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Mon séjour en hôpital psychiatrique

Dimitrip

Alpiniste Kundalini
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29 Mar 2013
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Depuis que je suis tout petit, je n'ai jamais vraiment eut ma place dans ce monde, ma naissance a causé la séparation de mes parents. Je n'ai pas été reconnu directement par mon père, donc je porte actuellement le nomde famille de ma mère. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma très jeune enfance, j'étais à priori un bébé très calme. Je vivais chez ma mère, j'ai ensuite su qu'elle était devenue à moitié folle, elle a ensuite rencontrer un mec, qui est par la force deschoses devenu mon beau père. Je n'ai très peu de souvenirs de mon enfance, mais je me suis retrouvé beaucoup plus d'une fois confronté à SOS Enfance maltraitée, il me ruinait de coup, il a aussi été accusé d'agressions sexuelles à plusieurs reprises. Le truc c'est que quand on est petit, on a pas forcément un regard critique sur la situation, je n'ai jamais lâché un seul mot devant qui que ce soit concernant ce sujet. A l'école j'étais souvent seul, au fond de la cours, je me suis beaucoup reconnu dans la chanson «Le spleen des petits» écrite pas Stupeflip, pour ceux qui connaissent. Le temps passait, et mon beau père continuait toujours à me rabaisser constamment, parfois même en public lors d'un diner de famille. J'ai toujours un peu été la bête noire de cette famille de toutes façons. Nous avons ensuite déménager à la campagne, ma mèreavait un élevage de chiens, un grand terrain, la vie continuait soncours mais ça continuait toujours. J'ai très vite trouvé mon refuge: L'informatique. Ma vie ne tournait qu'autours de ça étant donné que c'était la seule chose que j'avais en fait. Suite à une grosse engueulade avec ma mère, ma psychiatre à l'époque m'a fait enfermé pendant 2 semaines et sous la pression des médecins, ma mère a été contrainte de me laisser aller vivre chez mon père. Je ne parlerais pas de ce séjour là car celui-ci n'a pas vraiment d'importance en fait. J'ai alors continué de vivre, mon refuge était toujours l'informatique, mais je m'étais petit à petit ouvert aux gens, j'avais quelques potes, j'étais au lycée, j'étais pas uns uper bon élève mais bon je me démerdais et j'ai réussi à passeren première S. C'est ce que mon père voulait. J'étais vraiment niait à l'époque, j'ai mis beaucoup de temps à comprendre ce que j'étais vraiment, j'étais un peu comme dans une impasse et il y a eut un déclic, j'ai compris qu'au fond j'étais un vieux, gars, pas vraiment gâté par la nature, aujourd'hui encore je n'assume toujours pas ce status. Malgré ce sentiment de dégout de soi et de malêtre profond, j'ai continué à essayer de sortir, voir des gens, mais au fond le courant ne passait pas, je suis clairement différent des gens lambdas sur terre. J'ai l'impression d'être carrément incompris, ça me fait mal, je me demande pourquoi tout ça? Mais le temps continue de passer. Sur un coup de tête, je commence à fumer des pétards le soir, pénard, ce qui est marrant c'est que j'ai commencé à fumer seul. J'avais 18 ans et c'était carrément un refuge pour moi, le bédo, un peu de musique, on se sent mieux, c'est temporaire mais bon, au moins j'évacue un peu tout ça. Etant curieux de nature, je me suis intéressé aux psychédéliques, ces molécules m'ont apporté un sentiment de paix, d'harmonie, de beauté, chose que je n'avais en fait pas vraiment connue avant. J'me suis prodé comme un batard pendant environ 5 mois et j'ai ensuite levé le pied par la suite. Une dépression a commencé à s'installer, plus rien n'allait, je suis mal, mon père essaye tant bien que mal de me transférer ses valeurs, qui ne me correspondent vraiment pas et le courant passe vraiment plus entre nous deux. C'est la merde. J'ai commencé à ne plus aller en cours, j'assumais vraiment plus de vivre comme ça, je fumais la masse de tarpés, et le 21 décembre 2013, à midi, 2 flics, des médecins, sont venus chez moi pour m'emmener de force dans un hôpital proche de chez moi.


La première chose qui m'a vraiment marquée quand je suis arrivé, c'est le manque d’intérêt et de compréhension que le personnel a enversle patient. Je suis complètement défoncé au valium, j'suis dans le mal, je tiens même pas debout. On te traite vraiment comme de la merde là bas, comme si t'en avais pas eut assez. Le pseudo-médecin qui «s'occupait» de moi ne parlait pas bien français, il avait pour lui que des phrases préconçues ainsi qu'une camisole chimique très forte. On me force à aller bien. L’antidépresseur qu'on m'a donné (le seroplex) m'a rendu complètement barge. Il y avait deux pensées contradictoires dans ma tête, celles où il fallait que je sorte de là et une autre qui me disait qu'au fond c'était pas plus mal d'être ici, qu'il fallait mieux que le peu de gens autours de moi m'oublient... C'était vraiment pas clean, alors j'ai juste dis ce que les gens voulaient entendre: ça va mieux. J'ai réussi à convaincre mon médecin de ne garder que l’antidépresseur. Les gens là bas sont complètement détruits par ce concon qu'offre l’hôpital, la plupart sont dans la merde, ils ne savent pas quand ils vont pouvoir retrouver une vie normale, j'entendais souvent des gens pleurer, j'étais vraiment triste là bas. J'ai demandé àplusieurs reprises à mon daron de me sortir d'ici mais il était complètement hypnotisé par les médecins. Et finalement j'ai réussi à me sortir de ce merdier début février, mais ça laisse des traces, et c'est très lourd à supporter au quotidien.


La première chose que j'ai faite en sortant de cet putain d’hôpital à la con c'est d'arrêter cet antidépresseur qui me rongeait de l'intérieur.Je suis retourné en cours, je voyais que mon père était content, sa réaction et son raisonnement sont complètement bidons: «Regardez il va mieux, il retourne en cours». Non la réalité c'est que j'avais pas du tout envie de me retrouver à nouveau dans cet endroit glauque et malsain au possible. Aujourd'hui je suis toujours très dépressif, je vais surement encore rater mon bac à cause de mes emmerdes et du peu de temps dont je dispose... C'est pas cool.


Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça, peut être qu'au fond ça me permet deposer les choses, ça m'aide un peu à y voir plus clair. Je partage surtout pour les gens qui sont dans le même cas que moi, l’hôpital n'ai vraiment pas une solution adaptée à tous. Se faire incarner de force c'est une des choses les plus horribles qui me soit arrivé, les droits de l'homme sont à peine respectés là bas. Si vous connaissez quelqu'un qui est vraiment dans la merde, essayez de lui proposer une alternative car j'ai l'impression que mon séjour a aggravé mon cas.

Si vous aussi vous avez vécu (enfin j'espère pas) un séjour un peu traumatisant, ou que vous connaissez bien le milieu, n'hésitez pas à prendre la parole. C'est le seul moyen de se faire entendre.
 

grivois

Psychonaut
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22 Fev 2011
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Hello. Je suis passé plusieurs fois par cette case. Bon à la différence de toi c'était de mon propre gré sauf 1 fois. Je te comprend à 200% quand tu decris que t'as un fort sentiment de ne pas être entendu, et les "collègues de galère" là bas ne sont pas encourageant. Mais tout dépend l'hôpital psy (y a des meilleurs médecin dans certains), le contexte, le but du truc, l'état d'esprit, la force d'esprit au moment là. Tu sais, ils gavent de médocs vu de l'extérieur mais c'est souvent justifié, mais quand on se rebelle après une mise en force je comprend totalement que ça échappe au bon jugmernt final.

Comme tu dis c'est un cocon, certains y restent pour cette raison, il ne faut pas faire gaffe à ces gens, ils sont encore plus perdus que nous.

Le fait d'être mis à l'equart, malgré les médocs qui te debilisent, de l'impression d'être incarcéré, d'être blessé dans son amour propre... Peut être dans quelques années tes souvenirs de cette expérience te sembleront moins amère parce que tu aura tiré des leçons par la prise de recul.

Courage gros !
 

Jackal_le_chacal

Alpiniste Kundalini
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7 Jan 2013
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Je ne me vois pas raconter en public ce qui m'est arrivé, enfin pas a moi directement, mais j'ai connu aussi des évenements très graves en rapport avec les hopitaux psychiatriques et tous les connards qui hantent ces chateaux hantés modernes (façon de parler hein).
De bonnes pensées pour toi en tout cas, et que tu retrouves un sentier serein pour t'épanouir :), loin de ces apprentis sorciers irrésponsables.
 

LysergicPoney

Glandeuse pinéale
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Je connais deux personnes qui ont été internés mais c'était après des grosses crises.

Les premiers mots utilisés pour décrire là-haut c'est "je ne me souviens pas des 3 premiers jours".. Sous entendu blindé de cachetons etc.

Après pour la vie à l'intérieur, je ne sais pas vraiment. A part que c'est la routine médoc-psy..

Je pense que les médecins ne comprennent pas car ils ne savent pas ce que c'est. Pour comprendre vraiment quelques choses, la science et la "technologie" ne permettent pas de vraiment cerner le problème car -c'est un peu comme la drogue- chaque personne réagi globalement pareil (et encore) mais il y a plein de petit détails qui font que chaque cas est particulier et devrait avoir un suivi et un traitement personnaliser et non un suivi et un traitement enseigné par "Le guide du bon médecin Français".

Ce n'est qu'un avis personnel ^^
 

grivois

Psychonaut
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Il ne faut pas non plus diaboliser la médecine, y a des médecins vétérans en addictologie, eux comprennent presque tout à force (même si on ne veux l'admettre), puis des médecins assez futé... Faut pas tous les mettre dans le même sac. Beaucoup de "bons médecins" critiquent également le fonctionnement actuel du système mais sont obligés de composer avec.

Pensez vous qu'un monde sans HP tournerai mieux ???
 

LysergicPoney

Glandeuse pinéale
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C'est vrai que dans mon post on peux croire que je les mets tous dans le même sac car je n'ai pas dis le contraire mais pour moi le fait qu'il ne faut faire une généralité est chose banale si je peux dire ça comme ça.

Et c'est vrai qui a toujours des petits irréductibles qui résistent encore et toujours en essayant de faire avec officiellement, mais pas forcement officieusement :p

Edit : Et effectivement, un monde ne tournerait pas forcement mieux sans hp. Pas forcement pire non plus tu m'diras vu comment on est un peu tous fou ^^. Non sérieusement, bien entendu qu'il en faut, mais si toutes les structures étaient correctement dirigés et avec des vraiment bon médecin, ça serait encore plus favorable. Mais bon la c'est un problème de société carrément et ça va tourner dans le HS..
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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Les médecins ne sont pas tous comme ça mais en France, la médecine est une institution intouchable (sauf par le biais des médecins eux-même). Il ont un pouvoir de suggestibilité sur la population qui dépasse l'entendement. Il nous donne cette image qu'ils savent mieux que quiconque, eux même sont formaté pendant une dizaine d'années et quelques uns d'entre eux (les plus crétins) finissent par le croire. En réalité la médecine ignore énormément de choses et maintiens parfois des médicaments ou des procédés thérapeutique, simplement parce qu'il fonctionne plus ou moins faute de mieux (électro choc, AD, neuroleptique, chimio, etc.). Je pense que le succès de notre médecine repose en grande partie sur l'effet placebo généré par cette reconnaissance bien ancrée du patient pour son médecin ( comme le disciple pour son maître)dont on leur donne le crédit. Beaucoup trop de médecins voit les "clients" défilé à la chaîne dans leur cabinet et les considère comme étant des corps humains tous semblables les uns aux autres sans tenir compte des histoires propres à chacun, prescrivent de manière mécanique en pensant surement faire pour le "mieux" de ce qu'ils sont en mesure de nous procurer. Nous sommes le pays le plus médicamentés ( et notamment au niveau des antidépresseurs), je ne suis pas sur pour autant que notre médecine soit la plus efficace... Le problème se retrouve un peu dans le système éducatif où en définitif il faut être "le bon élève", celui qui connaît ce qu'on lui a demandé d'apprendre sans sourciller, sans remise en question. Pour les autres, ils existent des voies de garages dites filières techniques... Du coup d'un côté on veux une élite docile et bien pensante voire complaisante à l'égard de la dictature de l'esprit, de l'autre de vulgaires exécutants, docile également mais bon qu'à être manuel. Il n'est jamais question à l'école, d'apprendre à apprendre, de se chercher, de trouver sa place, de se construire afin de devenir soi même. Comme si les filières techniques n'étaient pas compatibles avec des activités intellectuelles, comme si nous devions nous résumer être la profession que nous faisons et si nous sommes une tête pensante alors il doit y avoir les mains d'un autre qui se salissent. Je pense qu'avant même qu'il y ait une volonté de faire tout ça, c'est la maladresse et l'inconscience de l'ignorance à toutes les échelles qui conduisent notre société à s'aseptiser, à s’appauvrir et à se renfermer sur elle même comme la chance unique d'être vivant et humain. Je pense que par le pouvoir de l'esprit qui se rend compte et s'aperçoit qu'il est unique et plein d'amour, on peut chacun à notre échelle commencer de parcourir le chemin de notre bonheur, non pas que la vie devienne rose mais trouver un élan où la beauté m^me à travers la plus tragique des horreurs s'impose comme première à l'esprit.

J'ai bossé un peu en psycho et j'ai fréquenté quelque étudiant en médecine (pas tous aussi con qu'on le croit). Ce qui me frappe le plus c'est la manière dont il se sont convaincu qu'il ne puisse pas agir autrement (et d'ailleurs au sein du système c'est extrêmement dur de faire autrement). Par exemple quelqu'un reçut d'urgence en HP en pleine agitation doit être sédaté pour le bien de tous, pour ne pas qu'il dérange... Comprenez vous? A ce stade on considère que si on gomme le symptôme du champ relationnel, le symptôme n'existe plus. C'est une question de moyen matériel et humain d'une part mais également un rempart contre l'angoisse que génère l'agitation d'un patient en pleine crise de démence. Personne n'a envie d'affronter ça. Et peut de gens du personnel psychiatrique sont en mesure de comprendre l'état de détresse de leur patient, au contraire, ils sont eux même sous le choc émotionnellement parlant, parfois fatigué, parfois énervé, solidaire entre collègue, ce qui peut conduire à des situations de maltraitance non identifiée mais bel et bien présente (je connais surtout le problème avec les personnes âgées en maisons de retraites)! Ce qui m'a toujours frappé, lorsqu'il est question de démence et de psychose, c'est de toujours considérer que les délires n'ont rien à voir avec la solution thérapeutique, il convient de les bannir pour soigner le patient. Mais qu'est ce que c'est que de soigner un psychotique? Lui freiner la pensée au point qu'il ne puisse plus délirer? Existe seulement un chemin qui puisse le ramener en lui m^me à comprendre qu'il délire (un peu comme dans un trip) et donc à le former mentalement à contrôler certains chemins de pensées et maîtriser ces élans de folies. Moi m^me je ne sais pas si c'est possible, et je ne suis pas sur qu'on ait vraiment essayer de le faire (faute de moyens et d'énergie).

Pour conclure l'enfer est pavé de bonne intention et la bien pensance est quelque chose qui n'a d'égal que notre ignorance. Par le passé on a torturé pour le bien de "l'autre", afin qu'il se convertisse qu'il se rachète, qu'il ait la "chance" d'espérer pouvoir accéder au paradis... aujourd'hui c'est le même élan qui se poursuit mais travestit à la sauce moderne... Par peur et par ignorance... Comment soigne-t-on des personnes uniques et originales dans une société hystérique et maniaque, obsédé par la normalité? C'est peut être la société qui est malade en définitive?

A ceux qui en ont besoin je leur souhaite un bon retour à l'équilibre... La nature est en mouvement, si vous êtes en bas c'est que vous allez bientôt remonter. ;)
Et n'oubliez pas, personne, aucune puissance, aucun être humain n'a le droit d'énoncer envers vous des exigences tel que votre désir de vivre vienne à s'étioler, car si ce désir n'existe pas qu'est ce qui peut alors exister... :)

Bon vent à chacune et chacun...
 

Dimitrip

Alpiniste Kundalini
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29 Mar 2013
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Merci pour vos retours!

Artisan De Liberté: Tu devrais regarder ce reportage:

Il est super intéressant, j'aime beaucoup ton point de vue, c'est vrai que j'ai aussi eut cette impression d'être pris de très haut. C'est pas très rassurant au fond…
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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C'est même flippant, dans mon cas je n'ai pas finit à l'HP, mais néanmoins j'en ai toujours des séquelles. IL y a un peu plus d'un an j'allais voir un médecin ostéopathe pour un rhume et une petite gêne dans le cou (je me suis dit tiens je vais goupiller les deux en un). Quelle erreur! Le gars m'a vaguement questionné en mode je dois répondre par oui ou par non sinon il me répétait la question de manière insistante sous-entendu "t'es un boulet ou quoi". Pour ma douleur au cou j'essaye de lui expliquer qu'il y a deux ans j'ai pris un pion sur la tête en ski et que c'est depuis que j'ai des petites douleurs et que je n'ai jamais fait ni radio, ni examen après la chute. Lui de dire oui oui c'est ça, venez monsieur mettez vous comme ça , soufflez, et crac, puis comme ça soufflez et crac, etc. A peine 30 seconde après la manip j'errais dans la rue complètement sonné par ce qu'il venais de me faire la colonne en feu à moitié titubant. Et là pendant 3 semaines mes douleurs se sont amplifiés devenant vraiment gênante. Grosse connerie de ma part je suis retourné le voir pour lui demander de faire une radio. Une fois dans le cabinet je n'ai pas réussit à me soustraire à son autorité ( c'est vraiment comme cela que je l'ai ressentit) bien que je considère être relativement indépendant d'esprit, et je me suis retrouvé à me refaire manipulé une seconde fois sans que ça n'arrange rien et sans me faire prescrire de radio. Par la suite j'ai vu une ostéo très douce qui m'a vraiment calmé d'autant qu'elle m'a rassurée en me disant que je n'avais rien de grave ( cela faisait plus d'un mois ou j'avais du mal à rester assis détendu, toujours en train d'avoir des noeud des tensions, dans la nuque, dans la gorge). J'ai finit par aller voir un autre médecin pour qu'il me prescrive des radios et là pareil, "oui oui c'est ça, on va attendre un peu, en attendant tétrazépam pour calmer..." Du coup mes douleurs se poursuivent, j'y retourne pour avoir mes radios et là "vous ne seriez pas un peu anxieux ou hypocondriaque, nanani nannanan" 4eme rdv chez le médecin et toujours pas de radio. J'ai finis par dire fuck, je me suis habitué à mes douleurs, je m'étire, je fais gaffe à mes positions, je me masse les mâchoires, enfin brefle fait est que mes douleurs ne m'ont pas quittée à l'heure où j'écris et elle sont clairement plus présente depuis que ce con de médecin/ostéo m'a manipulé, De plus que j'ai honte quand j'y repense d'avoir été me jeté dans la gueule du loup. Le sentiment qui prédomine c'est la sensation que mon équilibre intime a été violé... J'aimerais d'ailleurs rencontré un médecin ayurvédique acupuncteur ou un délire dans le genre ça me botterais mieux je pense.

Sinon dans un autre registre, j'ai un pote qui a décompensé l'année dernière et son médecin généraliste lui a prescrit des AD. Il est partit en délire freestyle, du genre les service secret le poursuive, des corbeaux l'espionne, la fin du monde est proche. Il a pas finit à l'HP mais il à fait une cure de neuroleptique puis à fait une sévère dépression lorsqu'il les à arrêter. Ses parents l'ont retrouvé dans son appart avec 10 kilo de moins et il a atterrit pendant deux mois chez eux avec suivit psy et diagnostiqué bipolaire... Il s'en est remit depuis ( même s'il se sent ralentit par les neuroleptiques, il m'a assuré qu'il était nécessaire pour qu'il se stabilise) mais le médecin qui lui prescrit les AD à fait une erreur de prescription puisque a priori ces molécules ont tapé dans les récepteur à la sérotonine et ont accentué ces phases de délires plutôt que de les calmer...

Je vais regarder attentivement ce reportage ggklrthjlape...

Je me suis souvenu d'un bouquin qui traite également de ce sujet, c'est "les jardiniers de la folie" par Edouard Zarifian qui était psychiatre et fut mandaté pour faiire un rapport ministériel sur la conso médicale de psychotrope en France en 1996 je crois... Ca peut être intéressant! :)

Bon courage et bon vent...
Pour autant le monde est beau et la lumière solaire....

Peace!
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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Le fond du reportage est intéressant bien que j'aie trouvé sa forme un peu "too much" ( ça c'est les ricains!). Il y a comme un petit air de théorie du complot en sourdine que je ne cautionne pas. Certes les labo font du fric sur le dos des patients et l'évolution du DSM suit la logique pharmacologique mais à mon sens le malaise est plus profond. Je pense que ces éminents pontes de la médecine psychiatrique sont les premiers à croire à leur prétendue classification (faute de mieux), dans un souci d'harmoniser les prises en charge à travers le monde, faciliter les diagnostiques, soulager les plaintes des patients. Le problème c'est que personne ne peut se substituer indéfiniment au désarroi de quelqu'un d'autre (pas même une molécule) et nous connaîtrons tous des "bas" au cours de notre vie... Peu importe l'intensité absolue (si seulement on pouvais la mesurer) de la détresse d'un individu, c'est l'expérience propre et relative à chacun qui détermine si oui ou non on décide de demander un soutien à un tiers. Reste les internement sur la base d'un tiers qui reste dans tous les cas une entrave à la liberté individuel. Nous ne sommes pas tous égaux face à la violence du monde et à moins qu'un jour on arrive à l'éradiquer (autant dire jamais) des individus souffriront physiquement et psychologiquement (l'esprit et le corps ne font qu'un). La médecine occidentale parcellise la connaissance, sépare le corps et l'esprit, standardise le patient, lui vole sa particularité afin de le relayer à un cas clinique parmi tant d'autre qu'on peut ranger dans une case. Pour moi c'est clairement une fuite en avant, qui permet au patient d'éviter d'affronter la vérité de refuser de lui permettre de l'accepter afin qu'il la dépasse et poursuive son évolution... Non, au contraire on le rassure avec de fausses promesses de miracle (qui au passage le conforte à se remettre passivement entre les mains de son médecin), comme si l'implication active de sa psyche et de son corps n'avais rien à voir et que d'un coup de baguettes magique on allait gommer la difficulté que représente le concept m^me d'être un humain. En sommes on déresponsabilise et on déshumanise le patient contre la promesse de sa guérison. Je pense d'ailleurs qu'il y a un lien à faire avec la facilité d'obtenir rapidement tous ces plaisirs immédiat et futile que procure notre société de consommation et qui nie par dessus tout l'idée même de s'ennuyer ou de souffrir. On nie donc la réalité afin de tenté de contenir l'angoisse qu'elle suscite. Je pense que l'élan est inconscient tant pour le médecin que pour le patient qui ne désire qu'une seul chose: guérir! Après le fric vient s'ajouter dans cette mécanique comme le ciment qui permet de lier les éléments du processus et lui permette d'exister et se poursuivre. Je crois, en revanche que de plus en plus il y a un courant qui se développe qui consiste à prendre du recul sur la rigidité et la froideur de la médecine moderne et lui préfère des alternatives, non moins efficaces qu'intéressantes (les médecins eux mêmes s'y mettent).

Tiens je viens de tomber sur ce lien ;)

http://www.lanouvellerepublique.fr/...ristes-reclament-le-droit-de-renaitre-1912178

Sur ceux bonne fin de gromanche à toutes et tous...
 

grivois

Psychonaut
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Dans le cadre de certaines choses ils mettent en HP les gens perchés, s'il n'y avais pas d'hp y aurai pas d'ho donc ce serai la prison pour bcp !
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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On les envoie à l'HP car il n'y a pas d'autres structures capables de les accueillir ou trop peu encore à l'heure actuelle. Cela ne veux pas dire qu'on ne peut pas enviseager qu'il soit possible (c'est utopique) d'établir d'autre type de prise en charge qui serait moins "traumatisante" pour l'individu perché. Je ne suis pas sur mais je crois que c'est les canadiens qui sont un peu plus évolués sur ce point...
 

Dimitrip

Alpiniste Kundalini
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Je pense qu'il faudrait complètement restructurer ses structures. Les choses évidentes qu'ils faut changer (selon mon avis biensur…)

- Du dialogue, là bas votre psychiatre est là que pour augmenter votre dose de médocs: Vous lui dites juste "ça va mieux" et vous avez moins de médocs, j'veux pas remettre en cause leur savoir mais franchement, y'a vraiment besoin de faire 10 ans d'études pour ça? Le médecin vous le voyez une fois par semaine, 10 minutes max, vous flippez car vous savez pas trop ce qu'il va faire de vous. Se faire enfermer c'est accepter de perdre tout pour le mettre dans les mains d'un mec qui est probablement encore plus taré que vous…

- Plus de libertés et de communication, quand vous êtes enfermés dans un pavillon avec pour occupation que quelques vulgaires jeux de sociétés, vous vous faites rapidement chier! Au point où j'en étais j'aurais pu m'abrutir devant les émissions bidons qui passent à la téloche…

- Une camisole chimique moins présente, quand vous êtes défoncés au Valium tout le temps au point de ne plus savoir où vous êtes, vous ne pouvez pas vraiment vous posez les bonnes questions pour "profiter" au mieux de votre séjour, pour en tirer quelque chose etc etc...

J'ai l'impression que l'hp c'est un peu de la déshumanisation complète. On m'a vraiment pris pour de la merde, et j'ai eut du mal à avaler la pilule (au sens propre et figuré…)
 

Harleen Quinzel

Neurotransmetteur
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@ggklrthjlape Après, tout dépend de l'HP dans lequel tu as été interné... Pour ma part, j'ai été pendant un mois en HP, j'étais mineure et mes parents ont refusé que les médecins me donnent des médicaments. Je me suis sentie bien plus heureuse et moi même en HP que dans ma famille...
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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25 Sept 2013
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ça me dégoute tout ça. saloperie d'humains
 

Harleen Quinzel

Neurotransmetteur
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@ShaneEMD , ça n'ira que de mal en pis étant donné l'avancement du monde dans lequel nous vivons... Et en ce qui concerne les HP, comme je l'ai dit plus haut, dans certains cas, les séjours sont bénéfiques!
 

LysergicPoney

Glandeuse pinéale
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@Artisan de liberté : Tout comme ggklrthjlape (t'aurais pas pu choisir plus simple comme pseudo x) ?) je trouve ton point de vue ainsi que ta vision des choses vachement intéressante dans le sens où elle est assez objective et elle tape là où il faut.
 
J

Ji-doo

Invité
Artisan de Liberté a dit:
Le sentiment qui prédomine c'est la sensation que mon équilibre intime a été violé... J'aimerais d'ailleurs rencontré un médecin ayurvédique acupuncteur ou un délire dans le genre ça me botterais mieux je pense.

C'est un médecine holistique que tu cherches (et tu n'es pas le seul), car c'est vrai qu'à l'heure actuelle, les "spécialistes" et les médecins traitent souvent le patient d'une manière trop partielle...perso, c'est avec une acupunctrice (formation de base généraliste, et aussi homéopathe) que j'ai trouvé ce qui se rapproche le plus d'un "soin global"...
Désolé pour le HS, bon rétablissement ggklrthjlape !
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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ça n'ira que de mal en pis étant donné l'avancement du monde dans lequel nous vivons...

Le monde n'est pas tout blanc mais de là à plonger dans le fatalisme... :) Je comprends j'ai des moments comme ça aussi.

J'ai un pote qui m'a branché sur ce lien, c'est un peu hors sujet, quoique...

Le revenu de base, c'est pas sorcier : et si on le prouvait en vidéo ?

C'est une démarche utopique, certes mais qui semble réalisable aux dires de gens très sérieux... Peut être que si nous avions plus de temps et moins de contrainte (sans parler de la réforme du système éducatif afin qu'il consiste davantage à mieux orienter dans l'apprentissage et l'accompagnement vers l'accomplissement de soi), nous pourrions espérer que nous soyons moins sujet au stress de la précarité sociale et donc moins exposé au risque d'être exclut de la société, de finir à l'asile... Peut être aurions nous plus de temps pour nous occuper des autres, pour trouver notre place dans ce monde et finalement pour éprouver le chemin du bonheur.

Il n'est pas exclut que notre monde évolue vers le bien être de tous (bien que ces promesses non tenues du passé nous hante aujourd'hui) mais comme toujours, c'est le chemin dans notre tête qui sera le plus long à être parcouru puisque vraisemblablement, il suffirait d'une réelle volonté pour qu'en pratique, cela puisse être possible... Tout émerge du choix de chacun et nos choix d'hier marque notre présent et prédispose déjà l'avenir. Il convient de considérer chaque jour comme un éternel défi où notre liberté est éprouvée mais où se dissimule la beauté du mouvement qui brouille les cartes et nous offre la possibilité de rêver à un monde meilleur.

Miamiamiaouw tout le monde!
 
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