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Deuxième trip 2g de P.Cubensis

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Neurotransmetteur
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23 Oct 2022
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De retour pour un nouveau TR. Expérience vécue il y a 2 semaines.
J'ai mis du temps à me décider à partager ce voyage parce que je ne savais pas trop comment le décrire. 15 jours après nous y voilà et je ne suis toujours pas plus avancé sur la structure de ce que j'ai vécu. Je vais donc tenter de raconter cela du mieux possible avant l'évaporation de mes souvenirs.

Set : très content de remettre la table, détendu et curieux.

Setting : même endroit et même playlist que la première fois. Il fait beau contre toute attente (il a plus toute la semaine, je suis content de pouvoir observer jusqu’à l'horizon.

     Je me lève encore à 7h du matin pour profiter du lever du soleil et de cette lumière.
A 9h je fais bruler de la sauge et je procède à un petit rituel de nettoyage qui m'aide à m'ancrer et à donner du sens.
Puis je prélève 2g de cubensis que je mouds au mixer, je les mélange dans l'équivalent d'une cuillère à café de miel, j'absorbe la mixture et je vais m'assoir face à la baie vitrée.

     Au bout de 20 à 30 minutes les premiers effets se font sentir, la montée se fait en douceur, sans euphorie, l'environnement est vivant, coloré, j'ai soudain froid et prend une couverture dont je m'enveloppe largement.
     A 9h44 les murs se mettent à couler et j'espère que le sol ne sera pas trop mouillé, il y a d'ailleurs une grenouille sur le parquet.
     A 9h55 je dis "ça bouge en 2d mais avec de la profondeur"

     Dans cette espace de 10 minutes je me suis littéralement perdu dans le temps, j'ai eu le sentiment que des heures s'étaient écoulées.
     Voilà ce que c'est passé dans cet intervalle.
     Le soleil perçait par endroit, on pouvait voir les montagnes à l'horizon. L'automne avait encore rougis des arbres qui commençaient à se dénuder depuis quelques semaines, il y avait suffisamment de vent, de nuages hauts et bas pour donner du relief au paysage.
     Tout d'abord les troncs de certains arbres semblaient s'allonger sans fin, les nuages défilaient bien plus vite que le vent ne soufflait à ce moment là, de grandes fractales ont commencé à se superposer au ciel, les feuilles sont devenues des plumes, des arbres se sont transformés en danseurs aztèques lances à la main tandis que toute une portion de la forêt c'était transformée en visage souriant, la tête inclinée sur le côté comme me regardant avec tendresse alors que des motifs précolombiens se dessinaient dans les arbres. J’étais hébété, mes mouvements étaient gourds, mes mains molles et mes yeux hagards.
     Par intermittence tout se mélangeait et je ne pouvais me dissocier de la scène, j'étais parti intégrante de ce qui se déroulait sous mes yeux au point que toute profondeur de champ était abolie, comme si je regardais un tableau mouvant où je me regardais regarder un tableau mouvant, tout était Un, ma tête hochait benoitement avec un grand sourire.
     Je peine à rendre justice avec des mots les visions et les sentiments ineffables qui m'ont traversés à ces moments.
     J'ai besoin de m'extraire de ce maelstrom, je parviens à détourner la tête, à m'allonger et à fermer les yeux, la musique à une saveur délectable, on dirait de l'or fondu, je peux sentir les espaces rythmiques entre chaque instrument et leur conversation. Une phrase me traverse l'esprit et sort du lot : "le Bwiti lance des arcs à travers le monde pour relier les univers et soutient le monde par son amour". C'est irrépressible, ça me parait capital, je sais que je dois l’envoyer à une personne en particulier, ce je fais, avec un téléphone de forme très étrange et avec beaucoup de difficultés.
     Je tente de me reconnecter avec le tableau et j'y arrive, même topo 3 ou 4 fois de suite.
     Le voyage s'estompe lentement, je vois des motifs sur la table basse en bois, des lignes de vagues qui dansent de droite à gauche, mon chat est brillant, je pense qu'ils vivent dans le monde des champignons et que les plumes lui iraient très bien, je souris. J'ai envie d'écrire par curiosité et parce que je me trouve bien barré, pour voir ce que le cerveau peut produire à ce moment là de la descente et de façon intuitive ces quelques lignes me sont venues :
    
     Le visage fondant d'or pur,
     Les oreilles pleines du son des notes.
     La grenouille du soir inonde
     La voute plantaire du monde.
     Céleste est le loup dans son bar,
     Et sa meute stellaire inouïe,
     Redingotes tirées à quatre épingles
     Dévalant la forêt des plumes.
     La pluie est tombée, tout est las et là
     Posé dans son ombre.
     Prêt à bondir le soleil s'arcboute,
     Prends son élan et jaillit.
     Le monde est inondé de ses particules,
     Élémentaire, bouillonnement de vie.
     Qui jaillit encore du décor et s'en rit,
     Mais chavire dedans en s'y croyant.
     Avalé, dissous, en deux dimensions, vivantes,
     Extase mystique, tout est visage, tout est danse.
     Un, Un, Un, tout est doux,
     Comme un sirop de vie pure,
     La vipère d'or sur son oreiller d'âme.

     Après les choses ont commencées à se calmer et tout à disparu d'un coup, sans sensations, comme si je n'était pas ailleurs 20 minutes avant.

    

     Sur la sensation en sortie de trip :
     Pour moi c'est très décousus et je suis surpris de partir si loin avec ce qui me semble être si peu, j'ai le sentiment d'être particulièrement sensible aux effets de la psilocyne. Pas d'effet descente comme avec les semilanceata que j'avais ramassés. Les sensations, visions, et effet on juste fait pschiiit comme un cachet effervescent qui a fini de buller dans son verre.

Vous en pensez quoi sur le rapport dosage/effet chez moi des retours de gens dans le même cas ?

Merci...à bientôt :aangel:
 

Sandman

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Les trips calmes et contemplatifs c'est cool  ;-)

Le matin on est souvent plus zen que le soir.
 

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Neurotransmetteur
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23 Oct 2022
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Mr Sandman a dit:
Les trips calmes et contemplatifs c'est cool  ;-)

J'avoue j'aime.

Mr Sandman a dit:
Le matin on est souvent plus zen que le soir.

Je n'ai pas encore essayé en fin de journée, soirée, j'imagine que les étoiles ça doit être dingue!!!
 
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