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Cannabis et paranoïa

Sandman

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Salut les copains, aujourd'hui petit témoignage sur mon parcours avec le cannabis.

C'est un psychédélique qui à littéralement changé ma vie, ma façon de voir mon rapport aux autres et comme vous pourrez le constater pas vraiment dans l'aspect positif.

Cela fait maintenant plus de 9 ans que je ne fume plus de cannabis et aujourd'hui me semble le moment opportun pour tenter de disséquer les mécanismes et les différents déterminismes qui m'ont fait consommer pendant une longue période une substance que je n'ai jamais vraiment aimé.
Je vais néanmoins rester bref sur pleins de points. Le but n'est pas de rentrer dans la complexité d'un cerveau mais simplement de décrire une histoire matérielle et les choses qui pourrait faire écho aux histoires personnelles des autres usagers.

J'ai commencé à fumer assez jeune, vers 14 ans. A ce moment je passais mes week-end dans une petite ville avec mon père, lui aussi fumeur et cultivateur de cannabis.
J'étais de base très curieux des drogues et comme on le verra par la suite je me suis toujours ennuyé à l'école. Depuis la primaire je passe tous mes cours à rêver et au collège je passais littéralement 8h00 de ma journée à survivre à cet ennui écrasant. Le cannabis est d'abord apparu comme un moyen de rompre cet monotonie (et le stress latent que ça engendrait).
J'ai donc commencé, tous les week-end, comme une récompense de la semaine, à voler du cannabis à mon père pour le fumer en cachette dans ma petite chambre. Puis ne supportant pas l'attente du week-end pour me défoncer, à lui en prendre plus pour consommer mon joint du soir en semaine.

A cet période les moments de défonce n'était pas encore ce qu'ils allaient devenir par la suite. J'étais simplement stone, assommé par l'effet. Je m'allongeais pour regarder un film et ça me permettais d'avoir une sorte de récompense pour les jours interminables.
A cet époque et comme je le fus par la suite, le stress, l'ennui et le cynisme apporté par ce mode de vie ont accentué des traits de personnalité déjà présents chez moi: L'introversion, une tendance obsessive à la contemplation et à l'introspection. Pour le dire simplement: j'étais seul.

Vers mes 15-16 ans après de longues périodes de fascination pour le produit et des disputes avec mes parents qui ont finis par tout découvrir, le cannabis est passé de "distraction" à "interdiction". Et j'ai lié petit à petit le cannabis à ce produit qui m'est proscrit.

C'est à partir de ce moment que mon introversion et ma tendance à observer chacun des signes de mes parents pour savoir s'ils savaient ce sont transformé en stress et en paranoïa. J'ai continué à fumer malgré tout, toujours avec ce stress lattant de me faire choper, du jugement et du regard des autres. Ma faible propension à l'école et ma grande capacité à être très flemmard, tout en étant toujours très nerveux m'ont fait construire jour après jour un sentiment d'insécurité envers les autres. J'étais le déchet, l'inutile, celui qui ment pour se défoncer tout seul. Bref c'était pas glorieux. Et vu que j'ai aussi tendance à toujours rejeter la faute sur moi et à trouver sans cesse des excuses aux autres je me suis construit comme cela.

Enchainant bad après bad, des névroses ont finis par prendre forme et racine, la peur de devenir fou, d'être constamment défoncé même quand je ne le suis pas. Une hyper somatisation des sensations dans mon corps.

J'ai continué simplement parce que je n'avais pas d'autre sources de fuite à mon quotidien. 

Ensuite j'ai trouvé d'autres fuites pour arrêter de m'infliger ça. Certains les connaissent ici. Alcool et opiacés. C'était clairement pas l'idée du siècle lol.
Mais c'est une tout autre histoire.

Maintenant je ne bois plus, je consomme des opiacés en très petites quantités et surtout j'ai un traitement.

Au niveau des addictions je me suis sortis de beaucoup d'entre elles. Mais je remarques que les séquelles laissées par le cannabis sont nombreuses, et notamment j'en ai finit avec les angoisses mais il me reste cette paranoïa et cette dévaluation constante de moi même.

Exemple de paranoïa cannabique qui me sont restés sans cannabis et qui sont assez parlants.

En ce moment je travail comme bénévole pour une association. En gros je vais charger des palettes et les décharge.
Vu que je suis gros je transpire pas mal. Ben j'osais pas enlever mon pull devant mes collègues parce que ça passerait pour une plainte, un moment de faiblesse, ou que ça me mettrait sous l'attention. Ce genre de choses je les ai vécu de la même manière sous cannabis. C'était exactement cette manière de penser et de réagir.

Autre exemple l'autre jour j'ai paumé une boite de Baclofène. J'ai du téléphoné au csapa de ma ville pour qu'on me refasse une ordo juste pour une boite. J'ai immédiatement prévu tout un mensonge comme quoi j'avais laissé la boite lors d'un déplacement sur Paris (assortis de tout un scénario complexe) seulement parce que je m'imaginais qu'avec "je l'ai perdus" la secrétaire doute de moi, j'ai prévu tout un questionnaire pour répondre à chacune de ces questions ect...
Réponse de la secrétaire: ok je vois avec le doc il vous fais une nouvelle ordo. Fin de l'appel.

Bref jpense vous avez compris le tableau. C'est dingue à quel point j'ai encore du mal à me défaire de toutes ces habitudes de comportements que ma sensibilité de base et le cannabis en concert ont creusé dans mon cerveau...

Et surtout j'aimerais me sortir de cette boucle parce que la parano à cette petite fibre narcissique ou tu pense que tout tourne autour de toi. Et je déteste le narcissisme.

Voila, désolé pour le style je ne sais plus DU TOUT écrire c'est pitoyable. ça fait quelques années maintenant que je suis à fond dans la musique et que je progresse bien mais que j'écris plus. Du coup j'écris comme à l'oral. Dsl aussi pour les fautes. Bref.

Rappel à tous les ados qui passent en fufu sur le fofo, le cannabis c'est pas anecdotique.

Allez des bisous. Bonne soirée les loustics.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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Merci pour ce témoignage .

Je me reconnais bien dans de nombreuses parties de ton témoignage, chez moi aussi , le cannabis à l'adolescence a totalement vrillé mon rapport à la sociabilité VS introversion / branlette intellectuelle au point de me retrouver dans l'isolement total et la déprimme et tout ce que ça ammène .

J'ai exactement le meme soucis d'hyper-somatisation que tu décris, ça a tendance a vraiment créer de fortes crises de panique pour un rien et ça m'en faisait limite ds TOC fut un temps.

Je consomme toujours du cannabis mais j'ai un rapport plus apaisé et que j'estime plus sain avec aujourd'hui, ça me nuit dans pas mal d'aspects mais au moins plus ma vie sociale (je crois?) . Mais c'est aux benzo que je suis dépendant maintenant, paradoxalement ça rend parano mais pour les douleurs musculaires du manque c'est incroyable le cannabis lol .

Cannabis, Alcool, benzos opis, on voulait juste un peu de calme ?
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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Sandman ton parcours ne s'identifie pas spécifiquement à la conception générique prolo. La consommation de drogues fédère toutes les tendances sociales en une sorte de communauté singulière.

le cannabis définit l'alternative moderne des alphabétisés en civilisation...

Ton orientation est nuancée du coup. Tu es un prolo v gentleman.
 

Sandman

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Acacia a dit:
Cannabis, Alcool, benzos opis, on voulait juste un peu de calme ?

Oui c'est souvent ce que recherche les usagers de dépresseur. Se sentir apaisé, en sécurité, débarrassé du stress.

Acacia a dit:
Merci pour ce témoignage .

De rien mec. Je pense pas que ça pourras être très utile mais moi j'ai eu cette soudaine envie de déballer ça aujourd'hui. Surement parce que j'en ai un peu marre de cette parano qui m'épuise un peu dans mes rapports sociaux et qui m'empêche de sortir de la solitude.

amicale_du_pc a dit:
Sandman ton parcours ne s'identifie pas spécifiquement à la conception générique prolo. La consommation de drogues fédère toutes les tendances sociales en une sorte de communauté singulière.

le cannabis définit l'alternative moderne des alphabétisés en civilisation...

Ton orientation est nuancée du coup. Tu es un prolo v gentleman.

Rien compris comme d'hab. En tout cas je pense que le rapport des différentes classes sociales à la drogue est très divers et complexe.

Mais après faut faire de la sociologie et ne pas se contenter d'explications rapides. Comme le souligne bien ta bonne citation que j'ai mis en signature  ;-)
 

Biquette

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Merci du déballage, je pense au contraire que ce sera utile à pas mal d'invisibles qui nous lisent ^^

Je m'y retrouve un peu, dans ma période dépressive où fumer était un bon prétexte pour ne pas me bouger le cul et rester dans mon coin. Même avec d'autres gens, comme je ne supportais pas de faire du social à cause de l'anxiété et du fait que ce qu'ils avaient à dire ne m'intéressait pas, taxer à fumer c'était l'occasion de me mettre dans ma bulle, tout en me donnant l'impression que j'avais une vie sociale lol.

Tu suis une TCC ou quelque chose pour ces conditionnements paranoïaques ?
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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Sandman tu as raison, même que je me suis ravisé et j'ai supprimé mon message... D'ailleurs je me demande comment tu as cité mon message que j'avais supprimé avant que tu ne répondes.

En fait  parfois je fais un exercice ici. J'essaie d'écrire en live en mode intuitif mais des X ça vise trop au bord...

Pour le sujet: oui consacrer sa vie à fumer du cannabis amène la parano et c'est l'UNIQUE problème.

C'est la raison pour laquelle sur La Lyre je me suis amusé à faire un projet touristique grand public... C'est justement pour me désengager d'une exclusivité étriquée et miséreuse...

comme une dégustation des vins en visite touristique aux chais... mais dans le Nord...

C'est peut-être pck je connais trop bien ce que tu as décrit que tout mon être s'en détourne par des idées nouvelles... On ne sera pas guéris tant que on n'aura pas pris la taffe citoyenne en mode kleen pour tourner la page...

Je parle tout le temps de gentleman... c'est pour ça !! Celui (et même celle) qui parvient à laisser le demi joint dans le cendrier avant la fin est un vrai gentleman dans l'âme.
 

Sandman

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Biquette a dit:
Tu suis une TCC ou quelque chose pour ces conditionnements paranoïaques ?

@Biquette Nan mais j'avoue que je devrais me pencher la dessus. Disons que j'ai encore du mal à m'engager dans des thérapies. Je suis déjà suivis par le CSAPA et c'était déjà un grand pas pour moi.

amicale_du_pc a dit:
Sandman tu as raison, même que je me suis ravisé et j'ai supprimé mon message... D'ailleurs je me demande comment tu as cité mon message que j'avais supprimé avant que tu ne répondes.

En fait parfois je fais un exercice ici. J'essaie d'écrire en live en mode intuitif mais des X ça vise trop au bord...

Ouais je sais @amicale_du_pc t'inquiète pas. Je me suis accoutumé à ta façon de penser et d'écrire. Et c'est pas parce que je saisis pas tout que tu dois te censurer.

T'as déjà fait de gros effort pour t'habituer et t'adapter à la lyre du forum. Et vu ton âge et ton expérience je dois avouer que ça force le respect.

amicale_du_pc a dit:
C'est peut-être pck je connais trop bien ce que tu as décrit que tout mon être s'en détourne par des idées nouvelles... On ne sera pas guéris tant que on n'aura pas pris la taffe citoyenne en mode kleen pour tourner la page...

Ouais je sais pas si on pourras changer mais c'est vrai que c'est pas une sinécure de voir tout ça avec un œil global. Voir peut être même de se servir de toutes ces perceptions distordus pour parvenir à une visions plus intuitive et poétique de la réalité.
Faut juste pas prendre cette équation de nos cerveaux pour argent comptant et se rappeler que la réalité se suffit à elle même. C'est une mécanique qui n'as pas besoin de nos mystifications pour continuer à infuser sa merveilleuse complexité dans l'univers.
 

Sickboy6789

Glandeuse pinéale
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Mr Sandman a dit:
Salut les copains, aujourd'hui petit témoignage sur mon parcours avec le cannabis.

C'est un psychédélique qui à littéralement changé ma vie, ma façon de voir mon rapport aux autres et comme vous pourrez le constater pas vraiment dans l'aspect positif.

Cela fait maintenant plus de 9 ans que je ne fume plus de cannabis et aujourd'hui me semble le moment opportun pour tenter de disséquer les mécanismes et les différents déterminismes qui m'ont fait consommer pendant une longue période une substance que je n'ai jamais vraiment aimé.
Je vais néanmoins rester bref sur pleins de points. Le but n'est pas de rentrer dans la complexité d'un cerveau mais simplement de décrire une histoire matérielle et les choses qui pourrait faire écho aux histoires personnelles des autres usagers.

J'ai commencé à fumer assez jeune, vers 14 ans. A ce moment je passais mes week-end dans une petite ville avec mon père, lui aussi fumeur et cultivateur de cannabis.
J'étais de base très curieux des drogues et comme on le verra par la suite je me suis toujours ennuyé à l'école. Depuis la primaire je passe tous mes cours à rêver et au collège je passais littéralement 8h00 de ma journée à survivre à cet ennui écrasant. Le cannabis est d'abord apparu comme un moyen de rompre cet monotonie (et le stress latent que ça engendrait).
J'ai donc commencé, tous les week-end, comme une récompense de la semaine, à voler du cannabis à mon père pour le fumer en cachette dans ma petite chambre. Puis ne supportant pas l'attente du week-end pour me défoncer, à lui en prendre plus pour consommer mon joint du soir en semaine.

A cet période les moments de défonce n'était pas encore ce qu'ils allaient devenir par la suite. J'étais simplement stone, assommé par l'effet. Je m'allongeais pour regarder un film et ça me permettais d'avoir une sorte de récompense pour les jours interminables.
A cet époque et comme je le fus par la suite, le stress, l'ennui et le cynisme apporté par ce mode de vie ont accentué des traits de personnalité déjà présents chez moi: L'introversion, une tendance obsessive à la contemplation et à l'introspection. Pour le dire simplement: j'étais seul.

Vers mes 15-16 ans après de longues périodes de fascination pour le produit et des disputes avec mes parents qui ont finis par tout découvrir, le cannabis est passé de "distraction" à "interdiction". Et j'ai lié petit à petit le cannabis à ce produit qui m'est proscrit.

C'est à partir de ce moment que mon introversion et ma tendance à observer chacun des signes de mes parents pour savoir s'ils savaient ce sont transformé en stress et en paranoïa. J'ai continué à fumer malgré tout, toujours avec ce stress lattant de me faire choper, du jugement et du regard des autres. Ma faible propension à l'école et ma grande capacité à être très flemmard, tout en étant toujours très nerveux m'ont fait construire jour après jour un sentiment d'insécurité envers les autres. J'étais le déchet, l'inutile, celui qui ment pour se défoncer tout seul. Bref c'était pas glorieux. Et vu que j'ai aussi tendance à toujours rejeter la faute sur moi et à trouver sans cesse des excuses aux autres je me suis construit comme cela.

Enchainant bad après bad, des névroses ont finis par prendre forme et racine, la peur de devenir fou, d'être constamment défoncé même quand je ne le suis pas. Une hyper somatisation des sensations dans mon corps.

J'ai continué simplement parce que je n'avais pas d'autre sources de fuite à mon quotidien. 

Ensuite j'ai trouvé d'autres fuites pour arrêter de m'infliger ça. Certains les connaissent ici. Alcool et opiacés. C'était clairement pas l'idée du siècle lol.
Mais c'est une tout autre histoire.

Maintenant je ne bois plus, je consomme des opiacés en très petites quantités et surtout j'ai un traitement.

Au niveau des addictions je me suis sortis de beaucoup d'entre elles. Mais je remarques que les séquelles laissées par le cannabis sont nombreuses, et notamment j'en ai finit avec les angoisses mais il me reste cette paranoïa et cette dévaluation constante de moi même.

Exemple de paranoïa cannabique qui me sont restés sans cannabis et qui sont assez parlants.

En ce moment je travail comme bénévole pour une association. En gros je vais charger des palettes et les décharge.
Vu que je suis gros je transpire pas mal. Ben j'osais pas enlever mon pull devant mes collègues parce que ça passerait pour une plainte, un moment de faiblesse, ou que ça me mettrait sous l'attention. Ce genre de choses je les ai vécu de la même manière sous cannabis. C'était exactement cette manière de penser et de réagir.

Autre exemple l'autre jour j'ai paumé une boite de Baclofène. J'ai du téléphoné au csapa de ma ville pour qu'on me refasse une ordo juste pour une boite. J'ai immédiatement prévu tout un mensonge comme quoi j'avais laissé la boite lors d'un déplacement sur Paris (assortis de tout un scénario complexe) seulement parce que je m'imaginais qu'avec "je l'ai perdus" la secrétaire doute de moi, j'ai prévu tout un questionnaire pour répondre à chacune de ces questions ect...
Réponse de la secrétaire: ok je vois avec le doc il vous fais une nouvelle ordo. Fin de l'appel.

Bref jpense vous avez compris le tableau. C'est dingue à quel point j'ai encore du mal à me défaire de toutes ces habitudes de comportements que ma sensibilité de base et le cannabis en concert ont creusé dans mon cerveau...

Et surtout j'aimerais me sortir de cette boucle parce que la parano à cette petite fibre narcissique ou tu pense que tout tourne autour de toi. Et je déteste le narcissisme.

Voila, désolé pour le style je ne sais plus DU TOUT écrire c'est pitoyable. ça fait quelques années maintenant que je suis à fond dans la musique et que je progresse bien mais que j'écris plus. Du coup j'écris comme à l'oral. Dsl aussi pour les fautes. Bref.

Rappel à tous les ados qui passent en fufu sur le fofo, le cannabis c'est pas anecdotique.

Allez des bisous. Bonne soirée les loustics.

merci  , pur ton retour détaillé  , c'est dingue , je connait bcp de gens dans ton cas . Souvent suite a   une conso de psychédélique autre que le cannabis.perso je suis un ancien morphinomane et actuellement un fumeur de crack et cannabis mais le bedo a toujours été signe de détente et plaisir ,aucune parano, mais ton récit je l'ai entendu pas mal .

Apres pour être franc , bien sur que jai des
conséquence aussi .

ps : s'exprimer comme tu la fait et tout sauf pitoyable
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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Et sans adhérer mais juste comme témoin (puisque avec ta réponse tu m'as adjugé marginal d'entre les marginaux de ce forum) je vois que parfois il y a de la provocation inutile vers les travailleurs. On pressent que ça ne tourne pas rond...

Voila, de ma "place" je perçois des choses malgré tout.

=======================================================================
(nota: messages rassemblés)
=======================================================================

mais attention. Je garde ma singularité car sans être versatile j'émets un témoignage  qui va dans le sens des uns, puis des autres... Cela prend à revers les autres d'abord puis les premiers...

Lorsque le "vent d'octobre" soufflait sur l'Occident on voyait la même provocation qu'aujourd'hui mais dans l'autre sens. Le citoyen innocent lambda était préjugé comme cellule dormante de l'impérialisme capitaliste. Se sentant pousser des ailes par les évènements de l'époque (chute de Saïgon), des militants résolus ont commis des excès. Un pare choc chromé d'auto dans la circulation urbaine, au parking, était cible de jugements comme signe de richesse extérieur parce que ça brille !! Cela a été jusque là. J'ai assisté à cela. Des guss traversaient le passage pour piétons au pas de l'oie mais pas comme les Nazis. Plus comme à la parade soviétique. Ce fait étant reconnaissable par des artefacts de couleur rouge, des insignes de reconnaissance... Après le Vietnam les chars russes étaient pronostiqués tels des nouveaux arrivants.

Aujourd'hui ce qui se passe en Ukraine serait une rétorsion contre l'extrémisme socio-gauchiste et le communisme de il y a des décennies?? Est ce que les camps se renvoient la balle par dessus les décennies avec des Neo-nazis cette fois ci?? ... Je pourrais en dire plus mais je crains pour ma vie.

EDIT: cela peut paraître anecdotique et même cocasse quand on le raconte et pourtant il s'agit d'un vecteur propice à la parano profonde même si la cause de cette parano est autre et pourrait s'expliquer en termes médicaux..
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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mais attention. Je garde ma singularité car sans être versatile j'émets un témoignage  qui va dans le sens des uns, puis des autres... Cela prend à revers les autres d'abord puis les premiers...

Lorsque le "vent d'octobre" soufflait sur l'Occident on voyait la même provocation qu'aujourd'hui mais dans l'autre sens. Le citoyen innocent lambda était préjugé comme cellule dormante de l'impérialisme capitaliste. Se sentant pousser des ailes par les évènements de l'époque (chute de Saïgon), des militants résolus ont commis des excès. Un pare choc chromé d'auto dans la circulation urbaine, au parking, était cible de jugements comme signe de richesse extérieur parce que ça brille !! Cela a été jusque là. J'ai assisté à cela. Des guss traversaient le passage pour piétons au pas de l'oie mais pas comme les Nazis. Plus comme à la parade soviétique. Ce fait étant reconnaissable par des artefacts de couleur rouge, des insignes de reconnaissance... Après le Vietnam les chars russes étaient pronostiqués tels des nouveaux arrivants.

Aujourd'hui ce qui se passe en Ukraine serait une rétorsion contre l'extrémisme socio-gauchiste et le communisme de il y a des décennies?? Est ce que les camps se renvoient la balle par dessus les décennies avec des Neo-nazis cette fois ci?? ... Je pourrais en dire plus mais je crains pour ma vie.

EDIT: cela peut paraître anecdotique et même cocasse quand on le raconte et pourtant il s'agit d'un vecteur propice à la parano profonde même si la cause de cette parano est autre et pourrait s'expliquer en termes médicaux..
 

Sorence

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Ho l’amicale, le triple-post c’est pas réglementaire. Et puis l’Ukraine n’a rien à voir avec ce topic. Donc t’exiges rien du tout et puis on arrête le hors-sujet :)
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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le hors-sujet en question est lié à la parano, ce qui révèle un lien avec le sujet de Sandman .

Dans la parano il y a la cause de la parano (disons le cannabis) et le vecteur de la parano qui la porte (disons des questions existentielles et sociologiques, la situation financière, etc...) Et je sais que cela fait l'énigme dans la tête du fumeur pour démêler le vrai du faux... <freak>

Pck en théorie on peut être parano sans drogue quand il y a péril...

J'exige rien évidemment puisque on n'est pas obligé de me répondre, mais j'espérais que...
 

Sandman

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amicale_du_pc a dit:
le hors-sujet en question est lié à la parano, ce qui révèle un lien avec le sujet de Sandman .

Dans la parano il y a la cause de la parano (disons le cannabis) et le vecteur de la parano qui la porte (disons des questions existentielles et sociologiques, la situation financière, etc...) Et je sais que cela fait l'énigme dans la tête du fumeur pour démêler le vrai du faux... <freak>

Pck en théorie on peut être parano sans drogue quand il y a péril...

J'exige rien évidemment puisque on n'est pas obligé de me répondre, mais j'espérais que...

Moi je parlais surtout de la paranoïa liée à l'usage de cannabis. Maintenant si tu veux parler de la paranoïa en des termes plus généraux je rappel que la section psycho/socio du forum existe  :)
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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comment traiter de la paranoïa du cannabis sans prendre en compte la dimension psycho/socio du binz?? Intrinsèquement, dans le for intérieur, ce ne serait pas une paranoïa.

Une paranoïa "platonique" ??

dis Sandman, tu as déjà marché au pas de l'oie ? ah ah...
 

Sandman

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@amicale_du_pc Ben oui c'est platonique dans le sens ou cette paranoïa est induite par le cannabis. Les perceptions sont détournées, les autres ne me veulent pas objectivement de mal c'est moi qui "fabrique" cette perception.

Donc je ne traite ici que de la dimension psychologique de mon propre esprit.

Mais c'est vrai qu'on pourrait arguer que vivre dans une société répressive et de surveillance n'arrange certes pas les choses quand on prend une molécule qui à cette fâcheuse tendance à rendre certains usagers plus sensible à tous cela.

Combien de fois je me suis imaginé marcher au pas de l'oie, devoir composer dans un cadre objectivement agressif et autoritaire. Défoncé c'est le cauchemar. Preuve que l'esprit du cannabis est plus doux avec les rêves des allongés. L'action et les courses poursuites c'est plus pour les usagers de stimulants si je devais faire un parallèle dans ta lyre.
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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dans ma Lyre c'est plutôt une perruque bouclée un peu genre afro que tu mets sur ton crâne comme ces supporters au foot, puis tu sonnes à la porte du voisin et quand la porte s'ouvre tu fais le signe V avec deux doigts en professant "Peace & Love" puis quand le sourire vient sur le visage ravi du vis à vis tu fais un doigt d'honneur (le majeur) en disant fuck you ah ah you're trapped et tu fous le camp à rire déployé ah ah ah

C'est le pas de l'oie de la Lyre.
 

Sorence

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De manière un peu détournée je suis d'accord avec l'amicale sur le contexte socio de la chose et j'allais intervenir en ce sens mais vous m'avais devancé.
Effectivement je reconnais bien les boucles de cannabis dans ce que tu décris, franchement full compassion, j'ai horreur de cet effet, et ça me donne la moutarde au nez quand on qualifie cette drogue de "douce" en comparaison avec les psychédéliques.

Néanmoins ça reste très cohérent, comme paranoïa. J'imagine que dans ta crainte d'enlever ton pull et de t'exposer, il y a une part de la façon dont la société regarde les gros en général, et de comment tu as pu te sentir considéré par le passé. Quant aux ordonnances, je trouve ta réaction tout à fait normale. Moi aussi j'aurais flippé de ouf qu'on refuse de me la renouveler. Tous ceux qui ont joué avec les médocs connaissent cette méfiance du médecin et les rôles et mensonges qu'on doit performer pour avoir ce qu'on veut. Bref, t'en es pas à imaginer des caméras dans ta chambre ou des snipers sur ton toit.

Si je pointe la cohérence de tes boucles, c'est parce que c'est une clef pour agir dessus.
Ma question étant : est-ce que ta paranoïa est sensible à la correction ?
Par exemple, est-ce que la prochaine fois que tu perdras une ordonnance, tu auras aussi peur ?
Et si tu enlevais ton pull, est-ce que l'absence de réaction alentours t'encouragerait à recommencer par la suite ?
Si la réponse est oui, alors des thérapies genre TCC pourraient sûrement t'aider.
 

Sandman

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Sorence a dit:
Si je pointe la cohérence de tes boucles, c'est parce que c'est une clef pour agir dessus.
Ma question étant : est-ce que ta paranoïa est sensible à la correction ?
Par exemple, est-ce que la prochaine fois que tu perdras une ordonnance, tu auras aussi peur ?
Et si tu enlevais ton pull, est-ce que l'absence de réaction alentours t'encouragerait à recommencer par la suite ?
Si la réponse est oui, alors des thérapies genre TCC pourraient sûrement t'aider.

Ouais l'habitude ne fait rien à l'affaire. J'ai vraiment un problème avec le regard des gens et le fait de tous le temps anticiper ce qu'ils vont penser.

Disons que pour me débloquer il faudrait que j'ai des contacts sociaux positifs et je pense qu'au bout d'un moment je finirais par m'adapter et changer.

Mais en réalité je sais sur quoi il faudrait que je travaille. Seulement je voulais partager mon histoire avec le cannabis pour faire un lien avec ça quoi.
 

diaphane

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Bonjour @tous,

Mais si tu sais que c'est de la parano est-ce vraiment de la parano ?
Je croyais que quelqu'un qui est parano ne s'en rend pas compte, voire ne l'admet pas parfois même quand un psy lui dit.
Ou autrement dit, est-ce que ce ne sont pas de réels problèmes, que l'état second que permet le produit te fait juste réaliser plus clairement ?
 
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