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Petit thread du bad trip

#1
Hello tout le monde, je voulais écrire un truc à propos du bad trip, pas seulement pour le forum mais aussi pour des potes qui me posent souvent les mêmes questions, donc si vous pouviez me dire ce qui va pas, j'éditerais, ou si ça va au contraire :

Le Bad Trip

Merci pour votre participation à l'écriture du thread !



Qu’est ce que c’est ?


"If you want something but you don't know what it is, it's probably water".
(Si tu veux quelque chose mais que tu ne sais pas quoi, c'est probablement de l'eau.)

Durant une prise de drogue (alcool compris), notre état peut être très différent de la normale : les sentiments, les perceptions, la façon de penser, de gérer son corps etc. peuvent être exagérés, modifiés, perturbés…
Selon les quantités et le type de substance prise, combiné à l’état d’esprit du moment ainsi qu’à l’environnement, l’esprit peut devenir instable, il peut perdre pied. L’action elle-même de cette instabilité peut être positive ou négative pour le trip. Dans le deuxième cas, elle peut conduire au « bad trip ».

Le bad trip est caractérisé par plusieurs symptômes (pas nécessairement tous présents) :

- Au niveau psychique : montées d’angoisses, crises de panique, paranoïa, hallucinations, confusion mentale, perte de contact avec la réalité, logique altérée…
- Au niveau somatique : sueur, tremblements, augmentation du rythme cardiaque, vomissements…
De manière plus générale, il induit un état d’angoisse extrême, et de ce fait, plusieurs symptômes découlent de ça (notamment la paranoïa).

C’est bien sûr une expérience qui n’est habituellement pas souhaitée, et dans certains cas, l’expérience est tellement traumatisante qu’elle laisse des séquelles. Mais ça n’arrive que rarement ! De plus, si vous suivez les bons conseils à la lettre, vous diminuerez encore plus la probabilité pour que ça arrive.

Quel est son mécanisme ?

Le mécanisme « de base » est simple : l’esprit ne gère pas du tout l’état induit par la drogue, et l’angoisse monte à cause de ce fait, ou bien d’un défaut dans le trip, ou d’une situation anxiogène (exemple : un bête contrôle de police en plein milieu du trip).
La notion de « boucle auto-alimentée » est très importante bien que peu compréhensible jusqu’à ce qu’on l’ait vécu : le fait d’angoisser est généralement anxiogène, « j’angoisse donc j’angoisse encore plus ». Le fait de se focaliser sur une idée peut faire « boucler la pensée », ce qui est également anxiogène !

Petite anecdote de mon premier bad trip :
Je fais tester du LSD à trois personnes, tout en en prenant moi aussi, mais je me pose donc en tant que référent pour leur trip. De mes trois trips précédents, l’atmosphère a toujours été la même : très calme, musique omniprésente, posé sur un lit, pas ou peu de communication avec mon pote, bonne potentialisation du trip. Et là pour cette soirée, c’était carrément le contraire, ça s’arrêtait pas de bouger et de parler. Je commence à penser : « punaise mais j’arriverai jamais à tripper y’en a toujours un qui casse tout. », « C’est pas comme ça qu’on doit tripper !!!! » Ma pensée se boucle sur cette dernière phrase, je sens un truc glacé qui me remue le ventre, je transpire, je me sens mal, et chaque bruit ou mouvement que fait l’une des personnes devient INSUPPORTABLE. Je commence à limite les engueuler, mais il y en a toujours un qui finit par faire du bruit. Je pars alors m’enfermer dans la salle de bain, j’entends des voix, j’ai des hallucinations hyper agressives (tout est très pointu, tranchant) et tournées vers moi. Je sens que je ne suis pas le bienvenu, j’ai l’impression d’être en trop (paranoïa). Je finis par réaliser que je suis en bad, j’en profite pour étudier le phénomène en attendant que ça passe.

Que faire contre le bad trip ?

Avant :

  • Le set : l’esprit = se sentir bien dans sa tête. Si vous êtes dans une période dépressive, que vous venez de vous faire larguer, etc., c’est généralement un mauvais moment pour prendre de la drogue. Il est très important de se sentir en forme aussi bien dans la tête que dans son corps. Pour les personnes ayant eu ou ayant des troubles mentaux ou comportementaux, faites très très attention (exemple connu : pas d'hallucinogènes pour les schizophrènes).
  • Le setting : l’environnement. Très important les premières fois, où il est nécessaire (au possible) de se poser dans un endroit connu, avec quelques personnes de confiance. Cela entretient un effet sécuritaire sur l’esprit, qui aura donc moins tendance à angoisser.
  • Avoir un sitter (quelqu’un de confiance qui reste sobre, le « sam » de la drogue) peut être une très bonne méthode.
  • Doses, quantités, type de drogue : soyez renseignés au maximum !
  • Il vaut mieux prévenir que guérir, c’est connu. Mais dans notre cas, c’est généralement la peur du bad trip qui déclenche le bad trip lui-même, surtout pour les personnes dont c’est la première fois. DONC, laissez vos pensées aller et venir, mais ne focalisez pas votre attention sur le bad trip 
Pendant : thread : bad trip : vos trucs pour lutter contre
  • Le plus dur à faire est de réaliser qu’on est en bad trip, mais si vous y parvenez, alors le bad sera beaucoup plus facile à combattre. Il n’y a pas vraiment de règle pour ça, car tout (bad) trip est unique.
  • Reprendre contact avec la réalité, de n’importe quelle façon possible.
  • Changer la musique s'il y en a et si c'est possible, ou en jouer, ça fait tout. D’autres vont se masturber, il existe mille et une façon, chacun ayant une façon privilégiée de le faire. En règle générale, on essaye de solliciter plusieurs sens dans la même voie. Le contact physique est fort, car c’est bien souvent la perception la plus solide qu’on ait lors de la prise de drogue. Quelqu’un qui vous tient la main et qui vous parle en même temps, est un bon exemple.
  • Autre possibilité (merci CMOS) : trouver un petit truc à faire pas trop compliqué qui maintienne le lien avec la réalité, ça peut rassurer sur le fait que, bien qu'on ait l'impression d'être un handicapé mental, on est encore fonctionnel : un petit jeu sur l'ordinateur est un bon exemple : ça a l'avantage d'être bien cadré (suivre les règles du jeu).
  • Se dire que dans quelques heures, les effets de la drogue s’estomperont. Aucune drogue ne reste ad vitam aeternam dans le sang, elle est consommée par l’organisme. La reviviscence d’un trip (exemple : remontée d’acide inopinée) est fréquente, mais ne signifie pas que quelques restes d’acide s’étaient planqués dans un coin de votre cerveau, simplement que l’esprit est capable de tripper tout seul. Considérer ce qu'on ferait si on était en face d'une personne en train de bader comme on est en train de le vivre (merci CMOS). Ca permet de prendre un certain recul est d'éprouver un peu de douceur envers soi-même. Ca fait du bien !
  • (Zora) Pour les gens qui aident quelqu’un en bad trip, il est important d’être à l’écoute de l’autre, de savoir quand lui parler, quand le faire marcher pour prendre l’air, lui dire quoi faire, quand le faire, un peu comme un gosse quoi. Il pourrait même parfois avoir besoin d’être seul, mais gardez un œil sur lui.
  • (Ubik) Rappeler que ce qu'il vit n'est pas sa réalité de tous les jours, les gens ont tendance à l'oublier et juste un "t'inquiètes ce n'est pas  la réalité ça, et tu vas finir par y retourner d'ici peu" mieux formulé que ça peut avoir beaucoup d'effets.
  • Parler de façon positive, c'est à dire en employant des mots positifs et sans utiliser de négation. Pourquoi ? parce que notre inconscient n'entend pas la négation, notre cerveau est programmé positif ! Si on dit à quelqu'un "ne t'inquiète pas", son cerveau  va zappé la  négation et il retient le mot "inquiète" (et attention à la boucle !)  Idem pour "il n'y a pas de problème", "no soucy" etc...etc... Petit tour d'horizon des mots/expressions positives : "relaxe", "reste tranquille","rassure-toi !", "détend-toi", "tout va bien", "c'est ok!", "tu gères", "reste zen"...
  • Et surtout, y croire, qu'on va aider l'autre, en avoir l'intention. Ne pas paniquer, essayer  d'être fort pour deux. Si l'autre voit que vous doutez de lui ou de  vous, il ne va que plus paniquer. (Ubik)
  • Précision (merci jhi-doux) : ce n'est pas une honte (et on ne risque rien au niveau légal) d'appeler le SAMU ou d'aller aux urgences si la situation dégénère et que plus rien ne va. Et/ou prendre certaines plantes calmantes (valériane, passiflore, aubépine...) ou un benzodiazepine (lexomil, xanax...) en cas extrême peut s'avérer utile (ATTENTION: toujours bien se renseigner sur les possibles INTERACTIONS !)
 
Après :
  • Le corps peut mettre du temps à se remettre de la prise de drogue, mais ce n’est pas le plus dur.
  • La seule chose à faire après un bad trip, c’est de prendre le temps de le digérer, de le comprendre dans sa totalité, surtout si il vous a traumatisé. Rappelez-vous que le bad trip fait partie intégrante du trip, et qu’il se doit d’être compris dans son ensemble : il s’agit de l’accepter, de se demander pardon à soi-même (et éventuellement aux autres). Il n'était pas raisonnable de prendre une telle quantité, ou encore d'en prendre dans votre état. Ce point peut être très important si on a eu peur de crever. Là encore ne pas hésiter à appeler les secours en cas de problème.
  • Évitez les prod pendant un moment, la weed a par exemple tendance à alimenter le post-trip.
  • Cherchez vos erreurs dans le set & setting, repensez à vos idées durant le bad. Mais idem ici, focaliser son attention dessus peut être angoissant, et du coup vous restez dans cette situation d’angoisse auto-alimentée, ce sont les effets persistants rapportés par des personnes ayant subi ou subissant les effets post-traumatiques d’un bad.
  • Bien sûr, une aide psychologique peut être la bienvenue.
Aussi :
Comment estimez-vous le risque ?
Psychédéliques et jeune âge
Playlist anti-bad
[/url]Musiques : downtempo, ambient, psybient, trip-hop, relaxation
Méditation : rester tranquille
Les Bad Trip
Loving Kindness, aimez vos hallus
Les plus beaux coins de l'Univers
[url=http://www.psychonaut.com/reductions-des-risques/47262-y-til-des-depersonnalises-parmi-vous.html]Y'a-t-il des dépersonnalisés parmi vous
[Techno+] - Les flyers
#2
Très bonne idée !
C'est assez bien expliqué je trouve...peut-être préciser que ce n'est pas une honte (et qu'on ne risque rien au niveau légal) d'appeler le SAMU ou d'aller aux urgences si la situation dégenère et que plus rien ne va.
Et/ ou que prendre certaines plantes calmantes (valériane, passiflore, aubépine...) ou un benzo (lexomil, xanax...) en cas extrême peut s'avérer utile ? (ATTENTION: toujours bien se renseigner sur les possibles INTERACTIONS !)
#3
Pas bête, je rajoute ça !
#4
Merci pour ce post, dont je me suis rappellé hier et qui m'as permis de gérer correctement ma soirée qui commencé a partir en vrille ;)
Un peu de musique ?

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#5
:O mais super ! Ca a au moins servi à une personne !

*tartopom content*

Haaa trop génial ! Enfin pas que t'aies failli partir en vrille hein ;) ... mais plutôt que ce que j'ai écrit t'as aidé !
#6
Sympa ce post ! J'imagine que ça pourra être utile à pas mal de monde :wink:.
Par contre il y a juste un petit truc qui me dérange, c'est quand tu dis : "pas de LSD pour les schizos" en fait il faudrait élargir au sens large "pas d'hallucinogène pour les schizos" :paranoid:.
#7
Ça mérite d'être en Sticky ce thread !!
"Non merci j'ai déjà une corde. Mais je veux bien le tabouret !"
#8
Je profite de ce nouveau topic sur le sujet pour apporter ma modeste expérience.
tartopom a écrit :
Pendant :

- Après avoir reconnu le fait qu'on bad, commencer par l'accepter et se demander pardon à soi-même (et aux autres si ça nous vient à l'esprit), apparemment c'était pas raisonnable de prendre telle quantité de psychédélique dans telle condition. Ce point peut être très profond si on a peur de crever (à ce moment là ne pas hésiter à appeler les secours, ya rien de honteux là dedans effectivement).

tartopom a écrit :
- Reprendre contact avec la réalité, de n’importe quelle façon possible.

Perso ce que je conseillerais c'est trouver un petit truc à faire pas trop compliqué qui maintienne le lien avec la réalité, ça peut rassurer sur le fait que, bien qu'on ait l'impression d'être un handicapé mental, on est encore fonctionnel.
Faire un petit jeu sur l'ordinateur est l'exemple qui me vient : ça a l'avantage d'être bien cadré (suivre les règles du jeu).
- Considérer ce qu'on ferait si on était en face d'une personne en train de bader comme on est en train de le vivre. Ca permet de prendre un certain recul est d'éprouver un peu de douceur envers soi-même. Ca fait du bien.

Voir ce topic aussi : Bad trip : vos "trucs" pour lutter contre

Le 1er post de ce topic pourrait être dédié aux personnes "en plein bad trip" avec une énumération simple des différents trucs proposés.
Suivi du reste du message qui somme toute est très interessant.
Et puis avoir un sujet de ce genre en sticky ce serait peut-être cool.

Le mieux étant d'éviter de se mettre en situation de bad, mais bon une fois qu'on y est on fait avec, ya pas le choix.
La plupart des psychonauts sont passés par là j'imagine, ils sont toujours en vie :smile:
#9
Okay je vais édit ça ! Si d'autres personnes ont des contributions, n'hésitez pas !
#10
Ce week-end j'me suis bien perché la gueule et j'ai remarqué quelques trucs concernant le bad.

Tu as raison quand tu parles de set & setting bien sur. Il est toujours plus appréciable d'être avec un très bon pote et d'être dans un environnement familier ou calme.

Le bad peut aussi survenir lorsque l'on utilise une nouvelle drogue ou nouveau batch car on peut psychoter sur le fait que le shop se soit planté de pochon ou d'étiquette. Lorsque l'on a déjà testé plusieurs fois la molécule, on arrive à guider plus facilement son trip.

La musique joue beaucoup aussi en fonction de ce que l'on veut écouter ou ressentir et de l'ambiance de la soirée.

Pour moi les principales raisons d'un bad :
- l'impression qu'on va jamais redescendre (surtout avec les drogues qui durent assez longtemps : 2-CX, DOX, AMT...)
- le nouveau batch/ la nouvelle molécule (va t'on bien réagir) et si on l'a déjà test avant
- le set & setting bien sur, les potes, l'ambiance, le contexte, et l'état d'esprit lors de la prise
- le body load aussi qui peut s'avérer flippant... à certains moments je flippais à cause d'une tachycardie (peut-être dû à une angoisse ?)

J'vois que ça pour l'instant.

Personnellement lorsque que je commence à mal tripper, je m'allonge et j'essaie de me calmer en m'allongeant et en écoutant de la musique bien posé style ambient/downtempo et en vidant l'esprit (ne plus penser à rien). J'me dis que de toute manière le trip va passer. Sinon il est aussi possible je pense de faire des activités genre jeux de société, jeux à la con débile histoire de pas trop rentrer dans une sale introspection.

Ce que j'aime dans le bad c'est la fin bien sur. Lorsque l'on se sent victorieux et content d'être sorti de cette mauvaise épreuve tel un guerrier à la fin de la bataille (bataille mentale ici).
"Yo no uso drogas. Yo soy la droga." Salvador Dali
#11
Moi ma plus grande source de bad trips venait en grande partie du bodyload Frown
Hell, It's about time!
#12
tartopom a écrit :
Hello tout le monde, je voulais écrire un truc à propos du bad trip, pas seulement pour le forum mais aussi pour des potes qui me posent souvent les mêmes questions, donc si vous pouviez me dire ce qui va pas, j'éditerais, ou si ça va au contraire :

Le Bad Trip

[...]
Quel est son mécanisme ?

Le mécanisme « de base » est simple : l’esprit ne gère pas du tout l’état induit par la drogue, et l’angoisse monte à cause de ce fait, ou bien d’un défaut dans le trip, ou d’une situation anxiogène (exemple : un bête contrôle de police en plein milieu du trip).
La notion de « boucle autoalimentée » est très importante bien que peu compréhensible jusqu’à ce qu’on l’ait vécu : le fait d’angoisser est généralement anxiogène, « j’angoisse donc j’angoisse encore plus ». Le fait de se focaliser sur une idée peut faire « boucler la pensée », ce qui est également anxiogène !

Petite anecdote de mon premier bad trip : je fais tester du LSD à trois personnes, tout en en prenant moi aussi, mais je me pose donc en tant que référent pour leur trip. De mes trois trips précédents, l’atmosphère a toujours été la même : très calme, musique omniprésente, posé sur un lit, pas ou peu de communication avec mon pote, bonne potentialisation du trip. Et là pour cette soirée, c’était carrément le contraire, ça s’arrêtait pas de bouger et de parler. Je commence à penser : « punaise mais j’arriverai jamais à tripper y’en a toujours un qui casse tout. », « C’est pas comme ça qu’on doit tripper !!!! » Ma pensée se boucle sur cette dernière phrase, je sens un truc glacé qui me remue le ventre, je transpire, je me sens mal, et chaque bruit ou mouvement que fait l’une des personnes devient INSUPPORTABLE. Je commence à limite les engueuler, mais il y en a toujours un qui finit par faire du bruit. Je pars alors m’enfermer dans la salle de bain, j’entends des voix, j’ai des hallucinations hyper agressives (tout est très pointu, tranchant) et tournées vers moi. Je sens que je ne suis pas le bienvenu, j’ai l’impression d’être en trop (paranoïa). Je finis par réaliser que je suis en bad, j’en profite pour étudier le phénomène en attendant que ça passe.

[...]

- Le plus dur à faire est de réaliser qu’on est en bad trip, mais si vous y parvenez, alors le bad sera beaucoup plus facile à combattre. Il n’y a pas vraiment de règle pour ça, car tout (bad) trip est unique.

- Reprendre contact avec la réalité, de n’importe quelle façon possible.
Certains joueront de la musique, d’autres vont se masturber, il existe mille et une façon, chacun ayant une façon privilégiée de le faire. En règle générale, on essaye de solliciter plusieurs sens dans la même voie. Le contact physique est fort, car c’est bien souvent la perception la plus solide qu’on ait lors de la prise de drogue. Quelqu’un qui vous tient la main et qui vous parle en même temps, est un bon exemple.

Autre possibilité (merci CMOS): trouver un petit truc à faire pas trop compliqué qui maintienne le lien avec la réalité, ça peut rassurer sur le fait que, bien qu'on ait l'impression d'être un handicapé mental, on est encore fonctionnel :
un petit jeu sur l'ordinateur est un bon exemple : ça a l'avantage d'être bien cadré (suivre les règles du jeu).

Pour les gens qui aident quelqu’un en bad trip, il est important d’être à l’écoute de l’autre, de savoir quand lui parler, quand le faire marcher pour prendre l’air, lui dire quoi faire, quand le faire, un peu comme un gosse quoi. Il pourrait même parfois avoir besoin d’être seul, mais gardez un œil sur lui.

- Se dire que dans quelques heures, les effets de la drogue s’estomperont. Aucune drogue ne reste ad vitam aeternam dans le sang, elle est consommée par l’organisme. La reviviscence d’un trip (exemple : remontée d’acide inopinée) est fréquente, mais ne signifie pas que quelques restes d’acide s’étaient planqués dans un coin de votre cerveau, simplement que l’esprit est capable de tripper tout seul.

- (merci CMOS) Considérer ce qu'on ferait si on était en face d'une personne en train de bader comme on est en train de le vivre. Ca permet de prendre un certain recul est d'éprouver un peu de douceur envers soi-même. Ca fait du bien !

- Précision (merci jhdoux) : ce n'est pas une honte (et on ne risque rien au niveau légal) d'appeler le SAMU ou d'aller aux urgences si la situation dégenère et que plus rien ne va. Et/ou prendre certaines plantes calmantes (valériane, passiflore, aubépine...) ou un benzodiazepine (lexomil, xanax...) en cas extrême peut s'avérer utile (ATTENTION: toujours bien se renseigner sur les possibles INTERACTIONS !)




Franchement, tu as très bien su mettre en écriture ce qu'il ce passe lors d'un trip et de mauvaise pensée, ces fameuses boucles de l'esprit.
Il faut aussi dire que les boucles de pensée peuvent être agréable.
Exemple de boucle que j'emploie souvent :

" Bon, j'ai prit de la drogue alors pensont à n'importe quoi, j'extrapole, je part en couille, pourquoi je part en couille? J'ai prit de la drogue. Donc c'est normal. Pensons à n'importequoi. "

Et comme tu l'as préciser aux début des moyens pour en sortir. Être conscient qu'un truc cloche est LE truc important.
Il y a pas si longtemps, alors que j'étais en fin de plateau et que j'amorcai la descente sous 2C-D, je suis entrée dans un supermarcher pour faire une course avant de me rendre chez des amis.
Une fois dans le magasin, j'ai senti une oppression physique, venant d'un bodyload très louche. Plein de lourdeur, moiteur. Et j'ai commencer un peux à bader, j'avais en plus de la dark bien tartinante dans les oreilles...

Mais j'ai compris que c'était l'air ambiant qui m'oppresser. Dissocier l'état physique de l'état mental. J'en ai parler une fois ou deux dans mes TR et je fais le Cpt_Obvious là.
Mais faire abstraction des effets désagréables physiques et des effets mentals est très important.
I am the divine spirit that harmonizes with the laws
projecting the digital loom,the tool of experiencing desire and finding ecstasy in process.
I am me, we are you

Il est donc primordial, y compris dans l'intérêt des teufs, de se mobiliser et de soutenir les amateurs de substances psychoactives.Peu importe si tu consommes des drogues ou pas. Nul n'a besoin d'être homo pour soutenir la Gay Pride.
#13
Et comment on pourrait y arriver Stonix pour faire cette abstraction ?
Hell, It's about time!
#14
Et bien moi j'y arrive :/
Faut juste "accepter" le bodylaod, le "tolérer".
Trouvez une position, un vêtement qui ne nous étouffe pas.

Je sais pas trop en faite. Mais quand je sens que je part en cacahuète à cause d'état physique désagréable j'essai de me rassurer, de boire un peux d'eau, de respirez.
J'essai aussi de savoir ce qui va pas, dans le cas des maux de ventre... Et bien j'ai eu l'appendicite à 17ans qui à failli être mal soignée et j'ai tendance à avoir des maux de ventres carabinés qui me cloue toute la nuit sur mon trône. Alors le maux de ventre du aux prod...
Mais je comprend que l'on puisse en souffrir.

Je te conseille la respiration, façon femme enceinte. Ou les mains sur l'estomac et ou aussi de t'allonger la main tenant ton sexe. C'est rassurant.
I am the divine spirit that harmonizes with the laws
projecting the digital loom,the tool of experiencing desire and finding ecstasy in process.
I am me, we are you

Il est donc primordial, y compris dans l'intérêt des teufs, de se mobiliser et de soutenir les amateurs de substances psychoactives.Peu importe si tu consommes des drogues ou pas. Nul n'a besoin d'être homo pour soutenir la Gay Pride.
#15
Pour le mal de ventre, poser ses mains sur son ventre et faire des mouvement circulaire sans trop de pression, ça fait vachement de bien au ventre. C'est une technique utilisé pour les bébé ackiparay !
Et pour l'effet de tête compressé qui vas exploser : masser délicatement ses tempes ça fait un peu de bien, et ça détend vachement bien aussi !
Pour l'envie de vomir : LA BANANEEEEEE ! m'enfin vaux mieux vomir quand même, c'est que le corps en a besoin et ça fait tellement de bien d'évacuer .
Voila pour quelques conseil en cas de bad trip due au effets physique .
Sinon la musique peut aider aussi, j'avais découvert ici dans le topic "la playlist anti bad" le groupe Emancipator par exemple, et ça ma plus d'une fois aider à éviter l'angoisse (même sans prod d'ailleurs)
"Non merci j'ai déjà une corde. Mais je veux bien le tabouret !"
#16
Merci beaucoup pour ces techniques, je te remercie!
Hell, It's about time!
#17
Je suis très heureux que mon conseil te soit pratique !! :)
I am the divine spirit that harmonizes with the laws
projecting the digital loom,the tool of experiencing desire and finding ecstasy in process.
I am me, we are you

Il est donc primordial, y compris dans l'intérêt des teufs, de se mobiliser et de soutenir les amateurs de substances psychoactives.Peu importe si tu consommes des drogues ou pas. Nul n'a besoin d'être homo pour soutenir la Gay Pride.
#18
Dans le cas du LSD, des conseils pour éviter un bad trip ?
.:. Prototype personnel de Dieu, mutant à l'énergie dense jamais conçu pour la production en série, il était le dernier d'une espèce .:.
#19
Ben... Les même conseils que pour les autres psychés :ninja:
#20
Wuuvgan a écrit :
Dans le cas du LSD, des conseils pour éviter un bad trip ?


S'assurer de passer la montée dans un abattoir ou un asile psychiatrique désaffecté.
#21
Bijord a écrit :
S'assurer de passer la montée dans un abattoir ou un asile psychiatrique désaffecté.

Pourquoi désaffecté ? :)
...
#22
J'avoue qu'un thread "comment gérer la descente" serait pas mal aussi tiens: D
Un peu de musique ?

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#23
Putain l'idée du "it's ok you're on drug" sur le bras, c'est juste immensément génial. Je sais pas si je serai assez lucide dans un trip salvia par exemple, pour pouvoir le lire haha, mais j'essayerai parce que les fois ou ca marche ca doit éviter bien des conneries... :)
.:. Prototype personnel de Dieu, mutant à l'énergie dense jamais conçu pour la production en série, il était le dernier d'une espèce .:.
#24
Wuuvgan a écrit :
Je sais pas si je serai assez lucide dans un trip salvia par exemple, pour pouvoir le lire haha

Tu m'étonnes !
Avec Sally un petit moment de méditation/relaxation avant le saut dans le vide me paraît être la seule chose efficace pour bine vivre le (huuuuuuge!) trip
#25
J'ai jamais fais de vrai bad trip mental, mais souvent quand je mange pas le matin et que je fume mon join, j'ai une petite baisse de tension, c'est pas grave mais à la longue c'est chiant ^^
mais rien que l'idée de faire un bad trip bien mental genre grosse crise d'angoisse, ça me repousse un peu des psychédeliques :/
#26
CastlesMadeOfSand a écrit :
Tu m'étonnes !
Avec Sally un petit moment de méditation/relaxation avant le saut dans le vide me paraît être la seule chose efficace pour bine vivre le (huuuuuuge!) trip


C'est clair!
Musique apaisante, partenaires de confiance...
J'imagine mal l'état dans lequel finirait un type qui taperait une douille de 40x dans une teuf haha
C'est un peu la roulette russe, avec des années d'HP en lieu et place de balles.
.:. Prototype personnel de Dieu, mutant à l'énergie dense jamais conçu pour la production en série, il était le dernier d'une espèce .:.
#27
tartopom a écrit :
Pour les gens qui aident quelqu’un en bad trip, il est important d’être à l’écoute de l’autre, de savoir quand lui parler, quand le faire marcher pour prendre l’air, lui dire quoi faire, quand le faire, un peu comme un gosse quoi. Il pourrait même parfois avoir besoin d’être seul, mais gardez un œil sur lui.



Entièrement d'accord, être à l'écoute c'est le plus important : Tester des trucs (sortir, s'asseoir, discuter, se taire, le ramener à la réalité, rentrer dans son délire...) et être bien attentif à ses réactions : surtout ne pas rester bloqué sur un truc qui empire son bad juste parce que vous êtes persuadés que c'est de ca dont il a besoin...
#28
Ahém, ça m'aurait évité un bad à la ké :/, du coup j'en suis dégoutée pour un bon bout de temps.
Très bon post sinon et bonne initiative !
Tout n'est que vibration. L'AAAAmour...

#29
A propos du set & setting, est ce que l'endroit ne doit pas essentiellement être un milieu qu'on affectionne ? Un premier trip en teuf avec peu de lumière et bcp d'agitation peut aussi bien se passer, ou est ce qu'il y aura forcément des moments de gros doute ?
En ce qui concerne le mental, l'auteur du topic prend l'exemple d'une rupture amoureuse, mais est ce que sous psyché on oubli pas justement ces problèmes superficiels ? Le trip ne nous envoie-t-il pas plus profond que ca ?
Est ce que quelqu'un a déja été focalisé dans son trip sur un problème extérieur, souci de thune, petite copine ...? Ou Est ce que c'est plutôt le monde qui nous entour lors du trip, paranoia, etc... ? Je pense au LSD notamment.

Il n'est peut être pas très sain de se poser toutes ces questions, mais si vous avez des infos, des exemples de pensées noires lors d'un bad...
#30
Ahah je sais pas vraiment si les problèmes de coeur sont superficiels pour moi, parce que quand même ca fait partie intégrante de ma vie mais en tout cas quand je fume je n'y pense plus ! Et avec les prods il ne me semble pas nn plus sauf si je suis avec mon bien aimé^^
Enfin bref, merci pour ta réponse !
Tu as raison, pour prendre des psychés type LSD je pense que tu profites encore plus dans un endroit posé, c'est à faire !

Encore une fois, je crois que même si on fait très attention au S&S le risque 0 n'existe pas et faut surtout savoir se prendre en main lors du trip pour pas divaguer n'importe où...


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