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Orange Sunshines were ALD-52, but Yellow Sunshines were LSA : il est amusant de retrouver sur internet les mêmes affirmations invérifiables entendues il y a quarante ans, cependant avec la facilité d'information (et d'accès aux molécules) qu'on a aujourd'hui peut-être finira-t-on par savoir...
Pour situer la légende (mais en est-ce une ?) des Sunshines et de l'ALD-52 il faut se rappeler (ou imaginer, pour la plupart d'entre vous) le contexte fin années 60 - début 70, on était alors persuadé qu'une drogue psychédélique encore plus puissante que le LSD allait inévitablement et rapidement apparaître : normal, on est allé sur la lune maintenant on va sur Mars, c'était l'ambiance.
Sauf que ça s'est arrêté là, on est jamais allé sur Mars.
On y a cru parfois, d'abord avec le STP (une amphétamine synthétisée par un mystérieux chimiste que nous connaissons maintenant sous le nom de Shulgin) pour un trip de 72 heures qui ne semble pas avoir traversé l'Atlantique puis a disparu au point qu'on se demandait s'il avait réellement existé (le STP nous a fait la surprise de ré-apparaître dans les années 90 sous son vrai nom de DOM).
Autre prétendant à la succession, le IT-je-ne-sais-plus-combien, là encore au-delà de San Francisco il fallait avoir lu "Acid Test" de Tom Wolf pour être au courant de ce truc (en fait un brevet Sandoz pour une molécule qui peut aujourd'hui avoir refait surface parmi les RC).
Et puis il y a eu l'histoire ALD-52...
C'est à l'occasion du procès de Scully qu'il a pour la première fois été fait mention de l'ALD-52 dans la presse, et comme le freak moyen de 1973, lecteur d'Actuel, Mainmise ou Oz restait peu concerné par la notion d'hydrolyse tout ce qu'on a retenu c'est que ces fameux Sunshines n'étaient peut-être pas du LSD et on s'est mis à fantasmer une sorte de super-acide garanti 0% bad trip : la légende était née, elle court toujours.
J'ai eu moi-même une petite quantité de Sunshines au printemps 1975, ils ne venaient pas du batch d'origine puisque le labo de Windsor avait été démantelé plusieurs années auparavant, mais ils avaient encore cette réputation de douceur et si le trip était effectivement lisse mon opinion est que c'était sans doute simplement une question de dosage rapport aux trucs ultra-violents qui circulaient en ce temps-là !
Si Tony vient en Europe cet été je l'interrogerai (un ami californien, pas loin des 80 maintenant, il a vécu le premier Be-in, connu Owsley, et est intarissable sur ce sujet comme sur les choppers Harley à moteur "panhead")(j'ai perdu son adresse e-mail qui est une invraisemblable suite de caractères impossible à retenir, il l'a probablement fait exprès pour ne jamais avoir à s'en servir).
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