de même. Chirac m'accompagne poser ma veste. Je me perds dans mes poches un long moment avant de pouvoir payer. Bon j'ai gardé juste mon portable, sinon j'aurais trop peur de perdre quelque chose. On retourne frétiller dans la musique.
02h45, c'est un réel délire, y 'en a de partout, les gens transpirent du LSD, tout le monde se drogue entre eux. Ca mouille de partout, on glisse sur du LSD.
03h00, j'apprends l'existence des verres d'eau gratuits. J'en prends un avec Chirac et on se pose dans le fumoir. Fumoir ici veut dire endroit ou on fume. Car dans l'univers du train cosmique, les rats fument dans des cages. Oui nous sommes des rats de laboratoire, j'avais découvert ça quelques minutes plus tôt. Une fille est là, seule dans une cage, fumant une cigarette. Et là, comme par magie, un nain, chauve, torse nu, vient s'asseoir, entre Chirac et moi. Très près. Très très près. Trop près. Je me suis dis qu'il devait être payé par la soirée en tant que "Freaks" pour faire l'animation. Ils nous parlent, nous prends dans ces bras, tente de draguer la demoiselle de la cage, en vain, personne ne se comprenaient. Tout le monde se parlait à côté, car chacun était dans un vortex parallèle. Le nain nous parle, ils nous dit des choses étranges, qu'il a fait de la taule, qu'il bosse en banlieue parisienne, qu'il aime les femmes qui sucent et tant d'autres informations délicieuses.
Je me casse d'ici.
03h20, je retourne danser, j'ai l'impression que le mur vers lequel on danse avait été cassé, que ça donnait sur un monde extérieur plein de lumière et que tout le monde était trop chaud parce qu'on arrivait aux frontières cosmiques. J'observe les gens, je me dis qu'on est tous des entités totalement aléatoire et tout aussi insignifiantes les unes que les autres. J'ai l'impression que les gens expriment leur pensée quand ils dansent. Comme si ils se faisaient un dialogue dans leur tête et n'affichait que les mimiques de cette experience intime. Des gens ont l'air apeurés, d'autres possédés, un mec chelou, danse face à moi pendant une trentaine de seconde. Je suis très mal à l'aise, il finit par partir.
3h50, retour à la cage. Un mec m'adresse la parole.
- Terrible ce train.
- C'est un beau monde.
- Dans 2h y a mon fils qui arrive de Toulouse.
- (j'hoche la tête)
- Donc je descends au prochain arrêt. Parce que je suis venu en bus en fait et là on part demain pour Strasbourg, j'espère que le train n'aura pas trop de retard.
- Je vois.
- J'suis monté à Oberkampf, correspondance de Montpellier.
4h00, je danse à nouveau, j'y vois plus clair. Je comprends mieux comment sont agencés les lieux. Quel délire, cet endroit, c'est maléfique, mystique, cosmique. Personne ne se comprend, nous vibrons tous à des fréquences différentes. Chacun coincé dans leur esprit. Chirac ressemble à un chat, il se lèche le visage de partout, il me dit qu'il a prit la deuxième moitié, serein, confiant. Je lui dis qu'il est fou. Il le recrache aussi tôt de peur. Trop tard.
4H20, Bobby nous dit qu'il veut partir, on décide alors de partir, on part. Bobby nous montre le chemin de la sortie, il a résolu l'énigme, il nous a sorti de là, gloire à lui.
4h30 + , Retour à la vie extérieure. Ca fait du bien, de l'air sur le visage, on est arrivé à destination. C'était un gros bordel, j'avais assisté à des choses qui me surpassait, je n'ai pas forcément cherché à comprendre, c'était plaisant d'avoir passé quelques heures hors du temps et de la logique. Comme si je ressortais d'une machine à laver, un four à LSD. On se fume un pet, puis Bobby rentre en métro. Merci Bobby pour tout ce que tu as fait, tu as été notre guide, sans toi nous n'aurions rien accompli.
Nous sommes repartis à pied, et avons passé nos dernières heures de trip à philosopher et méditer, un moment d'introspection que je ne décrirais pas plus. J'apprécie particulièrement les descentes psychédéliques, je comprends beaucoup de choses sur la vie et moi même dans ces moments. Les hallus, tactiles, visuelles, olfactives, sonores, étaient plus que magnifiques, les lumières parfaites. Nous nous sommes échoués au large de 10h, après avoir assisté à un doux lever de soleil.
10h, dodo psychédélique.
En conclusion, on a parcouru quelques galères mais beaucoup d'étapes. J'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup agi durant ce trip, et que tout s'est construit naturellement. Le videur qui nous refuse l'entrée alors qu'on vient de gober un demi carton, Bobby qui vient nous chercher en taxi. Mais quand j'y repenses c'était vraiment beau, les transitions étaient sensationnelles. Je trouve l'image du train cosmique très belle car elle reflète ce week end tout entier. L'important c'est le voyage, et non la destination. Car une fois arrivé à destination, ces moments se classent et deviennent de très beaux souvenirs.
Je vis à Paris, et ce week end, j'invitais un ami de Bordeaux, appelons le Chirac, avec qui j'ai partagé déjà plusieurs expériences psychédélices. Notre saint graal de ce week end était une soirée, intitulée "Cosmic Train" (prog psy ; psytrance..). Un ami devait nous rejoindre plus tard car il était à une autre soirée assez éloignée, appelons le Bobby.
La nuit tomba. Il était 22h00. Nous étions équipés d'un carton chacun, des Hoffman. Nous quittons mon domicile légal et marchons en quête du train cosmique.
23h, nous y sommes presque, nous décidons de se mouiller d'un demi carton avant d'entrer.
23h15, nous voilà devant, petite rue calme. Nous saluons les videurs, ils nous demandent nos papiers. Ping pong je sors ma carte d'identité, mais mon ami semble en difficulté. Il l'avait oublié. Le train allait partir et on allait rester sur le quai.
23h24, Chirac appelle Bobby et lui dit qu'on doit repasser par chez moi. Ok lui dit-il.
Nous nous dirigeons alors vers le métro le plus proche.
23h45, il commence à faire chaud dans ce satané métro.
23h50, enfin de l'air, allez dépêchons.
00h00, l'heure nulle, on arrive chez moi. On décide de se poser deux secondes. On se sent lourd. Des hallus visuelles se manifestent, je vois mes feuilles OCB sortirent de leur paquet comme des grenouilles qui sautent. Tout fond, tout bulle, y en a partout.
00h30, on hésite à y retourner, on écoute de la musique dans l'appart et on se sent comme compressés. On appelle Bobby, qui nous chauffe, il propose de venir nous chercher en taxi. Ok qu'on a dit.
01h00, un sms de Bobby, il part de sa soirée.
01h10, on descend. Wow. Les hallus sont incroyables, les voitures semblent être faite de carton. Les perspectives sont en vacances. Mais toujours ce sentiment de lourdeur. On hésite de plus en plus, on meurt d'envie de juste se balader dans la rue, explorer, au diable le train cosmique.
On se met d'accord, quand Bobby arrivera, on lui demandera de descendre du taxi et de triper avec nous. Il sera d'accord.
01h30, putain enfin il arrive, on avait anticipé ce moment pendant 20 longues minutes. Il sort du taxi et nous dit d'un air presque compatissant "On y va?". On ose pas lui dire maintenant qu'on ne veut plus y aller. On se laisse embarquer dans el tacos. Ou devrais-je dire une putain de limousine. C'était du grand n'importe quoi. Les sièges n'étaient pas droits, on avait du mal a communiquer. Je me taisais donc. Bobby et Chirac tentèrent de discuter, je crois qu'ils sont parvenus à un accord à la fin.
01h45, on y est, encore. Retour à la gare, cette fois ci, nous avons nos billets de train. C'est partit.
On descend comme dans un mine, les décors étaient sacrément bien foutus! On se serait cru dans le Hobbit ou Elder Scroll. On entend pas de son. On continue de descendre dans cette mine et on arrive à une salle. Pas de musique. Les vestiaires. Je préfère garder ma veste, j'ai tout dedans, et puis je suis pas sur de pouvoir bien communiquer avec qui que ce soit.
On continue de descendre dans ce long couloir miné qui se sépare, on nous invite à choisir une direction. Mais bordel, c'est une termitière ce truc, y a même pas de son! D'autres types semblent totalement défoncés, la pupille au bord de l'oeil, ils ont l'air de se poser beaucoup de question, comme s'il cherchait la sortie ou leur conscience.
On arrive à une salle. Ah enfin un bar, enfin je crois. Une taverne peut être. Quoi qu'il en soit, il fait soif. Bobby n'est pas défoncé et nous commande une bonne mousse. On entend enfin la musique, je comprends pas d'ou elle vient, les gens sont partout et dansent n'importe comment. C'était un véritable four, un labyrinthe.
02h00, on commence à danser. Les gens dansaient tous orientés vers le même endroit, pourtant le son n'avait pas l'air de venir de là. C'est très beau, nous allons tous au même endroit, on ne sait pas où, mais on y va, à 195BPM. Des visages apparaissaient, un peu de partout, des chuchotements, par ci, par là. Tout le monde est fou ici. Ces types sortent de nul part. Est-ce qu'il vivent dans ces mines?
02h20, j'ai toujours ma veste, je "danse" devant ce spectacle incroyable. J'ai chaud tout de même. Chirac m'accompagne poser ma veste. Je me perds dans mes poches un long moment avant de pouvoir payer. Bon j'ai gardé juste mon portable, sinon j'aurais trop peur de perdre quelque chose. On retourne frétiller dans la musique.
02h45, c'est un réel délire, y 'en a de partout, les gens transpirent du LSD, tout le monde se drogue entre eux. Ca mouille de partout, on glisse sur du LSD.
03h00, j'apprends l'existence des verres d'eau gratuits. J'en prends un avec Chirac et on se pose dans le fumoir. Fumoir ici veut dire endroit ou on fume. Car dans l'univers du train cosmique, les rats fument dans des cages. Oui nous sommes des rats de laboratoire, j'avais découvert ça quelques minutes plus tôt. Une fille est là, seule dans une cage, fumant une cigarette. Et là, comme par magie, un nain, chauve, torse nu, vient s'asseoir, entre Chirac et moi. Très près. Très très près. Trop près. Je me suis dis qu'il devait être payé par la soirée en tant que "Freaks" pour faire l'animation. Ils nous parlent, nous prends dans ces bras, tente de draguer la demoiselle de la cage, en vain, personne ne se comprenaient. Tout le monde se parlait à côté, car chacun était dans un vortex parallèle. Le nain nous parle, ils nous dit des choses étranges, qu'il a fait de la taule, qu'il bosse en banlieue parisienne, qu'il aime les femmes qui sucent et tant d'autres informations délicieuses.
Je me casse d'ici.
03h20, je retourne danser, j'ai l'impression que le mur vers lequel on danse avait été cassé, que ça donnait sur un monde extérieur plein de lumière et que tout le monde était trop chaud parce qu'on arrivait aux frontières cosmiques. J'observe les gens, je me dis qu'on est tous des entités totalement aléatoire et tout aussi insignifiantes les unes que les autres. J'ai l'impression que les gens expriment leur pensée quand ils dansent. Comme si ils se faisaient un dialogue dans leur tête et n'affichait que les mimiques de cette experience intime. Des gens ont l'air apeurés, d'autres possédés, un mec chelou, danse face à moi pendant une trentaine de seconde. Je suis très mal à l'aise, il finit par partir.
3h50, retour à la cage. Un mec m'adresse la parole.
- Terrible ce train.
- C'est un beau monde.
- Dans 2h y a mon fils qui arrive de Toulouse.
- (j'hoche la tête)
- Donc je descends au prochain arrêt. Parce que je suis venu en bus en fait et là on part demain pour Strasbourg, j'espère que le train n'aura pas trop de retard.
- Je vois.
- J'suis monté à Oberkampf, correspondance de Montpellier.
4h00, je danse à nouveau, j'y vois plus clair. Je comprends mieux comment sont agencés les lieux. Quel délire, cet endroit, c'est maléfique, mystique, cosmique. Personne ne se comprend, nous vibrons tous à des fréquences différentes. Chacun coincé dans leur esprit. Chirac ressemble à un chat, il se lèche le visage de partout, il me dit qu'il a prit la deuxième moitié, serein, confiant. Je lui dis qu'il est fou. Il le recrache aussi tôt de peur. Trop tard.
4H20, Bobby nous dit qu'il veut partir, on décide alors de partir, on part. Bobby nous montre le chemin de la sortie, il a résolu l'énigme, il nous a sorti de là, gloire à lui.
4h30 + , Retour à la vie extérieure. Ca fait du bien, de l'air sur le visage, on est arrivé à destination. C'était un gros bordel, j'avais assisté à des choses qui me surpassait, je n'ai pas forcément cherché à comprendre, c'était plaisant d'avoir passé quelques heures hors du temps et de la logique. Comme si je ressortais d'une machine à laver, un four à LSD. On se fume un pet, puis Bobby rentre en métro. Merci Bobby pour tout ce que tu as fait, tu as été notre guide, sans toi nous n'aurions rien accompli.
Nous sommes repartis à pied, et avons passé nos dernières heures de trip à philosopher et méditer, un moment d'introspection que je ne décrirais pas plus. J'apprécie particulièrement les descentes psychédéliques, je comprends beaucoup de choses sur la vie et moi même dans ces moments. Les hallus, tactiles, visuelles, olfactives, sonores, étaient plus que magnifiques, les lumières parfaites. Nous nous sommes échoués au large de 10h, après avoir assisté à un doux lever de soleil.
10h, dodo psychédélique.
En conclusion, on a parcouru quelques galères mais beaucoup d'étapes. J'ai l'impression de ne pas avoir beaucoup agi durant ce trip, et que tout s'est construit naturellement. Le videur qui nous refuse l'entrée alors qu'on vient de gober un demi carton, Bobby qui vient nous chercher en taxi. Mais quand j'y repenses c'était vraiment beau, les transitions étaient sensationnelles. Je trouve l'image du train cosmique très belle car elle reflète ce week end tout entier. L'important c'est le voyage, et non la destination. Car une fois arrivé à destination, ces moments se classent et deviennent de très beaux souvenirs.