Wuuvgan
Elfe Mécanique
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Salut à tous !
DXM + Valium, et je me retrouve à penser au nihilisme (particulièrement à Nietzsche et à Camus).
Ni une ni deux, j'enfourche mon stylo et m'apprête à écrire des trucs incohérents.
Puis à relecture, je m'aperçois que ça a l'air de tenir à peu près la route.
Vous en pensez quoi ? Je me fais des illusions ? :O
En l'époque moderne a prit place le plus grand des procès : l'homme est meurtrier de Dieu.
Jusque là, ce pauvre hère n'était qu'un élément du tableau du Grand Peintre.
Désormais, il devenait lui-même peintre : son code moral, sa vision du monde, la cosmologie même relevait de son propre pinceau.
Mais, l'homme, comme l'apprenti illusionniste utilisé par son maître pour un tour qu'il ne peut lui-même réaliser, s'inclût dans son propre tableau.
Quel intérêt, en effet, que de donner ordre et raison à un monde dont nous ne faisons partie ?
Le créateur² devient crée. Quel vertige à cette idée !
L'homme a tué l'homme devenu Dieu.
Le par deux fois déicide entame alors sa nouvelle oeuvre, maudit par la même illusion qu'étourdirent ses ancêtres.
Le serpent mord sans relâche sa propre queue.
Et la vérité lui reste hors d'atteinte.
Pour sortir de ce tunnel infernal n'ayant pour toute lumière qu'hallucinations,
il lui faut non plus peindre l'homme et le monde, mais peindre la peinture elle-même.
L'erreur de l'homme piégé est de tuer le créateur, et d'en prendre le trône.
Il est cependant nécessaire de tuer le créateur, car l'inverse ne serait que consciente hypocrisie.
Mais l'homme libéré ne prend pas la place du créateur, il la laisse vacante et n'y pose plus le regard.
Ainsi, nul ordre n'existe en tant que postulat. Ne lui reste que l'expérience et les probabilités.
Libéré de ses chaînes, il fuit le dogme et embrasse l'agnosticisme complet et en tout domaine.
Alors, la nuit de ses pensées voit sa première aurore.
Notes : ². Dans "Le créateur devient crée", le créateur en question est l'homme.
DXM + Valium, et je me retrouve à penser au nihilisme (particulièrement à Nietzsche et à Camus).
Ni une ni deux, j'enfourche mon stylo et m'apprête à écrire des trucs incohérents.
Puis à relecture, je m'aperçois que ça a l'air de tenir à peu près la route.
Vous en pensez quoi ? Je me fais des illusions ? :O
Le Supplice de la création
En l'époque moderne a prit place le plus grand des procès : l'homme est meurtrier de Dieu.
Jusque là, ce pauvre hère n'était qu'un élément du tableau du Grand Peintre.
Désormais, il devenait lui-même peintre : son code moral, sa vision du monde, la cosmologie même relevait de son propre pinceau.
Mais, l'homme, comme l'apprenti illusionniste utilisé par son maître pour un tour qu'il ne peut lui-même réaliser, s'inclût dans son propre tableau.
Quel intérêt, en effet, que de donner ordre et raison à un monde dont nous ne faisons partie ?
Le créateur² devient crée. Quel vertige à cette idée !
L'homme a tué l'homme devenu Dieu.
Le par deux fois déicide entame alors sa nouvelle oeuvre, maudit par la même illusion qu'étourdirent ses ancêtres.
Le serpent mord sans relâche sa propre queue.
Et la vérité lui reste hors d'atteinte.
Pour sortir de ce tunnel infernal n'ayant pour toute lumière qu'hallucinations,
il lui faut non plus peindre l'homme et le monde, mais peindre la peinture elle-même.
L'erreur de l'homme piégé est de tuer le créateur, et d'en prendre le trône.
Il est cependant nécessaire de tuer le créateur, car l'inverse ne serait que consciente hypocrisie.
Mais l'homme libéré ne prend pas la place du créateur, il la laisse vacante et n'y pose plus le regard.
Ainsi, nul ordre n'existe en tant que postulat. Ne lui reste que l'expérience et les probabilités.
Libéré de ses chaînes, il fuit le dogme et embrasse l'agnosticisme complet et en tout domaine.
Alors, la nuit de ses pensées voit sa première aurore.
Notes : ². Dans "Le créateur devient crée", le créateur en question est l'homme.