Bonsoir,
J'ai fait un bad trip il y a deux semaines, non pas sous psychotropes, mais avec du shit. On applaudi l'effort.
Je revenais d'une soirée, il était encore tôt, 1 heure du mat', un plan posé en somme, mais l'ambiance était naze, et nous décidâmes de rentrer plus tôt que prévu.
J'avais un peu bu, un peu fumé, et il me restait encore de quoi me mettre bien tout seul, avec de la musique ou un bon film.
Bref, mon meilleur ami me raccompagne en voiture, et pas loin de chez moi, on croise des types à l'allure suspecte, et pas du genre à faire la fête.
On avait plutôt l'impression qu'ils étaient figés, fondus dans le noir ambiant, comme si le moindre mouvement pouvait les trahir.
Je déclarai mollement "Certainement des branleurs en mode capuche, sales gosses".
Mon meilleur ami me rétorqua simplement: "c'est peut-être des gitans".
Je n'y prête guère attention, et dépose un regard las devant moi, déçu du souvenir de la soirée ratée, sur la centaine de mètres à faire pour parvenir jusqu'à chez moi.
30 secondes après, nous arrivâmes chez moi, mon ami me souhaite une bonne nuit, et repart chez lui.
Je me pose dans ma chambre, me roule un bedo d'une taille indécente, et méchamment chargé, fais tourner un petit Shpongle au casque pour sublimer le tout, et me dirige prestement dans mon garage, menant ensuite dans le jardin, à l'arrière de la maison.
J'allume la fusée, je décolle. La musique me met bien. Je suis bien, j'ai la gorge qui pique un peu, mais tire malgré tout de bon cœur sur le joint.
Je suis détendu, c'est le pied.
Cependant, quelques minutes plus tard, et malgré la musique poussée à un bon volume, j'entends un bruit sourd et répétitif. Curieux et défoncé, je retire le casque de mes oreilles, et tente d'écouter plus attentivement.
*Boum ; Boum*
Pas de doute, il y a bien un bruit sourd, un martèlement, et ça semble être à proximité... Où devant chez moi?
L'image des prétendus "gitans" fit un flash désagréable dans mon esprit, une vision menaçante et riante. La drogue aidant, je me mis à supposer que c'était eux, devant chez moi, qui essayait de se faire la malle avec la voiture des parents, et qu'ils avaient suivi, sur un balais magique ou un nuage supersonique, qu'importe, la voiture de mon ami jusque chez moi.
Une bouffée de stress et de peur m'envahit, l'odeur brûlante du shit me faisait tourner la tête, j'avais du mal à déglutir, et je sentais mes jambes s'entrechoquer au rythme des coups sourds qui se répercutaient dans l'atmosphère.
Je décidai quand même de rentrer dans le garage, hagard, afin d'écouter avec plus d'attention les cognements, et en finir avec cette peur insoutenable.
Deuxième vague de paranoïa, je m'imagine qu'ils m'ont entendu, la lumière, le bruit de mes pas, le son de mon casque, qu'importe, ils m'ont entendu.
Les cognements s'arrêtent, ils ont le regard tournés vers la porte de garage, j'en suis persuadé.
Je me fige.
Pas un mouvement, pas un mot. Le bourdonnement menaçant du silence s'infiltre dans mes oreilles, ma vision est floue, mes pensées sont incohérentes.
Je suis figé.
Combien de temps suis-je resté dans cette attente stoïque? Je ne sais pas, quelques minutes sans doute, un temps qui me paraissait en tout cas d'une longueur effroyable.
C'est ce "Shhh!" qui m'a réveillé de ma torpeur, tout près de mon oreille, un murmure, un sifflement, la Mort en personne. J'eu la conviction pendant une fraction de seconde qu'il s'agissait de l'homme susurrant avec calme et sadisme, à côté de mon oreille, et qu'il était à mes côtés. Le Horla?
Je poussai alors un cri de panique, proche de celui que l'on pourrait pousser au beau milieu de la nuit après un cauchemar. Personne. J'étais seul.
J’ouvris ensuite avec précaution la porte de mon garage. Personne non plus. Pas de traces d'effractions.
Ce soir-là, j'ai mal dormi, très mal même, car à chaque fois que mes paupières se fermaient, la peur d'entendre une fois encore cette voix, ce sifflement, me poussait à allumer avec angoisse la lumière de ma chambre, les yeux écarquillés, en sueur.
J'ai relativisé mon expérience depuis, et j'ai un peu honte, aussi.
Toujours est-il que depuis, et malgré mes raisonnements cartésiens, que tout ceci est dû à la drogue, je ne peux m'empêcher de penser "Et si?".
J'ai fait un bad trip il y a deux semaines, non pas sous psychotropes, mais avec du shit. On applaudi l'effort.
Je revenais d'une soirée, il était encore tôt, 1 heure du mat', un plan posé en somme, mais l'ambiance était naze, et nous décidâmes de rentrer plus tôt que prévu.
J'avais un peu bu, un peu fumé, et il me restait encore de quoi me mettre bien tout seul, avec de la musique ou un bon film.
Bref, mon meilleur ami me raccompagne en voiture, et pas loin de chez moi, on croise des types à l'allure suspecte, et pas du genre à faire la fête.
On avait plutôt l'impression qu'ils étaient figés, fondus dans le noir ambiant, comme si le moindre mouvement pouvait les trahir.
Je déclarai mollement "Certainement des branleurs en mode capuche, sales gosses".
Mon meilleur ami me rétorqua simplement: "c'est peut-être des gitans".
Je n'y prête guère attention, et dépose un regard las devant moi, déçu du souvenir de la soirée ratée, sur la centaine de mètres à faire pour parvenir jusqu'à chez moi.
30 secondes après, nous arrivâmes chez moi, mon ami me souhaite une bonne nuit, et repart chez lui.
Je me pose dans ma chambre, me roule un bedo d'une taille indécente, et méchamment chargé, fais tourner un petit Shpongle au casque pour sublimer le tout, et me dirige prestement dans mon garage, menant ensuite dans le jardin, à l'arrière de la maison.
J'allume la fusée, je décolle. La musique me met bien. Je suis bien, j'ai la gorge qui pique un peu, mais tire malgré tout de bon cœur sur le joint.
Je suis détendu, c'est le pied.
Cependant, quelques minutes plus tard, et malgré la musique poussée à un bon volume, j'entends un bruit sourd et répétitif. Curieux et défoncé, je retire le casque de mes oreilles, et tente d'écouter plus attentivement.
*Boum ; Boum*
Pas de doute, il y a bien un bruit sourd, un martèlement, et ça semble être à proximité... Où devant chez moi?
L'image des prétendus "gitans" fit un flash désagréable dans mon esprit, une vision menaçante et riante. La drogue aidant, je me mis à supposer que c'était eux, devant chez moi, qui essayait de se faire la malle avec la voiture des parents, et qu'ils avaient suivi, sur un balais magique ou un nuage supersonique, qu'importe, la voiture de mon ami jusque chez moi.
Une bouffée de stress et de peur m'envahit, l'odeur brûlante du shit me faisait tourner la tête, j'avais du mal à déglutir, et je sentais mes jambes s'entrechoquer au rythme des coups sourds qui se répercutaient dans l'atmosphère.
Je décidai quand même de rentrer dans le garage, hagard, afin d'écouter avec plus d'attention les cognements, et en finir avec cette peur insoutenable.
Deuxième vague de paranoïa, je m'imagine qu'ils m'ont entendu, la lumière, le bruit de mes pas, le son de mon casque, qu'importe, ils m'ont entendu.
Les cognements s'arrêtent, ils ont le regard tournés vers la porte de garage, j'en suis persuadé.
Je me fige.
Pas un mouvement, pas un mot. Le bourdonnement menaçant du silence s'infiltre dans mes oreilles, ma vision est floue, mes pensées sont incohérentes.
Je suis figé.
Combien de temps suis-je resté dans cette attente stoïque? Je ne sais pas, quelques minutes sans doute, un temps qui me paraissait en tout cas d'une longueur effroyable.
C'est ce "Shhh!" qui m'a réveillé de ma torpeur, tout près de mon oreille, un murmure, un sifflement, la Mort en personne. J'eu la conviction pendant une fraction de seconde qu'il s'agissait de l'homme susurrant avec calme et sadisme, à côté de mon oreille, et qu'il était à mes côtés. Le Horla?
Je poussai alors un cri de panique, proche de celui que l'on pourrait pousser au beau milieu de la nuit après un cauchemar. Personne. J'étais seul.
J’ouvris ensuite avec précaution la porte de mon garage. Personne non plus. Pas de traces d'effractions.
Ce soir-là, j'ai mal dormi, très mal même, car à chaque fois que mes paupières se fermaient, la peur d'entendre une fois encore cette voix, ce sifflement, me poussait à allumer avec angoisse la lumière de ma chambre, les yeux écarquillés, en sueur.
J'ai relativisé mon expérience depuis, et j'ai un peu honte, aussi.
Toujours est-il que depuis, et malgré mes raisonnements cartésiens, que tout ceci est dû à la drogue, je ne peux m'empêcher de penser "Et si?".