TristesPsycho
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TR 4-AcO-DMT n°1 : Bois de Hoddmimir (02/06/12)
Premier trip post-résolution du bad
Résumé : Premier 4-AcO-DMT entre amis en forêt. Belle journée rendue encore plus belle.
Set & setting : Bon. Nous sommes dans des sous-bois à l'écart, par une belle journée d'été (petit malus pour les moustiques et les nuages au soir). Un de mes ailleurs amis, Conor, est présent, avec sa copine Dahlia dont c'est la première vraie expérience psychédélique. Mentalement, je sors d'une période de bad qui est enfin passée, le beau temps me pousse à l'optimisme, et mes quelques derniers problèmes existentiels sont mis de côtés. Nous avons tous trois eu une nuit un peu plus courte que prévue et sommes légèrement fatigués.
Dose : Moi-même - quelques mg par voie orale puis deux bonnes heures plus tard 20mg par voie orale.
Conor – 18mg par voie orale
Dahlia – 10mg par voie orale
13h45 : Dernier repas. Relativement conséquent sans abus.
14h15 : Je prépare les paras et lèche les quelques mg restants qui s'accrochent à la coupelle.
16h : Je retrouve Conor à la gare près de la forêt et nous nous mettons en marche en discutant un peu. J'ai vu Dahlia pour la première fois la veille, elle me semblait tout à fait acceptable comme camarade de trip. Je m'assure qu'il lui a bien inculqué tous les rudiments théoriques du psychédélisme et m'apprends qu'elle a déjà assumé un 400mg de DXM. Il ne devrait pas y avoir de problème. Une petite pensée me traverse l'esprit, celle de la possibilité d'un bad sur le thème « pourquoi mes amis arrivent à avoir des copines assez mignonnes et sympathiques alors que je suis désespérément célibataire », mais ça ne me semble pas très crédible. Un autre jour, peut-être ; aujourd'hui je suis de trop bonne humeur (les quelques mg déjà ingérés jouent peut-être...)
Conor me rappelle qu'il aimerait avoir de grandes discussions métaphysiques pendant le trip, j'accepte. Il avait prévu du THC pour potentialiser au maximum la montée mais n'en a pas sous la main à cause de son fournisseur qui lui a fait faux bond. Je n'avais pas prévu de fumer, de toute façon.
16h20 : Drop. Approximativement 2h30 seulement après mon dernier repas (idem pour Dahlia), nous allons sûrement monter plus lentement que Conor.. Nous nous mettons en route vers le lieu du trip.
16h40 : Nous avons trouvé un endroit acceptable. Conor et moi commençons à nous sentir monter un peu. On met de la musique celtique sur un petit ampli.
17h20 : Je me suis allongé pour mieux assumer la montée, bien que le bodyload reste quasi-inexistant ; les autres m'imitent. Je suis distinctement trippé, les autres également. Nous nous rendons compte qu'il y a peut-être un peu plus de moustiques qu'il ne le faudrait pour notre confort, trop tard pour bouger.
Je demande de la musique plus trippante pour partir loin (type darkpsy). Conor (en absence de psybient qui nous auait mis d'accord) opte, pour le bien-être mental de sa copine, pour du Sigur Ros qui me convient à peu près mais me semble tout de même trop fade.
A partir de ce moment-là, j'éteins mon portable et ne regarde plus l'heure.
Mentalement, après la confusion de la montée, je suis dans un état de sérénité complète, me sens lucide même si j'ai conscience d'être trippé. La forêt est magnifique avec ce soleil qui joue avec les branchages, belle dissolution de l'ego. Je trippe avec des gens que j'apprécie. Sans être un fantasme incarné, Dahlia est jolie à regarder, mais au final c'est surtout le fait de les voir ensemble et heureux qui me remplit de bonheur.
Conor pose quelques questions sur la nature de l'individu ou de la réalité, je lui réponds plus ou moins mais j'ai du mal à m'impliquer dans un débat. J'ai trouvé les réponses qui me conviennent, je les partage mais elle ne semble pas satisfaire ses questionnements. Nous n'évoquons pas trop notre religion pendant le trip, tout au plus fais-je tourner une plaquette gravée du visage d'Odin, notre dieu tutélaire, pour tripper visuellement dessus. En ce qui me concerne, je ne formule pas de pensée concernant ma spiritualité puisque je ne suis pas dans une optique de raisonnement mais de ressenti du moment présent, ce qui est justement mon objectif spirituel.
Auditivement, la qualité du son jouait peut-être, mais j'ai objectivement préféré quand il a éteint l'enceinte (au bout d'une heure et demi environ). Rien de transcendant. Les chants d'oiseaux restant très sympathiques.
Visuellement, quasiment rien les yeux fermés, de vagues motifs mais trop peu nets (la luminosité ambiante jouait peut-être). De toute manière je n'avais aucune envie de les fermer pour me priver du spectacle qui m'entourait. Yeux ouverts, pas grand chose, des couleurs plus vives, des jeux de perspectives, quelques vagues fractales dans les branchages.
Sur le bodyload, quasiment rien, mais je sens tout de même que je suis trippé. Quelques variations de température, un appétit un peu perturbé (quelques moments où j'ai un peu faim mais au moment de mettre quelque chose en bouche je me rends compte que je suis vaguement barbouillé).
Peu à peu, le trip descend, se fondant de manière très progressive et agréable avec la lucidité. Conor descend le premier, bien avant nous (vers 19h). Je redescends complètement vers 21h, bien que les effets de sérénité durent jusqu'à la fin de la journée.
Vers 19h, je suis en état de marcher (j'ai réussi à me mettre debout et à faire quelques pas pour soulager ma vessie pendant le trip, mais mon sens de l’équilibre n'était pas très convainquant) et nous nous éloignons vers un endroit qui présente moins de moustiques. Nous nous promenons dans le bois, croisant des familles en sortie de week-end, longeant le muret d'un cimetière... ces changements de lieu me font du bien, je contemple tout avec cette même joie intérieure. Nous discutons un peu, sans rentrer dans les détails, débriefant surtout Dahlia qui a apprécié. Encore une fois, mes réponses aux quelques questions lancées ne semblent pas les satisfaire, mais l'ambiance reste cordiale et positive, nous nous retrouvons sur une maxime qui revient souvent dans la discussion : « le seul moyen de savoir, c'est d'essayer ».
23h : Nous sommes assis sur un banc, à manger des cerises face à un étang et au soleil couchant (hélas, pas très esthétique, l'horizon était bien trop nuageux). Conor a récupéré un petit bout de shit et roule un joint pour relance son trip. Je fume, comme je m'y attendais les effets sont faibles et à peine plus intéressants que les résidus.
23h15 : Soudainement, un voile opaque et irisé se place devant me yeux. J'ai chaud, ma tête bourdonne. J'ai l'impression d'avoir tiré une énorme douille que j'ai du mal à assumer physiquement, je dois m'allonger en catastrophe sans pouvoir articuler un mot. Je finis par revenir à la normale dix minutes plus tard, ayant réussi à ne pas paniquer grâce à l'expérience acquise une fois où l'AM-2201 m'avait fait un coup vaguement similaire (même si davantage mental que physique).
23h45 : Orage. Des flash lumineux et le grondement du tonnerre nous incitent à nous mettre en route. Il commence à pleuvoir alors que nous sommes quasiment arrivés chez Conor (Dahlia doit rentrer chez elle).
Conclusion : Considéré objectivement, c'est un trip quasiment sans intérêt. Pas de discussion intéressante, pas de production artistique. Visuels qui n'ont rien de remarquable. Pourtant, cette plénitude donnait une profondeur indéniable au trip, qui a d'ailleurs significativement amélioré mon humeur générale dans les jours suivants. Pas l'ombre d'un regret, donc, j'ai vraiment apprécié cette journée même si rien de nouveau n'en sort (à part que le seul moyen de savoir, c'est d'essayer)... Encore que, d'ailleurs, puisque la quantité de rêves et de poèmes dans les jours suivants a été anormalement élevée.
Conor a trouvé le trip trop court pour toutes les questions qu'il avait en tête, surtout qu'il n'a pas pu réfléchir pendant la montée.
Dahlia a apprécié sa véritable entrée dans le psychédélisme (même si la dose restait faible), sans plus de détails.
Si ça intéresse quelqu'un, un poème inspiré par le trip :
"If you at least try to have love for every person that you meet you ARE a psychedelic person"
Lucid (décédé en 2009)
Ledit poème se trouvant dans mon recueil mis à jour ici si y'a des gens intéressés.
Premier trip post-résolution du bad
Résumé : Premier 4-AcO-DMT entre amis en forêt. Belle journée rendue encore plus belle.
Set & setting : Bon. Nous sommes dans des sous-bois à l'écart, par une belle journée d'été (petit malus pour les moustiques et les nuages au soir). Un de mes ailleurs amis, Conor, est présent, avec sa copine Dahlia dont c'est la première vraie expérience psychédélique. Mentalement, je sors d'une période de bad qui est enfin passée, le beau temps me pousse à l'optimisme, et mes quelques derniers problèmes existentiels sont mis de côtés. Nous avons tous trois eu une nuit un peu plus courte que prévue et sommes légèrement fatigués.
Dose : Moi-même - quelques mg par voie orale puis deux bonnes heures plus tard 20mg par voie orale.
Conor – 18mg par voie orale
Dahlia – 10mg par voie orale
13h45 : Dernier repas. Relativement conséquent sans abus.
14h15 : Je prépare les paras et lèche les quelques mg restants qui s'accrochent à la coupelle.
16h : Je retrouve Conor à la gare près de la forêt et nous nous mettons en marche en discutant un peu. J'ai vu Dahlia pour la première fois la veille, elle me semblait tout à fait acceptable comme camarade de trip. Je m'assure qu'il lui a bien inculqué tous les rudiments théoriques du psychédélisme et m'apprends qu'elle a déjà assumé un 400mg de DXM. Il ne devrait pas y avoir de problème. Une petite pensée me traverse l'esprit, celle de la possibilité d'un bad sur le thème « pourquoi mes amis arrivent à avoir des copines assez mignonnes et sympathiques alors que je suis désespérément célibataire », mais ça ne me semble pas très crédible. Un autre jour, peut-être ; aujourd'hui je suis de trop bonne humeur (les quelques mg déjà ingérés jouent peut-être...)
Conor me rappelle qu'il aimerait avoir de grandes discussions métaphysiques pendant le trip, j'accepte. Il avait prévu du THC pour potentialiser au maximum la montée mais n'en a pas sous la main à cause de son fournisseur qui lui a fait faux bond. Je n'avais pas prévu de fumer, de toute façon.
16h20 : Drop. Approximativement 2h30 seulement après mon dernier repas (idem pour Dahlia), nous allons sûrement monter plus lentement que Conor.. Nous nous mettons en route vers le lieu du trip.
16h40 : Nous avons trouvé un endroit acceptable. Conor et moi commençons à nous sentir monter un peu. On met de la musique celtique sur un petit ampli.
17h20 : Je me suis allongé pour mieux assumer la montée, bien que le bodyload reste quasi-inexistant ; les autres m'imitent. Je suis distinctement trippé, les autres également. Nous nous rendons compte qu'il y a peut-être un peu plus de moustiques qu'il ne le faudrait pour notre confort, trop tard pour bouger.
Je demande de la musique plus trippante pour partir loin (type darkpsy). Conor (en absence de psybient qui nous auait mis d'accord) opte, pour le bien-être mental de sa copine, pour du Sigur Ros qui me convient à peu près mais me semble tout de même trop fade.
A partir de ce moment-là, j'éteins mon portable et ne regarde plus l'heure.
Mentalement, après la confusion de la montée, je suis dans un état de sérénité complète, me sens lucide même si j'ai conscience d'être trippé. La forêt est magnifique avec ce soleil qui joue avec les branchages, belle dissolution de l'ego. Je trippe avec des gens que j'apprécie. Sans être un fantasme incarné, Dahlia est jolie à regarder, mais au final c'est surtout le fait de les voir ensemble et heureux qui me remplit de bonheur.
Conor pose quelques questions sur la nature de l'individu ou de la réalité, je lui réponds plus ou moins mais j'ai du mal à m'impliquer dans un débat. J'ai trouvé les réponses qui me conviennent, je les partage mais elle ne semble pas satisfaire ses questionnements. Nous n'évoquons pas trop notre religion pendant le trip, tout au plus fais-je tourner une plaquette gravée du visage d'Odin, notre dieu tutélaire, pour tripper visuellement dessus. En ce qui me concerne, je ne formule pas de pensée concernant ma spiritualité puisque je ne suis pas dans une optique de raisonnement mais de ressenti du moment présent, ce qui est justement mon objectif spirituel.
Auditivement, la qualité du son jouait peut-être, mais j'ai objectivement préféré quand il a éteint l'enceinte (au bout d'une heure et demi environ). Rien de transcendant. Les chants d'oiseaux restant très sympathiques.
Visuellement, quasiment rien les yeux fermés, de vagues motifs mais trop peu nets (la luminosité ambiante jouait peut-être). De toute manière je n'avais aucune envie de les fermer pour me priver du spectacle qui m'entourait. Yeux ouverts, pas grand chose, des couleurs plus vives, des jeux de perspectives, quelques vagues fractales dans les branchages.
Sur le bodyload, quasiment rien, mais je sens tout de même que je suis trippé. Quelques variations de température, un appétit un peu perturbé (quelques moments où j'ai un peu faim mais au moment de mettre quelque chose en bouche je me rends compte que je suis vaguement barbouillé).
Peu à peu, le trip descend, se fondant de manière très progressive et agréable avec la lucidité. Conor descend le premier, bien avant nous (vers 19h). Je redescends complètement vers 21h, bien que les effets de sérénité durent jusqu'à la fin de la journée.
Vers 19h, je suis en état de marcher (j'ai réussi à me mettre debout et à faire quelques pas pour soulager ma vessie pendant le trip, mais mon sens de l’équilibre n'était pas très convainquant) et nous nous éloignons vers un endroit qui présente moins de moustiques. Nous nous promenons dans le bois, croisant des familles en sortie de week-end, longeant le muret d'un cimetière... ces changements de lieu me font du bien, je contemple tout avec cette même joie intérieure. Nous discutons un peu, sans rentrer dans les détails, débriefant surtout Dahlia qui a apprécié. Encore une fois, mes réponses aux quelques questions lancées ne semblent pas les satisfaire, mais l'ambiance reste cordiale et positive, nous nous retrouvons sur une maxime qui revient souvent dans la discussion : « le seul moyen de savoir, c'est d'essayer ».
23h : Nous sommes assis sur un banc, à manger des cerises face à un étang et au soleil couchant (hélas, pas très esthétique, l'horizon était bien trop nuageux). Conor a récupéré un petit bout de shit et roule un joint pour relance son trip. Je fume, comme je m'y attendais les effets sont faibles et à peine plus intéressants que les résidus.
23h15 : Soudainement, un voile opaque et irisé se place devant me yeux. J'ai chaud, ma tête bourdonne. J'ai l'impression d'avoir tiré une énorme douille que j'ai du mal à assumer physiquement, je dois m'allonger en catastrophe sans pouvoir articuler un mot. Je finis par revenir à la normale dix minutes plus tard, ayant réussi à ne pas paniquer grâce à l'expérience acquise une fois où l'AM-2201 m'avait fait un coup vaguement similaire (même si davantage mental que physique).
23h45 : Orage. Des flash lumineux et le grondement du tonnerre nous incitent à nous mettre en route. Il commence à pleuvoir alors que nous sommes quasiment arrivés chez Conor (Dahlia doit rentrer chez elle).
Conclusion : Considéré objectivement, c'est un trip quasiment sans intérêt. Pas de discussion intéressante, pas de production artistique. Visuels qui n'ont rien de remarquable. Pourtant, cette plénitude donnait une profondeur indéniable au trip, qui a d'ailleurs significativement amélioré mon humeur générale dans les jours suivants. Pas l'ombre d'un regret, donc, j'ai vraiment apprécié cette journée même si rien de nouveau n'en sort (à part que le seul moyen de savoir, c'est d'essayer)... Encore que, d'ailleurs, puisque la quantité de rêves et de poèmes dans les jours suivants a été anormalement élevée.
Conor a trouvé le trip trop court pour toutes les questions qu'il avait en tête, surtout qu'il n'a pas pu réfléchir pendant la montée.
Dahlia a apprécié sa véritable entrée dans le psychédélisme (même si la dose restait faible), sans plus de détails.
Si ça intéresse quelqu'un, un poème inspiré par le trip :
Hallucidité
Tu regardes le ciel, et c'est la fin d'une ère.
La forêt brille, nage avec le soleil vert
Des rêves iodés : c'est ce soir qu'on enterre
Le vent qui gémissait en dansant à l'envers.
Tu vois ces bulles bleues sorties des fourmilières ?
Des oiseaux lumineux m'ont dit un jour que Juin
Était né des rayons qui les ont transpercées ;
L'océan les a pris et emmenés plus loin
Derrière le vieux mur des vagues courroucées,
Où les arbres sont doux comme l'écume et l'herbe
Qui jaillit de la terre à côté de l'étang.
La vapeur de tes yeux forme, au-delà du temps,
Une soie douce-amère où se gèle le verbe...
Taisons nous donc, et profitons de cet instant.
La forêt brille, nage avec le soleil vert
Des rêves iodés : c'est ce soir qu'on enterre
Le vent qui gémissait en dansant à l'envers.
Tu vois ces bulles bleues sorties des fourmilières ?
Des oiseaux lumineux m'ont dit un jour que Juin
Était né des rayons qui les ont transpercées ;
L'océan les a pris et emmenés plus loin
Derrière le vieux mur des vagues courroucées,
Où les arbres sont doux comme l'écume et l'herbe
Qui jaillit de la terre à côté de l'étang.
La vapeur de tes yeux forme, au-delà du temps,
Une soie douce-amère où se gèle le verbe...
Taisons nous donc, et profitons de cet instant.
"If you at least try to have love for every person that you meet you ARE a psychedelic person"
Lucid (décédé en 2009)
Ledit poème se trouvant dans mon recueil mis à jour ici si y'a des gens intéressés.
