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Ce tr est en fait plusieurs tr, racontant certaines de mes prises de dmt. J’ai essayé de ne pas trop m’égarer, mais bon, on ne peut pas dire que je ne décris que les effets du prod. Je parle aussi pas mal du set and setting et de l’évolution de mon approche de la dmt, donc désolée si c’est un poil long.
De toute façon je ne sais pas faire court
La pré-découverte
Avant de l'essayer pour la première fois, je ne connaissais la DMT que de réputation. Je savais que c'était quelque chose d'énorme, une des substances les plus puissantes qui existent, et qu'on pouvait rencontrer des entités pendant son trip. Voilà, c'est à peu près tout ce que j'en savais. Je pensais bien essayer un jour, mais je n’imaginais pas en avoir l'occasion avant un bout de temps, c'est pour ça que je n'ai pas cherché à en savoir plus que ça (j'ai un tas de choses à apprendre sur la drogue, et je commence donc par me renseigner sur ce que je suis le plus susceptible de consommer). Et puis il y avait un côté intentionnel à cette non prise de renseignements: je ne voulais pas influencer mon premier essai par la lecture de tr, par exemple.
Ah oui, mais je n'avais pas prévu les irl. Je n'avais pas prévu ces moments de partage, ces moults substances exotiques à disposition, et surtout pas qu'un psychonaut qui ne m'avait jamais rencontrée avant me proposerait de la DMT. Ça n'était pas prévu, mais c'est arrivé, alors bon... Je n'allais pas cracher sur cette occasion
La découverte
Donc, le contexte ressemble à peu près à ça: 9 personnes qui passent un bon moment ensemble, étalées dans des canapé, fauteuil ou matelas, un moral au beau fixe, de la musique toute douce et quelqu'un, je ne sais plus qui (Sludge ou Mouette je crois) qui me demande si je veux essayer. Bon. Je me renseigne sur la durée des effets, les effets négatifs s'il y en a, les interactions et compagnie. Avec les infos qu'on me donne, je n'ai tout simplement aucune raison de refuser. Je préfère rester sur le canapé, avec tout le monde, plutôt que de m'isoler à l'étage (d'autant plus qu'on m'a prévenue que pour beaucoup les essais ont été infructueux).
Quelqu'un me tient la cuillère artisanale en alu et le briquet (je suis une assistée, comme toujours), j'ai juste à m'occuper d'aspirer la fumée à travers le corps de crayon qui nous sert de paille. La fumée est assez longue à venir, du moins la fumée “épaisse”, du coup je dois faire une ou deux pauses à cause du fait que mes poumons sont trop remplis. Le goût n'est pas si désagréable qu'on me l'a dit, et même si la fumée donne envie de tousser ça reste supportable.
Donc, j'aspire deux ou trois fois, je ne sais plus. Je bloque ma respiration à chaque fois, et lors du dernier “blocage”, je sens un truc.
Putain.
Ah ouais.
Je sens physiquement que je décolle. C'est pas une méga baffe, mais c'est quand même assez violent par rapport aux montées dont j'ai l'habitude.
Je regarde autour de moi: très rapidement, les couleurs se modifient. Je me sens bien, parfaitement bien. La musique que Mouette a choisi pour l'occasion (Rugla d'Amiina) colle parfaitement à mon état d'esprit, et je le remercierai ensuite de m'avoir mis une musique parfaitement adaptée à cette molécule.
Visuellement, j'ai l'impression que toutes les couleurs ont été “repeintes”: elles sont vives, assez chaudes, et... Pfiou... Magnifiques, c'est le seul mot qui me vienne à l'esprit pour les qualifier. Les plus belles “modifications” yeux ouverts que j'ai eues jusque là. Ouais, on parle d'hallucinations normalement, mais je trouve que le mot ne va pas avec ce que je voyais...
En plus de ça, je percevais les mouvements comme étant totalement fluides. Des traînées colorées suivaient le moindre geste, tout semblait “tourner comme ça doit tourner”.
Parallèlement, un sentiment de sérénité m'a envahie. Il me m'a pas quittée pendant plusieurs heures ensuite, même s'il était particulièrement intense le premier quart d'heure.
J'étais bien. Juste bien.
À un moment, on me dit de fermer les yeux. J'essaye, et effectivement je sens que je suis “aspirée” dans un autre monde. Je vois des couleurs encore plus belles, des visuels encore plus magnifiques, … Mais je décide de rouvrir les yeux.
C'est simple, à ce moment (et pendant un bout de temps encore), j'avais le sentiment d'être parfaitement à ma place ici, avec les gens qu'il me fallait, la musique qu'il me fallait, l'endroit qu'il me fallait, … Je voulais rester avec eux, parce que j'étais bien comme ça. Pas besoin de plus.
La claque
Entre mon premier essai et celui-ci, j'ai pu réessayer la DMT deux ou trois fois: une autre fois chez Mouette, puis une ou deux fois chez moi dont une fois où j'avais pris une dose trop faible, du coup je n’avais eu qu’une espèce d’effet anxiogène et assez désagréable.
Donc, nous voilà chez moi, le lundi suivant ce fameux weekend. D'autres sont passés par la case DMT les jours précédents. Grisatre partage sa DMT, Tartopom a ramené sa Machine, j'ai à ma disposition mon lit et plein de gens qui ne me veulent que du bien. Contexte parfait quoi. Ouais, sauf qu'entre temps, après avoir vu le potentiel de cette molécule, j'ai développé pour elle un mélange de crainte et de respect. De plus, j'étais tiraillée depuis deux jours entre le sentiment que ça n'était pas le moment et celui qu'il fallait que je profite de ces bonnes conditions pour réitérer l'expérience.
Finalement, le lundi je finis par me décider. Je choisis ma musique, mais internet ne marche pas dans ma chambre... Allons bon ! Je me rabats sur mon deuxième choix, Djemdi (Pourpre je crois, ou Indigo), et je branche un casque à mon pc. En effet, certains ont éprouvé le besoin d'être dans le silence au cours de leur trip, et je veux pouvoir enlever la musique facilement même si je ne suis pas en état de l'exprimer. Grisatre est avec moi, les autres sont restés dans le salon, comme je l'avais demandé.
Bon. J'angoisse un peu là. J'angoisse peut-être même un peu trop. Mais quand il faut y aller, il faut y aller ! Je ne vais pas repousser l'expérience indéfiniment non plus.
J'aspire en chauffant la paille de fer. Coup de malchance, je m'étouffe à moitié avec un “tas” de fumée qui me brûle les poumons, comme avec l'alu mais en plus “concentrée”. Je tousse, j'hésite à m'arrêter là, mais je me décide vite à reprendre une inspiration: pas envie de n'avoir que les effets anxiogènes, ça ne pourra qu'être mieux si je persiste. Je ré aspire, cette fois la fumée est toute douce, presque agréable. Une fois mes poumons pleins, je bloque tout. Je recommence quelques dizaines de secondes plus tard, et alors que je bloque à nouveau ma respiration,
BAM !
À nouveau cette “montée éclair”, dix fois plus puissante que chez Mouette. C'est physique et psychologique, il faut que je m'allonge, j'ai l'impression qu'un truc galope en moi. Je suis tout simplement propulsée... Mmh... Où d'ailleurs ? On va dire loin.
Je ferme les yeux alors que Grisatre éteint la lumière. Très vite, la musique se déforme. Enfin c'est plus que de la simple déformation: elle se transforme. De nouveaux sons, une nouvelle mélodie, je sais qu'à la base c'était Djemdi mais là ça n'a plus rien à voir. Les sons sont clairs, précis, et la mélodie est rapide et dynamique.
J'ai l'impression d'être comme tirée dans un tunnel. J'arrive quelque part, comme au milieu de l'espace, et je suis envahie par les visuels. Je me souviens d'un chat bleu, vert et violet, et c'est à peu près tout, mais je sais qu'il y avait des centaines de milliers de trucs colorés tout autour de moi. Et puis toujours cette musique, magnifiquement belle mais trop rapide, trop puissante pour moi. Tout devient trop puissant.
En fait, j'ai l'impression d'être entrée dans le “labo de la DMT”, et d'être arrivée en avance. Elle n'avait pas encore prévu le truc, du coup je me prends tout ce dont elle est capable dans la gueule. Je ne vois pas d'entité, mais je sens une conscience plus qu'une présence. Une conscience un peu malicieuse qui semble penser “Eh ben voilà ce qui arrive quand on ne frappe pas avant d'entrer !”.
Bon, très clairement, c'est trop pour moi. J'ai l'impression que mon cerveau sature, qu'il y a trop à gérer. Soudain, je me rappelle que je peux enlever la musique. Mon corps est lourd, mais dans l'espoir de calmer les choses j'arrive à donner un coup dans le casque. Ça se calme vaguement, mais ça n'est pas suffisant... Je me rappelle aussi que Grisatre est à côté de moi, que je suis en fait dans ma chambre, même si je ne la perçois plus. Je sais que la DMT ne dure pas longtemps, et j'essaye de rester calme.
Au cas où il pourrait m'aider, j'essaye de dire à Grisatre que c'est trop fort pour moi, qu'il faut que ça s'arrête. Il me répond “Courage, ça ne va pas durer longtemps”, ou un truc du genre... Ouais, ça je le savais déjà hein. Du coup j'attends. J'essaye d'en profiter, mais finalement le meilleur moyen de ne pas trouver ça trop écrasant c'est de ne pas faire trop attention à ce qui m'arrive. Par contre putain, quand je ne fais pas gaffe à ce qui ce que la DMT me montre, je prends conscience de mon “inconfort” physique: mes muscles sont lourds, j'ai soif, je n'arrive pas à parler, …
Au bout de quelques minutes, j'arrive à percevoir Grisatre. Je lui demande de l'eau. Enfin, je crois lui en demander... En fait j'ai dû dire un truc du genre “grmlblb lboarg”. Il finit par comprendre, me fait boire puisque mes muscles sont toujours aussi inutiles, et il me dit des trucs que je ne comprends pas. Les sons sont totalement déformés. Je tente à nouveau de demander à boire, il ne comprend pas, je m'acharne, il ne comprend pas, …
“MAIS DONNE MOI À BOIRE, PUTAIN !”
Même si j'avais dû rassembler toutes mes forces pour articuler correctement cette phrase, c'était quand même un signe que la DMT avait bientôt fini le plus gros de son boulot. D'ailleurs les hallus se faisaient plus discrètes, je recommençais à comprendre Grisatre (mais un sentiment d’étrangeté persistait, je n’étais pas sûre de vraiment comprendre et d’être comprise) et à pouvoir bouger.
Je ressens le besoin de voir les autres donc je me lève dès que je le peux. Une fois debout, je me rend compte que mes jambes sont en coton, je ne marche pas droit, en fait je n'arrive même pas à rester immobile. Boahaha. J'éclate de rire, et je me dirige vers le salon après avoir failli me prendre un mur et la cage de mes rats. J'arrive avec les autres: “Ah ah, j'sais plus marcheeer !”.
Niveau afterglow, j'ai continué à avoir un équilibre et une motricité assez limités disons, mais c'était pas désagréable, plutôt l'inverse d'ailleurs. J'étais totalement euphorique pendant une bonne heure, malgré la claque que je me suis prise. Étrangement, j'appréhendais beaucoup moins ma prochaine prise.
Changement d’approche
Quelques jours après, je sens qu'il faut que je réessaye. Je ne veux pas rester sur cet “échec”, et j'aimerais retenter à plus faible dose afin de dompter le truc, ou de me faire accepter par cette molécule, je ne sais pas trop. Je me sens beaucoup plus sereine que la dernière fois (la petite trace de 2-FMA prise quelques heures avant aidant sûrement un peu).
Je demande à Odinn de m'accompagner. Pas de musique cette fois, je ne veux pas trop de stimuli à gérer. J'aspire, je garde. J'aspire, je garde. La montée est assez douce, je demande à Odinn d'éteindre la lumière et je me détends.
Comme chez Mouette, je me sens bien. Peut-être pas autant, mais suffisamment pour ne plus craindre l'expérience. Je sais que je voyage pas mal les yeux fermés, mais au bout d'un moment, ayant conscience de la présence d'Odinn, je finis par ouvrir les yeux et lui demander de rallumer la lumière afin d'être un peu plus en interaction. Je regarde autour de moi: putain, ma chambre est vraiment jolie. C'est pas les couleurs, c'est pas les formes, c'est... J'sais pas, un ressenti, une façon de percevoir ce qui m'entoure. Je suis bien. Je bouge un peu: c'est agréable et les mouvements sont beaux. N'ayant à nouveau pas assez de forces pour bouger plus de 10 secondes, je demande à Odinn de bouger pour que je puisse admirer “l'effet mouvement”.
Au bout d'un moment, j'ai juste envie de m'emmitoufler dans ma couette et de profiter de ce bien être physique et psychologique. Bon, avec quelqu'un à côté ce serait encore mieux, donc Odinn est à nouveau appelé à donner un peu de sa personne en me rejoignant sur mon lit.
Boah, c'est cool un truc vivant, chaud et qui cause. Je suis bien là putain.
Les effets s'estompent tout doucement, et je remarque que, comme pour mes rêves, les souvenirs de mes hallus disparaissent très rapidement. En quelques minutes, je ne me souviens de presque rien, jusque que c'était beau. Déjà décidée à renouveler l'expérience, je commence à réfléchir à la façon dont je peux l’améliorer.
On prend les mêmes et on recommence
Le setting précédent étant presque parfait, je décide de garder le même en y ajoutant deux-trois trucs. Cette fois j'ai choisi d'écouter Mia Nihta Mono Den Ftani de Shulman, et je prends soin de laisser charger la vidéo pour ne pas être emmerdée par mes problèmes de connexion. Je décide aussi de tester lumière allumée et lumière éteinte pour voir ce que donnent ces deux conditions à ce dosage. Pour éviter l'oubli de tout ce que je vois, je préviens Odinn que je vais essayer de lui dire de temps en temps ce que j'ai sous les yeux, un peu comme quand je prends quelques notes sur mon portable pendant mes autres perches. Enfin, intriguée par la modification de la musique avec Djemdi, je décide de tester les effets de la DMT sur l'odeur. Ainsi, je choisis un parfum, j'en imprègne un mouchoir et je le respire de temps en temps pour me souvenir de cette odeur en étant clean. Bon, je voulais tester d'autres trucs mais j'ai oublié de le faire, tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
Allez hop, je chauffe, j'inspire, je bloque, je recommence. La fumée est toujours aussi agréable. La lumière s'éteint, je ferme les yeux.
Je suis dans une sorte de couloir, et il y a un mec devant moi, un black qui a entre 30 et 40 ans, qui se marre et qui danse. Ce mec respire la joie de vivre. Il ne dit rien, mais je me sens bien accueillie, comme si j'étais attendue. Je ne sais pas si je souris vraiment puisque je ne perçois qu'à moitié mon corps, mais c'est l'impression que j'ai en tout cas. Je me retrouve dans une autre pièce, avec plein de trucs qui sont en apesanteur à l'intérieur. Y a des papillons multicolores, des canapés qui flottent à travers la pièce, … En bref, c'est le bordel, mais quand même assez bien structuré.
À un moment, une porte s'ouvre sur... Un déménageur Oo
Le mec n'en a RIEN À CARRER que tout soit en lévitation autour de lui. Il passe avec un canapé (ouais, y avait pas mal de canapés) sur le dos, et puis c'est tout. Ça me fait marrer, tout ça est complètement absurde. Au moment où j'ai l'impression d'avoir fait le tour de cette pièce, je décide de sentir mon mouchoir histoire de tester une potentielle déformation olfactive.
Je remarque vite que l'odeur est la même. Par contre, sentir cette odeur modifie mes visuels, mais alors complètement. J'ai l'impression (et je le vois plus ou moins d'ailleurs) d'ouvrir un coffre au trésor, d'où sortent des putains de merveilles (non, pas de canapé cette fois, mais encore un papillon, entre autre. Mon cerveau est nul en imagination j'ai l'impression). Tout devient plus lumineux, comme si le coffre était baigné de soleil. Je ne pense pas que c'était vraiment de la synesthésie dans le sens où je n'avais pas l'impression de voir l'odeur. Non, l'odeur je la percevais normalement, mais c'est comme si elle avait été une clé pour accéder à un autre monde.
Les yeux ouverts, tout pétillait de partout. Un peu comme avec le 2C-D en fait, mais en mieux... Il y avait des traînées lumineuses, des espèces de paillettes colorées, ce genre de trucs jolis quoi. Oui je sais, je suis trop forte pour décrire des hallus...
Bon, vous pouvez remarquer que le fait de dire à haute voix ce que je voyais m'a aidée à me souvenir de l'essentiel du trip, mais c'est pas encore ça.
Conclusion
Boah, en fait y a pas vraiment de conclusion. Je tâtonne un peu pour trouver la “bonne” approche, celle qui me conviendra le mieux afin de profiter le mieux possible de mes trips. La DMT m'impressionne toujours, du coup je pense que quand j'aurai à nouveau l'occasion et l'envie d'en reprendre, je commencerai par une dose similaire à celle que j'ai pris lors de mes deux dernières prises afin de me pas m'en prendre plein la gueule directement.
Y a tellement à explorer, ces expériences font partie des meilleures que j'ai pu avoir alors que je sens bien que je n'ai encore rien vu. Par contre, clairement, maintenant je ferai gaffe à mon ressenti. Si je pense que ce n'est pas le moment, c'est que c'est pas le moment. En soit ma “claque” n'a pas été si désagréable que ça, mais ça aurait pu être moins gérable dans d'autres circonstances... Donc tant pis, je préfère louper une occasion plutôt que de passer un mauvais moment – et gaspiller de la DMT qui aurait pu être mieux utilisée, eh eh –.
Ce que je retiens surtout de tout ça, c'est que déjà il faut que je relâche un peu la pression, et qu'ensuite je n'essaye pas d'aller toujours trop vite. Pour certains trucs ça passe, là clairement c'est trop puissant pour que je puisse sauter des étapes. Alors je vais y aller petit à petit, et savourer chacune des dites étapes
En fait, avec la DMT j’ai remarqué qu’il ne fallait pas que je coure après L’Expérience Suprême. Je dois y aller à mon rythme et comme je le sens plutôt que de sauter sur une occasion parce que “plus tard ce ne sera peut-être plus possible”. C’est d’ailleurs un apprentissage que je fais avec les prods en général, maintenant je sais dire non à une trace si je ne le sens pas par exemple, mais ça se fait petit à petit, j’ai toujours une pointe de regret quand je refuse un prod. Là ça a été clair, rapide, et je n’ai pas eu l’impression de renoncer à quoi que ce soit en revoyant mes “exigences” à la baisse. J’y vais petit petit, et ça me plaît bien de prendre mon temps !
Sinon, si quelqu’un a un “truc” pour que je n’oublie pas mon trip dans les 10 mn, ce serait cool de le partager. Ça m’emmerdait déjà pour mes rêves, là je dois avouer que ça me casse carrément les couilles. C’est un peu frustrant de ne retenir que le ressenti que j’ai eu, et pas le contenu même de mon voyage. Le fait de décrire ce que je vois a ses limites: à une dose plus conséquente ce ne sera pas trop possible, et là ça avait pas mal tendance à me “sortir du trip”, à me raccrocher à la réalité quoi.
De toute façon je ne sais pas faire court

La pré-découverte
Avant de l'essayer pour la première fois, je ne connaissais la DMT que de réputation. Je savais que c'était quelque chose d'énorme, une des substances les plus puissantes qui existent, et qu'on pouvait rencontrer des entités pendant son trip. Voilà, c'est à peu près tout ce que j'en savais. Je pensais bien essayer un jour, mais je n’imaginais pas en avoir l'occasion avant un bout de temps, c'est pour ça que je n'ai pas cherché à en savoir plus que ça (j'ai un tas de choses à apprendre sur la drogue, et je commence donc par me renseigner sur ce que je suis le plus susceptible de consommer). Et puis il y avait un côté intentionnel à cette non prise de renseignements: je ne voulais pas influencer mon premier essai par la lecture de tr, par exemple.
Ah oui, mais je n'avais pas prévu les irl. Je n'avais pas prévu ces moments de partage, ces moults substances exotiques à disposition, et surtout pas qu'un psychonaut qui ne m'avait jamais rencontrée avant me proposerait de la DMT. Ça n'était pas prévu, mais c'est arrivé, alors bon... Je n'allais pas cracher sur cette occasion

La découverte
Donc, le contexte ressemble à peu près à ça: 9 personnes qui passent un bon moment ensemble, étalées dans des canapé, fauteuil ou matelas, un moral au beau fixe, de la musique toute douce et quelqu'un, je ne sais plus qui (Sludge ou Mouette je crois) qui me demande si je veux essayer. Bon. Je me renseigne sur la durée des effets, les effets négatifs s'il y en a, les interactions et compagnie. Avec les infos qu'on me donne, je n'ai tout simplement aucune raison de refuser. Je préfère rester sur le canapé, avec tout le monde, plutôt que de m'isoler à l'étage (d'autant plus qu'on m'a prévenue que pour beaucoup les essais ont été infructueux).
Quelqu'un me tient la cuillère artisanale en alu et le briquet (je suis une assistée, comme toujours), j'ai juste à m'occuper d'aspirer la fumée à travers le corps de crayon qui nous sert de paille. La fumée est assez longue à venir, du moins la fumée “épaisse”, du coup je dois faire une ou deux pauses à cause du fait que mes poumons sont trop remplis. Le goût n'est pas si désagréable qu'on me l'a dit, et même si la fumée donne envie de tousser ça reste supportable.
Donc, j'aspire deux ou trois fois, je ne sais plus. Je bloque ma respiration à chaque fois, et lors du dernier “blocage”, je sens un truc.
Putain.
Ah ouais.
Je sens physiquement que je décolle. C'est pas une méga baffe, mais c'est quand même assez violent par rapport aux montées dont j'ai l'habitude.
Je regarde autour de moi: très rapidement, les couleurs se modifient. Je me sens bien, parfaitement bien. La musique que Mouette a choisi pour l'occasion (Rugla d'Amiina) colle parfaitement à mon état d'esprit, et je le remercierai ensuite de m'avoir mis une musique parfaitement adaptée à cette molécule.
Visuellement, j'ai l'impression que toutes les couleurs ont été “repeintes”: elles sont vives, assez chaudes, et... Pfiou... Magnifiques, c'est le seul mot qui me vienne à l'esprit pour les qualifier. Les plus belles “modifications” yeux ouverts que j'ai eues jusque là. Ouais, on parle d'hallucinations normalement, mais je trouve que le mot ne va pas avec ce que je voyais...
En plus de ça, je percevais les mouvements comme étant totalement fluides. Des traînées colorées suivaient le moindre geste, tout semblait “tourner comme ça doit tourner”.
Parallèlement, un sentiment de sérénité m'a envahie. Il me m'a pas quittée pendant plusieurs heures ensuite, même s'il était particulièrement intense le premier quart d'heure.
J'étais bien. Juste bien.
À un moment, on me dit de fermer les yeux. J'essaye, et effectivement je sens que je suis “aspirée” dans un autre monde. Je vois des couleurs encore plus belles, des visuels encore plus magnifiques, … Mais je décide de rouvrir les yeux.
C'est simple, à ce moment (et pendant un bout de temps encore), j'avais le sentiment d'être parfaitement à ma place ici, avec les gens qu'il me fallait, la musique qu'il me fallait, l'endroit qu'il me fallait, … Je voulais rester avec eux, parce que j'étais bien comme ça. Pas besoin de plus.
La claque
Entre mon premier essai et celui-ci, j'ai pu réessayer la DMT deux ou trois fois: une autre fois chez Mouette, puis une ou deux fois chez moi dont une fois où j'avais pris une dose trop faible, du coup je n’avais eu qu’une espèce d’effet anxiogène et assez désagréable.
Donc, nous voilà chez moi, le lundi suivant ce fameux weekend. D'autres sont passés par la case DMT les jours précédents. Grisatre partage sa DMT, Tartopom a ramené sa Machine, j'ai à ma disposition mon lit et plein de gens qui ne me veulent que du bien. Contexte parfait quoi. Ouais, sauf qu'entre temps, après avoir vu le potentiel de cette molécule, j'ai développé pour elle un mélange de crainte et de respect. De plus, j'étais tiraillée depuis deux jours entre le sentiment que ça n'était pas le moment et celui qu'il fallait que je profite de ces bonnes conditions pour réitérer l'expérience.
Finalement, le lundi je finis par me décider. Je choisis ma musique, mais internet ne marche pas dans ma chambre... Allons bon ! Je me rabats sur mon deuxième choix, Djemdi (Pourpre je crois, ou Indigo), et je branche un casque à mon pc. En effet, certains ont éprouvé le besoin d'être dans le silence au cours de leur trip, et je veux pouvoir enlever la musique facilement même si je ne suis pas en état de l'exprimer. Grisatre est avec moi, les autres sont restés dans le salon, comme je l'avais demandé.
Bon. J'angoisse un peu là. J'angoisse peut-être même un peu trop. Mais quand il faut y aller, il faut y aller ! Je ne vais pas repousser l'expérience indéfiniment non plus.
J'aspire en chauffant la paille de fer. Coup de malchance, je m'étouffe à moitié avec un “tas” de fumée qui me brûle les poumons, comme avec l'alu mais en plus “concentrée”. Je tousse, j'hésite à m'arrêter là, mais je me décide vite à reprendre une inspiration: pas envie de n'avoir que les effets anxiogènes, ça ne pourra qu'être mieux si je persiste. Je ré aspire, cette fois la fumée est toute douce, presque agréable. Une fois mes poumons pleins, je bloque tout. Je recommence quelques dizaines de secondes plus tard, et alors que je bloque à nouveau ma respiration,
BAM !
À nouveau cette “montée éclair”, dix fois plus puissante que chez Mouette. C'est physique et psychologique, il faut que je m'allonge, j'ai l'impression qu'un truc galope en moi. Je suis tout simplement propulsée... Mmh... Où d'ailleurs ? On va dire loin.
Je ferme les yeux alors que Grisatre éteint la lumière. Très vite, la musique se déforme. Enfin c'est plus que de la simple déformation: elle se transforme. De nouveaux sons, une nouvelle mélodie, je sais qu'à la base c'était Djemdi mais là ça n'a plus rien à voir. Les sons sont clairs, précis, et la mélodie est rapide et dynamique.
J'ai l'impression d'être comme tirée dans un tunnel. J'arrive quelque part, comme au milieu de l'espace, et je suis envahie par les visuels. Je me souviens d'un chat bleu, vert et violet, et c'est à peu près tout, mais je sais qu'il y avait des centaines de milliers de trucs colorés tout autour de moi. Et puis toujours cette musique, magnifiquement belle mais trop rapide, trop puissante pour moi. Tout devient trop puissant.
En fait, j'ai l'impression d'être entrée dans le “labo de la DMT”, et d'être arrivée en avance. Elle n'avait pas encore prévu le truc, du coup je me prends tout ce dont elle est capable dans la gueule. Je ne vois pas d'entité, mais je sens une conscience plus qu'une présence. Une conscience un peu malicieuse qui semble penser “Eh ben voilà ce qui arrive quand on ne frappe pas avant d'entrer !”.
Bon, très clairement, c'est trop pour moi. J'ai l'impression que mon cerveau sature, qu'il y a trop à gérer. Soudain, je me rappelle que je peux enlever la musique. Mon corps est lourd, mais dans l'espoir de calmer les choses j'arrive à donner un coup dans le casque. Ça se calme vaguement, mais ça n'est pas suffisant... Je me rappelle aussi que Grisatre est à côté de moi, que je suis en fait dans ma chambre, même si je ne la perçois plus. Je sais que la DMT ne dure pas longtemps, et j'essaye de rester calme.
Au cas où il pourrait m'aider, j'essaye de dire à Grisatre que c'est trop fort pour moi, qu'il faut que ça s'arrête. Il me répond “Courage, ça ne va pas durer longtemps”, ou un truc du genre... Ouais, ça je le savais déjà hein. Du coup j'attends. J'essaye d'en profiter, mais finalement le meilleur moyen de ne pas trouver ça trop écrasant c'est de ne pas faire trop attention à ce qui m'arrive. Par contre putain, quand je ne fais pas gaffe à ce qui ce que la DMT me montre, je prends conscience de mon “inconfort” physique: mes muscles sont lourds, j'ai soif, je n'arrive pas à parler, …
Au bout de quelques minutes, j'arrive à percevoir Grisatre. Je lui demande de l'eau. Enfin, je crois lui en demander... En fait j'ai dû dire un truc du genre “grmlblb lboarg”. Il finit par comprendre, me fait boire puisque mes muscles sont toujours aussi inutiles, et il me dit des trucs que je ne comprends pas. Les sons sont totalement déformés. Je tente à nouveau de demander à boire, il ne comprend pas, je m'acharne, il ne comprend pas, …
“MAIS DONNE MOI À BOIRE, PUTAIN !”
Même si j'avais dû rassembler toutes mes forces pour articuler correctement cette phrase, c'était quand même un signe que la DMT avait bientôt fini le plus gros de son boulot. D'ailleurs les hallus se faisaient plus discrètes, je recommençais à comprendre Grisatre (mais un sentiment d’étrangeté persistait, je n’étais pas sûre de vraiment comprendre et d’être comprise) et à pouvoir bouger.
Je ressens le besoin de voir les autres donc je me lève dès que je le peux. Une fois debout, je me rend compte que mes jambes sont en coton, je ne marche pas droit, en fait je n'arrive même pas à rester immobile. Boahaha. J'éclate de rire, et je me dirige vers le salon après avoir failli me prendre un mur et la cage de mes rats. J'arrive avec les autres: “Ah ah, j'sais plus marcheeer !”.
Niveau afterglow, j'ai continué à avoir un équilibre et une motricité assez limités disons, mais c'était pas désagréable, plutôt l'inverse d'ailleurs. J'étais totalement euphorique pendant une bonne heure, malgré la claque que je me suis prise. Étrangement, j'appréhendais beaucoup moins ma prochaine prise.
Changement d’approche
Quelques jours après, je sens qu'il faut que je réessaye. Je ne veux pas rester sur cet “échec”, et j'aimerais retenter à plus faible dose afin de dompter le truc, ou de me faire accepter par cette molécule, je ne sais pas trop. Je me sens beaucoup plus sereine que la dernière fois (la petite trace de 2-FMA prise quelques heures avant aidant sûrement un peu).
Je demande à Odinn de m'accompagner. Pas de musique cette fois, je ne veux pas trop de stimuli à gérer. J'aspire, je garde. J'aspire, je garde. La montée est assez douce, je demande à Odinn d'éteindre la lumière et je me détends.
Comme chez Mouette, je me sens bien. Peut-être pas autant, mais suffisamment pour ne plus craindre l'expérience. Je sais que je voyage pas mal les yeux fermés, mais au bout d'un moment, ayant conscience de la présence d'Odinn, je finis par ouvrir les yeux et lui demander de rallumer la lumière afin d'être un peu plus en interaction. Je regarde autour de moi: putain, ma chambre est vraiment jolie. C'est pas les couleurs, c'est pas les formes, c'est... J'sais pas, un ressenti, une façon de percevoir ce qui m'entoure. Je suis bien. Je bouge un peu: c'est agréable et les mouvements sont beaux. N'ayant à nouveau pas assez de forces pour bouger plus de 10 secondes, je demande à Odinn de bouger pour que je puisse admirer “l'effet mouvement”.
Au bout d'un moment, j'ai juste envie de m'emmitoufler dans ma couette et de profiter de ce bien être physique et psychologique. Bon, avec quelqu'un à côté ce serait encore mieux, donc Odinn est à nouveau appelé à donner un peu de sa personne en me rejoignant sur mon lit.
Boah, c'est cool un truc vivant, chaud et qui cause. Je suis bien là putain.
Les effets s'estompent tout doucement, et je remarque que, comme pour mes rêves, les souvenirs de mes hallus disparaissent très rapidement. En quelques minutes, je ne me souviens de presque rien, jusque que c'était beau. Déjà décidée à renouveler l'expérience, je commence à réfléchir à la façon dont je peux l’améliorer.
On prend les mêmes et on recommence
Le setting précédent étant presque parfait, je décide de garder le même en y ajoutant deux-trois trucs. Cette fois j'ai choisi d'écouter Mia Nihta Mono Den Ftani de Shulman, et je prends soin de laisser charger la vidéo pour ne pas être emmerdée par mes problèmes de connexion. Je décide aussi de tester lumière allumée et lumière éteinte pour voir ce que donnent ces deux conditions à ce dosage. Pour éviter l'oubli de tout ce que je vois, je préviens Odinn que je vais essayer de lui dire de temps en temps ce que j'ai sous les yeux, un peu comme quand je prends quelques notes sur mon portable pendant mes autres perches. Enfin, intriguée par la modification de la musique avec Djemdi, je décide de tester les effets de la DMT sur l'odeur. Ainsi, je choisis un parfum, j'en imprègne un mouchoir et je le respire de temps en temps pour me souvenir de cette odeur en étant clean. Bon, je voulais tester d'autres trucs mais j'ai oublié de le faire, tant pis, ce sera pour une prochaine fois.
Allez hop, je chauffe, j'inspire, je bloque, je recommence. La fumée est toujours aussi agréable. La lumière s'éteint, je ferme les yeux.
Je suis dans une sorte de couloir, et il y a un mec devant moi, un black qui a entre 30 et 40 ans, qui se marre et qui danse. Ce mec respire la joie de vivre. Il ne dit rien, mais je me sens bien accueillie, comme si j'étais attendue. Je ne sais pas si je souris vraiment puisque je ne perçois qu'à moitié mon corps, mais c'est l'impression que j'ai en tout cas. Je me retrouve dans une autre pièce, avec plein de trucs qui sont en apesanteur à l'intérieur. Y a des papillons multicolores, des canapés qui flottent à travers la pièce, … En bref, c'est le bordel, mais quand même assez bien structuré.
À un moment, une porte s'ouvre sur... Un déménageur Oo
Le mec n'en a RIEN À CARRER que tout soit en lévitation autour de lui. Il passe avec un canapé (ouais, y avait pas mal de canapés) sur le dos, et puis c'est tout. Ça me fait marrer, tout ça est complètement absurde. Au moment où j'ai l'impression d'avoir fait le tour de cette pièce, je décide de sentir mon mouchoir histoire de tester une potentielle déformation olfactive.
Je remarque vite que l'odeur est la même. Par contre, sentir cette odeur modifie mes visuels, mais alors complètement. J'ai l'impression (et je le vois plus ou moins d'ailleurs) d'ouvrir un coffre au trésor, d'où sortent des putains de merveilles (non, pas de canapé cette fois, mais encore un papillon, entre autre. Mon cerveau est nul en imagination j'ai l'impression). Tout devient plus lumineux, comme si le coffre était baigné de soleil. Je ne pense pas que c'était vraiment de la synesthésie dans le sens où je n'avais pas l'impression de voir l'odeur. Non, l'odeur je la percevais normalement, mais c'est comme si elle avait été une clé pour accéder à un autre monde.
Les yeux ouverts, tout pétillait de partout. Un peu comme avec le 2C-D en fait, mais en mieux... Il y avait des traînées lumineuses, des espèces de paillettes colorées, ce genre de trucs jolis quoi. Oui je sais, je suis trop forte pour décrire des hallus...
Bon, vous pouvez remarquer que le fait de dire à haute voix ce que je voyais m'a aidée à me souvenir de l'essentiel du trip, mais c'est pas encore ça.
Conclusion
Boah, en fait y a pas vraiment de conclusion. Je tâtonne un peu pour trouver la “bonne” approche, celle qui me conviendra le mieux afin de profiter le mieux possible de mes trips. La DMT m'impressionne toujours, du coup je pense que quand j'aurai à nouveau l'occasion et l'envie d'en reprendre, je commencerai par une dose similaire à celle que j'ai pris lors de mes deux dernières prises afin de me pas m'en prendre plein la gueule directement.
Y a tellement à explorer, ces expériences font partie des meilleures que j'ai pu avoir alors que je sens bien que je n'ai encore rien vu. Par contre, clairement, maintenant je ferai gaffe à mon ressenti. Si je pense que ce n'est pas le moment, c'est que c'est pas le moment. En soit ma “claque” n'a pas été si désagréable que ça, mais ça aurait pu être moins gérable dans d'autres circonstances... Donc tant pis, je préfère louper une occasion plutôt que de passer un mauvais moment – et gaspiller de la DMT qui aurait pu être mieux utilisée, eh eh –.
Ce que je retiens surtout de tout ça, c'est que déjà il faut que je relâche un peu la pression, et qu'ensuite je n'essaye pas d'aller toujours trop vite. Pour certains trucs ça passe, là clairement c'est trop puissant pour que je puisse sauter des étapes. Alors je vais y aller petit à petit, et savourer chacune des dites étapes

En fait, avec la DMT j’ai remarqué qu’il ne fallait pas que je coure après L’Expérience Suprême. Je dois y aller à mon rythme et comme je le sens plutôt que de sauter sur une occasion parce que “plus tard ce ne sera peut-être plus possible”. C’est d’ailleurs un apprentissage que je fais avec les prods en général, maintenant je sais dire non à une trace si je ne le sens pas par exemple, mais ça se fait petit à petit, j’ai toujours une pointe de regret quand je refuse un prod. Là ça a été clair, rapide, et je n’ai pas eu l’impression de renoncer à quoi que ce soit en revoyant mes “exigences” à la baisse. J’y vais petit petit, et ça me plaît bien de prendre mon temps !
Sinon, si quelqu’un a un “truc” pour que je n’oublie pas mon trip dans les 10 mn, ce serait cool de le partager. Ça m’emmerdait déjà pour mes rêves, là je dois avouer que ça me casse carrément les couilles. C’est un peu frustrant de ne retenir que le ressenti que j’ai eu, et pas le contenu même de mon voyage. Le fait de décrire ce que je vois a ses limites: à une dose plus conséquente ce ne sera pas trop possible, et là ça avait pas mal tendance à me “sortir du trip”, à me raccrocher à la réalité quoi.