imy
Neurotransmetteur
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Bonjour !
Alors voilà mon premier TR, sur ma première expérience au LSD. C’est un peu long, j’ai essayé de détailler le plus possible pour bien décrire ce qui m’est arrivé du début à la fin, notamment du point de vue mental.
Le cadre se situe dans une forêt dans les Yvelines. Je suis avec un copain (je l’appellerai B par la suite) ; avant d’arriver, on s’approvisionne en nourriture, assez pour tenir une journée. On a avec nous des couvertures, des torches, une radio, une enceinte 60W avec un petit ampli bricolé à la maison, un lecteur MP3, de quoi faire du feu, etc… On a un buvard chacun.
PARTIE I
Une fois arrivés, on prend chacun une moitié. Il est environ midi. Pendant qu’on attend la montée, on allume un feu (assez laborieux, tout est humide), et on commence à se faire griller un truc à manger. Une heure après, on est pris tous les deux dans la montée. Pour moi, une sensation de légèreté, du point de vue à la fois physique et mental. On commence à se raconter n’importe quoi, je m’allonge sur le sol et je regarde les arbres : les cimes se plient et se replient de manière kaléidoscopique, c’est le premier et le seul effet visuel de cette première partie du trip. Pendant ce temps, le feu commence à s’éteindre, on arrive plus très bien à réfléchir, on se répartit les tâches. B est chargé d’entretenir le feu et de faire à manger, moi je m’occupe de mettre en marche l’ampli. Ca s’annonce vite plus compliqué que prévu : le bois humide a du mal à prendre, on doit s’en occuper constamment, et je m’aperçois rapidement que l’ampli s’est détruit pendant le voyage. J’essaie de localiser la panne, je mets environ deux heures à comprendre et à reconstituer le circuit électrique (ce qui prend une dizaine de minutes en temps normal), mais ça ne m’aide pas, j’ai beau tout faire avec une grande application, je n’arrive pas à localiser la panne. Pendant ce temps, B a apparemment du mal avec le feu, toujours rien à manger, on a tous les deux de longs moments d’absence. C’est un moment assez tendu, B me critique par ce que la musique n’est toujours pas là, et j’ai l’impression qu’il est incapable de s’occuper du feu. (à ce moment là nos deux esprits sont entièrement réduits à ces deux éléments : feu d’un côté, musique de l’autre). Finalement B s’allonge et commence à rêver, je dois m’occuper de tout, j’abandonne la musique, je commence à manger. Puis je retourne à mon ampli, et je commence à m’imaginer un cycle bizarre, j’ai l’impression que le feu en chauffant donne de l’énergie à la nourriture, que je l’absorbe, et que je dois trouver un moyen de convertir ça en électricité pour faire marcher la musique. (c’est un moment assez important, ce cycle et cette dualité feu/électricité est très important pour la suite). Ca ne m’aide pas non plus, B se réveille, je lui explique que je n’arrive pas à envisager les trois éléments ensemble (enceinte, piles, ampli), ça dépasse les capacités de mon cerveau. On mange tous les deux. Suit une longue période de délibération stérile sur la conduite à tenir. Au bout d’un très long moment, on décide d’aller acheter des piles supplémentaires pour faire au moins fonctionner la radio, d’autant qu’on sent les effets descendre. On cache nos affaires sous des fougères mortes, et on descend à la station de RER la plus proche. Là, j’ai de très puissantes impressions lors de l’arrivée du train, d’abord je suis frappé par le grésillement électrique du caténaire, que je relie inconsciemment au problème de l’ampli, puis par le train lui-même, qui semble dégager une puissance électrique considérable, j’ai l’impression que la locomotive est un immense animal électrique sur le point de bondir. On descend à la station suivante, où il y a un magasin, on a assez d’argent pour acheter des piles de rechange pour l’ampli et des piles pour la radio. Au magasin, délire complet, je me rends compte que j’ai imaginé un son qui semble décrire tout ce que je vois, qui englobe l’endroit, le train, l’électricité, le feu, bref tout ce que je perçois. Notamment, sur le tapis roulant de la caisse, je m’amuse à disposer les paquets de piles dans un certain ordre, en forme d’éclair, et je retrouve dans cette forme le même son. Les couleurs sont très vives, notamment le bleu, qui depuis le début du trip semble représenter l’agression et la violence (crise de fou rire hystérique avec une femme habillée en bleu, qui rigole avec nous sans avoir rien remarqué).
Alors voilà mon premier TR, sur ma première expérience au LSD. C’est un peu long, j’ai essayé de détailler le plus possible pour bien décrire ce qui m’est arrivé du début à la fin, notamment du point de vue mental.
Le cadre se situe dans une forêt dans les Yvelines. Je suis avec un copain (je l’appellerai B par la suite) ; avant d’arriver, on s’approvisionne en nourriture, assez pour tenir une journée. On a avec nous des couvertures, des torches, une radio, une enceinte 60W avec un petit ampli bricolé à la maison, un lecteur MP3, de quoi faire du feu, etc… On a un buvard chacun.
PARTIE I
Une fois arrivés, on prend chacun une moitié. Il est environ midi. Pendant qu’on attend la montée, on allume un feu (assez laborieux, tout est humide), et on commence à se faire griller un truc à manger. Une heure après, on est pris tous les deux dans la montée. Pour moi, une sensation de légèreté, du point de vue à la fois physique et mental. On commence à se raconter n’importe quoi, je m’allonge sur le sol et je regarde les arbres : les cimes se plient et se replient de manière kaléidoscopique, c’est le premier et le seul effet visuel de cette première partie du trip. Pendant ce temps, le feu commence à s’éteindre, on arrive plus très bien à réfléchir, on se répartit les tâches. B est chargé d’entretenir le feu et de faire à manger, moi je m’occupe de mettre en marche l’ampli. Ca s’annonce vite plus compliqué que prévu : le bois humide a du mal à prendre, on doit s’en occuper constamment, et je m’aperçois rapidement que l’ampli s’est détruit pendant le voyage. J’essaie de localiser la panne, je mets environ deux heures à comprendre et à reconstituer le circuit électrique (ce qui prend une dizaine de minutes en temps normal), mais ça ne m’aide pas, j’ai beau tout faire avec une grande application, je n’arrive pas à localiser la panne. Pendant ce temps, B a apparemment du mal avec le feu, toujours rien à manger, on a tous les deux de longs moments d’absence. C’est un moment assez tendu, B me critique par ce que la musique n’est toujours pas là, et j’ai l’impression qu’il est incapable de s’occuper du feu. (à ce moment là nos deux esprits sont entièrement réduits à ces deux éléments : feu d’un côté, musique de l’autre). Finalement B s’allonge et commence à rêver, je dois m’occuper de tout, j’abandonne la musique, je commence à manger. Puis je retourne à mon ampli, et je commence à m’imaginer un cycle bizarre, j’ai l’impression que le feu en chauffant donne de l’énergie à la nourriture, que je l’absorbe, et que je dois trouver un moyen de convertir ça en électricité pour faire marcher la musique. (c’est un moment assez important, ce cycle et cette dualité feu/électricité est très important pour la suite). Ca ne m’aide pas non plus, B se réveille, je lui explique que je n’arrive pas à envisager les trois éléments ensemble (enceinte, piles, ampli), ça dépasse les capacités de mon cerveau. On mange tous les deux. Suit une longue période de délibération stérile sur la conduite à tenir. Au bout d’un très long moment, on décide d’aller acheter des piles supplémentaires pour faire au moins fonctionner la radio, d’autant qu’on sent les effets descendre. On cache nos affaires sous des fougères mortes, et on descend à la station de RER la plus proche. Là, j’ai de très puissantes impressions lors de l’arrivée du train, d’abord je suis frappé par le grésillement électrique du caténaire, que je relie inconsciemment au problème de l’ampli, puis par le train lui-même, qui semble dégager une puissance électrique considérable, j’ai l’impression que la locomotive est un immense animal électrique sur le point de bondir. On descend à la station suivante, où il y a un magasin, on a assez d’argent pour acheter des piles de rechange pour l’ampli et des piles pour la radio. Au magasin, délire complet, je me rends compte que j’ai imaginé un son qui semble décrire tout ce que je vois, qui englobe l’endroit, le train, l’électricité, le feu, bref tout ce que je perçois. Notamment, sur le tapis roulant de la caisse, je m’amuse à disposer les paquets de piles dans un certain ordre, en forme d’éclair, et je retrouve dans cette forme le même son. Les couleurs sont très vives, notamment le bleu, qui depuis le début du trip semble représenter l’agression et la violence (crise de fou rire hystérique avec une femme habillée en bleu, qui rigole avec nous sans avoir rien remarqué).