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Balade en Crête sous L

Vhis-Khashai

Matrice périnatale
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4 Oct 2023
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Warning : L’expérience que je vais vous partager n’est pas un exemple en soi et ne respecte pas les règles de base pour un trip safe. Soyez entourée de personnes bienveillantes quand vous tripez et si possible avec un trip-setter sobre.
Tous les prénoms on était modifié pour anonymiser mes potes.

Substance : LSPD-125 ug, HHC et alcool

Contexte : Nous sommes en fin d’été en Crête avec 6 de mes amis dans une grande villa que nous avons louée. La semaine d’avant, nous avons fait un road-trip de la Grèce et tous s’est bien passé. Une bonne ambiance règne dans notre petit groupe que nous appellerons « la secte » (Il s’agit du nom de notre groupe venant d’un délire particulier). Le climat méditerranéen est propice pour profiter de cette dernière semaine de vacances.

Mes potes sont au courant que je vais consommer du L, mais eux n’en n’ayant jamais pris, je suis un peu le ravagé du groupe sur ce point. J’ai entièrement confiance en chacun d’entre eux et je leur ai donné des conseils au cas où je perdrais les pédales même si la plupart de mes trips précédant se sont tout bien passé, je préfère prévoir le pire. 

14h sonne, nous venons de terminer un délicieux repas, préparer avec amour par notre cuistot autoproclamé que nous appellerons Elliot. Je termine ma bière et commence à préparer un sac avec une bouteille d’eau et des affaires pour me baigner. Nous avons un peu bu lors du repas mais je n’ai pas de signe d’ivresse qui se fait ressentir.

Je gobe mon carton, préviens tout le monde que je vais aller me balader quelques heures afin que personne ne soit inquiété. J’enfourche mon vélo et part sur une route qui longe la côte crête sans avoir de destination. Je tiens à préciser que les routes là-bas sont très simples à pratiquer, deux directions s’offrent à vous, droite ou gauche. Si vous avez assez d’endurance, vous pouvez faire le tour de l’ile en suivant ce simple chemin.

Étant habitué à quelques ballades de ce style mais dans un pays différent, j'étais loin de me douter que celle-ci allait avoir une résonance toute particulière sur ma psyché et mon état d'esprit. 
Malgré les 37° qu’annoncer mon portable, une fois lancer sur la route, le vent faisait garder une température supportable à mon corps, mes écouteurs lancèrent l'album Delelicts de CBL (voici un lien si vous êtes curieux : https://www.youtube.com/watch?v=5o_uF1L5l6o&t=1127s) 

 Je roulai pendant quelques dizaines de minutes avant de commencer à ressentir la molécule interférais avec mes sens, au fur et à mesure que j'avançais sur cette route qui me paraissait infini. Un sentiment d'euphorie m'envahissait, j'avais imaginé ce moment, mais je ne pensais pas qu'il serait aussi intense. Je pris la direction de la ville à laquelle nous avions fait les courses plut tôt dans la matinée, je m'arretai un instant a mis-trajet afin de profiter d'un petit promontoire. J'observai la méditerranée venir se jeter sur ces plages dignes d'un film. Mon regard se perdait au loin dans l'horizon, je restai quelques minutes sans rien faire, j'étais juste heureux d'être dans le moment présent.

Je pris une photo d'un arrêt de bus sans trop de raison, le visuel me plaisait tout simplement, on aurait dit une photo d'album post-punk, un univers qui me plait tout particulièrement. 

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Ensuite, je repris la route pour y trouver une grande plage afin de m'y baigner en toute sécurité. Je me mis en maillot et sauta dans l'eau où quelques familles autour se rafraichissaient de cette chaleur accablante.

Les vagues me paraissaient gigantesques, mais ne m'effrayait pas la moindre du monde, je regrettais un peu que mes compères ne puissent vivre et comprendre les émotions qui bouillonnait dans ma tête à ce moment. J'étais perchée, à des milliers de kilomètres de chez moi, et cette situation m'amusa profondément, pendant que je nageais au gré des vagues, je n'ai pu m'empêcher de rire de la situation dans laquelle j'étais. 

Cependant, au bout d'un moment, une idée me traversa la tête : j'avais vu précédemment que dans la méditerranée, de fort courant pouvaient emmener les nageurs inexpérimentés à des lieux d'ici et que cela était chose fréquente dans la région. Un début de bad que je calmai aussitôt en rejoignant la terre ferme (je précise qu'à ce moment, je venais d'atteindre le plateau et que je voyais la plage beaucoup plus loin que ce qu'elle était en réalité). Une fois le pied posée sur le sable, je regagnai ma serviette et me posa pour profiter des effets visuels de la molécule. 

Les couleurs étaient beaucoup plus vives que d'habitude, les motifs des parasols tournoyaient légèrement au fur et à mesure d'où mes yeux se poser. J'étais emplie d'un sentiment de béatitude à l'égard de l'univers qui me permettait de vivre cet instant hors du temps. Je restai quelques minutes à contempler cette plage avant de me décider à reprendre la route, cela fessait maintenant plus d'une 1h30 que je me baladais et je souhaitais me poser dans une safe-zone avec mes potes, afin de prolonger cet instant en leur compagnie.

Je me rhabillai avec beaucoup de difficulté, remis mes écouteurs pour lancer Road de Thylacine (https://www.youtube.com/watch?v=WC3tMMtpPUs) et repartis vers la villa. 

Sur la route, j'eus l'impression d'être dans le générique d'une série. Le vent Crétois me caressait le visage tandis que je voyais le paysage de cette île défiler sous mes yeux au fur et à mesure que mes jambes m'entraînèrent. Cependant, j'ai oublié de, vous précisez qu'une dernière épreuve me séparait de notre QG: une putain de montée du diable ! Elle m'obligea à finir la route à pied. Cette pente me parut infinie, j'avançais péniblement, suant à grosse goutte et un sentiment me traversa l'esprit : pourquoi ne pas appeler de l'aide ? Je chassai cette idée de ma tête aussi tôt qu'elle fut. Il était hors de question que je gêne la secte, j'avais prévenu que je prendrais cette substance et il était de mon honneur de me gérer afin de leurs prouvés que j'étais parfaitement maitre de moi-même... 

Enfin arrivé à la villa, je deposai mes affaires et me rechangea (non sans mal) afin d'aller dans la piscine. C'est à ce moment-là que je pense avoir vécu l'expérience la plus marquante de mon existence.

Le contact de l'eau me revigora instantanément, j'avais l'impression de sortir d'un rêve duquel j'étais plongé depuis une durée dont je n'avais pu déterminer. Mes pensées tourbillonnaient comme un typhon en pleine tempête : "Bon maintenant qu'est-ce que je fais ?" "Putain, je suis défoncé, ça va durer encore longtemps ?" "Et si quelqu'un me fessait une réflexion ?" "Qu'est-ce que je fais maintenant ?". 

C'est alors que j'eus une épiphanie :  "Nous sommes tous conscients de nous-mêmes et incapable de nous projeter sur l'autre, peu importe ce que je fais, j'interagirai au mieux avec les autres pour tenter de les comprendre. De plus, chaque action que nous faisons, est fait uniquement pour notre égo. Je peux faire ce que je veux tant que je ne dérange personne ou anticipe sa réaction, tout le monde se fiche de moi après tout et chaque humain pense la même chose."

Ces réflexions, bien que confuse, fut une libération pour moi, j'avais l'impression de me défaire des chaines du jugement qui me hantait depuis ma naissance. Le regard de l'autre n'est qu'un regard... Je restai un moment posé sur le rebord de la piscine encore dans l'eau pour mettre mes idées en ordre.

IMG-20230822-205311.jpg


Je restai là un moment, observant les mosaïques des bâtiments dansaient de manière gracieuse comme un ballet d'opéra, de temps en temps Elliot laissa échapper un rire devant son téléphone, je ressentais une forme d'énergie particulière qui émanait de sa présence : de la gentillesse, une force et une légère colère enfouie sous tout ça. Puis Alex vint s'assoir à côté de lui pour tchiller également, de l'humour, un détachement et de la passion s'en dégager.

Pris de lassitude, je sortis de la piscine, remis des vêtements propre (avec un peu plus d'aisance) et vint me poser à côté de mes collègues pour jouer à pokemon pourpre (très bon fangame par ailleurs), accompagné d'une bière bien fraiche qu'un autre des amis me tendit. Les idées commencèrent à se cristalliser en moi et je sentis la molécule qui, doucement, commença à s'atténuer. Pour y pallier, je décidai donc de rouler un join tde HHC acheter la veille (petite précision, cette molécule est tout à fait légal en Grèce et on peut s'en procurer dans une bête boutique de souvenir). Je tirai quelques barres et le fit tourner au reste de la communauté, je ressentis de nouveau les effets du L à en juger par mon gameplay complétement explosé au sol. 

Je spamer mes attaques sans me soucier des faiblesses et je me perdais sur la carte sans savoir où aller. 

Mes réflexions m'avaient fait prendre conscience de mon emprise sur le monde et de toutes les possibilités que je pouvais créer, les réponses étaient là sous mes yeux pendant des années, des personnes me l'avaient dit mainte et maintes fois, mais il n'y qu'à cet instant, dans cette piscine que je compris enfin le sens de ces mots. 

De plus, je tirai aussi deux autres leçons : le silence est roi. En effet, je passe une grande partie de mes soirées à lancer et relancer des conversations avec les gens afin que ceux-ci m'occupent (du moins c'est l'analyse que j'en fais) pourquoi je m'efforce à vouloir créer des discussions alors qu'elles peuvent venir d'elles-mêmes ? Je n'ai juste qu'à me laisser entrainer par ces dernières. La suivante fut que les reproches ne sont pas une manière de nous descendre ou de le voir de manière négative, je suis persuadé que la base de ces critiques est en fait la manifestions de l'autre d'un inconfort que l'interlocuteur souhaite corriger et que la communication dans ce sens permet à celui qui la reçoit, d'en tirer un enseignement afin de progresser.

Au fur et à mesure des heures, la molécule se dissipa quand la nuit commença à tomber. Nous passâmes la soirée à discuter et boire, je me couchai tranquillement l'esprit rempli de nouvelles convictions et beaucoup plus apaisé.

Depuis ce jour, je trouve avoir changé de mentalité et cela se remarque avec les personnes auquel je partage mes journées. Je suis beaucoup moins anxieux à mon travail et j'ai même l'impression d'être beaucoup plus efficace. J'essaye au maximum de m'entourer de nouvelle positive et de donner à chacun un peu de bienveillance, bref la belle vie ! 

Je vous remercie d'avoir lu ce TR et j'espère qu'il vous aura plu. Comme je l'ai dit au début, je ne conseille à personne de reproduire cette expérience. Restez toujours accompagné lors de vos voyages psychédéliques qui plus est si vous êtes dans un endroit inconnu. Prenez soins de vous et de vos proches, peace !
 

Rasfhoo

NoN
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8 Mar 2016
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1 394
Comment conjuguer les verbes du 1er groupe au passé simple ?
 

Au passé simple, les verbes du premier groupe se conjuguent tous de la même manière.
  • on prend le radical  (c’est l’infinitif moins « er »),
  • on ajoute la terminaison : –ai, –as, –a, –âmes, –âtes, –èrent.
 
Exemple :  le verbe « chanter »
 
  • je            chantai
  • tu            chantas
  • il/elle/on  chanta
  • nous        chantâmes
  • vous        chantâtes
  • ils/elles    chantèrent
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Rasfhoo le Relhoo ! Merci pour ce TR Vhis-Khashai.
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Après lecture, j’aime bien ce TR, la simplicité de ces révélations et les images tout aussi simples qui les accompagnent. C’est candide !
Néanmoins pouce en bas pour la fierté mal placée lors de la dernière montée de vélo ;-)
 

Vhis-Khashai

Matrice périnatale
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4 Oct 2023
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14
Rasfhoo a dit:
Comment conjuguer les verbes du 1er groupe au passé simple ?
 

Au passé simple, les verbes du premier groupe se conjuguent tous de la même manière.
  • on prend le radical  (c’est l’infinitif moins « er »),
  • on ajoute la terminaison : –ai, –as, –a, –âmes, –âtes, –èrent.
 
Exemple :  le verbe « chanter »
 
  • je            chantai
  • tu            chantas
  • il/elle/on  chanta
  • nous        chantâmes
  • vous        chantâtes
  • ils/elles    chantèrent

[font=LanguageTool-win, Arial, sans-serif]Merci pour cette remarque pertinente et de ton éclaircissement sur la conjugaison de la langue française. Je viens de corriger les quelques fautes (sans doute quelques-unes, ont échappé de nouveau à ma vigilance).[/font]

[font=LanguageTool-win, Arial, sans-serif]Excuse-moi de t'avoir provoqué une conjonctivite  :°( [/font]
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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4 113
Bon tr ! 37° c'est grave chaud pour tripper ! T'as du en suer avec ton vélo :x
N'empêche très bon album ! Tu as bien choisi tes sons ^-^
 

AlphaCentauri

Alpiniste Kundalini
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24 Mar 2017
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Merci l'ami pour le TR. Je ne suis allé que 2 fois en crête et j'en garde des souvenirs merveilleux. Cette petite île rappelant les calanques . C'est très beau. Je ne sais pas si j'aurai tenté le vélo sur ces routes par contre et surtout avec cette chaleur. J'ai souvenir qu'en voiture les gens bombardaient pas mal.

Bravo en tout cas pour avoir bien géré le trip en solo. Une belle parenthèse estivale. Tes amis ont l'air d'être suffisamment bienveillants pour ne pas avoir fait tourné le trip au vinaigre. Faut leur reconnaître ça, même si j'imagine bien que tu aurais aimé partager ce moment avec quelques-uns des membres de ta secte.

La plage, la mer, en été, sous acide. Ça doit être quelque chose.
 

Vhis-Khashai

Matrice périnatale
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4 Oct 2023
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AlphaCentauri a dit:
Merci l'ami pour le TR. Je ne suis allé que 2 fois en crête et j'en garde des souvenirs merveilleux. Cette petite île rappelant les calanques . C'est très beau. Je ne sais pas si j'aurai tenté le vélo sur ces routes par contre et surtout avec cette chaleur. J'ai souvenir qu'en voiture les gens bombardaient pas mal.

Bravo en tout cas pour avoir bien géré le trip en solo. Une belle parenthèse estivale. Tes amis ont l'air d'être suffisamment bienveillants pour ne pas avoir fait tourné le trip au vinaigre. Faut leur reconnaître ça, même si j'imagine bien que tu aurais aimé partager ce moment avec quelques-uns des membres de ta secte.

La plage, la mer, en été, sous acide. Ça doit être quelque chose.

De rien pour la petite histoire, heureux qu'elle a pu te rappeler tes souvenirs là-bas. Tout à fait d'accord avec toi sur ton ressenti sur cette île, 2ᵉ cause de mortalité du pays : les accidents automobiles, on ne se demande pas pourquoi...

Et oui, je m'estime bien chanceux d'avoir vécu cette expérience dans des conditions pareilles, le cadre idyllique a du bien joué pour le trip et le fait d'être à la cool a dû bien aider également. 
Mes potes, même s'il ne prenne pas de prod'. Ils me laissent me gérer tant que je ne suis pas trop chiant haha. On se connait depuis pas mal d'année aussi, ça aide pas mal aussi :p
 
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