ZENDO
Neurotransmetteur
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Salut, je m'essaye à l'exercice du T.R. avec un premier contact plutôt concluant avec la divine salvia. J'ai déjà quelques trips à mon actif avec LSD et changa (Dmt). Mais là, j'ai touché du doigt la dissolution du moi et c'est carrément ouf.
Voyons un peu ça, c'est parti:
Les conditions et le cadre:
Seul à la maison pour la semaine,
j'ai reçu il y a quelques jours mes feuilles de salvia et de l'extrait x10.
Il est 21h00 et ma sœur doit venir me sitter.
Finalement elle a un empêchement. Dommage je ne résiste pas à l'appel de la sauge des devins, je lui passe un coup de fil pour l'avertir que j'experimente ce soir et que je la rappelle ensuite.
Je coupe mon téléphone. J'allume des bougies pour l'ambiance et pour favoriser la pénombre.
J'accompagne tout ça avec un peu d'encens.
En fond musical, mon favori de Day.din « a story in 140 ».
Je prépare le bang, la douille bien tassée, le briquet posé juste à coté.
Je m'installe dans le canapé, me met à l'aise avec une petite couverture.
Je continue avec une méditation d'une dizaine de minutes.
Je pose une intention en demandant à la plante de me laisser voir son potentiel et que je souhaite alors venir à sa rencontre.
En avant les histoires :
Je prends une grande inspiration, j'expire à fond.
Le bang aux lèvres je commence à chauffer, j'aspire lentement histoire de le remplir de fumée.
J'expire à nouveau et là je tire goulûment jusqu'à ce que mes poumons soient entièrement remplis.
Je retiens, je retiens … je retiens … je … souffle … Puis je remet ça. Ce coup ci, plus je tire et plus je sens la salvia m'envahir. C'est agréable, vite je remet ça une troisième fois.
J'ai tout juste le temps de poser le bang et là je me sens aspiré par l'arrière, putain !
Ce con de canapé m'aspire, je m'enfonce, encore et encore.
Mon corps fourmille entièrement.
C'est alors que je me rend compte que ce canapé est une porte de passage pour ailleurs (sur le moment j'en suis absolument convaincu).
Je vois mon salon s'éloigner de plus en plus, la musique se fait de plus en plus lointaine.
Je suis toujours aspiré vers l'arrière, je me rends compte que je suis passé de l'autre coté et que le passage se referme.
Voir illustration en fin de post
Gros coup de stress !!!
« et si je ne parvenais plus à retrouver mon chemin, revenir dans cet endroit où se trouvent les êtres que j'aime ?! »
Instinct de survie et bon coup de flip , je tente de m’accrocher à tout ce que je peux, avant que le passage ne soit complètement fermé.
C'est d'autant plus difficile car je n'ai plus de notion de haut/bas ni de gauche/droite.
Derrière moi je ressens, deux présences, pas méchante, mais pas aidantes non plus (un peu comme quand tu as top bu et que tes potes se foutent de ta gueule).
Je ne veux pas me retourner et perdre de vu ma réalité (en vérité il était déjà trop tard).
J’entends alors une de ces présences me dire :
« allez viens y'a plein de choses à voir, même l'infini si tu veux »
et l'autre présence qui se fout bien de moi :
« regarde un peu comme il s'accroche celui-là, il me fait marrer !!! ».
Je me rends compte alors que le passage dans le canapé, n'est qu'un passage parmi une multitude d'autres univers, vers d'autres « réalités », un peu comme si j'étais dans cette vie sur terre pour faire du tourisme, un genre de simulation.
Je lutte encore plus, de crainte de ne plus jamais revenir dans ma réalité. Je ne perd pas espoir, cette vie est trop précieuse.
Je fini enfin par me raccrocher à l'ouverture, puis ressort du canapé, à ce moment je suis certain qu'il y à un gang des canapés qui avalent des gens sans prévenir.
Ils t'aspirent dès que tu baisses ta vigilance et que tu t'endors, pour t'envoyer dans d'autres dimensions.
Il existe des mamans canapés, des papas et des enfants canapés, bref l'intuition est tellement chelou que je parviens à m'en défaire.
Je suis de retour dans mon salon, pourtant la paranoïa m'envahit.
J'ai besoin d’être certain:
« est ce bien chez moi ? »
ça y ressemble beaucoup, mais à la lueur des bougies tout me parait irréel.
Je cherche de l'aide, quelqu'un.
Instinctivement je rouvre les volets et les fenêtres de l'appart, puis les lumières.
Je reprends peu à peu contact avec la réalité, je suis en sueurs, j'ai chaud, j'ai froid.
Post trip :
Je me sent bien maintenant, je surf sur une vague de tranquillité.
J'attrape un carnet et un stylo pour noter tout ça.
J'essaie de décrypter ce qu'il vient de se passer.
Quel message retenir ?
Plus jamais seul en étant en étage, j'aurai pu passer la rambarde sans m'en rendre compte.
Je préviens ma sœur que l'expérience est terminée, que c'était intense, inimaginable, hyper-réaliste et grotesque à la fois.
je lui explique aussi que j'ai eu très peur, mais que tout est rentré dans l'ordre et que ma psyché n'a jamais était aussi claire.
Mme salvia nous aurons de nouveaux rendez-vous, je ne suis pas un garçon facile qui se livre au premier soir.
Fin de session, je chill.
Le lendemain ne pouvant tout décrire avec des mots je réalise cette illustration.

Oui j'ai deux canapés dans le salon...