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Salvia x10 : equanimité et bananes

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Arkham
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Arkham

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29/1/14
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Hello tout le monde,
Je voulais partager ma première expérience avec la salvia. Je m’excuse par avance pour ce pavé brouillon, égocentré et sûrement chiant, mais le fait de verbaliser tout ça m’a beaucoup aidé à digérer l’expérience, donc voilà. J’ai écrit la plus grosse partie du TR le soir même et le lendemain, puis je l’ai complété régulièrement.

Sujet : Homo sapiens femelle, 23 ans, aucune expérience avec les hallucinogènes.
Pourquoi commencer par la salvia? Parce que j’ai récupéré un paquet d’extrait de x10 un peu par hasard et au bout de deux semaines à le regarder, j’ai fini par me sentir prête à tenter le coup.
Setting : Chez moi, à la tombée de la nuit. Pas de sitter, parce que je vois personne parmi mes amis à qui j’aurais envie de demander ça et parce que j’avais peur de pas pouvoir aller aussi loin que je voulais dans l’expérience avec quelqu’un à côté.
Je suis consciente que c’est franchement pas RDR, surtout pour une première fois et d’autant plus avec une substance aussi puissante, mais c’est le cadre qui s’est imposé à moi.
Dosage : Une petite pincée de x10.

Préparation
J’ai prévu toute une journée tranquille pour être bien détendue le moment venu, donc je me lève vers midi puis je traîne chez moi, un peu appréhensive. Vers 16h, je finis par me poser devant un documentaire sur les anacondas tout en me disant que c’est peut-être pas forcément une bonne idée. À un moment, il y a une modélisation 3D avec un bus scolaire américain posé sur la poitrine d’un mec (pour donner une idée de la force de ces charmantes bébêtes), ça m’interpelle pas du tout sur l’instant mais en y repensant a posteriori, je pense que cette image a pas mal influencé ce qui a suivi.

18:15 - Setting
J’éteins la lumière, l’ordi, mon portable. Je pose une couette et un oreiller directement par terre devant mon canap, où mon chat est en train de faire sa sieste. J’hésite un moment sur la musique, je suis tentée par Blut aus Nord ou Sunn O))) mais j’ai peur que ça me fasse flipper donc je me décide de rien mettre, vu qu’en plus le trip est censé être court. J’allume de l’encens, je prends de quoi écrire, je prépare le bang, puis je m’assois pour méditer un peu. Des nuages de couleurs finissent par arriver devant mes yeux, puis je sens une très légère transe - c’est le bon moment.


18:35 - Round 1 : Salvia x10, 100mg à vue d’oeil
Appréhension qui monte. Je galère pour allumer l’extrait puis pour aspirer la fumée, ça pique mais je me concentre pour tout garder le plus longtemps possible pendant que je pose le matos par terre et que mon cœur commence déjà à accélérer. Je recrache la fumée au bout d’une vingtaine de secondes. J’avais prévu de triper les yeux fermés donc je me laisse tomber sur mon oreiller et… plus rien.

Je (?) prends conscience tout doucement, comme si j’étais dans mon lit et que je me réveillais en plein un rêve. Tout est noir et je respire profondément, comme s’il y avait un poids énorme sur ma poitrine (le bus du docu? Ou juste la fumée qui m’a cramé les poumons?). J’ai l’impression d’être dans ma cage thoracique, et aussi d’être tout court ma cage thoracique, que je perçois comme une sorte de carapace ou d’écorce irrégulière, faite de couches friables. Je continue à sentir que je respire profondément, puis je commence à voir des sortes d’arcs violets qui vibrent et se soulèvent à chaque respiration. Il me rappellent une modélisation 3D de cathédrale gothique, vue du sol et de l’intérieur. [Quelques jours plus tard, je me suis rendu compte que ça ressemblait pas mal à cette photo que j’ai prise il y a quelques mois, mais sur fond noir et avec des traits violets.] Je comprends que ces arcs font partie de moi, comme si c’était mes côtes, et que je suis cette cathédrale. J’ai une sensation pas vraiment descriptible de paix, d’immensité et d’ancrage infini dans l’être (si ça veut dire quelque chose…), comme si tout était sa place quelles que soient cette place et les circonstances, et qu’il pouvait rien m’arriver parce que rien "n'arrivait" jamais. Un peu l’idée que je me fais du concept d’upekkha/équanimité bouddhiste ou stoïcien. Au bout d’un moment, je commence à revenir à moi et à me sentir plus coincée qu’ancrée. J’ai l’impression que je pourrai me lever quand les arcs seront partis. Là, je me rends compte que je suis en train de redescendre et je m’entends penser "J’ai tout raté, je suis allée nulle part, je me suis endormie." Puis une autre partie de moi pense : "C’est peut-être pas trop tard, lâche prise." Et là, tout change.

Je vois un ciel bleu ultra-lumineux, seulement le ciel, et je me retrouve dans la tête de moi-enfant. Je suis en pleine sortie scolaire (encore à cause du bus?) dans une sorte de jardin botanique, mais en même temps j’y suis pas parce que je me rends compte qu’ils sont partis sans moi, et cette phrase tourne en boucle dans ma tête. J’essaye de me lever pour les rattraper, mais je peux pas parce que je suis une serre géante, avec les voûtes d’avant qui se sont transformées en structure métallique.
Là, j’ai dû ouvrir les yeux et voir mon canap à ma gauche parce que je me suis retrouvée allongée, sur un banc de ce parc botanique, avec la serre à ma gauche et trois ou quatre personnes alignées à ma droite, qui se mettent à me parler comme si elles s’inquiétaient pour moi (a posteriori, je me demande si c’est pas parce que j’ai entendu des gens rire et crier dans l’appart d’à côté). Ça m’énerve profondément, j’ai envie de leur dire de fermer leur gueule et de disparaître, j’ai l’impression qu’ils sont là et en même temps pas là, puis je me retrouve toute seule dans ce jardin, à côté de cette serre. C’est la partie la plus intense du trip : je savais pas que j’étais sous l’effet d’un truc et j’essayais de comprendre ce qui m’arrivait. Je suis où? Qu’est-ce qui s’est passé? Qu’est-ce que je fais là? Qu’est-ce que j’ai fait? Pourquoi j’ai fait ça? Sérieusement, pourquoi? Mais de quoi je parle? … Mais… Qui je suis, au fait?

Ces questions tournent en boucle dans ma tête pendant que je regarde autour de moi dans le jardin, puis j’entends encore mes voisins. Ça me fait redescendre, je prends conscience du fait que j’ai pris un truc, même si j’arrive pas à mettre le mot dessus, puis je commence à me souvenir de mon identité et à voir mon environnement réel, mais la question du POURQUOI reste bloquée dans ma tête, assez intensément. Là, une partie de moi me dit encore que je suis en train de tout rater, donc je me rallonge en fermant les yeux et en essayant de me concentrer sur ma respiration. Au bout d’un moment, je sens une chaleur dans la poitrine puis je me rends compte que je suis en train de rire, puis je continue à redescendre en entendant de plus en plus le bruit des voisins d’à côté, aussi fort que s’ils étaient dans la pièce.

Je continue à reprendre conscience, vaguement déçue et en mode "J’ai raté mon trip, il s’est strictement rien passé". Puis je regarde l’heure : 18:45. Je commence à comprendre que j’ai fait un bon gros blackout d’au moins 5 minutes et que je suis quand même partie plutôt loin pour quelqu’un qui a l’impression qu’il s’est rien passé. Mon chat est toujours en train de dormir au même endroit, donc je pense pas avoir trop bougé. Je suis un peu secouée, WTF total, j’ai hyper-faim, mais j’avais qu’une envie : y retourner.


Pause
Je mange une pomme et je bois un thé en notant ce dont je me souviens, puis j’installe mon appareil photo devant moi pour garder une trace filmée en cas de nouveau blackout, et je me prépare à repartir avec une dose plus faible.


Round 2 : Salvia x10, 80mg à vue d’oeil
19:21 – Je m’assois en tailleur. J’aspire, j’attends, je me souviens pas d’avoir recraché la fumée. Je retrouve le moi-enfant. Je suis sur un parking de supermarché et je dois partir pour je-sais-pas-où avec je-sais-pas-qui qui est pressé, sauf que je stresse un peu parce que je-sais-pas-qui² est pas là et que je veux absolument l’attendre, puis je finis par comprendre que c’est n’importe quoi, que tout ça existe pas et je me dis de lâcher prise.

Ça marche : il n’y a plus qu’un fond noir, avec des points rouges et jaunes qui se forment progressivement. Les points deviennent des lignes qui forment une sorte de modélisation 3D de tour gothique (celle-là, en fait, prise le même jour que la cathédrale) que je vois et que je suis en même temps, comme la première fois, mais avec une sensation de verticalité assez intense. En zoomant dessus, je vois que ces points sont faits de millions de mandalas. Je zoome encore, et je vois que les points lumineux qui forment des mandalas sont... des fraises et des bananes.

Mon égo se réveille directement en mode "Mais c’est une blague ?!". Ma tête tourne un peu et la visu tangue en même temps, en prenant une forme de banane qui est aussi moi. J’ai envie de m’allonger mais je sais que si je le fais, la banane gothique va se planter sur le sol et devenir une vraie tour dans le parc botanique du premier trip, ce qui me paraît pas une bonne idée sur le moment. Je me laisse quand même tomber sur mon oreiller (ou plutôt, d’après la vidéo, je m’écrase comme une merde), puis je me dis que c’est un truc intéressant à noter, donc je me mets à chercher mon crayon sans le trouver pendant une minute, puis je finis par me rendre compte que je délire, qu’il y a pas de crayon à trouver et que ferais mieux de lâcher prise.

Ça marche pas terrible, je ressens que de la confusion. J’entends encore mes voisins d’à côté et du dessus, tellement fort que j’ai l’impression qu’ils sont dans la même pièce et ça me déconcentre complètement. Je continue à redescendre en me souvenant que le crayon existe bien, et je finis par retrouver mon état normal, carrément frustrée, en me demandant pourquoi je peux être une banane mais pas voir de déformations visuelles sur mon environnement direct, et pourquoi il s’est encore rien passé (décidement…). Je finis par retrouver mon crayon, puis je commence à prendre des notes en finissant de redescendre. Le tout a duré environ quatre minutes.

Descente
Rien de particulier à signaler. J’étais un peu secouée, surexcitée, "out of it", intriguée par tout ce qu’il y avait à analyser, mais pas changée. En prenant conscience de ce qui venait de m’arriver, j’étais assez contente de retrouver la bonne vieille réalité tangible et depuis, j’ai l’impression d’avoir plus les pieds sur terre, au sens propre, c'est difficile à décrire. J’ai aussi pas mal de choses à dire sur les énormes bénéfices psychologiques que j'ai ressentis à plus long terme mais ce TR est déjà assez long donc je verrai peut-être plus tard.

Bilan

En résumé, pour les deux trips :
- Aucun effet visuel sur mon environnement extérieur, que ce soit au début ou à la fin.
- Retour dans la tête de moi-enfant au début de chaque trip.
- Une perte d’identité.
- Des fusions avec l’environnement du trip.
- Des visuels 3D sur fond noir, un peu dans le genre mandalas et fractales.
- L’impression persistante, même pendant certaines hallus et après, de passer à côté d’un truc énorme, voire carrément de pas tripper. Je vais mettre ça sur le compte que j’en attendais trop sans être assez prête, ou que j’ai trop lu de TR en oubliant que les effets étaient complètement subjectifs.

En une phrase : "Wow, c’était chelou."
Pour comparer ça à quelque chose de plus communément expérimentable, je dirais que ça ressemblait pas mal au genre de rêves plus ou moins angoissants qu’on fait quand on a de la fièvre.
J’aurais voulu pouvoir encore plus lâcher prise pour vraiment atterrir de l’autre côté, surtout pendant le trip dans le jardin, mais c’est un peu compliqué quand on a aucune idée de qui on est ni de ce qu’on fout là. C’est une éventualité que j’avais pas du tout envisagée et je trouve ça assez ironique a posteriori. Je voudrais pas trop m’avancer, mais j’ai l’impression que c’est le fait d’avoir entendu des vrais gens qui m’a fait sortir du premier trip et qui a carrément gâché le deuxième, donc j’ai hâte de recommencer dans le silence total, ou avec un casque et de la musique.
Si je me fie à l’échelle S-A-L-V-I-A, j’étais entre les niveaux 4 et 6 pour le 1er trip, et 4 et 5 pour le 2ème, c’est peut-être un peu violent pour une première expérience mais j’ai essayé de me préparer à ça et je pense l’avoir relativement bien vécu. L’expérience globale était ni agréable ni désagréable au final (sauf pour la partie où j'étais une cathédrale dont je garde un super souvenir), c’était juste le WTF le plus total, surtout à l’atterrissage.
Je sais pas trop quoi penser de mon blackout... J’ai abusé sur le dosage, je m’en rends compte et vous pouvez m’engueuler si vous voulez ^^, mais j’ai pas l’impression de m’être mise en danger. En réduisant un peu la dose pour le 2ème round, j’ai pas eu une sensation d’être ailleurs aussi forte que pendant le premier, j’étais plus assommée qu’autre chose. Pour les prochaines fois, je vais me trouver une balance et faire des tests avec des dosages précis.

Voilà, bravo si vous êtes arrivés jusqu'ici, tous les commentaires sont les bienvenus ! ^^
 
Bienvenue dans un monde où la quête de soi peut amener à se perdre.

Take care Arkham, le principal c'est de savoir être honnête envers soi même, et avec les psychédéliques il vaut mieux faire les choses progressivement, en écoutant son rythme intérieur.

En te souhaitant de belles explorations :)
 
"J’entends encore mes voisins d’à côté et du dessus, tellement fort que j’ai l’impression qu’ils sont dans la même pièce et ça me déconcentre complètement."

Pour ça que je me mets toujours de la musique si je suis en intérieur. Sinon, le vent et les oiseaux suffisent.

La salvia se surdose sans trop de soucis autres que le black-out, qui arrive bien, bien avant une éventuelle toxicité (totalement hypothétique, d'ailleurs). Tu arriveras toi-même à te connaître assez pour rester du bon côté de la limite du black-out, mais c'est une limite qui a l'avantage de ne constituer qu'un désagrément, pas un danger !

Par contre si tu n'as pas de sitter, veille bien à supprimer toute flamme/bojet tranchant/fenêtre ouverte, ainsi qu'à bien rester calée dans/près de ton lit. Comme tu as pu le constater, écrire, ou en faire faire quoi que ce soit, après une douille de salvia est complètement inutile.

Le coup d'être dans ses poumons, classique mais tellement énorme. Quant à l'impression de tripper-sans-tripper, je pense que c'est du au côté un peu délirogène de la salvia (se rendre compte qu'on a tapé seulement aux deux-tiers du trip). Ainsi qu'à sa manière très spéciale de faire tripper...

Bref, porte-toi bien. Je tu suggère de chiquer des feuilles entières en méditant à l'occasion, c'est une expérience très différente ! Par contre ne t'attends pas à un effet aussi explicite, et prévois trois-quatre heures pour monter-tripper-redescendre complètement.
 
Bon TR !

Et puis...

Arkham a dit:
Blut aus Nord ou Sunn O)))

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Merci à vous trois! :grin:

SoK : Tu me rassures pour l'impression de tripper-sans-tripper et le black-out, ça me gêne pas du tout par rapport à l'expérience mais j'ai pas envie de faire un truc con ou dangereux pendant ce temps, même si a priori je suis même pas capable de trouver de quoi écrire. ^^ Mais je vais quand même penser à me trouver un sitter, ouais...
J'ai une petite bouture qui pousse tranquillement dans un coin, et je vais essayer de trouver des feuilles entières aussi! La chique me tente vraiment, déjà pour la durée du trip, et aussi parce que j'ai bien envie de me rapprocher de l'expérience "originelle" de la plante. J'ai déjà des feuilles séchées mais elles sont limite en miettes, je pense quand même tenter le coup avec les plus gros morceaux un de ces jours, et pourquoi pas enchaîner chique et bang.

Hero :
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J'ai voulu tester le fameux combo méditation-chique-douille, sans vrai résultat. Mais je pense que les expériences moins intenses voire ratées sont toujours bonnes à prendre, donc je vous raconte quand même. ^^

S&S
28 jours depuis ma première expérience, qui a eu des effets à long terme assez inattendus (afterglow tenace + gros dégoût pour l'alcool, j'en ai parlé ici). Pour en citer quelques autres : je dors mieux et je me souviens systématiquement de trois ou quatre rêves différents au réveil, contre un ou deux de temps en temps avant. Mes rêves sont aussi beaucoup plus intéressants visuellement avec des images fortes, quasiment des dessins/peintures tout faits que je compte bien mettre sur papier, puis d'autres impressions visuelles psychédélico-salviesques, avec des motifs et des couleurs puis, surtout, quelques percées de rêve lucide.
J'ai commencé à sentir le fameux "appel" de la plante une quinzaine de jours après, et tout ce que j'ai pu lire ici (surtout les TR de MysticViet, merci beaucoup si tu passes par ici!) m'ont donné envie de tester la chique, donc j'ai essayé avec les plus gros morceaux de feuilles du sachet, soit environ 1 g ou 1,5, trempées dans l'eau avant.
[Au passage, je comprends toujours pas quelle taille est censée avoir une feuille "normale". Je vois qu'il y en a de toutes petites dans mon sachet, mais à côté on tombe sur des photos de plantes avec des feuilles de la taille d'une main…]


Chique J'essaye de faire une sorte de boule avec mon tas de feuilles puis je m'installe dans le noir avec une playlist tranquille (OM - Advaitic Songs puis Grails - Take Refuge In Clean Living). Je commence à mâchouiller les yeux fermés. Le goût me gêne pas du tout. J'irais pas jusqu'à dire que c'est bon, mais ça me rappelle vaguement l'eucalyptus. ^^
Je cale la boule sous ma langue en essayant de mâchouiller à intervalles réguliers. J'ai beaucoup de mal à me concentrer à la fois sur la méditation et sur ce jus qui devient de plus en plus amer et qui commence à me faire saliver grave, mais j'étais partie pour tenir au moins 30 minutes, donc j'essaye de m'accrocher à la musique et aux nuages de couleurs (si quelqu'un sait comment ça s'appelle, ça m'intéresse).
Au bout d'une trentaine de minutes, je commence à sentir ce qui ressemble à des premiers effets. C'était tellement discret que je me suis directement demandé si c'était pas auto-induit, mais il y en a quelques-uns que j'avais jamais expérimentés en méditant normalement.
En vrac :
- Images mentales nettes, surtout des paysages montagneux.
- Nouvelles couleurs. Je vois que du vert et du violet d'habitude, avec du rose parfois, mais cette fois j'avais presque tout le spectre et surtout une sorte de turquoise très lumineux, le même que celui de la pierre.
- Les nuages tournoyaient légèrement comme une spirale, peut-être une ébauche de tunnel.
- Les nuages avaient plus de corps et de profondeur, et je les associais immédiatement à des trucs figuratifs concrets, surtout des têtes d'animaux (quelque chose entre le renard, le loup et le coyote) et des masques mi-vénitiens mi-chamaniques, toujours unicolores selon la couleur du nuage.
Et des effets courants de la méditation intensifiés par la salvia, peut-être :
- L'impression d'être poussé sur un côté par une grosse masse invisible et l'impression de basculer vers l'avant. Carrément la tête en bas, aussi.

Les deux types de visions ont défilé pendant 5 ou 10 minutes, puis j'ai commencé à me déconcentrer complètement. Là, j'ai remarqué que j'avais quasiment avalé toutes mes feuilles sans faire gaffe donc j'ai avalé le resté et j'ai essayé de me reconcentrer en me disant que ça devait devenir plus intense, en théorie. Sauf que j'ai pas du tout redécollé, au contraire. J'ai commencé à être parasitée par tous mes petits problèmes du moment, et j'ai fini par ressentir une grosse envie de coke. J'ai pensé qu'à ça pendant une dizaine de minutes puis j'ai fini par essayer de me reprendre en me concentrant sur la musique. Le craving s'est calmé, mais j'avais plus aucun effet de la chique donc j'ai arrêté.


Extrait x10

Après ça, j'ai voulu me faire une petite douille de x10. J'ai dû me rater dans l'allumage parce que l'extrait fumait encore un peu quand j'ai reposé le bang, donc j'en ai sûrement pas pris assez.
Bref, la suite est assez "naze", si j'ose dire.
Je m'allonge les yeux fermés le temps que ça monte puis je commence à voir le même genre de modélisations 3D que pendant mon premier trip, sauf que cette fois c'était juste les lignes d'une maison toute simple, avec un toit en pente. Je sens une présence masculine assez forte à ma gauche. J'ai toujours les yeux fermés mais je vois les traits de la pièce se consumer puis partir en fumée, comme l'extrait dans la douille juste avant. C'est assez joli.
Je commence à me rendre compte que je sais pas qui je suis ("Ah, encore?"), mais je sens que mon identité est dans un coin si j'en ai besoin. "Ça va aller, tu le sais bien." Je referme les yeux et je me retrouve devant une spirale composée alternativement de bananes (en régimes, cette fois :lol:) et d'un autre truc que j'ai pas reconnu. La présence masculine devient plus imposante, comme si elle voulait me parler (et que j'avais pas envie de l'écouter), et je me sens tendue. D'un coup, je remarque la musique et je m'entends me rassurer toute seule dans ma tête : "T'es sur ton lit. Y'a personne d'autre. T'as pris de la salvia. Ça va aller." Comme pendant le premier trip, je m'entends angoisser sur "Mais pourquoi t'as pris ce truc, sérieusement?" Quelque chose me dit que ça sert à rien d'aller plus loin et que de toute façon j'y arriverai pas, donc j'essaye forcer la descente en ouvrant les yeux, mais je redescends en devenant cette présence masculine, je m'identifie à lui avant de revenir à la normale. Et... c'est tout. Aucun effet physique cette fois-ci, à part une grosse sensation de froid à la fin.


Conclusions

Au sujet de la chique, je pense recommencer avec des feuilles de meilleure qualité et une plus grosse dose parce que j'ai vraiment senti un potentiel, même si l'effet a rien à voir avec la version fumée.
Pour l'extrait, je me dis que j'ai peut-être mieux géré la perte d'identité que pendant ma première expérience, dans le sens où j'ai réussi à la retrouver assez vite (même si dans l'idéal je voudrais arriver à "on s'en fout de qui je suis") et à forcer une descente. C'était beaucoup moins intense et intéressant que la première fois mais je prends ça comme une sorte d'exercice de gestion de l'égo par lequel je dois passer avant d'aller plus loin. Ou peut-être que j'ai juste pas pris assez, ou mauvais set & setting.
Bref, je reste sur ma faim et "l'appel" est toujours là. Je recommencerais bien dans quelques jours, mais après quelques heures de méditation/réflexion sur ce que j'attends de ces expériences, histoire d'arrêter de buter sur le "pourquoi". Je ferais peut-être bien de réfléchir à mon rapport à la c, aussi. Je considère ma conso comme légère mais vu le coup que Sally m'a fait avec l'alcool et le craving qui est sorti de nulle part à la fin de ma chique (j'imagine que la salvinorine réveille les récepteurs de la dépendance ou du circuit de récompense, ou quelque chose dans ce genre), ce serait peut-être utile d'entamer un début de remise en question là-dessus avant la prochaine fois...
 
Yop. Merci pour le rapport.

Je m'allonge les yeux fermés le temps que ça monte

M'enfin l'amie! Ce genre de chose ça se passe les yeux ouvert n'est-il pas!
Et sinon tu sembles encore un peu apeurer par la substance (Y'a de quoi je dois dire)
Le principale délire à ce stade là c'est d'accepter la présence. Moi la première fois que je l'ai ressenti j'ai réagis un peu comme toi, qu'es-ce-que-c'est que ça, ça me veux quoi? Puis j'ai juste décider que tant pis quoi, j'étais sous Salvia, je ressentais une présence, bah à l'aise quoi.

Sinon ne t'en fait pas pour l'effet retour à la réalité et tout. C'est aussi un des effets fondamentaux.


Fin le truc vraiment important à prendre en compte c'est que tu prends une substance vachement forte et hautement hallucinogène, du coup, renier les effets ou en refuser certain, ça aide pas du tout. Il faut à la fois être investi et détacher de l'expérience. Je sais que ça à l'air plus facile à dire qu'à faire mais en réalité c'est pas si compliqué que ça.

Déjà dit toi bien que la salvia c'est drogue qui t'emmène dans un endroit proche des rêves et les rêves c'est nawak du coup faut pas stresser.

Tu as déjà eu la roue?




Et en parlant du black-out. C'est pour chipoter mais ça n'en est pas vraiment un. Vu qu'on a quand même des souvenirs de l'expérience et qu'on peut en quantifier le temps.
Fin moi ma dernière douille de Salvia effective c'était un black-out mais c'était aussi un trip dissociatif très agressif.
 
Avaler la chique...:). Certains écrits laissent apparaître que les mazatèques buvaient (boivent ?) une sorte de décoction à base de salvia. Mystère sur le pourquoi de la pratique, la diète peut-être.
C'est intéressant d'avoir ton retour sur la chique, sur les éléments récurrents qui peuvent pourquoi pas être présents, les rencontres avec certains animaux, qui se fondent dans l'environnement, s'y mêlent. La première prise, il y avait cet ours qui courait, se fondant dans les arbres. Bonnes découvertes Arkham, prends le temps...
 
Stonix a dit:
M'enfin l'amie! Ce genre de chose ça se passe les yeux ouvert n'est-il pas!
Tu penses? J'ai plus souvent lu que c'était une hérésie de faire ça les yeux ouverts. J'ai aucun avis là-dessus, j'essayerai les deux du coup!

Stonix a dit:
Et sinon tu sembles encore un peu apeurer par la substance (Y'a de quoi je dois dire)
Le principale délire à ce stade là c'est d'accepter la présence. Moi la première fois que je l'ai ressenti j'ai réagis un peu comme toi, qu'es-ce-que-c'est que ça, ça me veux quoi? Puis j'ai juste décider que tant pis quoi, j'étais sous Salvia, je ressentais une présence, bah à l'aise quoi.
Fin le truc vraiment important à prendre en compte c'est que tu prends une substance vachement forte et hautement hallucinogène, du coup, renier les effets ou en refuser certain, ça aide pas du tout. Il faut à la fois être investi et détacher de l'expérience. Je sais que ça à l'air plus facile à dire qu'à faire mais en réalité c'est pas si compliqué que ça.
En fait, je perds directement toute notion de mon identité et de mon moi en passant de "l'autre côté". Même si en surface je pars confiante, détendue et prête à accepter tout ce qui m'arrivera, la personne que je deviens (?) se souvient pas du tout de tout ça. Le temps que je comprenne ce que je fais et ce qui m'arrive, c'est déjà trop tard pour apprécier le voyage. C'est sûrement ma noobitude dans le domaine qui se fait sentir. Au sujet de la peur par rapport à la substance, c'est carrément vrai et ça m'étonne un peu de ma part vu que c'est pas un sentiment que je connais en temps normal. Je sais objectivement et intuitivement qu'il peut rien m'arriver mais comme tu dis, y'a de quoi avoir peur.
Le problème que j'ai senti par rapport aux présences, c'est que je les voyais pas comme des entités faisant partie de l'univers salviesque, mais comme des espèces de présences purement humaines et parasites qui avaient rien à faire dans mon trip. Je fais du snobisme cosmique? Entre ça et mes problèmes d'égo, j'ai du boulot. ^^ Mais merci, ça m'ouvre une piste!

Sinon j'ai eu quelques effets de tournoiement et des spirales, mais pas de roue à l'horizon.

MysticViet : Avaler la chique, ouais. J'ai de gros instincts herbivores. :lol:
J'ai lu cette histoire de décoction aussi. Peut-être qu'ils avaient une recette qui rendait la salvinorine plus facilement assimilable par les intestins, à la manière de l'ayahuasca. Ou peut-être que les feuilles ont des effets intéressants même à dose homéopathique. Encore un truc à étudier, j'en mettrai dans mes smoothies à l'occaz. :grin:
 
La DMT, la Salvia, le K-Hole et même tout les gros délires hautement hallucinogène ça se fait les yeux ouvert car c'est la vision les yeux ouverts qui définis la réalité, les yeux fermé c'est déjà plus du rêve. Du coup avec les yeux ouvert la réalité est sur-planté par une autre réalité.

Et c'est normal de perdre son identité, c'est un dissociatif.
Et ouai c'est très parasitant c'est présence, faut juste l'accepter et ça te fera plus du tout chier.

Enfin la roue est sûrement la sensation la plus forte (terrible) à ressentir sous Salvia.
 
Chouette TR, t'as pu partir loin pour un premier essai, c'est good :)

Stonix a dit:
La DMT, la Salvia, le K-Hole et même tout les gros délires hautement hallucinogène ça se fait les yeux ouvert car c'est la vision les yeux ouverts qui définis la réalité, les yeux fermé c'est déjà plus du rêve. Du coup avec les yeux ouvert la réalité est sur-planté par une autre réalité.

+1

Après je crois qu'avec la Salvia ça change pas grand chose, vu que la réalité est "remplacée" par une autre :lol:

Non c'est vrai que c'est très intéressant de voir comment le cerveau "modifie" la réalité sous Salvia, je me rappelle notamment d'une fois où j'étais dans un couloir et un mec me tirait par le bras pour que je le suive, sauf qu'un mur me bloquait et je comprenais pas comment l'éviter, je tire dessus il se soulève mais je peux toujours pas passer, puis j'ai redescendu petit à petit et je me suis rendu compte que j'étais allongé sur le ventre sur mon clic-clac, que mon bras pendait dans le vide et que le "mur" qui me bloquait était la partie pliante du clic-clac sur laquelle j'étais allongé (ce qui explique que je pouvais pas "retirer" ce mur ni le traverser) :smoke:

Donc en gros je croyais que je me livrais à une course poursuite dans des couloirs alors que j'étais épave sur mon canapé :mrgreen:
 
J'ai trouver cette image merveilleuse pour illustrer la salvia.

1975257_772707422768908_1116364035_n.png



C'était tellement ça!
 
uuuuuuuuuuuuuu!! c'est le figure noire derrière la vitre de l'élévateur d'or sans fil que s'est levé dessus l'obscurité!!!!! uuuuu ^^!!
 
Du nouveau!

Cette histoire de décoction continue à me travailler. Il y a quelques expériences intéressantes qui traînent sur les forums (ici par exemple), et comme ça coûte rien d'essayer, je me suis fait une tisane avec 2/3 grammes de feuilles séchées et de la menthe fraîche pour arranger un peu le goût. J'ai bu ça comme le type du forum : à la petite cuillère, en gardant le liquide dans la bouche une dizaine de secondes pour maximiser les chances d'absorption, si y'a quelque chose à absorber.
Pas de suspens inutile : aucun effet. Même pas placebo. :lol: J'ai aussi tenté une chique/méditation avec les feuilles qui avaient servi mais l'eau chaude les a bien attaquées donc ça a rien donné non plus.
Par contre, j'ai réessayé quelques jours après en la buvant comme une tisane normale et j'ai peut-être eu un petit effet une quinzaine de minutes plus tard : des sensations physiques discrètes, comme si j'avais fumé de l'extrait, puis un coup de pompe tellement violent que je suis allée faire une sieste. Avant de m'endormir, j'ai passé un petit moment dans une espèce de semi-méditation, à regarder des phosphènes plutôt intenses qui avaient l'air de réagir aux bruits extérieurs. Je sais pas si c'était vraiment la tisane ou juste un effet placebo, mais c'était assez bizarre. Je tenterai encore.

Bref, je passe à la méthode qui marche vraiment...

S&S : Après environ deux heures de méditation/pranayama/exercices de transe. Je comptais pas "douiller", mais je suis sortie de tout ça avec l'impression concrète qu'on m'attendait quelque part, en l'association à la salvia, donc why not. J'ai ritualisé un peu et posé ma petite pousse de salvia devant moi en me disant que ça pourrait servir, puis j'ai encore médité une dizaine de minutes avant de commencer.

Douille n°1
Aucun effet, à part des petits picotements. J'attends une minute puis j'essaye de fermer les yeux. Je vois vaguement des lignes, mais je suis toujours là.

Douille n°2, un peu plus
Toujours les yeux ouverts, toujours rien. Je regarde ma plante. "Fais un effort, parle-lui, ça coûte rien."
- T'es là?
- Oui.
- Tu viens pas?
- Non.
- Tu veux que je vienne?
- Oui.
- T'es sûre?
- Oui.
- Ok. Je te suis où tu veux.
Je ferme les yeux. Tout est coloré assez anarchiquement, puis une étoile rouge et jaune apparaît en plein milieu et explose. L'explosion crée une ligne horizontale qui divise mon champ visuel en deux. Sur la partie basse, une sorte de mer rouge sang et or s'étend à partir de l'étoile et fonce vers moi. Je sens sa chaleur arriver, je lâche prise. J'ai l'impression de mourir/fondre dans la chaleur quand elle me touche.
Je suis plusieurs enfants, mais on forme qu'un. On flotte dans l'espace, dans une atmosphère enfantine un peu années 50, genre les albums de Martine. ^^ Une présence féminine immense est là. Elle est transparente et tellement grande que je vois seulement ses pieds nus et ses mollets sous une jupe mi-années 50 mi-toge antique, mais elle me fait penser à un dessin de la constellation de la Vierge. Elle s'occupe d'un mécanisme immense, je comprends qu'on en fait partie quand il s'actionne. On se met à tourner, longtemps, on est un élément dans cette espèce d'objet bleu et jaune en métal et en toile imperméable, on fait partie d'un des morceaux de tissu carrés. Un parapluie, une grande roue, une roue pour hamster? J'arrive pas à l'identifier précisément, mais je suis sûre à 100% que c'est un jouet, que tout ça est un jeu. On continue à tourner, je sens un vertige assez violent et les mêmes sensations que si j'étais sur un roller coaster, mais je me sens bien. On monte très haut et j'attends qu'on fasse une rotation complète pour arriver au niveau des jambes de la dame, un peu plus loin.
Au bout d'un moment, je remarque qu'on avance plus puis je (toute seule cette fois) me retrouve coincée au sol, avec deux crans de la roue. Tout se trouble, j'ai l'impression d'être un pneu en caoutchouc un peu cramé. Le pneu devient un plateau montagneux, les rainures sont des canyons. Tout baigne dans une lumière bleu pétrole, je pense aux tableaux de Beksinski (un peu ça, mais en bleu). Des particules de moi se détachent et flottent doucement comme si on était sous l'eau. Je me sens devenir pierre et je vois un mur couvert de mécanismes se former, très loin.
D'un coup, j'entends la musique que j'ai laissée tourner et elle m'agace parce que je vois d'où elle vient (j'avais pas mis de casque). Fin du trip, tout se dissout. J'avais les yeux ouverts, au final.
Je pense direct à Stonix pour cette histoire de roue. J'avais pas fait de recherches pour éviter d'être influencée et de voir une roue mais en version naze, et ça m'étonne de l'avoir quand même eue juste après, mais c'était tellement intense et riche que je peux pas me plaindre ^^

Douille n°3, même dose
Impossible de dire si j'ai les yeux ouverts ou fermés, de toute façon il commence à faire nuit. Toujours moi-enfant. On est un personnage en plastique, moi et une présence masculine. Un petit garçon du genre Playmobil ou Lego. Le personnage est emboîté sur une plate-forme imitation gazon. On est d'abord au sommet de la tête, puis je commence à avoir une vue plus globale, en plongée. Il y a une "maman Playmobil" juste à côté de nous et d'autres objets emboîtés sur le même îlot qui flotte dans l'espace. Je ressens à fond la sensation plastique, je commence à rire, puis c'est le fou rire complet et je redescends.

Douille n°4, un peu plus
Encore moi-enfant (c'est une constante pour le moment…). Je suis en Egypte, au début du vingtième siècle. Je suis dans une boîte en carton tapissée de palmiers et de pyramides, et j'essaye d'atteindre l'un des coins. J'entends des voix féminines venant de l'extérieur de la boîte. Apparemment, elles sont agacées par la présence masculine qui est avec(/en?) moi, et que j'avais pas sentie avant. Je comprends pas pourquoi elles veulent pas de lui et j'essaye de négocier avec elles, mais la boîte se retourne et on se prend des coups d'ombrelles à motifs palmiers-pyramides. Je me retrouve toute seule sous une ombrelle géante qui se finit par se transformer en pyramide, à me demander ce que je suis censée faire maintenant. On me dit de me détendre, depuis l'extérieur, mais je comprends pas ce que ça veut dire. Quand je commence à comprendre, je me prends un dernier coup d'ombrelle qui est clair : "Allez hop, les enfants, on dégage". Retour à la normale.

Pour conclure...
Rien à dire sur les descentes, le dernier essai était plutôt badant par rapport aux autres mais j'ai quand même fini de super humeur à la fin de la séance.
J'ai l'impression d'avancer : les présences me gênent plus du tout, même celles que je ressens comme humaines, et j'ai plus du tout la question du "mais pourquoi t'as pris ce truc?" qui vient tout gâcher.
Par contre, les trips étaient très courts, moins de cinq minutes. On parle de tolérance inversée, mais j'ai l'impression de développer une tolérance tout court, vu que la première douille qui m'a rien fait était équivalente à ma toute première et que je pars beaucoup moins loin avec une dose plus grosse…

J'ai commencé à analyser quelques trips et surtout celui de la roue par rapport à The Psychedelic Experience de Timothy Leary, à la roue de l'expérience karmique, la roue de la fortune du tarot et toutes les roues que je peux trouver dans la mythologie et c'est juste vertigineux. Je garde un souvenir génial du moment en lui-même et des sensations, mais c'est énorme de le revivre à travers différentes grilles de lecture symboliques.
En parallèle, je sors d'une première expérience au DXM. Je crois que j'ai fait n'importe quoi avec le dosage donc je sais pas trop où j'ai atterri mais c'était tellement énorme (dans le sens le plus positif possible) et tellement différent mais complémentaire par rapport à la salvia que j'ai cru que j'arriverais jamais à poser des mots dessus, mais j'essaye quand même de préparer un TR.
D'ailleurs, The Psychedelic Experience m'a beaucoup aidée à verbaliser tout ça et je conseille ce bouquin à tout le monde. C'est à la fois un guide de préparation et une analyse des différentes étapes/catégories de l'expérience, il donne aussi des conseils anti-bad et il tape tellement juste que c'est choquant.
 
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