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25C-NBOMe - 1ère exp, 4x trop fort, 10 leçons

Phoenix

Glandeuse pinéale
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2 Jan 2017
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'Soir !
Alors voilà le TR de ma toute première expérience psychés, y a quelques semaines (24 au soir). Oui, c'est bien perché, et bien long ! :)

Substance
: 25C-NBOMe
Dose : 2mg en sublingual.
Set & settings : Habituée à la weed, ça fait un certain temps que j’ai envie de tester autre chose et je m’y sens relativement prête. 1ère expérience sous psychotrope, avec un pote de confiance pour m’accompagner dans le trip. 24 décembre, dans mon appart’, on a toute la soirée devant nous, rien de prévu le lendemain.

15h30 : On commence à parler de ce qu’on va prendre. Mon pote a amené du 25C-NBOMe et m’explique de façon assez exhaustive ce à quoi je peux m’attendre pour le trip, les effets, la durée ; répond à mes questions.

16h30 : J’ai bouclé tout ce que j’avais à faire. Mon pote m’explique les dosages ; il va prendre 0.500 mg, me propose la même chose. Dosage classique pour un trip sympa, avec du visuel mais encore sous contrôle, pas le genre de truc qui va me sauter à la gueule pour une 1ère fois. Il me propose 0.300 mg si je ne me sens pas en confiance, au risque que ça ne me fasse pas vraiment d’effet et que je doive en reprendre plus tard.
J’hésite ; je me sens prête à cette première expérience psychés, mais je ressens quand même une légère appréhension. J’ai essentiellement peur de partir en bad, de ne plus pouvoir contrôler ma respiration, mon rythme cardiaque, des peurs physiques ressenties plusieurs fois sous weed et que j’ai peur de retrouver en plus fort avec une substance « plus violente » que Marie-Jeanne. J’ai du mal avec le lâcher-prise, je n’ai aucune expérience en terme de drogues dures ou psychotropes, la perte de maîtrise me fait un poil flipper même si j’ai appris à doucement apprivoiser tout ça au travers de ma consommation de weed.

16h45 : Je me décide pour 0.500 mg, je prends donc le même dosage que mon pote en sublingual, avec la seringue qu’il me tend. Je suis surprise, ça arrache, l’alcool est super fort.
On se pose silencieusement sur mon lit, avec mon ordi, devant un DVD de musique live d’un groupe que mon pote voulait me montrer.
J’écoute mais me concentre surtout sur mon corps, en essayant de ressentir les changements minimes que la substance pourrait provoquer.

16h50 : Je regarde volontairement les 2 tableaux de bouquins en face de nous, attentive aux moindres changements visuels.
Les tableaux commencent à onduler doucement. Première véritable hallu visuelle de ma vie, je trouve ça super space, exaltant. Ca me fait rire, mais la chose est compliquée tout en gardant la substance sous la langue, je commence à me sentir doucement défoncée.
Un vague filtre de couleur vert/violet commence à s’installer un peu partout, les murs ne sont plus tout à fait blancs. Les tableaux, les meubles, tout ondule, bouge, respire de plus en plus.

16h55 : Je commence à me sentir vraiment stone, un peu fiévreuse, chaud/froid, légers tremblements, envie de rire, les hallus visuelles sont de plus en plus fortes et présentes.
Je me dis que ça suffira si la montée est si rapide, je communique avec mon pote en écrivant sur un papier et je lui dis que je vais aller cracher, 10-15 minutes après la prise. Mon pote me suit.
La substance me laisse un goût dégueulasse en bouche, vaguement métallique, très fort. J’étais allée me rasseoir sur le lit, je me relève pour aller me rincer la bouche. Je me sens déjà bien désorientée.

A partir de là, tout s’enchaîne très vite. Je perds rapidement mes repères spatio-temporels, la montée est intense. Mon pote se sent malade, m’avait prévenu des effets désagréables de la montée, mais les nausées restent très légères, je le vis assez bien.
Les hallus visuelles arrivent en masse, je reste allongée sur mon lit et je me retrouve plongée dans un monde holographique, à la Matrix. Tout est vert et en 3D, tout bouge. Je me retrouve rapidement submergée par ces effets visuels complètement nouveaux. Je vois un tas de symboles défiler à une vitesse de changement hallucinante, particulièrement sur mon pote qui est venu s’asseoir sur le lit. Son visage est différent, je le vois un peu comme un genre de dieu égyptien. Les multiples symboles sont de cet ordre-là également ; je peine à comprendre comment ils peuvent défiler à cette vitesse et à ce niveau de complexité. J’ai l’impression qu’il y en a un tas que je ne connais absolument pas, comme une résurgence de mémoires ancestrales inca ou maya, ou quelque chose de similaire.

17h15-30 ? : Au bout d’un moment, je perds conscience de ma propre montée, et là c’est l’égarement total. Submergée par le visuel, je m’y perds complètement, j’ai la sensation qu’il m’est soudainement donné d’apercevoir les 36 niveaux de réalité sous-jacents à celui que j’ai l’habitude de connaître. Tout vibre, respire, pulse très vite, tout change constamment. Je me laisse complètement absorber et perds par phases conscience de mon propre corps.
Mon pote bouge beaucoup, il me dit que dans cet état il ne peut plus cacher les endroits où il a « mal », je le vois évoluer et exploiter physiquement son trip, tandis que j’ai l’impression de subir violemment l’intensité du truc. J’envie son aisance, même si je vois qu’il galère aussi, je le sens doucement entrer dans son élément, un monde qu’il connaît et qui m’est tout à fait étranger.
Il m’engage à bouger, me convainc que j’en suis capable. En effet, tout est intensifié, changer de situation est donc plus dur mais au fond, tout est possible. En revanche, j’ai du mal à me sentir libre de mes mouvements, même si je ne me sens pas malade, je me sens relativement mal et préfère rester allongée.
1ère leçon de ce trip : Il est possible de se surpasser, tout nous paraît insurmontable jusqu’à ce qu’on se décide à le faire. La grande majorité de nos limites sont mentales. Je maîtrise mon trip. Je choisis sur quoi je veux partir. => Plus largement : Je crée ma réalité sur la base de ma propre puissance. Mon monde est fait de mes projections mentales ; Je vois ce que je crois.

A ce moment-là, toujours absorbée par les multiples hallus visuelles qui m’entourent et me submergent complètement, le trip vire à l’incontrôlable.
Mon pote me parle, je prends du temps à comprendre ce qu’il me dit, et temps que j’élabore une réponse, mon esprit est déjà capté par un autre truc au passage. Il me tend une bouteille d’eau que je prends, je n’arrive pas à saisir le but de l’objet – tandis que bien sûr, il rajoute à mon incompréhension totale en me proposant un verre d’eau en bouteille, l’enfoiré ;) -, j’ai de plus en plus de mal à saisir les référentiels de ce monde. Il me montre l’écran et le clavier de mon ordi qui me semblent tout aussi incompréhensibles.
2ème leçon : Tout est question de constructions mentales, d’apprentissages, de croyances. Lorsque ces dernières sont déconstruites, d’autres perspectives sont ouvertes par cette libération. Il semblerait que le « désapprentissage » soit nécessaire à la perception d’autres réalités.

18h15 ? : Je me rends compte – moment assez effroyable, mais tellement trouble que je n’ai pas vraiment le temps de flipper – que j’ai complètement oublié la raison pour laquelle je me trouve dans cet état. J’ai perdu tout repère, tout ancrage progressivement, et je ne parviens même pas à le réaliser consciemment.
Je tente de lire l’heure. J’ai la sensation d’accomplir quelque chose de très difficile, et surtout profondément incohérent. « 18h14 » (sans certitude)… « Mais ça ne veut rien dire. » Je ne suis plus sûre de si je lis des chiffres ou des lettres, si ce que je n’énonce a plus de sens qu’une phrase en chinois. Je perds progressivement tout référentiel humain.
Les ressentis me sautent à la gueule et me submergent, je suis tellement paumée que je n’arrive même pas à les exprimer de façon séquentielle à mon pote qui aurait pu me ramener un peu sur Terre.
J’ai la sensation d’une grosse perte de mémoire, à la fois temporelle mais également spatiale, ainsi que de ma propre identité. Je me sens complètement décorporée, je me vois – avec du recul – comme une forme d’esprit en errance et en incompréhension complète.
J’ai l’impression assez dévorante que :

  • J’ai oublié quelque chose de très important. (En effet, les quelques milligrammes de substance qui ont séparé état 1 et état 2 étaient une chose assez importante à se remémorer, haha)
  • Je ne sais plus dans quelle réalité je suis.
  • Je ne sais pas comment revenir à la « réalité de base », parmi toutes les réalités alternatives qui s’offrent à moi, chose que je répète assez souvent.
  • Je ne cesse de demander ce qu’on est censés faire, je ne comprends pas grand chose à mon état.
  • Une question me hante : « Quel est le but ? ». But de quoi, je ne sais pas vraiment. De l’existence, de la prise de drogues… Question essentiellement existentielle et spirituelle dans son essence. Je me demande ce que je recherche, ce qu’il faut faire, encore une fois. J’ai l’impression vague d’avoir un gros travail à faire (je ne vois la prise de substances que comme occasion d’une expérience transcendante et spirituelle, une possibilité d’ouvrir les portes de la perception pour viser à une évolution personnelle, bien plus qu’un usage purement récréatif). Ce qui me mène au 3ème point : Le questionnement existentiel est d’une importance primordiale. L’être cherche sa réalisation en permanence, va comme par une loi physique et naturelle vers son besoin d’épanouissement, vers la question d’un but, une réunion avec une Source, peut-être. L’expérience sous substances est comme un concentré de l’essentiel d’une vie entière. J’ai la sensation d’avoir peu de temps devant moi pour aller vers mes objectifs, les atteindre, pour réaliser ma quête de moi-même. Une conscience accrue du but de mon existence et de mon travail ici se révèle clairement.
  • Je regrette de n’avoir pas pris un petit temps juste avant la prise pour me recentrer sur moi-même et mes objectifs. Comme je l’exprimerai à mon pote un peu plus tard, j’avais la sensation de devoir répondre à la question que je n’ai pas eu le temps de poser au départ du trip, au vu de la rapidité et de la violence de la montée.

Ces quelques sensations peuvent donner l’impression que je subis complètement le trip, ce qui est relativement vrai. J’ai l’impression de courir après quelque chose d’incontrôlable, d’être toujours à la masse, submergée par quelque chose de bien plus grand que moi.
Cela étant dit, tout va tellement vite et tout est d’une intensité tellement folle que je n’ai pas le temps d’être véritablement submergée par une angoisse quelconque, ou de partir en bad. Toutes ces questions se forment plutôt sur un fond d’émerveillement devant la facilité avec laquelle ces perceptions se déchaînent, ces réalités, ces mondes s’ouvrent à moi.

18h30 ? : Seul instant angoissant de ce trip. Toujours sur un fond de perte totale, je subis une forme de passivité complète. Je reste sur mon lit, assise, mon pote m’a rejoint.
Depuis le début du trip, j’ai la sensation d’un léger son persistant, provenant approximativement d’un endroit en haut et à gauche, mais occupant véritablement tout mon esprit. Quelque chose qui s’apparenterait plus ou moins à un bourdonnement, relativement « spatial », qui accompagne ces multiples hallus visuelles et ce monde complètement psychédélique et déchaîné.
A ce moment-là, ce son est devenu plus rythmé, laisse place à des échos lorsque j’écoute mon pote me parler. Les séquences visuelles deviennent plus ou moins saccadées, j’ai la sensation d’avoir de très légères et répétitives phases de pertes de mémoire entre chaque mouvement que je fais, chaque parole prononcée, comme des fractions de secondes qui disparaissent, s’envolent inexplicablement, pour former une scène globale entrecoupée, que j’ai du mal à saisir dans sa globalité.
Tout ceci concourt à me faire perdre le peu d’ancrage qu’il me restait encore, alors que j’ai toujours oublié ma prise de substances, la raison de mon état ou encore ma propre identité. J’ai l’impression de décrocher complètement du monde réel, comme dans un rêve.
Mon pote termine une phrase, j’ai l’impression de l’avoir déjà entendue. Mes souvenirs sont assez flous aujourd’hui, mais je pars très soudainement dans une angoissante boucle temporelle. J’ai l’impression de revivre la même chose en boucle, la scène, les mouvements de mon pote, ses paroles. – chose qui m’intrigue d’ailleurs assez, comment le cerveau peut-il se tromper à ce point ? – C’est soft au début, puis au bout de quelques minutes, j’ai un pic d’angoisse, je me souviens avoir pensé « Mais ça a déjà commencé hier… je ne vais jamais en sortir. C’est justement ça, le truc. Je suis condamnée à vivre ça en boucle », en à peine plus vague. J’essaie de me faire rassurer par mon pote mais ses paroles m’enfoncent encore plus de par ma réception de la chose. Je ne me souviens pas de ce qu’il me dit à ce moment-là, juste que tout va aller bien, que j’en sortirai, et d’une portion de phrase : « C’est justement ça, le truc », qui se répète en écho et me bloque dans ma parano, justifiant encore plus mon délire au lieu de m’en faire sortir, me faisant croire que oui, c’est ça, je serai bloquée à jamais. Je laisse le trip devenir une réalité à part entière, je ne me souviens de plus rien d’autre que ça, dans l’instant. Je sens comme un genre de force vicieuse, pernicieuse, machiavélique peut-être, je pars dans un genre de parano où j’ai la sensation qu’on veut me pousser à bout, qu’on veut me faire souffrir dans cette boucle, que je n’ai plus qu’à me débrouiller avec ça. Je me sens persécutée.
4ème point : J’ai la sensation que l’usage de substances peuvent débloquer des rencontres avec des « forces » élémentaires de l’Univers. Comme des entités à part entière dont il est possible de ressentir la puissance, la substance pure, l’essence absolue.
Ici : la notion de boucle temporelle me parle, beaucoup, relativement à mon histoire personnelle. Les schémas répétitifs, les cycles fermés desquels se libérer, la répétition (réincarnations) parlent à mon être comme une forme de loi universelle.

18h45 ? : Ce moment de bad est terrifiant, je penserai plus tard à cette sensation qui m’a fait froid dans le dos, mais il dure peu – même si je n’ai plus aucune notion temporelle, que je suis partie depuis près de 2h dans une perte totale et que j’ai la sensation de les avoir vues passer comme 5 minutes.
Là, mon pote m’est d’une aide primordiale, tout autant que la violence du trip qui me fait sans cesse switcher d’un truc à un autre et qui m’évite donc de bloquer sur une impression.
Il continue à bouger tout le temps. Je réalise qu’il me demande depuis près d’1h, je crois, d’aller fumer une clope sur mon balcon, information que je saisis au vol avant d’être absorbée par autre chose.
Je me rends compte que j’ai effroyablement chaud, j’ai l’impression d’avoir de la fièvre, cette sensation m’étouffe. Mon pote saisit l’occasion et me dit « C’est pour ça qu’on va aller sur ton balcon ! », je comprends soudain (pas trop tôt hein ?) et accepte.
Je me retrouve agenouillée à l’entrée de mon balcon, je ne me sens pas d’aller plus loin, les immeubles en face me paraissent complètement psychédéliques, mon balcon déformé et instable. Je me demande soudainement comment je suis arrivée là. Je ne comprends plus rien à la géographie de mon appart’, toujours sans repères.
La veste de mon pote, aux motifs marins, a dû être le déclencheur – avec la chaleur, la fièvre - de cette impression mentale que j’ai d’être en pleine tempête. C’est le bordel complet, intérieur, extérieur, j’ai l’impression de traverser un orage.
J’ai encore quelques retours de boucles temporelles, l’impression de revivre des choses en boucle, mais mon pote m’affirme que ce n’est pas le cas. Je switche sur d’autres choses.

19h00 ? : Renversement de situation… Mon pote m’explique enfin ce qu’il a attendu de me dire, n’étant pas en état de le comprendre plus tôt. Je lui demande si mon état est normal, pourquoi je me sens si perdue. Il m’explique. Qu’il y a eu une grosse erreur de dosage, qu’en vérité le flacon était dosé x4. Donc… que la prise a été de 2mg, et non 0.5. (Sisi :) ) Il passe plusieurs minutes à s’excuser platement, il répète qu’il est un connard, qu’il est vraiment désolé. Je me rappelle soudainement de plusieurs moments dans les dernières heures où il me disait humoristiquement que si j’avais tenu jusque là c’est que je tiendrai ; il avait réalisé son erreur au tout début de la montée et était resté d’autant plus présent pour m’accompagner.
Je ne lui en veux vraiment pas, je sais qu’il est loin de l’avoir fait exprès et ses excuses répétées me suffisent. Jusque là, même si la perte est totale, je ne vis pas ce trip mal malgré l’intensité, je me dis juste que si j’étais partie en bad, les conséquences auraient pu être dramatiques au vu de mon absence complète d’ancrage.
Ce qui me mène au 5ème point : Ne pas faire confiance aux hippies drogués qui ne savent pas faire un dosa… Non, je déconne. Je l’ai plutôt charrié longuement sur ce point :)

19h30 : Le trip s’adoucit – enfin. Je parviens enfin à demander à mon pote, de façon anodine mais qui retranscrit en vérité toutes mes angoisses depuis des heures, et sur un ton paradoxalement très humoristique car je réalise l’absurdité de tout cela, si « dans le monde où les choses sont importantes, tout va bien, si tout cela est normal, si je vais redescendre automatiquement », tout en regardant l’heure que je commence enfin à intégrer de nouveau. Même si j’ai du mal à calculer, je sais que ça fait un certain temps que j’ai pris une substance et que les effets devraient commencer à se stabiliser. Devant ma formulation plus claire, il me répond enfin que oui, il n’y a vraiment aucun souci à se faire, ce qui me libère, alors que plus tôt il avait davantage tendance à m’inviter à décrocher de mes angoisses par rapport à cette « réalité de base » perdue, alors que j’avais au contraire un immense besoin d’ancrage pour pouvoir lâcher prise.
Rassurée, je peux enfin profiter du trip, l’ambiance s’allège, je me sens mieux.
Mon pote me fait rire, en m’affirmant que dehors, dans l’immeuble en face, les voisins continuent à faire ce qu’ils ont toujours fait, soit se préparer à manger, prendre une douche… Qu’ils ne sont pas en train de se demander complètement paniqués ce qui est en train de se passer. Je trouve ça vraiment très drôle, ça me paraît complètement surréaliste au vu du déchaînement que je vis depuis des heures. Je peux tout aussi peu concevoir que mon appartement est resté identique et que c’est uniquement ma perception qui est changée depuis la montée.
5ème leçon : Tout est relatif. Tout est subjectif. Je crée ma réalité. Mon monde est différent de celui que mon voisin observe. Je vois ce que j’ai besoin de voir pour mon expérience particulière.
Je ris encore une fois en lui demandant si mon état extrême est normal avec ce dosage, il me répond que non, ce n’est vraiment pas normal d’être dans cet état à 19h, mais que dans son monde à lui, ça commence à être relativement fréquent. L’ambiance est fun.
Mon pote veut aller chercher une chaise de massage dans sa voiture pour me masser, mais même si je récupère un peu d’ancrage, je ne me sens pas du tout de sortir, je commence à peine à gérer un peu mon état, et il ne veut pas me laisser toute seule. J’admire sa capacité à évoluer normalement en étant complètement défoncé, mais j’avoue volontiers ne pas la partager. On décide donc de rester à l’intérieur.

20h : Je me retrouve dans la salle de bains, et descends brusquement et soudainement dans la réalité. Me retrouver face à moi-même dans le miroir m’aide à revenir dans mon corps, m’y identifier, et j’entame donc mon plateau, je sens les choses se stabiliser.
Je suis seule face à la glace, mes pupilles sont dilatées à l’extrême (c’est la première fois que je me vois comme ça), je ne me reconnais pas, et je vis une expérience assez intense. Je ne mets des mots dessus que bien plus tard, avec du recul et les idées plus claires, mais je vois face à moi une énergie très féminine. Problématique personnelle que ma difficulté à me reconnaître dans le féminin, à renouer avec cette partie de moi, à m’y identifier et l’assumer, je sais que c’est un des objectifs que j’ai à travailler. Là, face à moi, je me vois moi dans mon incarnation, et – sensation difficile à expliciter en mots – tous les possibles moi que je pourrais être. J’ai presque l’impression d’entrapercevoir, très vaguement, toutes mes incarnations passées et à venir, même si rien n’est flagrant. Tout ceci, baigné dans une intense force féminine qui m’entoure et me définit, sensation très nouvelle pour moi.
6ème leçon : Je prends conscience de la relativité de la substance physique, de l’absurdité de l’identification à l’enveloppe corporelle, du peu de sens que revêt cette forme qui pourrait être très différente sans impact aucun. La personnalité semble être entièrement relative, souple et sans importance.
Sur le moment, je me trouve, étrangement, belle. J’ai la sensation d’apprendre à connaître et renouer avec mon être profond qui se manifeste aujourd’hui dans ce corps comme il aurait pu l’avoir fait dans un autre, comme un simple jeu. J’ai comme l’impression d’apprendre soudainement à le respecter, à l’honorer. Je me vois probablement telle que je suis, simultanément multiple et Une.
L’expérience est douce, intense à la fois.
         
20h15 : L’ambiance est bien plus posée, me laisse explorer de mon propre gré, cette fois. Mes pensées deviennent bien plus claires, je peux m’exprimer facilement, j’écris même un sms.
De même, toutes les hallus visuelles tombent d’un seul coup. Alors que j’évoluais dans un monde aux graphismes complètement surréalistes et aux hologrammes en 3D à la Matrix tout le temps, tout disparaît. Je réalise que je peux toujours voir tout ce que je veux, mais il faut que je me concentre sur une chose précise pour y laisser place.
Mon pote me dit humoristiquement que je peux oublier tout ce que j’ai vécu jusque là, que ce n’était absolument pas prévu, que j’étais censée pouvoir aller volontairement vers les hallus visuelles et autres et non le subir de force et en être submergée, et que l’état dans lequel je suis après 3h de violente montée était censé être le maximum absolu que l’on devait vivre. Il s’excuse encore une fois, me dit qu’il s’en serait déjà voulu de se faire ce genre de blague à lui-même ou à un pote, qu’il aurait traité de connard quiconque aurait eu l’idée de faire tester 2mg pour une 1ère expérience.
Bon, la grosse claque est passée, mais avec ce retour soudain dans mon corps, je réalise brusquement combien je prends cher. Mon pote me voit galérer depuis le début et je prends soudain conscience ce que je fais subir à mon corps, combien c’est dur.
Je gémis d’un genre de douleur, qui n’en est pas vraiment une. Je prends conscience de l’expérience comme un combat, chose que j’exprime à mon pote, qui comprend. J’ai l’impression de ressentir pour la première fois mon corps lutter contre la substance qui coule dans mes veines. Cette dernière me semble incarner une essence bien précise, je la ressens comme une entité qui me fait subir tout genre d’expériences, tout en m’ouvrant toutes les portes de la perception et me donnant accès à tant de réalités sous-estimées. Je vois ces heures comme une épreuve qui se manifeste dans un constant équilibre entre positif et négatif.
7ème leçon : Tout est équilibre. Toute chose s’incarne couplée à son opposé, toute chose porte son contraire en soi, lui étant inhérent. L’évolution vers l’épanouissement se paie par des épreuves, des douleurs et des blocages à surmonter. La sagesse et « l’illumination » (termes très relatifs, à remplacer par ce qui parle le plus) se paie. Tenter de comprendre l’Univers se paie. Rien n’est offert sans juste retour.
Je réfléchis sur l’expérience de la drogue et j’ai l’impression de voir tout ceci comme un jeu dangereux aux infinies potentialités. J’ai la sensation d’avoir provoqué quelque chose : on m’ouvre alors toutes les portes, on me donne accès à des perceptions d’une richesse infinie, bien au-delà de l’entendement humain. Mais en contrepartie, il me semble presque qu’une forme d’intelligence universelle me dit « Tu as provoqué, tu l’as voulu : assume. Subis tout ce qu’il faudra subir pour avoir le droit d’accès à tout ceci. ». Je me sens comme une exploratrice en terrain dangereux, les révélations sont belles, mais il y a toujours un prix à payer pour chaque chose découverte, acquise.
Je sens que je mets mon corps à rude épreuve – chose d’ailleurs amplifiée et grandement due à la surdose -, le prix est surtout physique.
8ème leçon : Je ressens dans ma chair et dans mon âme la fragilité de ce corps physique. Ayant été en médecine, je l’avais déjà réalisé, mais l’expérimenter dans le sensible est toujours bon pour s’en rappeler.

Psychique aussi, car l’expérience prend un tournant très spirituel, très énergétique surtout pour moi. Je sens soudainement tous mes ressentis énergétiques – que j’ai naturellement, de base assez présents - comme très amplifiés.
Je me reprends en main, et réalise ma faim, alors que mon corps combat. Je fais à manger, en expérimentant pleinement toutes ces étranges sensations.
A chaque inspiration, chaque expiration, je ressens la force vitale traverser tout mon corps, je suis parcourue de frissons. Mes inspirations sont profondes, teintées de mes gémissements dus aux blocages que j’ai l’impression de purifier par le biais de ce processus. Je sens mon chakra du cœur pleinement ouvert. Je phase entre des ressentis d’épanouissement total, d’incarnation complète et absolue de mon corps, ainsi que de gros blocages, des douleurs étranges.
Je sens que ça vibre à l’intérieur, c’est une sensation incomparable. Tout me semble s’être réveillé, chaque cellule de mon corps me semble incroyablement vivante, je sens l’énergie circuler dans chaque parcelle de mon corps. (Je crois pouvoir remercier le 25C-NBOMe pour cette tendance à intensifier les ressentis spirituels et énergétiques)
Pourtant, je sens que je prends toujours bien cher. Je me pose sur mon lit, et me livre à la souffrance que je ressens. J’ai l’impression d’avoir « mal à mes ailes », une image mentale qui m’est propre, mais qui me parle beaucoup depuis toujours. Je sens une forme de concentration énergétique qui se centre dans mon dos. Je ne parlerais pas vraiment de douleurs, mais je me sens, toujours de façon phasique, bloquée, entravée. J’ai l’impression de combattre profondément contre quelque chose que je ne saisis pas.
Je ne comprends pas tout, je ne prétendrai pas avoir eu de révélations claires sur moi-même, mais inconsciemment, je sais que des choses sont en train de se faire, beaucoup de ce que je ressens me parle.
Mon pote me voit galérer. Je regarde souvent l’heure, je m’habitue à considérer l’expérience comme un pur combat. Il comprend entièrement les sensations que je lui décris, je suis gentiment envieuse de la façon dont il me répond ; je sens qu’il a déjà traversé tout ça, qu’aujourd’hui il l’expérimente encore – je le vois galérer autant que moi par instants, courts, qu’il semble dégager d’un revers de main -, mais qu’il a appris à gérer et évoluer sereinement dans ce monde qui lui appartient, à faire son chemin tranquillement. J’ai la sensation d’être bien moins évoluée que lui, sur le coup.
Il me dit négligemment que c’est moi qui choisis de voir tout cela comme un combat. Qu’il n’y a aucun problème à ça, qu’il me laisse complètement vivre mon truc – soit, galérer et gémir assise sur mon lit alors qu’il me prépare un truc sucré à manger (qui me paraîtra d’ailleurs être la meilleure chose que j’ai jamais goûtée, sans étonnement) -, mais que ce qui est intéressant, c’est la raison pour laquelle j’ai choisi de vivre ça comme ça.
9ème leçon : J’apprends à lâcher prise sur mes douleurs. C’est un maigre début d’apprentissage, je ne maîtrise encore quasiment rien mais je m’habitue doucement à observer mes blocages, prendre de la distance, respirer, laisser aller. Je ressens un bien-être aux limites de l’orgasme me traverser entièrement dès lors que je lâche prise. L’expérience me semble purificatrice, thérapeutique, même si je ne comprends rationnellement pas ce que je guéris – le mental se doit d’être déconnecté, l’expérience est purement sensitive et intuitive. La pensée, comme bien souvent, est limitative. Je me libère.

21h-00h : A compter de ce moment, je continue à vivre mon trip tranquillement. Je peux enfin bouger comme je veux, me concentrer sur mes sensations, explorer ce que je veux explorer. Je fais doucement mes apprentissages.
Mon pote me masse un peu pour soulager les douleurs énergétiques que je ressens dans le dos. Alors que je ne le vois pas, que je ne nous vois pas de l’extérieur, je vois pourtant nos empreintes énergétiques sur les murs qui m’entourent, comme une empreinte lumineuse des ombres de nos silhouettes, expérience assez perturbante. Les hallus visuelles sont présentes, mais relativement douces.
J’ai la sensation de voir la trace énergétique de chaque objet un peu partout dès lors que je me concentre dessus.
Vers 22h, 22h30, je commence à me sentir épuisée de ce combat que je mène sans relâche. Mon corps manifeste sa fatigue.
L’expérience se poursuit doucement jusqu’à minuit, heure à laquelle on commence tous deux à descendre.

1h-2h : J’ai encore des retours d’hallus visuelles. Mon pote me parle et je vois sur son visage des bonhommes (style bâtons pleins) grimper sur lui. C’est soft, mignon. Il a les cheveux violets, parsemés de filaments de lumière argentée. Je revois de nouveau des symboles multiples, des croix celtiques, des entremêlements de symboles mystiques.
Tout ce que je vois est toujours teinté de ce filtre vert et violet que je vois partout depuis le début de l’expérience. L’ambiance est calme.
Je m’extasie, incrédule, sur tout ce que je vois sur mes draps blancs. Je touche tous ces symboles du doigt, me questionne sur la raison pour laquelle je ne vois rien de tout ça, qui semble pourtant exister aussi « réellement » que cette table à côté de moi.
10ème leçon : Notre perception humaine, et notre tendance à la mentalisation sont terriblement réductrices. La réalité est un concept bien abstrait ; se baser sur ce que l’on voit, sur la « réalité matérielle des choses », attitude pseudo-scientifique de notre époque, est absurde et si réducteur. Le monde est d’une infinie complexité et se baser sur ce que l’on voit et ce que l’on peut prouver est affreusement limitatif.

On finit par s’endormir entre 2 ou 3h. Ma descente est teintée, depuis environ minuit, d’un bon mal de crâne, mon cerveau a indubitablement bien galéré à gérer la violence de la substance.
J’ai du mal à trouver le sommeil, je commence par une bonne insomnie 30 minutes-1h puis une forme de demi-sommeil hallucinatoire jusqu’au petit matin où je peux trouver un peu de repos. Remis tranquillement le lendemain, mal de crâne et état comateux vite surmontés, on s’en est donc bien sortis pour la dose prise.  

L’expérience a été globalement excellente, même si très chaotique, très violente, bien plus que prévu et que ce à quoi je m’étais préparée. Dans un sens, moi qui ai une forte tendance à l’extrême et aux comportements addictifs, je me dis que ce n’est peut-être pas plus mal d’avoir commencé par ça. Je sais que je pourrai vivre beaucoup d’autres expériences, très différentes, sans doute tout aussi intenses, mais je ne pense pas que je vivrai jamais beaucoup plus fort.
Cette ouverture à d’autres réalités multiples m’a fascinée, le début d’une douce exploration :)
 

Trickster

Holofractale de l'hypervérité
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13 Oct 2015
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Très sympa et intéressant à lire, heureusement que tu étais avec un bon pote qui s'y connaissait un peu et qui a pris soin de toi (malgré son erreur de débutant), sinon t'aurais appris des leçons un peu différentes et moins plaisantes à mon avis.
D'ailleurs tu peux rajouter une 11e leçon : toujours se renseigner à l'avance sur le produit que tu vas consommer, les doses, la durée, les risques etc... C'est toujours mieux et plus sur de le faire soi même que de passer par quelqu'un d'autre ;)
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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2 Jan 2017
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Merci :)
Ouais, dès que j'ai pu réaliser la gravité de ma déconnection, je me suis dit que je m'en étais très bien sortie, ça aurait sûrement pu très mal tourner très facilement.
Généralement je me renseigne à fond sur tout, là en l'occurence on a quand même passé 1h à parler du produit, à regarder les dosages, la durée etc. J'ai contrôlé le produit dosé à la seringue, j'ai juste pas pensé à checker le flacon :) Mais ça ne m'arrivera pas deux fois ^^
 
D

Deleted-1

Invité
Super ton Tr, ça fait vraiment plaisir de lire un retour d'expérience réfléchi !!!

A propos du dosage, si ton pote s'est rendu compte dès le début qu'il s'était trompé, il aurait peut-être mieux fait de te dire de cracher le produit pour limiter la casse..

Sinon tu t'es déjà intéressée à des sujets philosophiques comme l’Éternel Retour de Nietzsche, ou la pensée bouddhiste ? à propos du fait que tout est boucle et se répète sans cesse, comme tu as pu en faire l'expérience.
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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2 Jan 2017
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Merci Laura :)
Comme je le disais dans mon texte, je ne conçois pas le trip sans retour réfléchi sur ce que ça a pu déclencher, apporter, que ce soit négatif ou positif, et le TR est pas mal comme moyen de faire un retour introspectif.

En fait il s'en est rendu compte en allant cracher juste après moi et en regardant le flacon (je l'ai pas vu faire), donc c'était déjà trop tard. Dans un sens il m'aurait peut-être fait angoisser s'il m'avait dit ça en pleine montée, c'est pas plus mal qu'il ai su juste être présent et me le dire quand j'étais capable de l'entendre, de venir vers lui et lui demander clairement.

Alors oui, ça fait plusieurs années (pour ainsi dire depuis toujours) que je fais mon chemin dans la littérature/philosophie/spiritualité donc je commence à en connaître pas mal. Jusque là c'était essentiellement intellectuel, là je vais plutôt vers la recherche de l'expérimentation pure. Je me suis torturée les neurones pendant des années et j'ai réalisé que la pensée était parfois bien stérile et limitative, je tourne vite en boucle (justement :) ) avec moi-même, j'ai compris qu'il y avait plusieurs façons et approches de saisir des concepts.
Sinon niveau philo je suis carrément intéressée par la pensée de Spinoza et de Nietzsche, que je connais dans les grandes lignes, mais c'est prévu dès que possible de m'y plonger vraiment en lisant leurs oeuvres. Le bouddhisme pareil, je connais de loin, c'est aussi au programme d'approfondir, comme l'hindouisme. Jusque là je me suis surtout intéressée et identifiée aux concepts chamaniques ; et au final y a tellement de choses qui se retrouvent partout quand on parle ésotérisme/spiritualité/religions que l'essentiel c'est d'avoir un esprit synthétique pour voir l'unicité entre tout.
 
D

Deleted-1

Invité
Je trouve ça encore plus intéressant de comprendre l'ésotérisme/spiritualité/religions grâce à la psychologie, voire la psychanalyse si il faut aller chercher des concepts dans la métaphysique, pour expliquer certains phénomènes :D

Sinon la philosophie de Nietzsche est révolutionnaire en étant une sorte de philosophie de la psychologie, qui tend à décrypter les phénomènes de l'esprit, mais en osant une introspection analytique pour le coup (c'est le genre à dire que Descartes s'est trompé, en le reprenant pour mieux reformuler : "Ça pense, donc je suis", ce qui oblige à sortir de son égocentrisme pour comprendre que l'être humain n'est pas la mesure de toute chose).

Et à côté de ça, il a fait la synthèse entre la pensée bouddhiste et les pensées occidentales, notamment en théorisant sur l’Eternel Retour, comme quoi toute chose s'est déjà passée, et se reproduira, comme une boucle infinie dans laquelle nous somme pris malgré nous.

J'avais juste une question, j'ai pas compris si tu avais déjà pris des prods avant cette expérience, ou si c'était ta première avec les psychés, en ayant déjà essayé d'autres classes de produits ?
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Je pense que dans une certaine mesure, toutes ces disciplines ont tendance à se recouper dans leurs principes fondamentaux, les théories sont juste exprimées avec des mots, valeurs choisis différemment. Je reprends des études de psycho dans 3 semaines, on verra ce que ça peut apporter à ma vision :)

Merci pour tes explications sur Nietzsche, ça me donne pas mal envie de m'y lancer en effet.

Alors non, ma seule expérience avant le 25C-NBOMe c'était l'alcool et la weed. Les psychés sont la seule classe de prods qui m'intéresse réellement à vrai dire, je me suis même pas mal désintéressée de la weed depuis, c'est l'aspect introspectif et analytique qui me plaît.
Depuis j'ai testé les champis aussi, faudrait que je me décide à écrire un petit TR avant que les souvenirs deviennent trop flous.
 

Percheman

Elfe Mécanique
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J'ai survolé ton TR, désolé de pas l'avoir lu entièrement (promis, demain je m'y colle, mais ma ganjah me bastonne trop là :weed: )
Petite question : Pourquoi cette substance ci pour débuter dans les psychés ?
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Trickster a dit:
tu étais avec un bon pote qui s'y connaissait un peu et qui a pris soin de toi (malgré son erreur de débutant)
Yo, juste pour préciser que c'est pas une erreur de débutant mais au contraire une erreur d'habitué...

Si c'était ma première dilution j'aurais pas fait la connerie.
C'est parce que j'ai fait plusieurs dilutions de dosages différents que ça a pu arrivé.
Et aussi parce qu'à un moment je me suis dit "Bon arrêtes de te prendre le chou, 1mg/mL c'est bien, la conversion est directe, trop de la balle".
Il me restait ce flacon de 25C, bien étiqueté et donc aussi en mode SAFE.
Un peu trop d'assurance et un manque d'attention au mauvais moment (Ben l'étiquette je l'ai lu le matin et pas le soir, j'ai tilté juste avant de cracher le 25C en mode "mais au fait...MAIS PUTAIN ! QUEL CONNARD" ^^)
Voilà voilà
Des conneries comme ça je m'en suis infligées à moi en mode pire que ça mais c'est vraiment chaud de réaliser que je suis capable de l'infliger à quelqu'un de jeune et naïf, pur et à peine sorti de l’œuf :p

Bref
Faites attention, instant après instant après instant...

Pourquoi le 25C ?
C'était ça ou du 2C-E (1mg/mL...) parce que j'ai plus de 4-ACO-DMT en ce moment...
Le 25C est quand même plus facile mentalement (à dose normale) et un peu moins long.
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Percheman a dit:
(promis, demain je m'y colle, mais ma ganjah me bastonne trop là :weed: )
Petite question : Pourquoi cette substance ci pour débuter dans les psychés ?
Je connais ça haha, ça va, t'es pardonné ! Et en effet, parce que l'occasion de faire ma 1ère exp s'est faite avec CastlesMadeOfSand, c'est moi qui ai manifesté mon intérêt à faire un trip avec lui, donc je l'ai suivi dans son choix. (un peu trop, dans le genre hippie drogué qui fait pas gaffe à ses dosag....'fin voilà quoi ! :D)
Pour sa défense je tiens quand même à dire qu'il a très bien géré toute la partie set&settings, les infos qu'il m'a données spontanément, ses réponses à mes questions et le côté gardien pendant tout le trip. (Eh ouais je sais être gentille avec les hippies quand même)

CastlesMadeOfSand a dit:
Des conneries comme ça je m'en suis infligées à moi en mode pire que ça mais c'est vraiment chaud de réaliser que je suis capable de l'infliger à quelqu'un de jeune et naïf, pur et à peine sorti de l’œuf :p

Je retire ce que j'ai dit plus haut ! :mrgreen:
 
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