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Une longue traversée

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R2d2

Elfe Mécanique
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18/3/18
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2e trip au 1p-lsd : un long périple
 
Alors je vais avoir du mal à ne par faire un texte long ; merci aux futurs courageux qui le liront.

Mon s&s est bien, sans plus non plus mais ça va.
Au passage merci à tous vos conseils RDR : je n’ai pas pris le carton entier et j’ai bien fait. De même je n’étais pas seule et ça m’a servie.
 
Il est tôt, la maison est calme, je suis dans mon environnement, ma playlist est faite, tout est ok, je prends donc les ¾ du carton.

Je m’installe tranquillou, ça monte très vite, je ne suis pas (plus) surprise, c’était déjà le cas la dernière fois.

Puis d’un coup je sens bien que tout s’accélère, se dilate, se ralentit, les choses tout autour de moi se mettent à gouler (elles s’animent et ont tendance à couler vers moi). Je suis aspirée, je descends, je descends, comme si j’étais tombée dans un trou noir. L’image d’Alice me passera plusieurs fois par la tête car mon chat reste pas mal près de moi, et je crois qu’il sourit. Je suis à H+45 minutes…

Les heures qui vont suivre ne sont plus du tout quantifiables, je perçois ce que j’appellerai l’insoutenable durée de l’instant qui ne s’arrête jamais. La notion de temps n’a plus aucun sens, et pour moi il se passe un million d’années ! Les lumières sont partout, des dragons dansent devant moi, dans un espace noir sans murs, ni limite. Ces dragons ne sont que lumière, une voix me dit que je suis au pays des dragons, puis je descends encore, je suis aspirée, je n’existe plus en tant qu’ego, je suis atomisée et ce n’est ni effrayant, ni angoissant. Je suis mouvement, je suis interaction.

Je me fais la remarque qu’en fait je n’existe nulle part.

Puis je me vois de loin, de l’extérieur en train d’être dévorée par une araignée géante mais ce n’est pas grave, elle n’est que lumière comme les dragons. Je continue de descendre, j’entends des sons, des musiques qui rient ( !!!), qui hurlent, démoniaques.

J’arrive aux pieds d’immenses entités de lumières et j’ai cette pensée délirante «les aliens étaient là eux aussi. Et dire que tout est là depuis des milliers d’années »

J’ouvre parfois les yeux, le temps de voir des tas de choses s’approcher, gouler vers moi…..

Et je descends toujours …je suis envoyée d’une dimension à l’autre….j’ai des flash….des sons….et cette certitude que je ne suis pas.

Pendant ce temps mon corps a une vie lui aussi…pendant que mon esprit se diffracte, je me lève, je descends et mon sitter me trouve être un chat avec mes chats , je me souviens que leur fourrure est tellement douce, ça me rassure.

Puis je reviens un peu et là commence ce que je considère être le 2e temps du trip.

Je pense qu’il est tard !!! et je m’aperçois avec stupéfaction que je n’en suis qu’à H+4 depuis ma prise. Qu’à cela ne tienne je décide de reprendre le contrôle et de stopper le trip (ahahaha quelle naïveté) ! Bien entendu, mon cerveau est perché, il est dans ses délires et ça fonctionne pas du tout….je suis aspirée, j’ai l’impression de me noyer et j’arrive à descendre au rez-de-chaussée. Mon sitter qui comprend bien la situation, me dit que non, ça ne marche pas comme ça et qu’il faut que je continue à me laisser glisser.

Ok….je n’ai pas grand choix, il est lui-même en montée, mais on vit les choses tellement différemment qu’on dirait qu’on consomme des substances différentes du coup on trippe séparément normalement. Là pour le coup on se rejoint, on peint (pas les murs heureusement) ; on en met partout, ces peintures n’ont aucune valeur artistique (j’en rigole rien que de l’écrire) mais je les garde ! On a toujours des toiles vierges à la maison^^

Je continue d’être entre deux réalités, les tableaux bougent vers moi, la cour bouge, mon sitter est shiva tellement il a de bras, en plus il est tout mince et long^^

Je fixe des trucs et j’en décolle plus, je décide que, je cite, « mon rationalisme du 21e n’a pas plus de réalité que les grands mythes », ou je cite encore, « je surveille que les choses goulent, correctement », ça vous en dit long de mon état à H+6 ….je vais parvenir à redescendre au bout de 9-10h.

Je me souviens que je mange un bout mais tout à un gout hyper développé….et les odeurs, punaise je pensais pas qu’il y en avait autant…j’essaye de sortir mais je renonce vite…les odeurs, les bruits, les hallucinations en raffale….c ‘est pas possible.
Voilà merci de votre patience^^

J’aurais encore beaucoup à analyser…je suis dans l’émerveillement aujourd hui, zen^^
 
Oui tu supposes bien et il me plait ce mot. Il est venu quand je regardais le mur....dont se dégageait une certaine goulitude, moitié mur, moitié esprit mouvant.
 
R2d2 a dit:
Je pense qu’il est tard !!! et je m’aperçois avec stupéfaction que je n’en suis qu’à H+4 depuis ma prise. Qu’à cela ne tienne je décide de reprendre le contrôle et de stopper le trip (ahahaha quelle naïveté) ! Bien entendu, mon cerveau est perché, il est dans ses délires et ça fonctionne pas du tout….je suis aspirée, j’ai l’impression de me noyer et j’arrive à descendre au rez-de-chaussée. Mon sitter qui comprend bien la situation, me dit que non, ça ne marche pas comme ça et qu’il faut que je continue à me laisser glisser.

Je ne sais pas exactement dans quel état tu étais, mais y a un moment où après le gros de la tempête tu peux redevenir maitre de toi en acceptant d'être trippé, et te montrer sérieux. Faut pas toujours se laisser aller, enfin retrouver l'enfant en soi en jouant et en se laissant glisser c'est une chose, mais réfléchir en se posant des questions que l'on tenterait d'orienter vers une éventuelle redécouverte de soi au travers d'un prisme plus adulte qu'enfantin, s'en est une autre.

C'est là que débute l'individuation dans l'acceptation de la différenciation de l'autre. En gros cela revient à faire ce que l'on estime bon pour soi, de part soi-même, sans dépendre du regard ou conseil d'autrui. Si tu ne tentes pas de te maitriser lorsque ta volonté t'y pousse, quand est-ce que tu le fais ? A quel moment tu te confrontes à ton propre échec ou à ta propre réussite d'avoir accepter le trip au point de faire un avec lui, mais consciemment.

Je dis ça parce que tu sembles très emprise à ton inconscient quand tu trippes, avec tout ces dragons, ces mondes imaginaires qui sont normaux, cela fait partie de notre part fantasmagorique, mais n'y a t'il pas moyen de dépasser ce stade inconscient, enfantin, et d'advenir à une part plus mâture de soi dans une maitrise faisant preuve d'une acceptation du trip, du chaos qui alors s'ordonnerait de part lui-même parce que l'esprit adulte mâture et sérieux est fait ainsi, c'est à dire qu'il est conscient de lui-même, capable de retomber sur ses pieds après avoir été chahuté.

Mon point de vue est à prendre en compte dans une perspective individualiste, d'individuation au travers de l'introspection. L'art est un très bon moyen de s'exprimer, mais la peinture reste métaphorique et abstraite dans le sens où il s'agit d'image (source de l'inconscient on est d'accord). L’acquisition du verbe, du mot juste sous trip est selon moi l'aboutissement de sa découverte de soi, lorsque l'on arrive à poser des mots simples sur ce que l'on ressent dans le moment présent. Alors on peut jouer entre relâchement et maitrise de soi de part la compréhension de ses nécessités, de ce qu'on osait pas voir/admettre avant. Je dis ça parce que je vois là dedans tout l'intérêt du trip introspectif, mais rien n'oblige à ce genre de délire.

Après faut voir à quel point l'autre nous influence. Je dis ça en précisant que je trippe seul désormais, pour justement ne plus dépendre d'autrui en me responsabilisant quand à mes consommations, à mes délires (bon après j'ai quelques trips derrière moi, ça joue pas mal, même si au début j'ai commencé seul et que j'ai vite compris que j'avais d'autant plus de chance de vriller accompagner que seul, mais aussi que j'allais bien plus loin dans mes réflexions en solo. En fait cela dépend des tempérament surtout, de si l'on est plutôt chat ou chien...miaou).
 
Oui Lara je vois ce que tu veux dire mais il va me falloir quelques heures de vol pour pouvoir réfléchir et tripper de façon plus maîtrisée.
Je n en suis pas encore là et puis, l articulation de ces deux temps ont eu leur intérêt.
Pouvoir retomber sur mes pieds, ça viendra, je suis pas pressée.
 
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