ettenissral
Alpiniste Kundalini
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- 18 Fev 2011
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Voilà mon trip report 2C-E réservé aux gentils. (les méchants n'ont pas le droit de le lire)
Préface:
Date? 21 juin à 15heures (fête de la musique, je croyais que c'était une bonne idée...)
Qui? Crazywelsh et moi (fille du TR champignons)
Comment? Mélange de 100mg avec 10cl de kirsch. Puis pompage à la seringue pour obtenir des doses d'environ 15mg (si on fait confiance à la dose commandée/reçue)
Expériences avant? LSD, salvia, champote pour moi, salvia champotte pour Crazywelsh
Chapitre 1: Montée scabreuse en mode vomito-passoire
Crazywelsh et moi absorbons notre kirsch cerise tout en regardant six feet under assises sur des poufs. Bon c'est pas le top cette série pour le moral, mais j'aime, et Crazywelsh est en plein dedans, suspens et tout. Au bout d'une demi heure on n'y comprend plus rien du tout! On décide de stopper la vidéo pour se mettre des courts métrages trippés mais on ne les regarde même plus tellement on a envie de vomir. On gluglute de façon dégoûtante pendant un bon quart d'heure, on commence à devenir euphorique, alors imaginez des crises de rires entrecoupées de hauts le coeur et toux de divers styles.. On va donc chercher une bassine en cas d'urgence. On continue de tousser, de se sentir nauséeuses, tout en crachant occasionnellement dans la bassine (bon que moi, ok). Ça fait des effets bizarres sur les fluides corporels... Je n'arrête pas de me moucher, tellement que j'use mon unique mouchoir de poche en papier, qui n'est plus qu'un gruyère inutile, dégoutant et non-absorbant. Mais je ne m'en rend pas trop compte, entre confusion et euphorie.
Je ne sens pas vraiment de montée comparable à l'effet champignonesque qui vient te chercher, te force et semble te dire: "OUVRE LES YEUX REGARDE LE MONDE DU CHAMPIGNON". Nous sommes justes malades durant la première heure. Je me dis donc que si les hallues ne viennent pas à moi c'est moi qui doit venir à elles. Pendant que welshcrazy se tape des fous rires comme une démente, assurant qu'elle n'a aucun autre effet que l'euphorie, je scrute l'entourage environnemental de ce petit appartement à mezzanine et cherche l'hallucination.
Chapitre 2: Hallucinations à la demande
C'est alors qu'au détour d'un coin de mur, je la vois enfin! Imaginez un papier peint tout blanc avec des motifs en reliefs ressemblant à: /\/\/\/\/\/\. Répétés sur tous les murs. Je fixe ce papier peint et là je suis surmergée de ce motif il est partout (ça c'est vrai) mais je le perçois dans toute la pièce à la fois, il ressort! Je dis à ma copsychonaut
-"Hééé j'ai trouvé! Viens!"
Je lui explique mon hallu, elle la voit et me dit que la texture du mur est telle une moisissure, une croute de camembert, ce que je vois immédiatement! Dès lors j'ai un peu compris les hallus au 2C-E. On s'amuse à changer de couleur grâce à la living color et ça fait bien son effet sur l'imagination. Elle remarque que le parapluie qui est pendu est étrangement mouvant dans son immobilité. Je lui dis:
-"Cherchons des objets pour tripper!". D'abord un coussin:
-"regarde les lignes oranges!" , et c'est un coussin différent que nous voyons! avec un nouveau relief, une nouvelle personnalité, "Regarde les carrés bleus!" Oh ! encore un nouveau coussin.
Avec la concentration, on peut choisir les hallus et ça c'est cool. Nous recherchons un nouvel objet de trip, je balance entre nous deux une sandale, et là pas de visu mais juste un gros fou rire ^^.
Chapitre 3: Un monde dans chaque écharpe
Je remarque que les motifs de son écharpe bougent, je lui prend, l'étale entre nous deux. Et wouahou! Quelle vie dans l'écharpe! Elle va chercher un gros sac qui se trouve être rempli d'écharpes, nous les sortons toutes une par unes et trippons sur chacunes (J'ai jamais vu quelqu'un avoir autant d'écharpes trop cool!). L'une est jaune, on dirait qu'elle grouille de vers, l'autre marron à sinusoides, ondule. A la fin le sol est recouvert d'écharpe. Crazywelsh s'est recouverte d'une écharpe à motifs verts, a l'impression d'être dans la nature, parfois elle regarde par dessous en disant "Wouahhh la nature!". Moi d'une à motifs marrons,-orange, j'ai l'impression qu'elle me rend invisible, comme dans harry potter. A ce moment nous délirons tellement sur les écharpes que nous en oublions le vomi.
Chapitre 4: BFM TV et jus de fruits
A force de se forcer à halluciner, je remarque que les hallus s'imposent un peu plus, ce qui devient presque flippant par moment. J'ai demandé à Welshcrazy, de ne plus me regarder afin de ne pas tripper sur ma tête, je ne tripperais pas non plus sur la sienne. En effet j'ai déjà fais ça lors de précédents trips et c'est vraiment la chose qui me rend malalaise. J'essaye donc de ne plus la fixer. La pauvre ne comprend plus rien, elle se sent assaillie par l'environnement tout veut son attention, elle ne fait que rire, rire, rire, rire, rire et dire "Je comprends pas!!!!!".
Je suis peut etre bizarre, mais ce que j'adore faire sous hallucinogène, c'est regarder BFM TV, les couleurs sont flashy, c'est tellement surfait, l'actualité défile si vite qu'elle en devient absurde. Ca me fait beaucoup rire. Et quand on peut tripper sur des grosses têtes moches différentes toutes les 20 secondes, ça se refuse pas. Cela me fait délirer comme à l'habitude. On ne fait que rire.
-Ils nous prennent pour des cons!!, s'exclame welshcrazy, pendant la pub.
On délire sur Sarkozy
Les "Il est XXhXX, C'est l'heure du journal" toutes les 5 minutes nous font partir loiiin
-C'est fait exprès pour les drogués c'est sur!!!!!!!!!!!
Nous sortons alors les trois jus de fruits que nous avions achetés: fraise, kiwi, banane. On alterne donc lumière: jaune, rouge, verte. Et différentes musiques. Ambiance Kiwi! Ambiance fraise! Ambiance Kiwi! Ambiance Banane! Ambiance fraise! On ne sent plus trop nos corps. Comme si le jus posait pendant 5 secondes un gout sur la langue et s'évaporait.
Certaines musiques sont super stressantes, je met du jefferson airplane, et y'a rien de mieux. Ca change vraiment l'athmosphère. J'ai encore à peu près mes esprit, je suis capable de garder un peu de sérieux mais ma pote délire sur tout et n'arrête pas de rire une seconde!
Chapitre 5: Stress social et manque de PQ:
Nous en avons fini avec les nausées mais nos nez n'en finissent pas de couler. Nous utilisons donc du papier toilette. Sauf que du papier toilettes c'est marrant, et il n'y en a plus qu'un rouleau... Tout est trippant, la sensation sur la peau, la manière dont il tombe doucement, les dessins dessus, le relief quand il est froissé.... On en lance partout, tout en se mouchant dedans, du grand n'importe quoi, il y en a partout! Il n'en reste presque plus. Nous décidons l'économie. Crazywelsh a envie de faire pipi. Mais aux toilettes elle ne comprend pas comment il faut s'essuyer, elle se demande s'il faut se moucher, si c'est obligatoire, comment faire? Et quelle drôle de sensation!
Elle a beaucoup de connaissances qui les unes après les autres l'appellent pour savoir ce qu'elle fait pour la fête de la musique, elle ne comprend rien et tout la fait rire! Je parle à ses amis au téléphone et leur explique qu'on ne sait pas du tout si on va pouvoir sortir, etc. L'une d'elle devait passer, n'ayant aucun contact avec la "drogue" je doute qu'elle comprenne notre état et cela me stresse. Mais trop de monde en ville, elle ne pourra pas se garer. C'est un peu un soulagement. Ma pote lui demande de venir déposer un rouleau de PQ devant la porte, puis de bipper son portable (on a toujours le nez qui coule à flot). Elle raccroche et me dit
-"Bon il arrive".
-"Qui?"
-"Bah le PQ" Fou-rires...
On se met un peu de Hilight tribe, c'est franchement la musique idéale.
Chapitre 6: Expédition jusqu'à la porte d'entrée
Quelques minutes après son téléphone retentit. La livraison de papier hygiénique est arrivée. Nous sortons donc, traversons la cour puis le couloir et ouvront la porte qui donne sur le monde. Nous y attend un joli petit rouleau posé avec amour sur la marche de l'entrée. C'est un peu le saint graal. Enfin nous allons pouvoir nous moucher à notre guise! Le voyage entre l'appartement et la porte d'entrée de l'immeuble est super space, je ne saurais pas trop comment le décrire.
Nous restons un peu dans la cour, à regarder les nuages, les murs, le sol, les végétaux, plus ou moins beaux. Un petit fraisier pousse dans une fissure du sol en beton. Il a fait une petite fraise c'est mignon. Pour la peine, ambiance fraise.
Pour le coup c'est pas vraiment un trip introspectif, c'est surtout du grand n'importe quoi. On a l'impression d'être deux folles, tout est vraiment absurde, et on s'imagine rester perchées, être voisines à l'HP en train de regarder la texture du carrelage et cela nous fait bien rigoler.
Chapitre 7: Piano, ses mains jouent toutes seules
Crazywelsh, fait du piano depuis des années, elle est plutôt beaucoup douée d 'habitude. Nous en arrivons à tripoter son piano. Je ne sais pas du tout en faire, j'alterne entre trois notes, et rien que faire ça c'est super kiffant. Je sens la musique, je la fais, je la controle, "son orgue" en plus. Elle rajoute son grain de sel. Mais elle est tellement euphorique et incontrolable que j'ai du mal à convaincre à jouer vraiment. Elle croit qu'elle ne sait plus. Je lui dis de faire comme d'habitude.
Elle joue. C'est magnifique. J'ai l'impression d'être en communion avec elle, de toucher son intimité, je réalise la beauté du moment et j'ai les larmes aux yeux. Je vois ses mains qui gambadent. C'est fou. Même completement perchée elle joue toujours aussi bien. Elle me dit qu'elle ne se rend pas compte qu'elle joue. Qu'elle voit seulement des mains se balader. Cela doit aussi être impressionnant de son point de vue.
J'essaye de me faire une clope, juste comme ça. Pas envie de fumer. C'est trop moche le tabac dans son pot. On a épuisé tout ce qu'il y avait à faire en bas (quoi que...) On monte dans la mezzanine/chambre avant que Graduflan vienne nous chercher pour nous emmener à la fête de la musique.
Chapitre 8: La mezzanine et l'anus du bois
Nous montons donc et nous allongeons sur le lit. Le velux est au dessus de nos tête, on peut admirer les nuages, pour ma part je ne voyais rien d'irreel, mais tous les mouvements des nuages étaient exquis, une pure masturbation psychedelique ^^.
Les veines du bois sont assez passionantes, toutes les poutres ont des motifs animés. L'une a un gros noeud vers lequel tout semble converger. Je prend la folle en photo pendant qu'elle me montre l'anus du bois.
Quelques photos de nos têtes.
Sur une peinture accrochée au mur représentant un arbre, je vois pleins de pieds qui marchent sur le contours du cadre à la place des branches. Je trouve ça rigolo.
Chapitre 9: La défaite de la musique
Graduflan vient nous chercher à 21h, et nous extirpe à notre demande de cet univers absurde qu'on a construit pendant 5 heures. Après cela nous n'avons plus trop eu de trip communicatif. Le dehors et la ville m'ont déprimés. Pire, la fête de la musique, PLEINE de flics, de gamins gueulards avec des épées fluos, de parents âgés de 19 ans à l'air abrutis, de connards qui commencent à remplir le réservoir interne d'alcool histoire d'assurer à la baston. Je sens une très mauvaise ambiance. La musique est pourrie: fashion, fashion, reprise trop nulles, RNB, Saez-like. Sauf un truc de djembé assez rigolo. Je regarde surtout le ciel, les quelques arbres. Je deteste cette ambiance et ce monde bizarre. Ces gens avec des têtes toutes plus étranges les unes que les autres. Ce défilé incessant de visages hurlants, bavards, bavants, buvants... lol. Mais Crazywelsh a l'air plutôt amusée, on décide de se séparer, elle veut partir retrouver des gens.
Chapitre 10: Crac-crac psychédélique, c'est autre chose
Contenu du chapitre: censuré
Postface:
Je vais essayer de comparer les hallucinations avec les champignons et le LSD, autres psychédéliques du même style que j'ai testé.
Cela n'engage que moi, je ne vais pas en faire une valeur générale ni un comparatif absolu.
La montée et les effets se sont installés à la manière du LSD, le bodyload en plus.
Les hallucinations sont controlables comme sous LSD, on choisit son objet de trip, on ne se sent pas vraiment transporté dans un monde contrairement aux champignons, on peut garder un détachement (peut etre que cela est une question de quantité). Selon moi, avec les champottes c'est eux qui choisissent: les hallus sont fortes mais son imposées, je n'arrive pas à tripper sur ce que je veux, je suis juste dans un autre monde. Avec 2C-E ou LSD, j'ai plutôt l'impression que c'est moi d'abord moi qui ai changé.
Je n'ai vu aucune fractale, ce qui a été omniprésent pendant mon trip sous LSD, je dirais donc que je contenu des hallus ressemble plutot aux champignons, on arrive à délirer sur des formes, des textures, il y a un peu d'interpretation et d'imagination mais ce n'est pas cela qui domine. Alors que sous LSD on peut vraiment faire ce que l'on veut de sa vue, tout voir de la façon dont on le souhaite, extrapoler, creer à l'infini.
Sous LSD je me sentais vraiment captivée par tout ce que je faisais, tout ce que je regardais. Là c'était moins évident, sauf pour la musique.
Malheureusement je n'ai pas beaucoup pu constater d'effets sur le psychique, le trip était surtout recreatif je l'admet. Crazywelsh a apparement reussit à analyser et controler son délire du TR champignons.
Merci à Neonono et les autres qui m'ont bien conseillée
edit: quelques petits délires que j'avais oublié
On avait sorti un petit carnet au cas ou on voulais dessiner ou écrire. Tout ce qu'on écrivait ressortait comme s'il flottait et n'étais pas sur papier. Je dessinais une petite spirale et après j'en voyais partout. A un moment, j'ai écris salut et je l'ai entouré plein de fois, quand je l'ai tendu à crazywelsh elle a eu un mouvement de recul "WAOUAHHOU", mon salut entouré lui a fait trop peur ^^
Crazywelsh a ressenti sa langue. Elle trouvait dégoutant d'avoir ça dans la bouche et que ça bouge sans cesse. Elle n'arrivait pas à me le dire car dès qu'elle essayait de parler, son serpent bucal recommencait à bouger. Elle faisait des bruits trop trop chelou en jouant avec.
Préface:
Date? 21 juin à 15heures (fête de la musique, je croyais que c'était une bonne idée...)
Qui? Crazywelsh et moi (fille du TR champignons)
Comment? Mélange de 100mg avec 10cl de kirsch. Puis pompage à la seringue pour obtenir des doses d'environ 15mg (si on fait confiance à la dose commandée/reçue)
Expériences avant? LSD, salvia, champote pour moi, salvia champotte pour Crazywelsh
Chapitre 1: Montée scabreuse en mode vomito-passoire
Crazywelsh et moi absorbons notre kirsch cerise tout en regardant six feet under assises sur des poufs. Bon c'est pas le top cette série pour le moral, mais j'aime, et Crazywelsh est en plein dedans, suspens et tout. Au bout d'une demi heure on n'y comprend plus rien du tout! On décide de stopper la vidéo pour se mettre des courts métrages trippés mais on ne les regarde même plus tellement on a envie de vomir. On gluglute de façon dégoûtante pendant un bon quart d'heure, on commence à devenir euphorique, alors imaginez des crises de rires entrecoupées de hauts le coeur et toux de divers styles.. On va donc chercher une bassine en cas d'urgence. On continue de tousser, de se sentir nauséeuses, tout en crachant occasionnellement dans la bassine (bon que moi, ok). Ça fait des effets bizarres sur les fluides corporels... Je n'arrête pas de me moucher, tellement que j'use mon unique mouchoir de poche en papier, qui n'est plus qu'un gruyère inutile, dégoutant et non-absorbant. Mais je ne m'en rend pas trop compte, entre confusion et euphorie.
Je ne sens pas vraiment de montée comparable à l'effet champignonesque qui vient te chercher, te force et semble te dire: "OUVRE LES YEUX REGARDE LE MONDE DU CHAMPIGNON". Nous sommes justes malades durant la première heure. Je me dis donc que si les hallues ne viennent pas à moi c'est moi qui doit venir à elles. Pendant que welshcrazy se tape des fous rires comme une démente, assurant qu'elle n'a aucun autre effet que l'euphorie, je scrute l'entourage environnemental de ce petit appartement à mezzanine et cherche l'hallucination.
Chapitre 2: Hallucinations à la demande
C'est alors qu'au détour d'un coin de mur, je la vois enfin! Imaginez un papier peint tout blanc avec des motifs en reliefs ressemblant à: /\/\/\/\/\/\. Répétés sur tous les murs. Je fixe ce papier peint et là je suis surmergée de ce motif il est partout (ça c'est vrai) mais je le perçois dans toute la pièce à la fois, il ressort! Je dis à ma copsychonaut
-"Hééé j'ai trouvé! Viens!"
Je lui explique mon hallu, elle la voit et me dit que la texture du mur est telle une moisissure, une croute de camembert, ce que je vois immédiatement! Dès lors j'ai un peu compris les hallus au 2C-E. On s'amuse à changer de couleur grâce à la living color et ça fait bien son effet sur l'imagination. Elle remarque que le parapluie qui est pendu est étrangement mouvant dans son immobilité. Je lui dis:
-"Cherchons des objets pour tripper!". D'abord un coussin:
-"regarde les lignes oranges!" , et c'est un coussin différent que nous voyons! avec un nouveau relief, une nouvelle personnalité, "Regarde les carrés bleus!" Oh ! encore un nouveau coussin.
Avec la concentration, on peut choisir les hallus et ça c'est cool. Nous recherchons un nouvel objet de trip, je balance entre nous deux une sandale, et là pas de visu mais juste un gros fou rire ^^.
Chapitre 3: Un monde dans chaque écharpe
Je remarque que les motifs de son écharpe bougent, je lui prend, l'étale entre nous deux. Et wouahou! Quelle vie dans l'écharpe! Elle va chercher un gros sac qui se trouve être rempli d'écharpes, nous les sortons toutes une par unes et trippons sur chacunes (J'ai jamais vu quelqu'un avoir autant d'écharpes trop cool!). L'une est jaune, on dirait qu'elle grouille de vers, l'autre marron à sinusoides, ondule. A la fin le sol est recouvert d'écharpe. Crazywelsh s'est recouverte d'une écharpe à motifs verts, a l'impression d'être dans la nature, parfois elle regarde par dessous en disant "Wouahhh la nature!". Moi d'une à motifs marrons,-orange, j'ai l'impression qu'elle me rend invisible, comme dans harry potter. A ce moment nous délirons tellement sur les écharpes que nous en oublions le vomi.
Chapitre 4: BFM TV et jus de fruits
A force de se forcer à halluciner, je remarque que les hallus s'imposent un peu plus, ce qui devient presque flippant par moment. J'ai demandé à Welshcrazy, de ne plus me regarder afin de ne pas tripper sur ma tête, je ne tripperais pas non plus sur la sienne. En effet j'ai déjà fais ça lors de précédents trips et c'est vraiment la chose qui me rend malalaise. J'essaye donc de ne plus la fixer. La pauvre ne comprend plus rien, elle se sent assaillie par l'environnement tout veut son attention, elle ne fait que rire, rire, rire, rire, rire et dire "Je comprends pas!!!!!".
Je suis peut etre bizarre, mais ce que j'adore faire sous hallucinogène, c'est regarder BFM TV, les couleurs sont flashy, c'est tellement surfait, l'actualité défile si vite qu'elle en devient absurde. Ca me fait beaucoup rire. Et quand on peut tripper sur des grosses têtes moches différentes toutes les 20 secondes, ça se refuse pas. Cela me fait délirer comme à l'habitude. On ne fait que rire.
-Ils nous prennent pour des cons!!, s'exclame welshcrazy, pendant la pub.
On délire sur Sarkozy
Les "Il est XXhXX, C'est l'heure du journal" toutes les 5 minutes nous font partir loiiin
-C'est fait exprès pour les drogués c'est sur!!!!!!!!!!!
Nous sortons alors les trois jus de fruits que nous avions achetés: fraise, kiwi, banane. On alterne donc lumière: jaune, rouge, verte. Et différentes musiques. Ambiance Kiwi! Ambiance fraise! Ambiance Kiwi! Ambiance Banane! Ambiance fraise! On ne sent plus trop nos corps. Comme si le jus posait pendant 5 secondes un gout sur la langue et s'évaporait.
Certaines musiques sont super stressantes, je met du jefferson airplane, et y'a rien de mieux. Ca change vraiment l'athmosphère. J'ai encore à peu près mes esprit, je suis capable de garder un peu de sérieux mais ma pote délire sur tout et n'arrête pas de rire une seconde!
Chapitre 5: Stress social et manque de PQ:
Nous en avons fini avec les nausées mais nos nez n'en finissent pas de couler. Nous utilisons donc du papier toilette. Sauf que du papier toilettes c'est marrant, et il n'y en a plus qu'un rouleau... Tout est trippant, la sensation sur la peau, la manière dont il tombe doucement, les dessins dessus, le relief quand il est froissé.... On en lance partout, tout en se mouchant dedans, du grand n'importe quoi, il y en a partout! Il n'en reste presque plus. Nous décidons l'économie. Crazywelsh a envie de faire pipi. Mais aux toilettes elle ne comprend pas comment il faut s'essuyer, elle se demande s'il faut se moucher, si c'est obligatoire, comment faire? Et quelle drôle de sensation!
Elle a beaucoup de connaissances qui les unes après les autres l'appellent pour savoir ce qu'elle fait pour la fête de la musique, elle ne comprend rien et tout la fait rire! Je parle à ses amis au téléphone et leur explique qu'on ne sait pas du tout si on va pouvoir sortir, etc. L'une d'elle devait passer, n'ayant aucun contact avec la "drogue" je doute qu'elle comprenne notre état et cela me stresse. Mais trop de monde en ville, elle ne pourra pas se garer. C'est un peu un soulagement. Ma pote lui demande de venir déposer un rouleau de PQ devant la porte, puis de bipper son portable (on a toujours le nez qui coule à flot). Elle raccroche et me dit
-"Bon il arrive".
-"Qui?"
-"Bah le PQ" Fou-rires...
On se met un peu de Hilight tribe, c'est franchement la musique idéale.
Chapitre 6: Expédition jusqu'à la porte d'entrée
Quelques minutes après son téléphone retentit. La livraison de papier hygiénique est arrivée. Nous sortons donc, traversons la cour puis le couloir et ouvront la porte qui donne sur le monde. Nous y attend un joli petit rouleau posé avec amour sur la marche de l'entrée. C'est un peu le saint graal. Enfin nous allons pouvoir nous moucher à notre guise! Le voyage entre l'appartement et la porte d'entrée de l'immeuble est super space, je ne saurais pas trop comment le décrire.
Nous restons un peu dans la cour, à regarder les nuages, les murs, le sol, les végétaux, plus ou moins beaux. Un petit fraisier pousse dans une fissure du sol en beton. Il a fait une petite fraise c'est mignon. Pour la peine, ambiance fraise.
Pour le coup c'est pas vraiment un trip introspectif, c'est surtout du grand n'importe quoi. On a l'impression d'être deux folles, tout est vraiment absurde, et on s'imagine rester perchées, être voisines à l'HP en train de regarder la texture du carrelage et cela nous fait bien rigoler.
Chapitre 7: Piano, ses mains jouent toutes seules
Crazywelsh, fait du piano depuis des années, elle est plutôt beaucoup douée d 'habitude. Nous en arrivons à tripoter son piano. Je ne sais pas du tout en faire, j'alterne entre trois notes, et rien que faire ça c'est super kiffant. Je sens la musique, je la fais, je la controle, "son orgue" en plus. Elle rajoute son grain de sel. Mais elle est tellement euphorique et incontrolable que j'ai du mal à convaincre à jouer vraiment. Elle croit qu'elle ne sait plus. Je lui dis de faire comme d'habitude.
Elle joue. C'est magnifique. J'ai l'impression d'être en communion avec elle, de toucher son intimité, je réalise la beauté du moment et j'ai les larmes aux yeux. Je vois ses mains qui gambadent. C'est fou. Même completement perchée elle joue toujours aussi bien. Elle me dit qu'elle ne se rend pas compte qu'elle joue. Qu'elle voit seulement des mains se balader. Cela doit aussi être impressionnant de son point de vue.
J'essaye de me faire une clope, juste comme ça. Pas envie de fumer. C'est trop moche le tabac dans son pot. On a épuisé tout ce qu'il y avait à faire en bas (quoi que...) On monte dans la mezzanine/chambre avant que Graduflan vienne nous chercher pour nous emmener à la fête de la musique.
Chapitre 8: La mezzanine et l'anus du bois
Nous montons donc et nous allongeons sur le lit. Le velux est au dessus de nos tête, on peut admirer les nuages, pour ma part je ne voyais rien d'irreel, mais tous les mouvements des nuages étaient exquis, une pure masturbation psychedelique ^^.
Les veines du bois sont assez passionantes, toutes les poutres ont des motifs animés. L'une a un gros noeud vers lequel tout semble converger. Je prend la folle en photo pendant qu'elle me montre l'anus du bois.
Quelques photos de nos têtes.
Sur une peinture accrochée au mur représentant un arbre, je vois pleins de pieds qui marchent sur le contours du cadre à la place des branches. Je trouve ça rigolo.
Chapitre 9: La défaite de la musique
Graduflan vient nous chercher à 21h, et nous extirpe à notre demande de cet univers absurde qu'on a construit pendant 5 heures. Après cela nous n'avons plus trop eu de trip communicatif. Le dehors et la ville m'ont déprimés. Pire, la fête de la musique, PLEINE de flics, de gamins gueulards avec des épées fluos, de parents âgés de 19 ans à l'air abrutis, de connards qui commencent à remplir le réservoir interne d'alcool histoire d'assurer à la baston. Je sens une très mauvaise ambiance. La musique est pourrie: fashion, fashion, reprise trop nulles, RNB, Saez-like. Sauf un truc de djembé assez rigolo. Je regarde surtout le ciel, les quelques arbres. Je deteste cette ambiance et ce monde bizarre. Ces gens avec des têtes toutes plus étranges les unes que les autres. Ce défilé incessant de visages hurlants, bavards, bavants, buvants... lol. Mais Crazywelsh a l'air plutôt amusée, on décide de se séparer, elle veut partir retrouver des gens.
Chapitre 10: Crac-crac psychédélique, c'est autre chose
Contenu du chapitre: censuré
Postface:
Je vais essayer de comparer les hallucinations avec les champignons et le LSD, autres psychédéliques du même style que j'ai testé.
Cela n'engage que moi, je ne vais pas en faire une valeur générale ni un comparatif absolu.
La montée et les effets se sont installés à la manière du LSD, le bodyload en plus.
Les hallucinations sont controlables comme sous LSD, on choisit son objet de trip, on ne se sent pas vraiment transporté dans un monde contrairement aux champignons, on peut garder un détachement (peut etre que cela est une question de quantité). Selon moi, avec les champottes c'est eux qui choisissent: les hallus sont fortes mais son imposées, je n'arrive pas à tripper sur ce que je veux, je suis juste dans un autre monde. Avec 2C-E ou LSD, j'ai plutôt l'impression que c'est moi d'abord moi qui ai changé.
Je n'ai vu aucune fractale, ce qui a été omniprésent pendant mon trip sous LSD, je dirais donc que je contenu des hallus ressemble plutot aux champignons, on arrive à délirer sur des formes, des textures, il y a un peu d'interpretation et d'imagination mais ce n'est pas cela qui domine. Alors que sous LSD on peut vraiment faire ce que l'on veut de sa vue, tout voir de la façon dont on le souhaite, extrapoler, creer à l'infini.
Sous LSD je me sentais vraiment captivée par tout ce que je faisais, tout ce que je regardais. Là c'était moins évident, sauf pour la musique.
Malheureusement je n'ai pas beaucoup pu constater d'effets sur le psychique, le trip était surtout recreatif je l'admet. Crazywelsh a apparement reussit à analyser et controler son délire du TR champignons.
Merci à Neonono et les autres qui m'ont bien conseillée
edit: quelques petits délires que j'avais oublié
On avait sorti un petit carnet au cas ou on voulais dessiner ou écrire. Tout ce qu'on écrivait ressortait comme s'il flottait et n'étais pas sur papier. Je dessinais une petite spirale et après j'en voyais partout. A un moment, j'ai écris salut et je l'ai entouré plein de fois, quand je l'ai tendu à crazywelsh elle a eu un mouvement de recul "WAOUAHHOU", mon salut entouré lui a fait trop peur ^^
Crazywelsh a ressenti sa langue. Elle trouvait dégoutant d'avoir ça dans la bouche et que ça bouge sans cesse. Elle n'arrivait pas à me le dire car dès qu'elle essayait de parler, son serpent bucal recommencait à bouger. Elle faisait des bruits trop trop chelou en jouant avec.
