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Mon après-trip report - MDMA - réaction surprenante

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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Ca fait grave plaiz à lire. J'ai connu ce sentiment également, avec le LSD par contre, ma première prise. Tout a changé. Magique hein.

Attends d'voir pour la suite, finis pas par prendre la md comme un anti dépresseur, ça aura que l'effet inverse (même si j'suppose que tu t'en doutes/t'es renseigné) sur du plus long terme. Ca a modifié un truc dans ta façon d'voir le monde et c'est ça qu'est fantastique. Perds pas l'bon bout, tu le tiens à pleines mains.
 

Loadz

Elfe Mécanique
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14 Fev 2013
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Le truc flippant c'est que tu tiens cette drogue comme étant la solution. Alors que non, c'est une mauvaise idée et tu en prends beaucoup trop souvent. Une drogue n'est jamais la solution.
La déprime post-md c'est pas un mythe mais bien une réalité. Les premières fois c'est possible que tu n'es pas eu cette fameuse déprime car tu n'étais pas un consommateur régulier. Mais maintenant que tu en prends toutes les semaines je doute que tes lendemains soient aussi clean que ces premières fois. Puis après les lendemains viennent les semaines.. et ainsi de suite.

Bref, mais ça peu importe, je pourrais pas t'empêcher de tapper si t'as envie de tapper. (mais c'est bien que tu veuilles tenter de passer cette semaine no drugs)
Pour moi et c'est un avis personnel, je pense pas que la MD est changé grand chose à ton cerveau ni même qu'elle est eu un effet de guérison.
Tu étais, semble-t-il, dans une période de plus ou moins 4 années de déprime, de pensées noires. Tu n'as donc, au cours de ces 4 années, jamais ressenti ce plaisir que la MD apporte en étant perché.
Parce que la MD c'est prendre 3 jours de bonheur et te les répartir en 4-6h de temps dans ton cerveau. Forcément, c'est génial, c'est d'ailleurs bien pour ça qu'on en prend.
Mais je pense pas que tu es besoin d'en reprendre chaque week end pour être heureux la semaine qui suit. C'est juste que la MD t'as redonner le sourire le temps d'une soirée.
T'as redonner toutes les envies, tous les frissons, tous les plaisirs qu'on peut avoir étant humains, mais en plus, elle te les a multiplier.

Et c'est un peu comme si tu étais fan d'un artiste et que tu allais le voir en concert. Bien sur que le lendemain t'es heureux ! Parce que t'as vécu un truc, un moment fort. Après 4 ans sans vivre ça, on en re-veut !
Alors l'envie de refaire des choses, sortir, te sociabiliser, etc etc est normale je dirais. Après avoir redécouvert ces plaisirs, tu as envie d'en avoir d'autres.

C'est les premiers pas quand on sort d'une dépression. On a l'envie de revoir du monde, ressortir.
Et c'est une très bonne chose qu'un petit cacheton est réussi à te faire sortir de ta déprime et t'es redonner l'envie de refaire des choses, mais il ne faut pas qu'il devienne ton truc de prédilection.
Car tu finiras bien par en avoir des problèmes si tu tappes tout le temps. Je dirais juste qu'il t'as "permis d'atteindre le stade de la guérison" plus rapidement. :)
 

Axïōm

Alpiniste Kundalini
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2 Avr 2013
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Loadz a tout dit, ca t'as montre le chemin tu peux maintenant faire sans :)
 

Hypnoziss

Alpiniste Kundalini
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Je trouve ton histoire intéressante sachant que la MDMA est selon certains thérapeutique. Il est bien possible que cela ai "débloqué" quelque chose dans ton cerveaux, mais une fois débloquée, le fleuve devrait couler de façon quasi-habituelle. Si tu en abuse, et j’espère que cela ne sera pas le cas dans l'avenir, cela se traduira par une accoutumance au produit, des déprimes carrément dures, et finalement tu reviendra au point de départ (voir pire) sans parler de la neurotoxicité induite par la MDMA dans ton cerveau, et surement d'autres effets secondaire (voir même tertiaire ;)) . Si tu n'en abuse pas, ton cerveau s'accoutumera à l'état plein de joie que tu a décris et on peu dire que ton moral finir par devenir "normal", ce qui comparé à avant est plutôt une bonne nouvelle. Il faut juste faire attention à pas te dire "putain j'était mieux il y'a un mois" et ainsi te remettre à consommer de la MD toute les semaines. C'est simplement une accoutumance au bonheur, et non une baisse de celui-ci. Imagine manger ton repas préféré tout les jours, au bout du d'un temps, il deviendra comme tout les autres.
Perso, la post déprime MDMA, je l'ai encore jamais eu. Le methylone m'a fait déprimé, pas la aime-day. Affaire à suivre, mais je ne pense pas non plus trop consommer de ce produit, d'autres m'attirent plus.

En tout cas, je te souhaite de continuer ta vie dans l'état d'esprit que tu a décris !
Bon courage à toi
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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22 Déc 2012
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Ce que j'aime dans ce témoignage post-trip c'est le caractère personnel de l'expérience qui renvoi, comme à chaque fois, à un contexte unique en son genre. Il n'y a que du cas par cas et les généralités enlèvent la subtilité dont sont constituées les choses...

J'ai vécu le même genre d'expérience, l'année dernière avec les champignons divins. Je suis également quelqu'un de névrosé, capable de frustrations sévères infligé par mon environnement ou par moi même dont je me régale. Je ne suis pas quelqu'un d'heureux ni même profondément malheureux d'ailleurs. J'ai un penchant certain pour l'auto destruction qui à mon sens, me prouve que j'existe. J'ai déjà souhaité mille fois de mourir mais de manière contradictoire j'ai éprouver 1 millions de fois, la peur de mourir. Je me suis toujours sentis l'envie d'être libre comme un principe de vie capable d'engendrer tout les sacrifices (bien qu'en réalité je sois loin d'en être capable). Et combien de fois je me suis sentis en colère contre moi même, comme emprisonner par mes peurs et mes angoisses qui ont inhibé un acte, une parole, une caresse... Ce sont peut être les bouddhistes qui m'ont le plus inspiré dans cette démarche qui consiste à affronter la réalité à l'aide du lâcher prise dans le but d'accepter enfin l'idée de notre mort que nous refoulons sans cesse et qui devient le frein de notre propre capacité à nous connaître et donc à nous réaliser.

Bien des substances m'ont permises de survoler la frontière entre la vie et la mort, la réalité et le mensonge et j'ai toujours combattu mes angoisses, non en m'opposant à elles, mais en les acceptant comme elles sont pour ce qu'elles sont (des fois avec résignation, des fois avec émerveillement). Et curieusement, là où je pensais mourir, je me suis mis à renaître. De mes voyages champignonesques (dont un tr y est consacrés sur ce forum) j'ai gardé après coup une assiduité sensorielle inconnu auparavant et qui perdure déjà depuis près d'une année sans que je le réalise chaque jour. Si je me concentre, lorsque je regarde les choses (ça marche très biens avec les végétaux et tous ce qui est organique...) je peux accéder à des visuelles semblables à ceux que je vivais lors de mes trips. Ce qui pourrait en effrayer certain, me fascine au plus haut point et je n'ai jamais été aussi heureux que depuis cette dernière année. Chaque jour est devenu un cadeau que je savoure sans penser à la suite. Tout le monde me dit que je rayonne et je n'ai jamais été autant en harmonie dans ma corporalité animé...

Je me suis également posé la question quant à ce phénomène qui est lié à la plasticité neuronal de notre encéphale (d'autant que j'ai bossé 3 ans dans un labo de recherche en neurosciences ;) ). Le plus curieux c'est ce sentiment d'avoir changé tout en restant soi-même... D'ailleurs il y a des travaux à ce sujet aux USA et au royaume uni sur la psylo et le lsd, qui vont dans ce sens. Dans ces travaux les chercheurs semblent conclure qu'une prise de psychédélique savamment orchestré, pourrait remédier de façon durable à des états dépressifs voire améliorer le morale et donc l'accompagnement vers la mort de certains cancéreux en phase terminal. Les mécanismes par lequel ces substances agissent restent encore mystérieux bien que l'on pressente qu'ils soient intrinsèquement lié aux récepteurs de la sérotonine qui se décomposent eux même en un peu plus d'une dizaine de récepteurs différents. Ajoutons à cela qu'une "voie neurotransmettrice" n'est pas isolée. La modification de son activité engendre une cascade de modifications des voies associées qui se modifient à leur tour et ainsi de suite dans une myriades de boucles synaptiques. Ils semblent que le pouvoir de ces substances est lié à la neuroplasticité cérébrale, c'est à dire la capacité qu'ont les neurones d'évoluer par le biais de leurs synapses (environ 10 000 par neurones) qui interagissent avec l'ensemble des neurones voisins créant ainsi de véritables "chemins de pensées", c'est à dire des voies privilégier de transmissions de l'informations nerveuse... Sans compter qu'on ne sait presque rien des cellules gliales qui sous-tendent l'ensembles du réseaux nerveux, notamment de sa vascularisation par laquelle arrivent les molécules aux cerveaux. De manière normale, notre cerveaux ne reste jamais tout à fait le même. Mais dans le cas le cas d'une prise de psychédélique, c'est d'autant plus vrai et l'issu d'un trip reste par définition incertaine car il dépend des facteurs intrinsèques de l'usagers qui lui sont propre à l'instant où il consomme, de l'environnement en question qui bombarde des milliards d'informations à destinations de la corporalité de l'usager ainsi que du dialogue dynamique et incessant qui lie l'usager à son environnement, dans un dialogue perpétuel qui dessine au fur et à mesure, l'éventail des possibles parmi ce qui se présente à lui et fera que ce qu'il Est, est déjà en devenir... C'est molécules sont, pour moi, des outils puissants de l'esprit et malheureusement trop souvent victime de l'ignorance, de l'insouciance et de la peur, elles se retrouvent condamnées au taboo. Elles circulent dans des circuits clos où d'une certaine manière, l'on se cache pour les consommer, ce qui à mon sens, finit par les rendre dangereuses car stigmatisées comme "récréative", elles peuvent devenir bouleversantes voire morbides. En effet si ce sont des outils de notre esprit et que notre esprit est ce dynamisme qui nous permet de voir une partie du réel comme certain, il est probable qu'en modifiant l'esprit elles puissent avoir la capacité d'enfermer un usager dans une configuration délirante, c'est à dire inapproprié, de la réalité. Tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc.

Dans ton cas, Suicideisfreedom, je pense que c'est ton détachement vis à vis de la mort ainsi que ta prise en solitaire (c'est à dire sans le poids de l'idée que le regard de l'autre puisse te juger, dont né la paranoïa), qui t'ont permis d'expérimenter le monde sensible avec émerveillement. Monde sensible mais bel et bien réel, il reste inaccessible à bien des humains. Ce monde est beau et terrifiant et lorsque la terreur s'efface, elle laisse la place au contentement infini que procure la beauté du monde. "La difficulté de saisir la beauté, c'est l'évidence avec laquelle elle s'exprime." Ces expériences laisse des "traces" dans notre cerveau, comme un nouveau souvenir dans notre mémoire. Je pense que tout le travail, débute après la prise même après un "bad-trip. On peut être passif et subir la brutalité de l’événement qui vient de parcourir l'ensemble de nos cellules ou bien travailler à retrouver ce chemins de pensées qui conduit à percevoir de manière certaine et sans équivoque la beauté qui régit le monde dont nous sommes issu et que nous traversons le temps d'un voyage d'humain. L'issu de ce voyage est le même pour tout le monde mais le chemin, il nous est propre et ne se fige jamais, il reste suspendu à l'instant qui vient et tranchera parmi le monde des possibles qui s'offre à nous et dont le choix nous conduit toujours vers de nouveaux horizons même persuadé d'être prisonniers de boucles qui se répètent.

Sinon ton pseudo (Suicideisfreedom) me fait penser à Stig Dagerman et son texte "notre besoin de consolation est impossible à rassasier". Je ne sais pas si tu connais mais si ce n'est pas le cas je t'en recommande la lecture. Il s'est lui même suicidé quelques années après. A mon sens c'est regrettable d'une certaine manière car les occasions de mourir sont bien trop nombreuses pour tromper notre esprit à croire que la fuite hors de ce corps revêt une quelconque forme de liberté...

Bien à vous mes che(è)r(e)(s) psychonaut(e)(s) !!! :)
 

Arkham

Neurotransmetteur
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29 Jan 2014
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Suicideisfreedom a dit:
y'a t'il une seule personne sur ce forum qui a connu ça ?
Ouais, on fonde le club des suicidaires sauvés par la drogue? :grin:

Je déconne. Je comptais pas partager mon expérience (qui a aucun rapport avec la MDMA, en plus), mais elle a trop de points communs avec la tienne pour que je reste dans mon coin. Et puis si elle peut aider d'autres gens qui passeraient par là à voir que la roue tourne, c'est tout bénef.

Bon, ça va être long.
Je traîne (ou traînais? je sais pas si je peux déjà en parler au passé) une dépression chronique depuis mes 13 ans, en gros, ce qui fait donc déjà dix ans. J'ai jamais vu le suicide comme une solution ou une libération puisque j'ai toujours senti une espèce de connexion avec le monde malgré mes phases de vide et de down, mais je me suis toujours dit que je mourrai comme ça.
Puis l'été dernier, mon mec m'a larguée (plus ou moins par ma faute, ce qui aide pas à se sentir mieux) après presque sept ans dont deux de montagnes russes qui m'ont épuisée psychologiquement et qui ont bien réveillé mon nihilisme latent. J'ai même pas essayé d'encaisser, j'ai directement décidé que j'avais pas envie de passer encore 10/20/50 ans à osciller entre la souffrance et l'ennui (merci Schopenhauer :lol:) en sachant qu'il était complètement passé à autre chose. Je savais que j'étais pas obligée de voir les choses comme ça, j'avais conscience que le monde était un champ de possibilités infinies et que tout dépendait que de moi, mais j'étais déjà morte de l'intérieur donc j'en avais strictement rien à foutre. J'avais juste hâte d'en finir.
Sauf que mon mec s'est barré en me laissant notre chat et même dans cet état, je me voyais pas l'abandonner. C'est devenu le seul truc qui me retenait, ou ma prison, comme tu dis Suicideisfreedom. Au final, j'ai arrêté de bosser (j'en étais plus capable, de toute façon) pour consacrer le peu d'énergie qui me restait à réduire mes possessions matérielles au strict minimum et à mimer la joie de vivre devant tout le monde. Je m'étais donné jusqu'à la fin de l'hiver pour trouver une personne de confiance à qui confier mon matou, avant d'avoir un accident tragique. :lol: J'avais réfléchi à tous les détails, planifier ma mort était le seul truc qui me réconfortait un peu.
L'hiver est arrivé : j'alternais entre des phases de journées entières à chialer et des phases de déréalisation/dépersonnalisation pendant lesquelles je m'enfonçais encore plus dans le nihilisme. Autour de cette période, le hasard (ou le destin ^^) m'a menée devant mon premier rail de coke. Le rail s'est vite transformé en soirées entières à sniffer et à boire. J'aimais bien l'euphorie jemenfoutiste et autodestructrice dans laquelle ça me mettait, et surtout les descentes qui me laissent KO pendant tout le lendemain. Je me sentais bien parce que j'étais plus en état de réfléchir, je pouvais juste encaisser le bodyload, m'en remettre, puis recommencer.
Un peu après, je sais plus par quel miracle, je me suis souvenue que des "drogues" beaucoup plus intéressantes que la coke existaient, et que j'avais prévu d'en tester à l'époque où j'envisageais encore un avenir. Je me disais que ça pouvait être sympa de faire un petit trip mystique, histoire d'entrevoir des états de conscience que j'aurais pu connaître avec la méditation si j'avais gardé l'envie de vivre.
J'ai pas fait les choses à moitié, j'ai commencé directement à la salvia. Une putain de claque cosmique. (Suicideisfreedom : tu parles de reset et c'est exactement ça) Elle m'a remis le cerveau à l'endroit en me faisant vivre ce que je savais théoriquement possible, et ça change tout. L'expérience en elle-même était intense, mais l'afterglow l'est encore plus : je me suis sentie renaître, littéralement. J'ai été catapultée dans un état de sérénité ancré dans l'ici et le maintenant, une sorte d'euphorie tranquille, puis j'ai commencé à sentir que j'avais plus du tout envie de mourir. J'ai mis un moment à l'admettre et à le comprendre, je pensais pas que ça allait durer mais j'ai fini par l'accepter.
Ensuite, il y a eu le DXM. Après la claque, le gros câlin cosmique. La "dissociation lucide" m'a aidée à prendre du recul, à faire le deuil de mon ancien moi et à comprendre que c'était pas la mort que j'avais du mal à accepter, mais la vie. J'ai jamais aimé les gens en général. J'ai jamais compris ceux qui avaient des projets, de grands idéaux, qui voulaient faire des gosses, "changer le monde", qui trouvaient un intérêt à l'avenir de l'humanité. Puis j'ai compris que ma réaction face à ma rupture était liée à cette attitude, et qu'elle était pas saine. J'ai encore du travail à faire là-dessus, mais j'ai déjà parcouru un chemin énorme. Je crois que j'ai réussi à me libérer de l'attachement, et c'est une sensation de ouf.
Bref. On est en avril, je suis toujours là, j'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie et je sais que le retour en arrière est plus possible. Tout est drôle, parfait, rien peut m'arriver, je m'ennuie pas une seule seconde. C'est assez déstabilisant parce que j'ai pas changé à 100% non plus : j'aime toujours pas "les gens", tout ce qui est politique/problématiques sociales m'emmerde profondément donc je sais que je deviendrai pas un Gandhi, je suis toujours perplexe devant ceux qui veulent changer le monde, mais je sais et j'accepte que tout ça peut évoluer et que j'aurai peut-être envie de jouer le jeu à un moment où un autre, à ma petite échelle. Ou pas, et c'est cool aussi. Je sais pas où je vais, mais je fonce joyeusement. En attendant, je kiffe chaque seconde de mes journées, je reconstruis une relation saine avec mon chat :lol: et je distribue de la bonne humeur et des câlins à ceux qui en ont besoin autour de moi. ^^

Au final, j'ai l'impression que l'électrochoc compte plus que la substance qui le provoque. Il faut profiter du "breakthrough" pour entamer une réflexion. La MD est pas magique, la salvia, le DXM ou encore le LSD, la kéta ou les anti-dépresseurs non plus. L'important, c'est d'aller à la source du problème et de se poser les bonnes questions pour arriver à être en harmonie avec soi-même. C'est pas facile, mais c'est aussi simple que ça.

Voilà voilà. Tout ça pour dire que Suicideisfreedom, Artisan de Liberté, je crois que je vous comprends.
 

5tr4t0

Holofractale de l'hypervérité
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5 824
Suicide is freedom et Arkham, vos témoignages sont tous les 2 très touchants.
Suicideisfreedom je suis sincèrement content pour toi que tu aies retrouvé goût à la vie, peu importe le moyen que tu as trouvé pour y parvenir à partir du moment ou c'est un déclic et que tu ne te maintiens pas dans cet état artificiellement en permanence c'est que du positif.
Je ne te connais pas et le chemin risque d'être encore long mais on dirai bien que tu es sur le point de réussir.

Tu es peut-être au courant mais la MDMA est actuellement étudiée par plusieurs équipes de chercheurs comme "antidépresseur de la dernière chance", et a déjà montré quelques résultats encourageants (bon en l'occurrence c'était plutôt pour des troubles dépressifs relatifs à des épisodes de stress très violent -vétérans de guerre en l'occurrence), même si tout ceci est à prendre avec des pincettes.

Juste une petite rectification, le stablon (tianeptine) n'est pas un inhibiteur sélectif de recapture de la sérotonine (ISRS), ou du moins il n'est pas classé tel quel.

Loadz a dit:
Parce que la MD c'est prendre 3 jours de bonheur et te les répartir en 4-6h de temps dans ton cerveau. Forcément, c'est génial, c'est d'ailleurs bien pour ça qu'on en prend.

Je ne suis pas d'accord avec cette phrase. La MD va vider les réserves de sérotonine et empêcher sa recapture, point. Mais certaines personnes ne sécrètent quasiment pas de sérotonine au quotidien ainsi les stocks ne sont jamais sollicités à proprement parler.
Pour moi c'est pas comprable, mais tout ça n'est que subjectivité je te l'accorde.
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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Un travail psychologique peut-être plus utile je pense que la prise d'ecstasy. Il y a plein d'endroit où on t'écouteras anonymement et où tu pourras dire ce qui te pèse.

Se libérer l'esprit ça aide à se sentir mieux. Même si c'est qu'un petit peu à la fois.
 

LysergicPoney

Glandeuse pinéale
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Je n'ai pas tout lu car je n'ai pas le temps maintenant mais je le ferais avec plaisir au vu du post de Suicideisfreedom qui est vraiment magique tellement ça fait plaisir de voir quelqu'un reprendre goût à la vie comme ça. Il faut juste que ça dur et c'est tout le mal que je te souhaite :p

Je raconterais peut être une petite expérience aussi mais moi c'est un autre fonctionnement mais qui correspond assez bien au sujet Suicide et c'est là que tu pourra voir que c'est bien de se servir de la drogue pour aller mieux, mais comme ça à déjà été dit, ça se retourne beaucoup plus vite qu'on ne le croit contre soi et ça peut vraiment faire partir très loin et te poursuivre au fil des jours, des semaines, des mois..

@Stonix : Plein d'endroit où on técoutera anonymement (ou pas si c'est un psy) mais où on ne saura pas forcement te diriger vers la bonne porte ni vers les bonnes solutions.

Des personnes bénévoles ne comprennant pas comment réagir face à certain cas. Des psy qui sont complétement contre la drogue et qu'ils le font ressentir dans leur discours qui ressemble plus à "On va vous soignez mon pauvre monsieur, vous vous êtes perdu dans les méandres de la drogue" que à "Vous êtes un être humain, ça ne va pas, ça arrive a tout le monde, on va voir ça ensemble".
Mais bon, c'est comme partout, ya des bons et des mauvais ^^
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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Euh.

Ah ok.
 

Frederis

Neurotransmetteur
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Très touché par ce topic et vos témoignages

qui me renvoient à la mort/renaissance que j'ai vécue en 2013 sous AM-2201.

alors que j'étais (suis toujours ?) un dépressif chronique.

Je me dis assez souvent que j'ai vécu un électrochoc qui a été salvateur parce qu'il m'a permis de prendre conscience de qui je suis vraiment et que le monde est un putain de chaos sans règles et sans morale. Ca m'a redonné la force d'exister jour après jour. J'ai repris l'habitude de faire des choses pour moi en me foutant totalement des autres, notamment de mon monstre de père.

Aujourd'hui je me passe assez bien des RC, même si je fume occasionnellement du PB-22.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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C'est un peu flippant pour moi vos histoires de dépression chronique, surtout quand j'ai l'impression qu'elle me guette au tournant.

Et j'ai l'impression que ça tient à pas grand chose. Parfois un mot de trop, une action à l'encontre de soi-même, et c'est parti pour des semaines de pédalage dans la semoule. Temps pendant lequel toute l'énergie passe dans le broyage de noir ou la tentative de s'en extraire, quand d'autres périodes semblent rouler toutes seules et sont propices à l'exécution de projets, et au partage de choses positives avec les gens.

Si on admet qu'il suffit d'un rien pour se retrouver dans l'un ou l'autre état, alors une prise de mdma peut tout à fait être le facteur qui fait passer de l'un à l'autre, pas tellement mécaniquement mais dans la mesure où ça fait voir les choses et se voir d'une autre manière. C'est un peu l'enseignement de la md : "tu peux être" [heureux/sociable/ouvert...]. J'dirais de faire gaffe, car ça peut fonctionner dans les deux sens, et qu'elle semble souvent dire qu'il faut maintenant se débrouiller sans elle. Perso, en reprendre à un moment où je ne le sentais pas spécialement à peut-être été un facteur (additionné à d'autres) de replongée dans les bas-fonds de l'humeur.

Prenez soin de vous.
 
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