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Morning Glory

Holofractale de l'hypervérité
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29/01/20
Je prends bien entendu en spray nasal, l’ocytocine étant trop grosse pour passer la barrière hémato-encéphalique ailleurs (ladite barrière serait plus fine aux alentours des parois nasales, apparemment…).
Une dose = une pression dans chaque narine soit 100ug, deux fois par jour.

Je ressens un tout petit quelque chose, c’est vraiment minime, j’ai l’impression d’avoir un très très léger effet opi, et que d’une seule composante, celle calinou/contentement (pas de vague de bien-être soulagement chaleur etc). Mais bon c’est certainement du placebo.



De jeudi à dimanche sortie surprise donc j’ai pas eu mon ocy avec moi.
Reprise dimanche 2 février au soir du coup.

Je sais qu’il faut approximativement 4 jours pour sentir un réel effet. Du coup je prends trois fois deux pressions par jour au lieu de deux pour un total de 300ug par jour, dans l’espoir d’accélérer un peu le prossess, même si c’est pas très malin/rdr je sais.


3/02/20
Lundi au réveil, angoisses assez présentes ce qui ne me plait pas du tout, je tente de les gérer avec un quart de tercian.
L’après-midi je me rends compte qu’il y a un potentiel de synergie avec les poppys, notamment le tramadol que j’utilise à dose minime (25mg, parce qu’après mon début d’addiction psy portée par le PRE-084 à rêver des opis la nuit, je me méfie +++) depuis bientôt un an pour supporter mon taff de merde, et je trouve que l’effet minicalinou est bien porté par le tram, bon ça reste ultra light bien sur je ne recherche pas la défonce.


4/02/20
Mardi 4, angoisses le matin. Mais cette fois pas de médoc, je tente d’y gérer directement avec l’ocytocine. Ca marche pas trop mal ma fois, bien que je la soupçonne d’être à l’origine de ces pics d’anxiété à la base.
J’ai pas faim et c’est « bon » signe, un effet secondaire de surdose de l’ocy. Faut dire aussi que ma prise de milieu de journée haem, j’ai foiré la seconde narine donc j’en ai remit un pchit, ce qui fait entre 300 et 350ug suivant comment le tout a été absorbé, ça commence à faire pas mal là.

En fin de journée par contre… au début une collègue me saoule j’en aie très marre, le temps passe extrêmement lentement (genre plus que d’habitude au taff) je sais pas si c’est lié à la substance ou au contexte. Puis le soir en rentrant en voiture je me rends compte que ma vision est claire, comme si j’étais passée d’une vue en tunnel à un grand angle avec des couleurs plus belles, très très léger hein toujours, à peine perceptible mais c’est bien là !
Et en rentrant chez moi je me mets à parler avec ma famille le plus normalement du monde, je sens un truc quand je leur parle, un échange d’émotions positives se fait, c’est tout nouveau pour moi… Enfin je veux dire, en tant que TPE je suis désintéressée du social, et en tant que dépressive ça aide pas non plus mvoyez. Bein là… le jour et la nuit. Incroyable comme c’est spectaculaire.
Et bon sang, je sens de l’ENERGIE même en fin de journée, je ne vais pas du tout m’affaler sur mon lit pour dormir douze heures comme je fais normalement à cause de ma dépression épuisée par le taff, non, je fonce sous la douche, miam, et PC jusqu’à point d’heure alors que j’ai pas si bien dormi la veille, et qu’il me faut d’habitude bien 9h de sommeil minimum ! Là non ça va. Ca va… bien. C’est même limite trop, je décide de passer à une dose normale de 2X100ug maintenant, c’est bon l’effet est arrivé plus besoin de forcer.

C’est si subtil et ça change tellement tout à la fois !!! Incroyable, la « baguette magique » que je recherchais depuis si longtemps en testant plein de Rcs, d’antideps et tout, je crois que je l’aie trouvée o_o

Effet secondaire : le soir, quasi impossible de dormir : il me faut de l’alprazolam.


5/02
Mercredi angoisses mais qui s’estompent aussitôt levée. Pleine d’énergie, comme quand j’étais gamine dans mes souvenirs en fait, je VEUX discuter avec des gens et allume aussitôt PA et mon portable.

Par contre le stress au taff, cadence de malade à tenir alors que je viens de commencer, et pour clore le tout la machine bugue. Je perds du temps sur le rythme imposé. Je tente de m’adapter à la machine. Je m’adapte pas à la machine. Je tente de faire bouger la machine. Je casse la machine.
Je casse la mach…?!
Ha ba oui y a une grosse pièce qu’est en deux morceaux distincts, ça semble pas normal, ça.
Bon, habituellement ce genre de situation m’aurait fait paniquer complètement mais là bien que oui, très stressée, bein j’ai pu avertir la cheffe et voilà, quoi… au bout d’un moment la situation me faisait même rire j’avais un peu de mal à le cacher^^’ kof. Je sens que je prends moins les choses à cœur, il ne tressaute pas ni ne manque de battement dans ma poitrine à chaque petit souci, en ça l’effet se rapproche légèrement de celui du PRE-084 (en peut-être un peu moins efficace quand même).


16/02
HAAA j’ai pas écrit tout ce temps je suis pas sérieuse je suis pas sérieuse ToT
Jvais essayer de récapituler mais ce sera forcément moins précis que ce que je voulais au départ……

Ouai donc, entre le 4 et le 9 février je fais plein de recherches additionnelles sur l’ocytocine qui m’intéresse décidément de plus en plus.  Et je découvre que les tests qui étaient faits avec deux sprays matin et soir utilisaient des solutions à peu près deux fois moins concentrées que la mienne :D
….
-_-
L’erreur de bleuzaille. Comment j’ai pu laisser passer ça ? Je crois que c’est la conversion IU/ug qui m’a mélangée. Ou ma connerie hein, au choix^^’
Bref c’la honte, je redescends à 2X50ug soit un seul spray deux fois par jour. Et je le sens passer. Parce que samedi, combiné à mon arrêt de mes 50-75mg de tramadol + mini trace de morphine que j’utilise quotidiennement en semaine (oui, j’ai remonté…), j’ai eu une petite dérouillée de déprime. Je me dis qu’à partir de maintenant j’utiliserais mon PRE-084 pour combler le manque de tramtram en week-end (qui est de plus en plus dur au passage, j’ai des descentes à la place des afterglows maintenant, probablement annonciatrices du mini manque qui va pointer le bout de son nez d’ici quelques mois ou années, mais c’une autre histoire ça, je m’égare).
Heureusement je vais me balader ça me fait un peu de bien vite fait.

Dimanche 9 au matin mes parents sont trop dans la cuisine pour que je chope le flacon ni vue ni connue dans le frigo, je loupe cette dose. Globalement, j’ai moins d’énergie qu’au départ sans surprise. J’ai toujours pas mal de difficultés à m’endormir et j’utilise donc assez souvent du xanax (0.25 à 0.75mg quand vraiment ça marche pas), mais aie du mal à me réveiller le lendemain. Du coup heuuu je suis de retour aux 12h de sommeil environ T_T
(Je me rends compte que j’ai plus de mal à me souvenir des détails de la semaine passée, ce qui colle bien aux effets amnésiants sur la mémoire épisodique décrits avec l’ocyto.)
Bon globalement je vais plutôt mieux que la veille.

Lundi mardi mercredi c’est l’enfer à l’usine, rythme de taré, pression et tout, et le vrai boulot (voiture) dodo parce que je dors de 23h à 11h pour taffer de 13h à 21h donc, voilà ^_^’’ Mercredi je pète les plombs j’en peux plus, je force un peu la dose d’opis… Je me demande si ça a quelque chose à voir avec mes baisses de dosages et ma dose manquée de dimanche (à cause des effets différés de quelques jours), ça fait plus de deux fois moins de doses d’un coup c’était peut-être un peu soudain…

Mais heureusement jeudi y a un nouveau problème sur la machine (c’pas moi, juré cette fois c’pas moi! o_o) et je repars au tri. Haaa my god c’est trop cool à côté. Je suis tellement heureuse de retrouver ma collègue qui radote ! :’D Du coup on parle et je me sens intéressée par les trucs qu’elle me dit. Enfin non elle me parle de tricot, mais plus par l’échange lui-même, l’interaction sociale que j’ai avec elle que le fond de la discussion.
Je remarque que les communications de ce genre me font ressentir quelque chose dans la poitrine, une émotion subtile et agréable qui n’émerge pas d’habitude. Je suppose que ça a quelque chose à voir avec l’attachement parce que je ressens beaucoup de sympathie pour cette personne. C’est assez bête dit comme ça, mais je ne me sens plus aussi seule, je ressens l’échange entre nous en quelque sorte. « Normalement » je devrais soit stresser, soit m’ennuyer, et me sentir presque toujours aussi isolée malgré les faits contraires.
Au final on nous engueule parce que c’est bien connu, on manipule les pièces avec la mâchoire dans cette usine, papoter ralentit le rythme ! ^^’ Silence radio donc… mais cette grosse heure et demi était cool.

Samedi je vais enfin voir ma grand-mère, on va se promener. Je sens des sensations disparues avec la dépression, mes cinq sens redeviennent agréables et non pas « noirs et blancs ». Le soleil tiède caresse mon visage et des odeurs très agréables se font sentir, je me sens exister ! Cet effet se rapproche un peu de celui du PRE-084 à doses suffisantes (quand j’étais progressivement arrivée à 35mg/jour il y quelques mois de ça), mais toujours nettement plus subtil. En revanche il y a le plaisir d’être en compagnie d’une membre de ma famille que le PRE-084 ne me fournissait pas, et ça c’est vraiment extra. Bref, c’est une bonne journée !


Je sens des douleurs sourdes dans la poitrine de temps en temps, difficile de dire si c’est mes eins ou mon cœur, m’enfin j’espère que j’aurais pas des montées de lait xD (sérieusement, un niveau plasmique trop élevé de prolactine me contraindrait à baisser les doses car il peut y avoir des effets secondaires sérieux à terme. Faudra que je fasse une prise de sang quand je pourrais, sûrement d’ici deux semaines par là).

Côté cognitions, j’ai d’abord eu l’impression de perdre le peu d’intelligence sociale que je pensais avoir, car les inférences que je fais normalement au sujet de telle personne dans telle situation se sont effacées, me donnant la nette sensation d’être encore plus conne que d’habitude, lobotomisée…
Mais quelques jours à vivre ce phénomène me firent prendre conscience que ce n’était pas de l’intelligence sociale, tout ça. Juste des pensées obsessionnelles très envahissantes et anxiogènes, fondées sur des pseudo-logiques foireuses, parties intégrantes du TPE.
Impossible de m’en rendre compte au par avant, puisque je fonctionne comme ça d’aussi loin que je me souvienne, pour moi il s’agissait donc d’une intelligence plus ou moins saine, ou en tout cas de mon fonctionnement normal.
Hors maintenant qu’elles se taisent un peu, je RESPIRE ! Ha, ce calme je vous jure ! Donc, non, c’était pas normal ^^’


20/02
Depuis mardi je me sentais super bien, un minirail de morph (5mg max) avec 25mg de tramadol en oral, et les journées sont passées crème, bonne énergie même si toujours pas de motivation (rien à faire à ce niveau décidément, je vois pas), sinon nickel, jusqu’à ce soir où je me sentis moins bien d’un coup. Peut-être mon oubli de levothyroxine y est-il pour quelque chose… Mais avec la tolérance qui va forcément grimper je me demande tout de même combien de temps l’ocy tiendra. Quelques années, mois ?… Le plus long sera le mieux.

PS : la musique est dingue ce soir, je ressens tellement d’émotions alors que je ne suis même pas sous psyché, c’est absolument formidable de redécouvrir la vie après dix ans de dépression ! J’ai l’impression que tout est augmenté.


24/02
J’ai switché les poppys contre le 084 pour cette semaine.

Hier soir j’étais en mode love toute seule dans mon lit, un peu comme une composante de la MD ou 6-APB, en bien sur beaucoup beaucoup moins fort mais quand même relativement euphorisant. Peut-être est-ce lié au combo 084 avec l’ocy. (… …… ou alors c’pas du tout du fait de l’ocy, mais d’un contact que j’ai en ce moment. Kof. Ouiçac’possibleaussi^^’’ J’admets j’admets…)
Je sens que je m’attache peut-être plus vite aux gens que d’hab, même par correspondance. Mais comme je ne côtoie sérieusement qu’une seule nouvelle personne ces derniers temps en fait, je n’ai pas d’élément de comparaison donc à nouveau, c’est peut-être pas l’ocytocine, ou pas que en tout cas… Bon toujours est-il que j’ai toujours craint l’attachement à cause de l’inéluctable qui s’en suit : la séparation. Je m’étais entraînée sur mon chaton quand j’étais ado, à m’attacher le moins possible à lui pour ne pas en souffrir plus tard. Ca a plutôt bien marché, sauf que : pas ou peu d’attachement implique un manque de confiance, et aussi d’intérêt dans la relation… Ma théorie est que ocytocine = attachement = intérêt pour les nouvelles relations et moins de flip/méfiance face à autrui (bon ce n’est qu’une demi-théorie lol, l’effet de l’ocy sur l’anxiété et intérêt sociaux est démontrée, mais dépend en fait des contextes : comme elle augmenterait toutes les cognitions liées au social, chez le rat une situation sociale négative sera mieux mémorisée avec ocy, ce qui implique une plus grande peur par la suite si le stimulus est de nouveau rencontré. Donc l’ocy c’est cool, à condition d’être dans des situations sociales relativement positives. Elle ne semble pas se suffire totalement à elle-même).

Sinon j’ai toujours de petites pointes d’angoisse régulières, surtout le matin mais en échange ma dépression ne se fait quasi plus sentir, elle est toujours là comme une ombre qui plane mais reste à assez bonne distance. Je n’y perds pas au change ! Je remarque que mes cognitions pathologiques et ruminations sont nettement plus rares.
En ce qui concerne mon anxiété sociale bein par contre, elle est quand même un peu revenue bien que nettement moins forte qu’au par avant. Je pense que l’ocy seule n’est peut-être pas complètement suffisante pour tous mes troubles, en conjonction à autre chose en revanche c’est assez super.


18/03
Les effets secondaires se sont progressivement nivelés, je dors comme un bébé. Parfois encore un peu d’anxiété le matin mais qui passe immédiatement une fois levée. Et plus non plus d’effet câlin lors de la prise (snif).
Le spray initial est arrivé à son terme jeudi dernier, il y a six jours. J’ai donc utilisé la poudre coupée au mannitol du même site, no***********ce.com, diluée précautionneusement dans de l’eau déminéralisée, à défaut d’avoir de la bactériostatique sous le coude. Comme je n’avais pas non plus de seringue pour passer l’opercule dédié, je l’ai ouvert avec une lame préalablement stérilisée, et prie maintenant pour que la solution reste viable suffisamment longtemps. J’ai divisé la dose en deux fioles, une mise dans le spray précédent, l’autre congelée en vue d’une analyse (sauf qu’avec ce fichu SARS-Cov-2 quetoutlemondeappelleCovid-19quejesaispaspourquoi, c’lamaladieçalesgars, ondevraitdire LA covid-19 ducoup, focalisons-noussurlespointsimportantsscrogneugneu ! è_é, je crois qu’elle n’aura pas lieu. Enfin, ça conservera mieux l’échantillon, du coup).

Cela fait donc une semaine également que j’ai divisé mes doses quotidiennes par deux (comme mon spray est deux fois plus dilué que le premier avec 2.5mg d’ocytocine pour 10mL, il me suffit de toujours utiliser un pshitpshit le matin et un le soir), et même encore par deux hier (non voulu ça, j’ai manqué une dose), pour tenter de faire une pause, soulager mes récepteurs et ma tolérance. Je sens le contrecoup, surtout depuis hier : fatigue, manque de motivation, capacités cognitives altérées (je dirais plutôt négativement), difficultés à me lever ce matin et moins envie de parler avec ma famille ou mes collègues. Tout est toujours si subtil, je ne saurais le différencier d’un nocebo en terme de ressenti direct, tant c’est « naturel ». Mais en même temps, ça fait à nouveau une différence palpable dans ma qualité de vie.
J’en déduis donc que oui, bien que parfaitement intégrée dans mon quotidien au point de se faire oublier, l’ocy semblait toujours active sur moi après plus d’un mois.


Ha oui ! Et le 29/02 (j'étais donc toujours à 100ug d'ocytocine) j’ai fait un bilan sanguin pour doser ma prolactine du coup, avec des résultats chelous, en effet mon taux a complètement chuté alors que je m’attendais à une hausse…
Bon, j’ai appris à me méfier des labos aussi malheureusement, ce serait pas la première fois que je trouve une valeur aberrante et qu’un autre labo dans une autre ville (ouai, vu que c’est des grands groupes qui ont tout racheté sur des kms à la ronde maintenant, pas facile de varier) me donne quelque chose de réaliste… C’est un peu chaud de payer pour des analyses auxquelles je ne peux pas totalement me fier, mais bon l’erreur est humaine hein.
Sauf que du coup je ne suis pas beaucoup plus avancée, aucune idée de si ma prolactine est vraiment à ce lvl ou non, faudra ptet refaire un bilan.

Mon taux habituel :

prolactine-2019.png




Mon taux cette fois-là :

hgfds.jpg



25/03
Je suis repassée à ma dose normale d’environ 100ug/jour il y a une semaine. C’est difficile de tenir en sous-régime, surtout avec la descente de tram que je me suis chopée suite à son arrêt le 20/03 (je ne bosse plus grâce au confinement, et je sais qu’il est socialement mal vu de ne pas aimer taffer à notre époque, mais quand tout le monde pleure de ne plus pouvoir sortir moi je me sens enfin libre). Passages difficiles avec sensation d’abandon, d’inutilité, d’impuissance.
Nous ressentons les choses surtout lorsqu’elles varient. Prenez la vitesse par exemple : nous ne la détectons pas (et au vu de celle de la Terre, du système Solaire et de la Voie Lactée, il vaut mieux). Nous ressentons une accélération ou décélération, et les cahots du moyen de transport. Et bien pour certains états psychologiques, c’est pareil : difficile de se rendre compte de nos biens ou de notre état d’esprit sans élément de comparaison. Il me faut de nouveau éprouver la brûlure dans ma poitrine pour prendre acte du calme dont j’ai bénéficié jusque là. L’ocytocine est la substance qui me fait me sentir la plus proche de la normalité.
Aujourd’hui je suis bien de nouveau, pleine de vitalité et d’envies de découvertes et d’activités (les vacances imprévues aident peut-être^^). Là encore, le contraste avec les derniers jours est bien plus frappant que la routine du dernier mois. L’ocy a un réel effet sur moi, c’est évident.

Cerise sur le gâteau ? J’ai beaucoup, beaucoup moins envie de me droguer que d’habitude. Cet effet s’est progressivement installé et est plus que bienvenu. Comme dit plus haut j’ai rapidement pu baisser la plupart de mes doses quotidiennes de tramadol de 50-75mg à 25-50mg au taff, ce qui est toujours apprécié tant pour ménager mon stock que ma tolérance. Aujourd’hui en confinement, cela fait presque une semaine que je n’ai pas prit d’opis et je n’en ressens pas le besoin particulier, ni de ghb d’ailleurs (que j’utilise d’habitude très – trop –  souvent en week-end pour décompresser de ma semaine). Je vois de nouveau les drogues plutôt comme récréatives, plus que comme béquilles ou échappatoires incontournables, probablement parce que je me sens globalement mieux mais aussi parce que l’ocytocine joue sur le système dopaminergique et semble réduire les risques d’addiction.


27/03
Je me rends compte que j’ai de la motivation/volition de nouveau. Ca aussi c’est un point particulièrement important pour moi, c’est quand meme compliqué de faire quelque chose de sa vie quand on veut… rien faire. Là c’est génial en comparaison !
Cela dit pour ce point, la principale variable confondue de cette expérience ocytocinesque peut jouer encore plus que d’habitude : la personne avec qui je parle en ce moment me tire pas mal vers le haut aussi, donc voilà quoi, difficile de dissocier les deux.

…Les sensations, on en parle des sensations ? Sexuelles, j’entends. D’après ce que rapportent les autres femmes (et même hommes d’ailleurs), je pense que j’en ai nettement moins que la moyenne, probablement en lien avec mon manque de libido etc. Et bien, c’est un peu amélioré ! Déjà je sens assez spontanément des trucs chelous lors de l’excitation, dans le ventre voire qui remontent dans le thorax et les épaules quand c’est au plus fort, c’est drôle. Et en cas de stimuli, mes seins semblent plus ou moins connectés à en bas j’ai l’impression, indirectement. Je me sens peut-être un peu plus sensuelle qu’avant aussi, mais ça j’en suis moins sure, sûrement placebo.
Bref, je me rapproche un touuut petit peu plus de la normale je crois, et c’est déjà très bon à prendre !

Je m’autorise à monter mes doses d’une pression dans la journée de temps en temps (pas plus d’une fois par semaine), lorsque je me sens moins bien ou autre, je sais pas si ça a vraiment une influence sur les effets globaux mais bon.

Et j’ai reprit du ghb… Bon, du 0.9mL au total, pas une grosse session si je puis dire^^ Ca va.


30/03
Creux de vague, après une semaine à 100ug/j je sens que les effets s’aplanissent. Toujours présents mais plus suffisants pour que l’ocy me fasse me sentir bien à elle seule. Je me demande si alterner 100 / 50 ug/j d’une semaine sur l’autre pourrait être judicieux.


7/04
Bon, voilà un effet secondaire de taille, comme il fallait s’y attendre mais à la fois, bein… je ne m’y attendais pas^^ Pas à cette intensité en tout cas.
Savoir que la personne qu’on aime a couché avec quelqu’un d’autre récemment est douloureux. Bon jusque là je ne vous apprends rien pour la plupart… sauf que. Cette personne m’avait prévenue être polyamoureuse et au départ je me suis dit, why not, après tout ça rend beaucoup plus libre d’un côté comme de l’autre, pas de frustration ni de stress en cas de nouvelle rencontre ; et surtout ça libère d’un poids énorme concernant le fantasme inhérent aux relations exclusives, celui de devoir suffire entièrement à l’autre, de lui apporter tout ce qu’il ou elle a besoin uniquement par soi-même. N’en déplaise à la majorité de la population, je le trouve personnellement ridicule, parce qu’aucun.e partenaire ne correspond à 100 % à l’autre, n’est-ce pas ? (et en plus on évolue tou.te.s avec le temps)
Ça me semblait à peu près ok, il y a un mois de ça… logique.
Bein, l’ocytocine me rend illogique sur ce point. (Ou alors ça vient simplement de moi mais comment savoir ?) Je trouve débile ma réaction mais voilà, ça fait mal et me montre bien qu’au fil du temps, à mesure que l’attachement s’est renforcé, mes ressentis sont passés d’ouverts d’esprit à jaloux et égoïstes. Je culpabilise. Lui m’accepte comme je suis pourtant, et bon sang qu’il y a des choses inacceptables en ma personne !! C’est injuste de ma part, et pour le coup je pense que tenter de progressivement baisser l’ocy, quitte à repasser un peu au 084 ou au tram un moment, serait peut-être judicieux.
Merde :/
J’espère que ce sera possible compte tenu de la dépré et du TPE, et aussi que ça n’affectera pas trop négativement les sentiments que j’ai pour lui (comme l’ocy joue sur l’attachement…), mais que ça me rendra de nouveau plus cohérente vis-à- vis d’eux.
De toute façon, il était convenu que je marque des pauses à intervalles réguliers afin de resensibiliser mes récepteurs.


11/04
Débuté la baisse des doses le 08, je n’en suis plus qu’à un spray par jour à compter d’aujourd’hui (donc 3 doses le 08, 2 les 09 et 10, et 1 à partir du 11 jusqu’à ce que j’ai fini le fond de flacon, soit une grosse semaine je présume).
Il y a des hauts et des bas mais pour l’instant ça va, c’est nettement plus gérable que ce à quoi je m’attendais.


14/04
Ca y eeeest la dégueulante tant attendue est là ! Youpiii…
L’annonce du confinement encore un mois (bon forcément plus en réalité, puisque ce sera progressif et qu’on est clairement pas dans les zones les moins touchées ici) hier soir m’a fait remonter des peurs puis de la déprime. Gérées avec une faible dose de dissos (20mg DCK + 15mg ephenidine).
Aujourd’hui l’afterglow est bien présent, ça m’aide je le sens, mais pour autant je suis sans énergie, rien n’a d’intérêt ou de sens à mes yeux, je passe la journée au lit malgré le beau temps (on a la chance d’avoir un jardin). Bref la déprime quoi.
Le TPE me semble de retour dans un curieux mélange de sentiments de solitude ET de besoin d’isolement, mélange auquel j’étais habituée lorsque je ne connaissais que ça mais qui m’interpelle à présent. Pas (encore?) trop de pensées parasites à noter, mais le fait de ne pas avoir de relation sociale avec qui que ce soit hors du cercle familial IRL doit aussi jouer, je serais curieuse de savoir ce que ça aurait donné au travail.
Ca promet, une fois le dissoafterglow passé je vais être comment ? --’

Depuis hier je note de gros cravings de sucre aussi, avec une préférence marquée pour le chocolat, que j’affectionne particulièrement en temps normal mais alors là je ne peux plus m’arrêter. Et je n’ai pas spécialement faim sinon. Ce n’est pas la première fois que je note ceci, lorsque mes doses d’ocy sont bien stables je me désintéresse presque de mes tablettes, mais suite à ma première baisse de dosages j’avais déjà eu ce petit souci.
Je n’éprouve pas d’envie démesurée de drogue mais n’en suis pas addict non plus. Elles me font de l’œil comme avant de débuter l’ocy, mais sans générer de craving à proprement parler.

J’hésite à prendre du PRE-084, je suis mitigée entre le besoin de me sentir mieux et la variable confondue supplémentaire que ça donnerait dans mon expérience de baisse des dosages d’ocy. Si on bêche un terrain pour étudier comment le sol réagira mais que l’on resème autre chose tout de suite derrière, les effets de la première action deviennent plus difficilement observables…
Ha, et aussi c’est un anti-inflammatoire, pas AINS à ma connaissance mais avec le virus qui court, allez savoir si c’est ok ou non… fin bref tfaçon l’ocy l’est aussi et outre les poppys dont je suis sensée me passer durant le confinement, je n’ai aucune substance antidep à utiliser en ttt de fond qui ne soit pas du tout AI.


15/04
Je suis effectivement passée à de faibles (je crois) doses de PRE-084 (5mg hier soir, 10-15 ajd). Cyamemazine 12,5mg aussi, ça me répugne mais ca reste un vrai soulagement psychique. Malgré tout aujourd’hui agitation, irritabilité, déprime avec cognitions dysfonctionnelles du type « je déteste ma vie » voire un peu suicidaires de retour, stress. Brainfog que j’impute à ma chère camisole chimique la cya.
La baisse rapide d’ocy est difficile à gérer pour moi, enfin comme tout cold turkey de traitement chronique en fait, la méthode chinoise serait plus intéressante… C’est pourquoi je repasse à 50ug dès ce soir, soit deux fois plus que ce que je prenais les derniers jours. En vingt minutes je sens déjà une petite amélioration, placebo ou non. Je ne compte pas baisser le 084 pour autant, le temps que je retrouve un tant soi peu de stabilité.
Côté sentiments difficile à dire, cela peut être imputable au fait que je me sente globalement assez mal et au retour partiel du TPE mais en tout cas je ressens clairement moins de passion, les sensations typiques sont grandement voilées quoique toujours présentes.


18/04
J’ai de belles sensations dopaminergiques depuis hier, avec l’envie de faire des choses, du plaisir à les mettre en œuvre et une vraie satisfaction à l’achèvement. Waaaaou c’est vraiment génial comme sensation, cette énergie positive quoi ! Je pense que cela vient bien évidemment du PRE-084, qui peut faire ça en début de traitement.

Concernant le manque d’ocy du coup (je suis revenue à 25ug environ, soit un spray, parce que j’ai aussi rechargé le flacon qui était arrivé à son terme et je sens plus (+) les effets qu’avec le précédent, exactement comme la dernière fois : je suppose donc que l’ocy se dégrade bel et bien au frigo en quelques semaines, tout en restant néanmoins relativement active… Au passage et ça c’est une bonne nouvelle, il n’y a pas eu de contamination bactérienne malgré le sucre), et bien parlons du sentiment amoureux puisque c’est ce qui prédomine à présent que les symptômes dépressifs sont globalement traités. Je me sens toujours in love de mon contact (ouf !), mais c’est clairement moins passionné et pulsionnel. Peut-être que l’annonce d’encore un mois de confinement supplémentaire y est pour quelque chose aussi, c’est d’ailleurs à ce moment que la déprime s’est abattue d’un coup de nouveau.

Quand le TPE s’en mêle : je suis encore plus insécure qu’avant, le moindre petit truc (souvent même inexistant, purement inventé par mon esprit, j’en ai pleinement conscience c’est ça le pire mais ça n’y change rien) me fait me dire sur un ton UN PEU drama « ça y eeest c’est sur cette fois le couple bat de l’aile, il ne veut plus de moi il ne m’aime plus, c’est foutu pauvre, pauuuuvre de moiiiii ToT », avec tout l’ascenseur émotionnel qui va avec. C’était déjà le cas avant mais vraiment nettement moins quand même ! Là j’ai envie de toujours demander « tu m’aimes ? Tu m’aimes ? Et là tu m’aimes ? Et puis là ? …tu es sur hein ? » pour me rassurer. Heureusement je le fais pas je me retiens hahaha ce serait insupportable, mais via divers mécanismes c’est un bon signe de TPE chez moi, même si le 084 aide supposément.

Mais bien que plus insécure me concernant moi-même, je me sens tout de même moins possessive, virtuellement moins jalouse (bon mais, serait-ce vraiment le cas en pratique ? Impossible à savoir pour l’instant. Mais oui je me sens plus lucide, moins aveuglée par les sentiments super-forts qu’avec 100ug d’ocy), j’y trouve plus sain à ce niveau. En contre-partie, j’ai beaucoup moins de sensations physiques, du fameux type « papillons dans le ventre » dont tout le monde parle et que j’ai pour ma part en partie découvertes, vraisemblablement, grâce à l’ocytocine. La libido en a aussi prit un coup mais il fallait aussi s’y attendre vu que de base j’en ai quasi pas.

J’ai l’impression que l’ocy en amour sur moi, c’est comme du piment sur un bon plat : ça relève grave le goût, ça colore l’assiette (émotions décuplées), mais suivant les situations lorsqu’ensuite vous avalez… ça brûle (jalousie ++, sur-attachement).


24/04
J’arrête pas de bouger les doses (2 sprays là), je suis un peu instable mais remonter le nombre de pshits provoque de nouveau les mêmes effets qu’avant. J’ai également trouvé du Lactobacilus Reuteri pour monter naturellement les niveaux d’ocy, et ce de façon sans doute plus homéostasique qu’un pic de concentration dans le LCR. Je vais tenter une cure pour voir. Mais du coup ça fait beaucoup de variables parasites à partir de maintenant, je me demande s’il est spécialement intéressant de poursuivre le suivi ici. Le tramadol, morphine et 084, je connais déjà, je peux à peu près distinguer les effets. Les L. Reuteri non (et en plus, ils jouent sur l’ocytocine et les effets se confondront probablement à ceux du spray). Peut-être le ferais-je si vraiment un truc important se passe mais ça ne me semble plus tout à fait représentatif du spray nasal.
Bon après, on reste sur de l’ocy… C’est dans le thème. Je verrais.


27/04
Le spray se grippe un peu, la première pression délivre nettement moins de liquide qu’avant, ce n’est que la seconde qui fait réellement le job. Du coup ça devient plus dur de doser, ha, c’est vraiment mac giver les auto-traitements ^_^’
Je dois être à 50-75ug par jour là, du coup. Faut bien ça, en dessous c’est la déprime totale, le PRE-084 est nettement moins efficace à cause des faibles doses que je m’autorise et les remonter avec la covid19 et tout, bof --’


30/04
Bon c’est encore pire heeeeey maieuh ! Je montais les doses trop lentement je pense, je suis repassée à 3 et demi – 4 pressions il y a deux jours, basta. J’ai l’impression que les petites doses de PRE-084 n’arrangent plus du tout les choses maintenant, limite l’inverse, étrange quand même… Je rearrête le 084 (décidément).
En fait, depuis plusieurs jours je me sens globalement bien SAUF en fin d’aprem, où les pensées/images suicidaires tombent sur ma journée en quelques minutes. C’est plutôt bien réglé lol niveau horloge.
Du coup faibles doses de poppys ou gbl un jour sur deux, ou cacao cru cbd enfin toute l’artillerie la plus soft possible mais effective quoi.
Aujourd’hui il y a du mieux, ça devrait bientôt aller en théorie.


1/05
Voui, ça va mieux :) Toujours sur la pente ascendante d’ailleurs, ça semble reparti, ouf ! Il me faut bien les 100ug, c'est mon sweet spot. Reste à savoir si c'est le cas de base, ou si c'est simplement que je me suis habituée à ce dosage (et même à plus) dés le départ...
 
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