Sludge
Holofractale de l'hypervérité
- Inscrit
- 17/9/11
- Messages
- 16 405
Retour du Hellfest aujourd'hui, ces trois jours auront été intenses. J'ai vu de sacrés concerts, et j'ai pris à deux reprises (une fois le vendredi, une fois le samedi) du 2C-C. Ce psychédélique de la famille des 2C-X est réputé "faible" en terme d'effets, j'ai donc poussé le dosage.
Voici ceux proposés par Erowid :
[TABLE="class: dose-summary, align: center"]
[TR]
[TD="colspan: 2"]2C-C Dosages[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="colspan: 2"]Oral[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Threshold[/TD]
[TD="class: col2"]unknown[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Light[/TD]
[TD="class: col2"]15 - 25 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Common[/TD]
[TD="class: col2"]25 - 35 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Strong[/TD]
[TD="class: col2"]35 - 55 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="colspan: 2"]Duration : 3 - 5 hours[/TD]
[/TR]
[/TABLE]
J'ai pris à chaque fois 40 mg. A cela j'ai ajouté du THC, sous la forme de beuh fumée en joints. J'en avais deux sortes, une sans doute sativa et l'autre sans aucun doute indica qui nous a mis de sacrées claques ce week-end. Les deux étant cependant dans le même paquet, je ne saurais trop dire laquelle a été fumée au moment du 2C-C.
Vendredi
Je vois un morceau de Merrimack (Black Metal) le matin après avoir pris mon parachute de 2C-C, avant de filer vers Doomriders (Rock bien gras). Pendant le concert je vais m'asseoir à coté d'une mignonne jeune fille toute seule. Je lui demande si elle veut rouler un joint de mon herbe et qu'on le fume à deux. Elle accepte, on discute de la programmation et de ce qu'on a prévu respectivement d'aller voir. On se fume le pétard tranquillement, il me stone et une heure après la prise du parachute, je sens les premiers effets du 2C-C monter. Je cherche les visuels, j'analyse mes sensations. Pour l'instant c'est encore vague même si l'intoxication se fait déjà sentir.
Je file vers Belenos, du Black Metal d'inspiration celtique.
[video=youtube;vwpnX5bJglM]
Je suis déjà nettement plus perché, et voir ces métaleux old school en peaux de bêtes me fait un drôle d'effet. Le psychédélisme est là et je me sens beaucoup plus impliqué dans la musique, elle me parait couvrir des enjeux plus importants que ceux du simple concert. Cet aspect là me rappelle mon trip au LSD de la Psyhood, où je nous voyais, nous les danseurs, comme les perpétrateurs d'une tradition ancestrale et tribale. Ici les musiciens prennent un aspect héroïque et la musique me met en trance. Le bodyload est assez lourd, je me sens particulièrement intoxiqué et j'ai les jambes coupées. Aucune poussée d'énergie comme sous 2C-D. Par terre, je m'amuse à observer la perte de mes repères spatiaux. J'ai du mal à apprécier les distances, la place qu'occupent les personnes dans les différents "plans". Les yeux fermés les visuels sont déjà sympathiques. Très typiques des autre phénéthylamines, ou des 2C-X en tout cas, ils consistent d'abord en des toiles sombres s'étendant sur un fond lumineux. Puis s'enchainent les visuels de manière rapide comme j'en ai l'habitude, des visages de femmes surtout, sensuelles, mais aussi des visions d'horreur. Le concert se termine et je suis sur le cul tellement l'expérience de la musique a été différente de tout ce que j'avais vécu jusque là.
Commence ensuite le show de Thou (Sludge Metal).
[video=youtube;E2q57_D_6VY]
Ca commence comme une grande claque dans tout le corps niveau énergique. Juste avant le premier riff un anglais hurle derrière moi, je le prends dans mes bras et hurle avec lui. Le riff résonne et on tape tous les deux du pied par terre de toutes nos forces en dessinant des grands gestes (l'influence du hardcore dans le sludge est tout à fait perceptible dans la façon dont il nous fait danser). Je continue comme ça pendant un moment, mais le 2C-C me pompe toute mon énergie. Je deviens vite beaucoup plus statique et me concentre sur mes visions yeux fermés, et la sensation magique de sentir les riffs comme jamais. Je croyais avant ce week-end que la musique rock n'était pas la plus adaptée aux trips psychédéliques, mais il s'avère que c'est totalement faux. Dans un riff heavy de guitare saturée, il y a tout un espace où un trippé peut jouer avec le son, les ondes, avec une puissance qui n'existe pas dans la psytrance par exemple, qui utilise d'autres méthodes pour nous faire voyager.
Concert de Thou terminé, je propose à l'anglais un pétard, qu'il roule et que l'on fume comme j'ai fait avec la fille plus tôt. J'ai déjà l'impression que le gros du trip est passé, que le plateau n'a duré qu'une heure. Quels menteurs sur Erowid !
Je file vers Solstafir (Black Metal Islandais). Je m'assois très vite, difficilement capable de rester debout. Le chant et les riffs du groupe me terrassent de leur puissance. Je ressens une tristesse énorme dans la musique, sensation qui culmine avec cette chanson, qui me brise le cœur quand la voix sublime et puissante du chanteur résonne dans tout le chapiteau.
[video=youtube;A6j7mUxGz20]
Je me rends compte que le 2C-C agit ici par vagues successives, dont les plus hautes sont franchement puissantes pour ce que j'attendais du trip, mais finalement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'un combo THC + 2C-X.
J'enchaine la journée encore assez défoncé (la sensation de "défonce" était vraiment présente, me prenant tout le corps, explosant mes yeux) avec les concerts de Brain Police (Rock 70's avec une sublime voix encore), Endstille (très bon BM), Gorod (pas trop l'état d'esprit pour du Death Technique), Darkspace (saturation des sens et concert ultra psychédélique), Orange Goblin (Rock Psyché), Taake (Black Metal avec de très bon riffs), Colour Haze (la claque que j'attendais, du psychédélisme en barres, très 70's, hendrixien même). Puis le soir Satyricon vu de loin, et c'est à peu près tout.
La journée avait été assez épuisante physiquement, et je suis resté assez coupé des autres hormis au moment où j'ai fumé les pétards. J'ai eu néanmoins des passages où j'avais le sourire jusqu'aux oreilles, d'autres où le bodyload me prenait un peu trop...
Samedi
Je redroppe assez vite le matin suivant ! Bien envie encore d'explorer à nouveau ce que j'ai vécu la veille, surtout le coté cathartique que prenait chaque concert, l'aspect "plus important qu'un simple concert", et bien sûr l'appréciation tout autre de la musique. Le premier concert me remue les trippes sérieusement. Il s'agit d'Amenra, un post-hardcore d'une tristesse incommensurable. Très "Neurosis" dans le genre. S'en suit le concert de Necros Christos, du Death Black totalement maléfique. Même coup que la veille, les membres du groupes ont un aspect héroïque prononcé, surtout que la mise en scène est très bien fichue. L'impression d'être devant des prêtres d'une église satanique est vraiment forte, la musique est extrêmement bonne, le son sublime, c'est très malsain mais qu'est-ce que je kiffe quand même.
Je suis néanmoins en plein dans le trip et il prend une allure extrêmement introspective. Je réfléchis à mon couple, au fait que je ne prends pas assez soin de ma copine, que je ne lui donne pas l'amour qu'elle est en droit d'attendre, puis je pense à mes consommations, à Psychonaut, au fait qu'un trip psychédélique nous envoie à des lieues du ressenti du monde habituel, et qu'une utilisation trop intensive doit certainement faire des dégâts psychologiques. J'ai peur que certains d'entre nous se brûlent les ailes... Je me dis que je ne reprendrai pas de 2C-C le lendemain, promesse que je vais tenir malgré l'envie de tripper. Je pense aussi à arrêter pour plusieurs semaines, mais déjà je me dis que si l'occasion se présente, une teuf ou autre, j'aurai vraiment envie de recommencer. Les trips en intérieur me manquent aussi. C'est vraiment pas facile de se donner des limites quand on a l'occasion toutes les semaines après des mois sans occasions. Je me dis maintenant que je ferais aussi bien d'en profiter tant que je sens que je garde le contrôle.
Le jour même et le suivant, concerts d'exception avec ou sans drogues : Acid King (tuerie !), Ihsahn, Arcturus (cosmico-psychéééééééééé), Pentagram, Monkey 3, Alcest (très joli), Liturgy (BM expérimental bien cool), Saint Vitus, The Obsessed...
A noter aussi un DJ set le samedi soir qui lancait des classiques et avec un pétard ultra stonant et du whysky, j'ai fini dans un état d'euphorie assez énormissime !
[DXM] Expérimentations - Carnet de Bord
[2C-D] Des Putains de Chats
[2C-D] Une nuit trippée à Rennes
[2C-D] Dub Me Crazy
[2C-E] Jeux-vidéos et scatologie
[Salvia] L'homme coupé en deux
[2C-E] Seconde Chance (FAIL)
[LSD + MXE] Psyhood 3 - Forest Trance
[2C-C] Hellfest
[2C-D] Duo psychédélique
Voici ceux proposés par Erowid :
[TABLE="class: dose-summary, align: center"]
[TR]
[TD="colspan: 2"]2C-C Dosages[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="colspan: 2"]Oral[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Threshold[/TD]
[TD="class: col2"]unknown[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Light[/TD]
[TD="class: col2"]15 - 25 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Common[/TD]
[TD="class: col2"]25 - 35 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="class: col1"]Strong[/TD]
[TD="class: col2"]35 - 55 mg[/TD]
[/TR]
[TR]
[TD="colspan: 2"]Duration : 3 - 5 hours[/TD]
[/TR]
[/TABLE]
J'ai pris à chaque fois 40 mg. A cela j'ai ajouté du THC, sous la forme de beuh fumée en joints. J'en avais deux sortes, une sans doute sativa et l'autre sans aucun doute indica qui nous a mis de sacrées claques ce week-end. Les deux étant cependant dans le même paquet, je ne saurais trop dire laquelle a été fumée au moment du 2C-C.
Vendredi
Je vois un morceau de Merrimack (Black Metal) le matin après avoir pris mon parachute de 2C-C, avant de filer vers Doomriders (Rock bien gras). Pendant le concert je vais m'asseoir à coté d'une mignonne jeune fille toute seule. Je lui demande si elle veut rouler un joint de mon herbe et qu'on le fume à deux. Elle accepte, on discute de la programmation et de ce qu'on a prévu respectivement d'aller voir. On se fume le pétard tranquillement, il me stone et une heure après la prise du parachute, je sens les premiers effets du 2C-C monter. Je cherche les visuels, j'analyse mes sensations. Pour l'instant c'est encore vague même si l'intoxication se fait déjà sentir.
Je file vers Belenos, du Black Metal d'inspiration celtique.
[video=youtube;vwpnX5bJglM]
Commence ensuite le show de Thou (Sludge Metal).
[video=youtube;E2q57_D_6VY]
Ca commence comme une grande claque dans tout le corps niveau énergique. Juste avant le premier riff un anglais hurle derrière moi, je le prends dans mes bras et hurle avec lui. Le riff résonne et on tape tous les deux du pied par terre de toutes nos forces en dessinant des grands gestes (l'influence du hardcore dans le sludge est tout à fait perceptible dans la façon dont il nous fait danser). Je continue comme ça pendant un moment, mais le 2C-C me pompe toute mon énergie. Je deviens vite beaucoup plus statique et me concentre sur mes visions yeux fermés, et la sensation magique de sentir les riffs comme jamais. Je croyais avant ce week-end que la musique rock n'était pas la plus adaptée aux trips psychédéliques, mais il s'avère que c'est totalement faux. Dans un riff heavy de guitare saturée, il y a tout un espace où un trippé peut jouer avec le son, les ondes, avec une puissance qui n'existe pas dans la psytrance par exemple, qui utilise d'autres méthodes pour nous faire voyager.
Concert de Thou terminé, je propose à l'anglais un pétard, qu'il roule et que l'on fume comme j'ai fait avec la fille plus tôt. J'ai déjà l'impression que le gros du trip est passé, que le plateau n'a duré qu'une heure. Quels menteurs sur Erowid !
Je file vers Solstafir (Black Metal Islandais). Je m'assois très vite, difficilement capable de rester debout. Le chant et les riffs du groupe me terrassent de leur puissance. Je ressens une tristesse énorme dans la musique, sensation qui culmine avec cette chanson, qui me brise le cœur quand la voix sublime et puissante du chanteur résonne dans tout le chapiteau.
[video=youtube;A6j7mUxGz20]
Je me rends compte que le 2C-C agit ici par vagues successives, dont les plus hautes sont franchement puissantes pour ce que j'attendais du trip, mais finalement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'un combo THC + 2C-X.
J'enchaine la journée encore assez défoncé (la sensation de "défonce" était vraiment présente, me prenant tout le corps, explosant mes yeux) avec les concerts de Brain Police (Rock 70's avec une sublime voix encore), Endstille (très bon BM), Gorod (pas trop l'état d'esprit pour du Death Technique), Darkspace (saturation des sens et concert ultra psychédélique), Orange Goblin (Rock Psyché), Taake (Black Metal avec de très bon riffs), Colour Haze (la claque que j'attendais, du psychédélisme en barres, très 70's, hendrixien même). Puis le soir Satyricon vu de loin, et c'est à peu près tout.
La journée avait été assez épuisante physiquement, et je suis resté assez coupé des autres hormis au moment où j'ai fumé les pétards. J'ai eu néanmoins des passages où j'avais le sourire jusqu'aux oreilles, d'autres où le bodyload me prenait un peu trop...
Samedi
Je redroppe assez vite le matin suivant ! Bien envie encore d'explorer à nouveau ce que j'ai vécu la veille, surtout le coté cathartique que prenait chaque concert, l'aspect "plus important qu'un simple concert", et bien sûr l'appréciation tout autre de la musique. Le premier concert me remue les trippes sérieusement. Il s'agit d'Amenra, un post-hardcore d'une tristesse incommensurable. Très "Neurosis" dans le genre. S'en suit le concert de Necros Christos, du Death Black totalement maléfique. Même coup que la veille, les membres du groupes ont un aspect héroïque prononcé, surtout que la mise en scène est très bien fichue. L'impression d'être devant des prêtres d'une église satanique est vraiment forte, la musique est extrêmement bonne, le son sublime, c'est très malsain mais qu'est-ce que je kiffe quand même.
Je suis néanmoins en plein dans le trip et il prend une allure extrêmement introspective. Je réfléchis à mon couple, au fait que je ne prends pas assez soin de ma copine, que je ne lui donne pas l'amour qu'elle est en droit d'attendre, puis je pense à mes consommations, à Psychonaut, au fait qu'un trip psychédélique nous envoie à des lieues du ressenti du monde habituel, et qu'une utilisation trop intensive doit certainement faire des dégâts psychologiques. J'ai peur que certains d'entre nous se brûlent les ailes... Je me dis que je ne reprendrai pas de 2C-C le lendemain, promesse que je vais tenir malgré l'envie de tripper. Je pense aussi à arrêter pour plusieurs semaines, mais déjà je me dis que si l'occasion se présente, une teuf ou autre, j'aurai vraiment envie de recommencer. Les trips en intérieur me manquent aussi. C'est vraiment pas facile de se donner des limites quand on a l'occasion toutes les semaines après des mois sans occasions. Je me dis maintenant que je ferais aussi bien d'en profiter tant que je sens que je garde le contrôle.
Le jour même et le suivant, concerts d'exception avec ou sans drogues : Acid King (tuerie !), Ihsahn, Arcturus (cosmico-psychéééééééééé), Pentagram, Monkey 3, Alcest (très joli), Liturgy (BM expérimental bien cool), Saint Vitus, The Obsessed...
A noter aussi un DJ set le samedi soir qui lancait des classiques et avec un pétard ultra stonant et du whysky, j'ai fini dans un état d'euphorie assez énormissime !
[DXM] Expérimentations - Carnet de Bord
[2C-D] Des Putains de Chats
[2C-D] Une nuit trippée à Rennes
[2C-D] Dub Me Crazy
[2C-E] Jeux-vidéos et scatologie
[Salvia] L'homme coupé en deux
[2C-E] Seconde Chance (FAIL)
[LSD + MXE] Psyhood 3 - Forest Trance
[2C-C] Hellfest
[2C-D] Duo psychédélique