jackteur
Glandeuse Pinéale
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Ayant expérimenter la navigation en solitaire, sur des périodes de 1 a quelques semaines, j'aimerais partager avec vous ce trip "sobre".
j'imagine que des gens qui ont pu passer du temps seul, ou en très petit comité sur des périodes équivalente, on certainement un vécu similaire.
je pense notamment à la marche, aux activité de montagnes, le désert, la retraite au milieux des moutons ou dans une grotte...
comme vous vous en doutez, se lancer de ce genre d'activité, nécessite un minimum de préparation et de connaissance sur les difficultés qu'on peut rencontrer... l'expérience de la Liberté s'accompagne souvent d'une grande perte de confort... enfin du moins la perte de confort est d'autant plus grande, que le budget est sérré...
Pour ma part, et malgré les expériences accumulées, un départ s'accompagne toujours d'une petite boule au ventre. C'est souvent dans un état d'hypervigilance que commence ce genre de journée... je me réveille en général, en pleine forme 5 min avant le réveil... quand d'habitude je met des plombes et 1/2l de café pour émergé.
Bref, c'est le ruch, y a les 10000 petits trucs a faire avant de partir, et c'est un peu a la bourre et pas tout a fait prêt, qu'on largue les amarres. A ce moment, les appréhension commence a s'effacer, au fur et a mesure que les routines s'installe, et qu'on reprend contact avec "l'élément".
une fois paré les premiers dangers... la tension baisse d'un cran, les premières heures ont passé très vite, occupé a suivre la navigation, rangé tout le bordel sur le pont (amarres pare battage tuyau etc..), envoyé la toile, faire les vérifications d'usage, ranger le bordel a l'intérieur tous ça.. le tout étant entrecoupé de tours d'horizon toutes le 10 a 30 min en fonction de la densité du trafic...
c'est souvent un moment ou l'on se pause un peu. y a ce sentiment de "ça y est, c'est parti, ça commence" . une fois dépoussiéré de ces dernières considérations de terriens, on passe au chose sérieuse. c'est a dire, qu'est ce qu'on mange? allez hop, direction cuisine, on se prépare une tambouille, on en profite pour se préparer pour la nuit, dernier coup d'oeuil a la météo, a la nav, les réglage de voile etc...
La première nuit, c'est un peu le début de la montée du trip... avec le soleil qui décline... ce sont toutes les certitudes d'occidental qui vacille... au fur et a mesure que le ciel se rempli d'étoile, on reprend conscience de certaines échelles... d'ailleurs sur un voiliers les repères changent... on ne pense plus en terme de temps, mais de distance... il n'y a plus de route, mais du vent... plus de direction, mais un cap fonction du Nord...
bref, la nuit tombe, et il faut assurer la veille, et dormir... du coup, la première nuit se passe entrecoupé de réveil toute les 20 à 30 min ... le corps n'ayant pas pris le rythme, ça se traduit souvent par une belle nuit de merde...
le soleil, revenant, commence un processus de décantation de l'esprit. je ne médite, pas mais c'est l'image que je m'en fait... des pensées futiles et agressives, vienne et revienne sens cesse remplir mon esprit. Au fur et a mesure ou celle ci sont balayé/résorbé, d'autre plus profonde et personnelle vienne prendre le relai.
dans ces conditions de faibles stimulations exterieures (pas de pub, de telephone, de web etc...) le corps retrouve des sensations animales. on ressent, le vent, la houle, le bateau de tous ses sens...
rapidement en eau libre, les tours de vieille s'allonge.. 1 a 2h voire 12h à 24h dans des zones où, il n'y a personne... le rythme biologique change, la notion de temps disparait... ou plutôt se suspend... dormir, manger, chier, pisser, boire, lire, contempler l'horizon infini... tous s'enchaine en fonction des besoins du moment... peut importe le moment de la journée, qui de toute façon se décale aussi en fonction de la distance parcouru (faut savoir que la vitesse moyenne d'un voilier est de l'ordre de 5 nds (~8km/h) ...
pendant ce temps, là l'esprit ne fait que continuer a creuser, toujours plus profondément... l'effet me rappelle un peu le cannabis (pour des raisons évidentes de sécurité, les combos avec l'alcool et les stupéfiant sont déconseillé) ... l'idée est omniprésente... elle se déroule, et il est très difficile de modifier le continuum de la pensé... la vie de terrien fini par être ressenti comme un souvenir...
le sommeil est très fractionné, et la fatigue aidant, des phases étranges peuvent survenir a divers degré... (hallucinations, rêve éveillé)
arrive enfin le moment, ou l'on se retrouve a moins d'une journée de la terre... le notion de temps réapparait brusquement, au début on compte les heures... arrivent, les premières effluves... les oiseaux... on se prépare mentalement a l'arrivée... on commence a voir la terre (a ce moment là il reste encore plusieurs heures avant l'arrivée... et ça n'en fini pas de se rapprocher... des détails apparaissent (ça y a le temps de les voir arrivé...) et plus on s'approche plus ça semble interminable... jusqu'à ce qu'on pose enfin le pied a terre, rempli d'une furieuse envie de communiquer... et l'étrange impression d'être un extraterrestre...
les premiers temps, on conserve une énorme sensibilité, a des choses qu'on ne remarquais même pas... le bruits, les odeurs, les rapports entre les gens, le sentiment que "les trucs te pètent a la gueule" , une hypersensibilité, un coté aérien, une lucidité énorme sur nos envies et besoins... et on se réadapte assez vite... jusqu'au prochain départ...
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j'imagine que des gens qui ont pu passer du temps seul, ou en très petit comité sur des périodes équivalente, on certainement un vécu similaire.
je pense notamment à la marche, aux activité de montagnes, le désert, la retraite au milieux des moutons ou dans une grotte...
comme vous vous en doutez, se lancer de ce genre d'activité, nécessite un minimum de préparation et de connaissance sur les difficultés qu'on peut rencontrer... l'expérience de la Liberté s'accompagne souvent d'une grande perte de confort... enfin du moins la perte de confort est d'autant plus grande, que le budget est sérré...
Pour ma part, et malgré les expériences accumulées, un départ s'accompagne toujours d'une petite boule au ventre. C'est souvent dans un état d'hypervigilance que commence ce genre de journée... je me réveille en général, en pleine forme 5 min avant le réveil... quand d'habitude je met des plombes et 1/2l de café pour émergé.
Bref, c'est le ruch, y a les 10000 petits trucs a faire avant de partir, et c'est un peu a la bourre et pas tout a fait prêt, qu'on largue les amarres. A ce moment, les appréhension commence a s'effacer, au fur et a mesure que les routines s'installe, et qu'on reprend contact avec "l'élément".
une fois paré les premiers dangers... la tension baisse d'un cran, les premières heures ont passé très vite, occupé a suivre la navigation, rangé tout le bordel sur le pont (amarres pare battage tuyau etc..), envoyé la toile, faire les vérifications d'usage, ranger le bordel a l'intérieur tous ça.. le tout étant entrecoupé de tours d'horizon toutes le 10 a 30 min en fonction de la densité du trafic...
c'est souvent un moment ou l'on se pause un peu. y a ce sentiment de "ça y est, c'est parti, ça commence" . une fois dépoussiéré de ces dernières considérations de terriens, on passe au chose sérieuse. c'est a dire, qu'est ce qu'on mange? allez hop, direction cuisine, on se prépare une tambouille, on en profite pour se préparer pour la nuit, dernier coup d'oeuil a la météo, a la nav, les réglage de voile etc...
La première nuit, c'est un peu le début de la montée du trip... avec le soleil qui décline... ce sont toutes les certitudes d'occidental qui vacille... au fur et a mesure que le ciel se rempli d'étoile, on reprend conscience de certaines échelles... d'ailleurs sur un voiliers les repères changent... on ne pense plus en terme de temps, mais de distance... il n'y a plus de route, mais du vent... plus de direction, mais un cap fonction du Nord...
bref, la nuit tombe, et il faut assurer la veille, et dormir... du coup, la première nuit se passe entrecoupé de réveil toute les 20 à 30 min ... le corps n'ayant pas pris le rythme, ça se traduit souvent par une belle nuit de merde...
le soleil, revenant, commence un processus de décantation de l'esprit. je ne médite, pas mais c'est l'image que je m'en fait... des pensées futiles et agressives, vienne et revienne sens cesse remplir mon esprit. Au fur et a mesure ou celle ci sont balayé/résorbé, d'autre plus profonde et personnelle vienne prendre le relai.
dans ces conditions de faibles stimulations exterieures (pas de pub, de telephone, de web etc...) le corps retrouve des sensations animales. on ressent, le vent, la houle, le bateau de tous ses sens...
rapidement en eau libre, les tours de vieille s'allonge.. 1 a 2h voire 12h à 24h dans des zones où, il n'y a personne... le rythme biologique change, la notion de temps disparait... ou plutôt se suspend... dormir, manger, chier, pisser, boire, lire, contempler l'horizon infini... tous s'enchaine en fonction des besoins du moment... peut importe le moment de la journée, qui de toute façon se décale aussi en fonction de la distance parcouru (faut savoir que la vitesse moyenne d'un voilier est de l'ordre de 5 nds (~8km/h) ...
pendant ce temps, là l'esprit ne fait que continuer a creuser, toujours plus profondément... l'effet me rappelle un peu le cannabis (pour des raisons évidentes de sécurité, les combos avec l'alcool et les stupéfiant sont déconseillé) ... l'idée est omniprésente... elle se déroule, et il est très difficile de modifier le continuum de la pensé... la vie de terrien fini par être ressenti comme un souvenir...
le sommeil est très fractionné, et la fatigue aidant, des phases étranges peuvent survenir a divers degré... (hallucinations, rêve éveillé)
arrive enfin le moment, ou l'on se retrouve a moins d'une journée de la terre... le notion de temps réapparait brusquement, au début on compte les heures... arrivent, les premières effluves... les oiseaux... on se prépare mentalement a l'arrivée... on commence a voir la terre (a ce moment là il reste encore plusieurs heures avant l'arrivée... et ça n'en fini pas de se rapprocher... des détails apparaissent (ça y a le temps de les voir arrivé...) et plus on s'approche plus ça semble interminable... jusqu'à ce qu'on pose enfin le pied a terre, rempli d'une furieuse envie de communiquer... et l'étrange impression d'être un extraterrestre...
les premiers temps, on conserve une énorme sensibilité, a des choses qu'on ne remarquais même pas... le bruits, les odeurs, les rapports entre les gens, le sentiment que "les trucs te pètent a la gueule" , une hypersensibilité, un coté aérien, une lucidité énorme sur nos envies et besoins... et on se réadapte assez vite... jusqu'au prochain départ...
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