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Sujet de la Quinzaine Relation de dépendance autre qu'avec la drogue

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Nymphis
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Nymphis

Glandeuse Pinéale
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19/8/21
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244
Salut !

Aujourd'hui je serai intéressé d'avoir des témoignages de votre part sur une potentielle relation de dépendance que vous entretenez avec quelque chose autre que la drogue. On le sait, il y a plein d'autres trucs qui rendent accrocs que les psychotropes (jeux d'argents et pornographie pour citer les plus connues), et c'est tout aussi intéressant à partager et étudier.

Pour ma part, ma relation de dépendance la plus forte toutes confondues, c'est toutes les activités liées aux écrans : jeux, vidéos, communication sur différentes plateformes... y'a tellement d'activités que je fais dessus et qui me plaise beaucoup que je pèterai très certainement un câble si on m'enlevait ça, je pourrai pas être comme mes parents par exemple qui sont en mode "moins j'ai d'écrans mieux je vis". Très jeune, vers 7 ans, j'ai été devant les consoles et ordis, donc j'ai été habitué très tôt aux écrans, et c'est pour ça que j'ai construit beaucoup d'activités autour de ça, ça renferme plein de souvenirs pour ma part.
 

Fichiers joints

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Salut ! Je crois qu'on appelle ça une dépendance comportementale.
J'ai une certaine dépendance aux sociabilités numériques et en particulier tout ce qui vient avec des notifs, des fils d'actus à refresh et tout.
Ça vient de quelque-chose de plutôt cool à la base, à savoir que j'aime interagir, m'enrichir et m'amuser, mais bon, les fournisseurs de contenus et autres plateformes de médias sociaux savent jouer de ces désirs simples pour en faire tourner la mécanique à vide. C'est comme ça que je peux passer 15min à refresh en boucle les trois mêmes applis pour avoir un peu de dopamine à me mettre dans la synapse...
Le problème à mon sens c'est le temps perdu, et cette impression dégoûtante de vacuité en arrêtant, comme après mangé trop de bonbons, ou un binge de cocaïne.
J'aime le réel mais l'expérimenter passe souvent par être attentif, se poser, examiner, travailler. Vraiment l'inverse de l'internet de divertissement.
De là un goût un peu surané pour des médias lents et stables tels que les journaux en papier et les forums.
J'ai vécu comme une défaite mon passage du frigo au smartphone, et des années plus tard je n'ai pas l'impression que ça ait augmenté ma qualité de vie. Sans forcément que ça la réduise non plus (j'étais déjà accro à l'ordinateur, qui contrairement aux livres et smartphones, ne se trimballent pas dans la poche, donc un mode de vie très sédentaire, je voyais pas bcp la lumière du jour on va dire).

Petite j'étais addicte aux livres, de façon assez maladive. Mon temps de lecture a énormément réduit depuis que je fréquente les écrans mais j'ai gardé une grosse vulnérabilité aux littératures de l'imaginaire. J'ai vraiment l'impression de gérer ça comme d'autres la cocaïne. Par exemple, je ne commence pas une série / un cycle si j'ai quelque-chose d'important à faire dans les prochains jours. Dans la rue j'évite les boîtes à livre (je fais des crochets pour ne pas regarder). Ça va que mon entourage ne lit pas beaucoup : quand j'étais petite, quand on m'invitait chez un autre enfant, je disparaissais dans sa bibliothèque (ou celle de sa grand frœur) et on ne me revoyait pas de l'après-midi. Je n'avais pas beaucoup d'amis ^^'
 
Je pense que l'addiction aux écrans c'est un truc qui se recoupe pas mal ici ^^ moi c'est pareil, les JV et le web ça m'aspire dans de sacrés tunnels. Moins aujourd'hui, disons que ça dépend principalement de ma santé mentale du moment. En cas de phase dépressive c'est beaucoup plus facile de lancer un JV que de sortir de chez soi. Au point que quand j'étais dans le dur y a quelques années, je pouvais passer un mois sans voir personne ou sortir, scotché à l'ordi pour fuir les pensées bien glauques qui m'occupaient. L'ébahissement quand je sortais de ma grotte et que je contemplais la beauté d'un coucher de soleil putain ^^ après des heures à modder skyrim pour essayer de rendre ce jeu beau, l'élégance infinie du réelle me mettait une grande claque dans la gueule. Avant de vite retourner me planquer chez moi 🙃

Les bouquins j'arrivais pas à en décrocher quand j'étais petit c'était infernal, mais c'est fou comme c'est devenu une activité secondaire dès le moment où j'ai eu un bon pc. Aujourd'hui c'est une activité qui se cantonne au soir, une heure avant de dormir en mode papy. J'aurais eu une sacrée bibliothèque si j'étais né 50 ans plus tôt...

Au final y a que l'écran qui a été une addiction vraiment problématique dans ma vie, la drôôgue beaucoup moins (le cannabis un peu, parce que la synergie avec le multimédia est juste insane).

La prochaine addiction que je dois maîtriser après les écrans, c'est l'auto-sabotage en me mettant dans des circonstances de vie ccompliquées :sneaky:
 
J'ai eu une addiction à Wikipédia à un moment, quand le contenu a commencé à être un peu quali et que j'ai commencé à pouvoir lire la version anglophone. Une sorte de croisement entre l'addiction aux livres et aux écrans, je suppose ! C'était probablement pas la pire des addictions, ceci dit.

Écrire des textes ou des poèmes jusqu'à pas d'heure, en kiffant la sensation corporelle assez étrange de la nuit avancée, ça m'a posé quelques soucis au lycée et à la fac, probablement autant ou plus que n'importe quelle substance psychoactive ou que les jeux vidéos.

La cataddiction était pas négligeable à une époque, aussi, mais j'ai pas eu l'impression que ça m'ait causé beaucoup de problèmes. Mon cercle social du moment a rapidement été converti, sans quoi j'aurais probablement perdu des amis.

Et cet été j'ai dû m'abstenir à la fois de toute activité physique et de toute activité sexuelle pendant quelques temps, bah c'était pas évident, surtout pour le sommeil. Heureusement que j'ai pu compenser avec les cannabinoïdes, la codéine, les disso, la doxylamine, et la 5-MeO-DMT.
 
J'ai une claire dépendance aux écrans et il n'y a pas si longtemps encore, même si j'en ai honte, au porno.

Le porno ça a été une saloperie qui m'a piraté mon imaginaire sexuel et bousillé mon système de récompense. En plus d'être complètement avilissant pour les Femmes (pas mon comportement mais le contenu consommé) et d'avoir entamé mon estime de moi.

M'en suis pas mal sorti même si il y a des rechutes de temps en temps mais c'est rare.

D'ailleurs, c'est un trip à l'acide il y a 3 ans qui m'avait remis les idées en place sur ce sujet.
J'avais eu des visions pornographiques cauchemardesques qui m'avaient fait prendre conscience de la pauvreté de la représentation sexuelle qu'on y trouve.

Ça m'avait bien calmé.

Sinon , oui les écrans. Pas tant les réseaux sociaux que les informations en continue même si je binge surtout du contenu scientifique et savant mais c'est hyper chronophage et ça a clairement eu un Impact sur ma capacité de concentration.

J'ai été assez geek jeune, j'ai grandi avec les JV et et le cinéma.

Heureusement que les parents m'ont donné un peu le goût de la lecture.

La lecture. Voilà une saine addiction même si dans mon cas elle n'existe pas vraiment puisque je dois me forcer un peu pour lire.
 
Intéressant ça, je savais que j'avais une addiction triviale aux drogues légales que sont le café et la clope (et une légère au speed mais ça va bien au tableau), et je pensais que je n'avais pas spécialement d'addiction comportementale.
Et puis en vous lisant j'ai pris conscience que j'avais une addiction...à la nuit.
Les nuits seule à faire un tas de choses pour la dévorer, les nuits dans la foule à danser, les nuits à deux trois ou plus à parler, rire, ou baiser, qu'importe, les nuits de solitude intense, les nuits de sérénité heureuse, et ça depuis ado (ce qui me valut un "inadapté aux contraintes scolaires" sur mon carnet).
Chaque jour j'attends la nuit, délivrée des contraintes et sollicitations du jour, même épuisée.
 
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