5tr4t0
Holofractale de l'hypervérité
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- 18/8/09
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Protagonistes : Vixen et 5tr4t0
Substance : 2,5-dimethoxy-4-ethylphenylethylamine aka 2c-e
Dose : 24mg
Lieu : bords de la rivière puis appartement
Tout commence dans l'après-midi du 16 juillet 2010, ou nous avions décidés avec Louise de prendre du 2c-e en longeant les bords de la rivière,
enchantés que nous avions été par la précédente expérience avec cette substance.
Il est 13h16, nous pesons donc le produit. Une constatation s'impose, c'est vraiment pas facile à peser comme substance : ça colle, ça s'agglutine,
ça vole partout. Bref, après s'être battu pendant quelques minutes avec les interactions fondamentales qui régissent le monde des poudres,
nous en vinrent à ingérer le para qui nous était destiné.
Nous attendons une demi heure avant d'aller se promener, histoire de ressentir un petit changement avant d'y aller pour de bon.
Je perçois alors un changement d'état très subtil (placebo?). Il faut dire que nous avons mangé 1-2h avant d'ingérer la para.
Nous voilà donc sur les bords de la rivière, il faut dire que l'endroit est déjà magnifique sans rien prendre. Nous adoptons une allure relativement soft. Inéluctablement, nous tombons sur des canards, pour lesquels nous vouons quasiment un culte. Il faut dire que ces animaux ravissants (je parle ici des colverts et cie hein, pas des canards de base top budget), non contents d'être eux-même agréables à la vue, se permettent d'engendrer une progéniture absolument irrésistible, susceptible de faire perdre la raison au plus stoïque des stoïciens. Bref passons.
Le 2c-e monte doucement, très doucement, si bien que je ne remarque pas spécialement de changement notoire (ni visuel, ni mental, ni auditif) mis à part peut-être les couleurs d'une aire de jeux qui vire vers une couleur de type "orge".
Après m'être bien amusé avec une tyrolienne (fun au passage), nous rebroussons chemin, histoire de ne pas avoir à trop galérer pour rentrer. Le 2c-e fait son bonhomme de chemin, et la fébrilité sérotoninergique pousse Vixen à lâcher galette après le passage d'un couple éphémère d'adolescents post-boutonneux.
Nous ne sommes plus au bord de la rivière, nous arrivons dans une grande rue.
"Qu'importe dans l'état dans lequel on est, une voiture c'est toujours moche" dixit Vixen
Nous passons devant le squat "le chat perché", Vixen a envie d'y entrer.
On frappe de nombreuses fois. Personne.
Deux jeunes gens au profil maghrébin fort prononcé nous interpellent, voyant que nous essayons de rentrer :
"Dites, vous ne trouvez pas que c'est paradoxal pour un squat d'anars? Ils se revendiquent anar, mais le drapeau anar flotte au dessus du squat, ils ont leur devise en gros, bref tous les symboles étatiques". Fort bonne remarque donc.
Nous nous dirigeons lentement vers l'appart, on doit avoir l'air sacrément déchiré, les visuels deviennent assez importants.
Nous rentrons dans l'appart.
Ça n'arrête pas de monter.
Et là, c'est le drame. Ou pas. En tout cas, la méga claque intersidérale du 2c-e.
Les mots n'ont plus trop de sens, je vais donc essayer de retranscrire ce que j'ai vécu, mais ça n'aura pas vraiment de sens.
Fébrilité sérotoninergique. Quoi que je fasse, le bodyload est très important. Je ne sais pas où me foutre.
Les visuels sont extrêmement intenses, types fractales/dashboard. Je suis surpris par le caractère mathématique des hallucinations, je n'ai jamais rien vécu de tel visuellement. Ma conscience en prend un coup, une fois de plus j'expérimente l'instantanéité. Je découvre des notions qui jusqu'à lors m'échappaient. Lesquelles, je ne saurait pas le dire.
J'ai l'impression que tout n'est qu'interstice.
Pour la première fois de ma vie, j'expérimente les hallucinations auditives. Il faut dire que nous n'avons pas mis de musique, ce qui facilite la suggestion.
Je regarde par la fenêtre : c'est effrayant. Les tiges du jardin se matérialisent sous mes yeux dans un ballet de couleurs chaudes. J'aperçois la mémé d'en face qui étend son linge, vision surréaliste.
Ma conscience est un point autour duquel la réalité essaye de s'accrocher. Une sorte de trou noir qui génère des fractales de pensées. Je vois tous les piliers de la raison voler en éclat les uns après les autres. Tout dans l'univers est relié, j'ai réponse à tout instantanément, mais cela engendre toujours des questions supplémentaires.
On avait ouvert une bouteille de rouge la veille, je me décide à en boire un verre. C'est délicieux, les arômes du vin sont exceptionnels. Finalement je fini la bouteille (3 verres).
On continue de triper sur pas mal de choses, chacun un peu perdus dans notre tête.
Les effets s'estompent peu à peu, on commence à être fatigué. on se dirige vers la chambre, il doit être 21 heures . Dans le lit c'est assez horrible : les yeux fermés, des images et des concepts sans queue ni tête
n'en finissent pas de tourmenter mon esprit. Ça commence à devenir oppressant. Nous prenons un seresta 50. Le problème c'est que ça met très longtemps à monter, du coup on s'impatiente et on en prend un second
(j'ai l'habitude des benzos, ne le faites pas si vous êtes novices). Les visions et les pensées s'estompent petit à petit, je suis serein. On fini par s'endormir tranquillement.
Le lendemain, nous somme frais, nous discutons à peu près toute la journée du trip, il nous a vraiment marqué.
Substance : 2,5-dimethoxy-4-ethylphenylethylamine aka 2c-e
Dose : 24mg
Lieu : bords de la rivière puis appartement
Tout commence dans l'après-midi du 16 juillet 2010, ou nous avions décidés avec Louise de prendre du 2c-e en longeant les bords de la rivière,
enchantés que nous avions été par la précédente expérience avec cette substance.
Il est 13h16, nous pesons donc le produit. Une constatation s'impose, c'est vraiment pas facile à peser comme substance : ça colle, ça s'agglutine,
ça vole partout. Bref, après s'être battu pendant quelques minutes avec les interactions fondamentales qui régissent le monde des poudres,
nous en vinrent à ingérer le para qui nous était destiné.
Nous attendons une demi heure avant d'aller se promener, histoire de ressentir un petit changement avant d'y aller pour de bon.
Je perçois alors un changement d'état très subtil (placebo?). Il faut dire que nous avons mangé 1-2h avant d'ingérer la para.
Nous voilà donc sur les bords de la rivière, il faut dire que l'endroit est déjà magnifique sans rien prendre. Nous adoptons une allure relativement soft. Inéluctablement, nous tombons sur des canards, pour lesquels nous vouons quasiment un culte. Il faut dire que ces animaux ravissants (je parle ici des colverts et cie hein, pas des canards de base top budget), non contents d'être eux-même agréables à la vue, se permettent d'engendrer une progéniture absolument irrésistible, susceptible de faire perdre la raison au plus stoïque des stoïciens. Bref passons.
Le 2c-e monte doucement, très doucement, si bien que je ne remarque pas spécialement de changement notoire (ni visuel, ni mental, ni auditif) mis à part peut-être les couleurs d'une aire de jeux qui vire vers une couleur de type "orge".
Après m'être bien amusé avec une tyrolienne (fun au passage), nous rebroussons chemin, histoire de ne pas avoir à trop galérer pour rentrer. Le 2c-e fait son bonhomme de chemin, et la fébrilité sérotoninergique pousse Vixen à lâcher galette après le passage d'un couple éphémère d'adolescents post-boutonneux.
Nous ne sommes plus au bord de la rivière, nous arrivons dans une grande rue.
"Qu'importe dans l'état dans lequel on est, une voiture c'est toujours moche" dixit Vixen
Nous passons devant le squat "le chat perché", Vixen a envie d'y entrer.
On frappe de nombreuses fois. Personne.
Deux jeunes gens au profil maghrébin fort prononcé nous interpellent, voyant que nous essayons de rentrer :
"Dites, vous ne trouvez pas que c'est paradoxal pour un squat d'anars? Ils se revendiquent anar, mais le drapeau anar flotte au dessus du squat, ils ont leur devise en gros, bref tous les symboles étatiques". Fort bonne remarque donc.
Nous nous dirigeons lentement vers l'appart, on doit avoir l'air sacrément déchiré, les visuels deviennent assez importants.
Nous rentrons dans l'appart.
Ça n'arrête pas de monter.
Et là, c'est le drame. Ou pas. En tout cas, la méga claque intersidérale du 2c-e.
Les mots n'ont plus trop de sens, je vais donc essayer de retranscrire ce que j'ai vécu, mais ça n'aura pas vraiment de sens.
Fébrilité sérotoninergique. Quoi que je fasse, le bodyload est très important. Je ne sais pas où me foutre.
Les visuels sont extrêmement intenses, types fractales/dashboard. Je suis surpris par le caractère mathématique des hallucinations, je n'ai jamais rien vécu de tel visuellement. Ma conscience en prend un coup, une fois de plus j'expérimente l'instantanéité. Je découvre des notions qui jusqu'à lors m'échappaient. Lesquelles, je ne saurait pas le dire.
J'ai l'impression que tout n'est qu'interstice.
Pour la première fois de ma vie, j'expérimente les hallucinations auditives. Il faut dire que nous n'avons pas mis de musique, ce qui facilite la suggestion.
Je regarde par la fenêtre : c'est effrayant. Les tiges du jardin se matérialisent sous mes yeux dans un ballet de couleurs chaudes. J'aperçois la mémé d'en face qui étend son linge, vision surréaliste.
Ma conscience est un point autour duquel la réalité essaye de s'accrocher. Une sorte de trou noir qui génère des fractales de pensées. Je vois tous les piliers de la raison voler en éclat les uns après les autres. Tout dans l'univers est relié, j'ai réponse à tout instantanément, mais cela engendre toujours des questions supplémentaires.
On avait ouvert une bouteille de rouge la veille, je me décide à en boire un verre. C'est délicieux, les arômes du vin sont exceptionnels. Finalement je fini la bouteille (3 verres).
On continue de triper sur pas mal de choses, chacun un peu perdus dans notre tête.
Les effets s'estompent peu à peu, on commence à être fatigué. on se dirige vers la chambre, il doit être 21 heures . Dans le lit c'est assez horrible : les yeux fermés, des images et des concepts sans queue ni tête
n'en finissent pas de tourmenter mon esprit. Ça commence à devenir oppressant. Nous prenons un seresta 50. Le problème c'est que ça met très longtemps à monter, du coup on s'impatiente et on en prend un second
(j'ai l'habitude des benzos, ne le faites pas si vous êtes novices). Les visions et les pensées s'estompent petit à petit, je suis serein. On fini par s'endormir tranquillement.
Le lendemain, nous somme frais, nous discutons à peu près toute la journée du trip, il nous a vraiment marqué.