Acacia
𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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Produits : O PCE Diazépam Et Cannabis
Dosages : MDRRRRR
Set : Envie de visiter Neptune ca faiusait un bail
Setting : Seule chez moi puis avec des potes un peu dehors et a nouveau solo
Il est midi, je viens de recevoir de l’O-PCE. Je l’attendais, ça faisait longtemps que je n’avais pas revisité les disso. Aujourd’hui, j’veux partir loin. Trop loin.
15 mg sont pesés et avalés, suivis d’une douche.
Début de stimulation dans les 30 minutes. Mon humeur augmente de façon très artificielle mais le sentiment reste assez froid. Je sors avec mon vapo pour dépenser un peu de cette énergie.
La lumière m’éblouit, des taches de couleurs apparaissent tandis que je me sens de plus en plus bourrée. Mon quartier perd son aspect familier, je me retrouve piégée dans un complexe de béton. Je dois fuir, rentrer en sécurité. La confusion embrase mon âme.
Un vapo et *Ummagumma* des Floyd. C’est magique, peut-être même un peu trop… Et si ça l’était encore plus ?
Titubante dans ma maison de poupée, je plug un peu moins de 9 mg et continue de vaporiser du cannabis.
Il y a une armoire en face de moi et… la voilà qui coule dans l’impossible, un mouvement perpétuel. Je regarde autour de moi, mon appart coule. Tous les objets, un à un, comme des bougies infinies, se répandent sur le sol sans pourtant perdre quelque matière que ce soit.
J’entre dans un monde totalement liquide alors que mon ventre en fait des siennes. Je me sens pleine d’eau, je ne sens qu’un ventre empli d’eau. Mon corps est absent.
Chaque mouvement est pré-calculé et difficile. Je me contente de monter le son et d’allumer mon vaporisateur, contemplant mes meubles jouer à la cire.
L’effet est hypnotisant et infini. Par ailleurs, des éléments comme ma porte, normalement verticale, apparaissent en double, à l’horizontale.
Ça n’a foutrement aucun sens.
Ressenti crade, comme être plongée dans du pétrole. Je m’ennuie un peu pour l’instant, c’est assez nul.
Je dab. BLACK OUT.
Mon téléphone sonne. Je me rappelle que des amis devaient passer aujourd’hui, qu’ils voulaient tester l’O-PCE. Savoir que des amis arrivent me rassure beaucoup.
Je suis une page blanche. Je ne suis plus rien ni personne. Je ne me souviens plus de rien, sauf de l’O-PCE. Ce mot trotte dans ma tête, mais plus je l’entends résonner, plus il perd son sens.
Je ne ressens absolument rien si ce n’est un vague confort. J’ai l’impression d’être un bébé ou une forme de conscience moins évoluée que l’humain.
Tout me semble particulièrement futuriste, comme si j’étais une cosmonaute.
En même temps, les rares fois où je me déplace pour pisser, j’ai l’impression d’avoir leur combinaison.
En fixant les irrégularités de mes murs, des fractales psychédéliques apparaissent dans le néant de mon esprit.
Sensations électriques de surtension désagréable après l’ivresse sédative.
Les rares fois où je reprends conscience de mon corps, je me sens écrasée sous une pierre ou comme une sorte de limace visqueuse.
Diazépam. Dab. BLACK OUT.
Cha et Ali sont chez moi, en train de fumer des joints et de me demander comment ça va.
Je comprends rien, je sais pas comment ils sont arrivés. Ils me rappellent leur arrivée, c’est… assez choquant, cette amnésie.
Petit à petit, je comprends que ce sont mes potes et qu’ils veulent du PCE.
Tout me semble à la fois logique et au bord de l’implosion, comme dans un rêve où rien n’a de sens.
Cha et Ali ne me croient pas quand je leur fais une trace.
Ils adorent la K, mais ça ? Y’a de quoi percher avec cette micro-trace de merde ?
Je leur assure qu’ils peuvent me faire confiance. Habitués aux dosages de Kétamine, 20 minutes plus tard les voilà sous le choc.
On discute, on partage des joints, tout nous semble fluide et normal, mais ça n’a absolument aucun sens.
On a toutes les trois notre discussion dans notre coin et on se répond des trucs qui n’ont rien à voir, en trouvant ça normal, avant de capter l’absurdité de la situation et d’éclater de rire.
Alors que Cha et moi sommes trop loin pour comprendre ce qui se passe, Ali prend une de mes fioles de LSD et prend une quantité inconnue, mais visiblement très forte.
On comprend ce qu elle vient de faire seulement après coup — elle aussi.
Je crois qu’on était juste en train de parler de L…
C’est un des exemples de la puissance dangereuse de la désinhibition des arylcyclohexylamines.
Ali passera le reste de la soirée complètement arrachée, à boucler sur le fait qu’elle ait pris du LSD ou pas.
On lui affirme que oui, mais tout a tellement l’air d’un rêve…
Cha et moi ne sommes plus sûres de ce qui est réel et de ce qui relève de notre imaginaire, à cause du niveau démentiel de perte de mémoire et de suggestibilité qu’on vit.
Ali se douche, décrivant des univers dans chaque goutte d’eau. Ça avait l’air intense, elle en revenait en transe. Elle s’allonge par terre et nous propose de sortir. Cha et moi, on plug chacun 15 mg de plus. Je commence à me sentir tendue et à mourir de chaud. Sortir fait un bien fou, même en t-shirt de nuit. Tout du long, on ne sait pas ce qui est réel ou imaginaire. On a des impressions de télépathie, nos idées semblent se manifester en visions ou en faux souvenirs, ce qui est très troublant.
Près de ma résidence, il y a un coin perdu sous les arbres avec une étrange table en pierre et des bancs difformes assortis. C’est très trippy. Avant, on y avait fait un pentagramme avec des branches et du sel. On y coule des douilles, l’endroit semble littéralement mystique dans cet état. Pendant près de deux heures, dans le noir, on enchaîne les bongs et on s’extasie sur la roche et les toiles d’araignées. On croirait voir littéralement une autre planète. De toute façon, on dirait pas qu’on regarde un truc de près, on dirait un paysage de Saturne. Les distances et les tailles n’ont plus aucun sens. Presque aucun mot n’est échangé pendant ces deux heures mais on a un profond sentiment de communion… télépathique ?
Il y a une vibe très sacrée et préhistorique dans ce qui est en train de se jouer. Je ne sais pas quoi, mais ce moment touche au transcendant.
On est trois, mais on est seuls. Mais on est Unis.
Et surtout, on est dans le vide de l’instant présent et de son intensité écrasante et insaisissable.
Insaisissable. Telle est la nuit. Telle est la vie.
On joue avec les barrières de la psychose, on le sait. C’est une des rares choses qu’on verbalise pour se rassurer, on en a conscience, et c’est ça qu’on kiffe.
Après en avoir parlé une dizaine de fois, on se décide à se relever et à rentrer chez moi. Cha tombe en se levant, on est toutes mortes de rire.
De l’extérieur, on est une bande d’ivrognes sous éther.
On se prend vraiment pour des cosmonautes.
Je prends 15 mg de plus en para, elles aussi. Puis le LSD se fait trop intense pour Ali, elle décide de rentrer avec Cha et m’informe qu’elles sont bien arrivées.
Pendant ce temps, je lance la musique d’Éliane Radigue, prends un dab, remplis mon vapo, éteins la lumière et me prépare à hole.
Indescriptible annihilation de l’Être, tout en ayant une supraconscience de l’intensité et de la Zone T, à la fois infinie, déjà finie ici, mais là-bas.
Je meurs de chaud sous ma couette, et les tensions musicales me mettent en ébullition. S’ensuit une longue phase visionnaire abstraite dans laquelle je me sens vaporiser dans la musique, fusionner avec elle, des formes insensées en rotation.
J’ai l’impression de voir l’en-deçà de la réalité, que la vision, comme mes autres sens, n’est plus qu’une affaire de fréquences indéchiffrables à l’esprit humain.
Je me sens limitée par mon humanité. J’ai l’impression que des savoirs anciens et extra-terrestres sont sur le point de m’être révélés, mais je suis incapable de les comprendre.
Après ça, je tombe dans un sale sommeil comateux d’environ 10 heures, me réveille sur-stimulée, confie le reste de l’O-PCE à des potes de confiance et me promets de ne plus réitérer l’expérience même si c’était énorme.
Le lendemain, je suis très dissociée, confuse et introspective. Ali pète le feu, Cha dort bien.
Perso, je trouve la gueule de bois immonde. J’ai eu ma dose de disso, mais ce trip résume très bien l’idée des précédents.
Donc voilà mon TR sur l’O-PCE…
Écrit à l’arrache. En même temps, comment décrire ce genre d’expérience…
Dosages : MDRRRRR
Set : Envie de visiter Neptune ca faiusait un bail
Setting : Seule chez moi puis avec des potes un peu dehors et a nouveau solo
Il est midi, je viens de recevoir de l’O-PCE. Je l’attendais, ça faisait longtemps que je n’avais pas revisité les disso. Aujourd’hui, j’veux partir loin. Trop loin.
15 mg sont pesés et avalés, suivis d’une douche.
Début de stimulation dans les 30 minutes. Mon humeur augmente de façon très artificielle mais le sentiment reste assez froid. Je sors avec mon vapo pour dépenser un peu de cette énergie.
La lumière m’éblouit, des taches de couleurs apparaissent tandis que je me sens de plus en plus bourrée. Mon quartier perd son aspect familier, je me retrouve piégée dans un complexe de béton. Je dois fuir, rentrer en sécurité. La confusion embrase mon âme.
Un vapo et *Ummagumma* des Floyd. C’est magique, peut-être même un peu trop… Et si ça l’était encore plus ?
Titubante dans ma maison de poupée, je plug un peu moins de 9 mg et continue de vaporiser du cannabis.
Il y a une armoire en face de moi et… la voilà qui coule dans l’impossible, un mouvement perpétuel. Je regarde autour de moi, mon appart coule. Tous les objets, un à un, comme des bougies infinies, se répandent sur le sol sans pourtant perdre quelque matière que ce soit.
J’entre dans un monde totalement liquide alors que mon ventre en fait des siennes. Je me sens pleine d’eau, je ne sens qu’un ventre empli d’eau. Mon corps est absent.
Chaque mouvement est pré-calculé et difficile. Je me contente de monter le son et d’allumer mon vaporisateur, contemplant mes meubles jouer à la cire.
L’effet est hypnotisant et infini. Par ailleurs, des éléments comme ma porte, normalement verticale, apparaissent en double, à l’horizontale.
Ça n’a foutrement aucun sens.
Ressenti crade, comme être plongée dans du pétrole. Je m’ennuie un peu pour l’instant, c’est assez nul.
Je dab. BLACK OUT.
Mon téléphone sonne. Je me rappelle que des amis devaient passer aujourd’hui, qu’ils voulaient tester l’O-PCE. Savoir que des amis arrivent me rassure beaucoup.
Je suis une page blanche. Je ne suis plus rien ni personne. Je ne me souviens plus de rien, sauf de l’O-PCE. Ce mot trotte dans ma tête, mais plus je l’entends résonner, plus il perd son sens.
Je ne ressens absolument rien si ce n’est un vague confort. J’ai l’impression d’être un bébé ou une forme de conscience moins évoluée que l’humain.
Tout me semble particulièrement futuriste, comme si j’étais une cosmonaute.
En même temps, les rares fois où je me déplace pour pisser, j’ai l’impression d’avoir leur combinaison.
En fixant les irrégularités de mes murs, des fractales psychédéliques apparaissent dans le néant de mon esprit.
Sensations électriques de surtension désagréable après l’ivresse sédative.
Les rares fois où je reprends conscience de mon corps, je me sens écrasée sous une pierre ou comme une sorte de limace visqueuse.
Diazépam. Dab. BLACK OUT.
Cha et Ali sont chez moi, en train de fumer des joints et de me demander comment ça va.
Je comprends rien, je sais pas comment ils sont arrivés. Ils me rappellent leur arrivée, c’est… assez choquant, cette amnésie.
Petit à petit, je comprends que ce sont mes potes et qu’ils veulent du PCE.
Tout me semble à la fois logique et au bord de l’implosion, comme dans un rêve où rien n’a de sens.
Cha et Ali ne me croient pas quand je leur fais une trace.
Ils adorent la K, mais ça ? Y’a de quoi percher avec cette micro-trace de merde ?
Je leur assure qu’ils peuvent me faire confiance. Habitués aux dosages de Kétamine, 20 minutes plus tard les voilà sous le choc.
On discute, on partage des joints, tout nous semble fluide et normal, mais ça n’a absolument aucun sens.
On a toutes les trois notre discussion dans notre coin et on se répond des trucs qui n’ont rien à voir, en trouvant ça normal, avant de capter l’absurdité de la situation et d’éclater de rire.
Alors que Cha et moi sommes trop loin pour comprendre ce qui se passe, Ali prend une de mes fioles de LSD et prend une quantité inconnue, mais visiblement très forte.
On comprend ce qu elle vient de faire seulement après coup — elle aussi.
Je crois qu’on était juste en train de parler de L…
C’est un des exemples de la puissance dangereuse de la désinhibition des arylcyclohexylamines.
Ali passera le reste de la soirée complètement arrachée, à boucler sur le fait qu’elle ait pris du LSD ou pas.
On lui affirme que oui, mais tout a tellement l’air d’un rêve…
Cha et moi ne sommes plus sûres de ce qui est réel et de ce qui relève de notre imaginaire, à cause du niveau démentiel de perte de mémoire et de suggestibilité qu’on vit.
Ali se douche, décrivant des univers dans chaque goutte d’eau. Ça avait l’air intense, elle en revenait en transe. Elle s’allonge par terre et nous propose de sortir. Cha et moi, on plug chacun 15 mg de plus. Je commence à me sentir tendue et à mourir de chaud. Sortir fait un bien fou, même en t-shirt de nuit. Tout du long, on ne sait pas ce qui est réel ou imaginaire. On a des impressions de télépathie, nos idées semblent se manifester en visions ou en faux souvenirs, ce qui est très troublant.
Près de ma résidence, il y a un coin perdu sous les arbres avec une étrange table en pierre et des bancs difformes assortis. C’est très trippy. Avant, on y avait fait un pentagramme avec des branches et du sel. On y coule des douilles, l’endroit semble littéralement mystique dans cet état. Pendant près de deux heures, dans le noir, on enchaîne les bongs et on s’extasie sur la roche et les toiles d’araignées. On croirait voir littéralement une autre planète. De toute façon, on dirait pas qu’on regarde un truc de près, on dirait un paysage de Saturne. Les distances et les tailles n’ont plus aucun sens. Presque aucun mot n’est échangé pendant ces deux heures mais on a un profond sentiment de communion… télépathique ?
Il y a une vibe très sacrée et préhistorique dans ce qui est en train de se jouer. Je ne sais pas quoi, mais ce moment touche au transcendant.
On est trois, mais on est seuls. Mais on est Unis.
Et surtout, on est dans le vide de l’instant présent et de son intensité écrasante et insaisissable.
Insaisissable. Telle est la nuit. Telle est la vie.
On joue avec les barrières de la psychose, on le sait. C’est une des rares choses qu’on verbalise pour se rassurer, on en a conscience, et c’est ça qu’on kiffe.
Après en avoir parlé une dizaine de fois, on se décide à se relever et à rentrer chez moi. Cha tombe en se levant, on est toutes mortes de rire.
De l’extérieur, on est une bande d’ivrognes sous éther.
On se prend vraiment pour des cosmonautes.
Je prends 15 mg de plus en para, elles aussi. Puis le LSD se fait trop intense pour Ali, elle décide de rentrer avec Cha et m’informe qu’elles sont bien arrivées.
Pendant ce temps, je lance la musique d’Éliane Radigue, prends un dab, remplis mon vapo, éteins la lumière et me prépare à hole.
Indescriptible annihilation de l’Être, tout en ayant une supraconscience de l’intensité et de la Zone T, à la fois infinie, déjà finie ici, mais là-bas.
Je meurs de chaud sous ma couette, et les tensions musicales me mettent en ébullition. S’ensuit une longue phase visionnaire abstraite dans laquelle je me sens vaporiser dans la musique, fusionner avec elle, des formes insensées en rotation.
J’ai l’impression de voir l’en-deçà de la réalité, que la vision, comme mes autres sens, n’est plus qu’une affaire de fréquences indéchiffrables à l’esprit humain.
Je me sens limitée par mon humanité. J’ai l’impression que des savoirs anciens et extra-terrestres sont sur le point de m’être révélés, mais je suis incapable de les comprendre.
Après ça, je tombe dans un sale sommeil comateux d’environ 10 heures, me réveille sur-stimulée, confie le reste de l’O-PCE à des potes de confiance et me promets de ne plus réitérer l’expérience même si c’était énorme.
Le lendemain, je suis très dissociée, confuse et introspective. Ali pète le feu, Cha dort bien.
Perso, je trouve la gueule de bois immonde. J’ai eu ma dose de disso, mais ce trip résume très bien l’idée des précédents.
Donc voilà mon TR sur l’O-PCE…
Écrit à l’arrache. En même temps, comment décrire ce genre d’expérience…
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