Bipolarité : Combien de temps d'arrêts des antidépresseurs avant de microdoser ?

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Nymphis
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Nymphis

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Salut les psychonautes !

Tout est dans le titre. Je sollicite votre aide pour quelque chose d'important : ma mère souffre de bipolarité monopolaire dépressive. Étant actuellement en arrêt maladie longue durée, elle est enfin convaincue de tester les champignons à dose thérapeutique pour se débarrasser de cette merde. Actuellement elle prend des antidépresseurs, du Norcet précisément, et également de l'Amictal

Pour ce qui est des dosages et fréquence de consommation, j'ai ma réponse grâce à la fiche de Cookie.

Mais une question subsiste : combien de temps doit elle arrêter son traitement d'antidépresseurs avant de microdoser pour pas que ça bloque les effets ? Et est-ce qu'elle doit prendre ça quand elle est "bien" (càd pas en phase depressive) ou elle peut les prendre en phase dépressive justement c'est fait pour ça ?

Pour le set&setting j'ai pensé évidemment à la maison, avec moi comme tripsitteur et en étant au petit soin pour elle pendant tout le trip

Si vous avez d'autres conseils à me donner je suis preneur, ça serait juste incroyable pour moi d'aider ma mère à sortir de sa dépression. Par exemple à quels effets elle doit s'attendre pour que je lui dise et au'elle se prépare au mieux, histoire qu'elle soit pas surprise, ou combien de temps fois doit elle répéter le protocole Fadiman avant de juger si ça lui est utile ou non.
 
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Sans parler de l'idée d'ensemble, elle n'a pas besoin d'arrêter le Lamictal (lamotrigine), il n'y a pas d'interaction connue entre ça et la psilocybine. Arrêter ce traitement pourrait au contraire empirer son état.
 
Mirtazapine is an antagonist of serotonin 5-HT2 and 5-HT3 receptors

Ya moyen que le norcet rende la psylocibine inefficace. Mais en enlevant le norcet elle risque un down sévère.

Risqué. Si vraiment, diminuer lentement le norcet (3 mois min) par petits palier (vive la dilution volumétrique). Mais la psylocibine pourrait faire l'inverse de la mirtazapine en fait. Si c'est ça qui la maintenait en vie ça pourrait être désastreux.
 
Ya moyen que le norcet rende la psylocibine inefficace. Mais en enlevant le norcet elle risque un down sévère.

Risqué. Si vraiment, diminuer lentement le norcet (3 mois min) par petits palier (vive la dilution volumétrique). Mais la psylocibine pourrait faire l'inverse de la mirtazapine en fait. Si c'est ça qui la maintenait en vie ça pourrait être désastreux.

OK d'ac. Si je comprends bien, ça veut dire que d'abord il faut qu'on teste la psylocibine même avec la prise du Norcet en parallèle (je comprends le "ya moyen" par "pas 100 % sûr que ça bloque non plus"), et si jamais le Norcet bloque faut surtout pas l'arrêter d'un coup sinon y'a rechute sévère, 3 mois minimum par petit palier.

Je demanderai à ma mère ce qui lui fait le plus effet entre le Lamictal et le Norcet, pour savoir ce qui la "maintient en vie". Après façon de parler : elle dit (et je le vois bien) que ses traitements marchent de moins en moins, ça l'empêche pas de faire des rechutes, 'pour ça qu'elle de tourne vers des solutions alternatives.

Est-ce que le risque que la psylocibine fasse encore pire car l'inverse de la mirtazapine est vraiment élevé au point que tu me déconseillés strictement de le faire ?
 
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Est-ce que le risque que la psylocibine fasse encore pire car l'inverse de la mirtazapine est vraiment élevé au point que tu me déconseillés strictement de le faire ?
Oui, je te déconseille strictement de rajouter une substance active aux effets finalements pas si bien connu que ça sur la dépression à un traitement prescrit par un médecin.
elle dit (et je le vois bien) que ses traitements marchent de moins en moins, ça l'empêche pas de faire des rechutes,
Par contre je conseille fortement de discuter de cette diminution d'efficacité avec le toubib.

Si vraiment vous voulez essayer la psylocibine, je vous conseille d'attendre une bonne phase assez longue pour que le médecin conseille de virer les traitements. Et là en cas de détérioration, au début, avant que ça devienne insupportable, éventuellement teste le micro dosage de psyché, mais pas longtemps pour qu'en cas de détérioration encore pire le médecin puisse prendre le relais ! Et même ça je le déconseille fortement parce qu'il y a des traitements mieux étudiés.
 
OK d'accord pas de soucis, j'en conclue qu'en fait la psylocibine pour son cas ça penche bien plus du côté risques que bénéfices, donc ça serait vraiment la dernière des dernières solutions si les autres venaient à échouer.

Après elle-même est médecin. Je lui dirai quand même d'en parler à son médecin de la diminutiondes effets (ce qu'elle doit déjà faire), mais peut-être qu'elle peut d'elle-même vu qu'elle s'y connaît dans le domaine, même si à mon avis non.

Est-ce que du microdosing de LSD ou de MDMA dans son cas serait plus approprié ou vraiment tu me déconseilles toute forme de microdosing et plus se tourner vers d'autres solutions de médecines traditionnelle et garder le microdosing en cas de dernier recours ?
 
Si elle-même est médecin je pense qu'elle aurait les connaissances pour donner un point de vue ; néammoins pour m'être entretenue avec des toubib sur leur façon de se soigner, tous disaient que c'est trop dur de se faire confiance à soi-même : il y a des symptômes qu'on refuse de voir et d'autre qu'on surinterprète car on connais bien le danger encouru. Tous faisaient donc confiance à leurs pairs pour leur propre santé.

Je pense sincèrement que le microdosing est à considérer avec une grande précaution car c'est mal etudié. Ça pourrait faire du bien comme du mal et on peut pas trop prédire.

En cas de dernier recours le must serait que se soit médicalement supervisé, mais à l'heure actuelle c'est carrément du fantasme légalement parlant.
 
Si elle est du métier, peut-etre aura-t-elle moins de difficultés à trouver un-e psychiatre compréhensive ? Il y en a qui acceptent simplement de discuter des consommations de leur patient, dont le microdosage fait partie.
 
Sûrement qu'elle a plus de contacts oui, en tout cas il faudrait peut-être qu'elle change vu qu'elle me dit "si je venais à faire du microdosing j'en parlerais pas à mon médecin", ça traduit p'têt un manque de confiance. Quoique j'exclue pas le fait que ce soit elle-même qui se mette des barrières et qu'au final son médecin serait peut-être compréhensif : même si j'ai pas mal changé la perception de mes parents sur la drogue au point que ma mère envisage la consommation de champis thérapeutique, ils restent un minimum sceptiques à son égard, sans nul doute un restant minime de "la drogue c'est mal" dont on nous a bourré le crâne.

Pour le Brintelix je ne sais pas, je lui en parlerai. Moi-même je ne sais pas ce que c'est.

En tout cas, avec c'que m'a dit Forêt, je lui ai dis de tester d'autre chose avant et que les champis c'est vraiment si tout échoue. Du coup il reste encore le magnétisme et quelqu'un de notre entourage à tester, et je rajoute le Brintelix à la liste.

Merci encore pour vos retours :).
 
il reste encore le magnétisme
Alors le magnétisme, comme la religion, l'homéopathie et la psychanalyse, repose sur l'effet placebo.

Pour que ça marche il faut que le sujet soit intimement convaincu de l'efficacité de la chose.

Ça n'a une efficacité cliniquement prouvée que dans moins de 30% des cas, et somme toute limitée aux problèmse sur lesquels le psychisme a une influence direct.

Ainsi la douleur : si le sujet est persuadé que sa douleur sera attenuée il forcera sans même s'en rendre compte (juste parce qu'il en est perduadé) sur sa propre résistance à la douleur. Il n'est donc pas possible, via l'effet placebo, d'atténuer une douleur plus que ce qu'on peut faire soi-même en décidant de ne plus la prendre en compte.

L'avantage est l'absence totale de risque pour la santé

L'inconvénient, àmha, c'est son absence totale d'efficacité clinique, en plus d'être dangereux pour le portefeuille.

C'est mon point de vue, tout-un-chacun·e peut en avoir un différent. Je n'argumenterai pas plus avant sur l'inefficacité des méthodes reposant sur ce que je considère être l'effet placebo. En effet, tes croyances ont le droit de vivre.
 
C'est pas spécialement dans mes croyances à la base, mais en lisant des articles dessus j'ai cru comprendre que, même si elle en gardait une méfiance, la médecine académique pouvait dans certains cas collaborer et valider certaines pratiques de magnétiseurs (j'ai l'exemple de ma mère qui a pu voir plusieurs fois la sollicitations des fameux coupeurs de feux pendant sa carrière). De ce que j'ai compris au niveau du danger c'est comme t'as dit : le portefeuille. Le problème c'est qu'il n'y a aucune preuve scientifique de son efficacité effectivement, les gens disent "ca marche" mais on n'arrive pas à le démontrer. De l'autre côté j'ai cru comprendre malgré tout que la médecine traditionnelle y accordait un peu plus de légitimité que l'homéopathie qu'elle considère comme total bullshit.

Je potasserai plus le sujet, mais sûrement à ranger aussi dans la case "dernier recours si tout échoue".

EDIT : au final elle a vraiment réalisé hier que le problème venait pas temps de sa bipolarité mais de son travail qui est devenu vraiment de pire en pire avec les années, jusqu'à lui faire un burn-out (la cause de son arrêt maladie). Elle s'en doutait un peu avant mais pensait que la maladie jouait, mais là elle en est sûre, et ce qui va l'aider de ce qu'elle dit c'est en parler, mettre des mots sur ses souffrances, en parler à sa psychothérapeute. Pas les champignons au final, elle se dit que les molécules c'est bien, à la limite pour savoir quoi faire, mais mais à trouvé sa solution.

En tout cas merci quand même pour tous vos messages, aui sait un jour ça me resservir dans le futur ^^.
 
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Salut les psychos !

Je relance le sujet, ma mère étant en ce moment dans une rechute dû à sa bipolarité. C'est certes à cause du fait qu'elle ait essayé d'arrêter son thermorégulateur car, ne travaillant plus à cause de son burn-out et étant dans l'esprit d'une retraite anticipée par invalidité professionnel, elle se disait qu'elle pouvait tenter l'arrêt parce que sa plus grosse angoisse qu'était le boulot n'est plus. Malheureusement rechute, et même quand elle va reprendre le thermorégulateur je sais bien, par de nombreuses expériences passées, qu'elle sera toujours affectée par des phases dépressives. Les médocs ne sont pas à 100 % efficace et on veut vraiment se débarrasser de cette maladie coûte que coûte

J'ai bien compris que le microdosage et l'automédication était risqué avec la psilo, surtout pour son cas. Cependant, j'ai pensé récemment à la Suisse pour qu'elle y suive une thérapie à la psilocybine : c'est légal, encadré par des professionnels, on connaît le taux de psilocybine dedans, y'a un suivi thérapeutique derrière et c'est super prometteur.

Je voulais cependant avoir votre avis dessus : vous pensez que c'est une bonne idée ? Que ça peut marcher ? Est-ce que ce genre de traitement est même ouvert aux personnes n'ayant pas la nationalité suisse ?
 
De ce que je sais, il y a des traitements légaux pour la dépression, pour les PTSD et pour l'anxiété. Mais pour la bipolarité, schizophrénie, et autres troubles mentaux, j'en ai pas entendu parler. D'ailleurs c'est plutôt des contre-indications plutôt que cibles des thérapies psychédéliques, et franchement ça m'étonnerait que ça puisse calmer les symptômes vu le peu de recherche qu'on a sur le sujet. Enfin désolé de casser l'espoir sur la question. Les patients avec une bipolarité sont systématiquement exclus des essais cliniques avec les psychédéliques parce qu'ils sont connus pour faire des phases maniaques qui peuvent être assez fortes nécessitant des hospitalisations (Source).
Il y a une étude qui recrute encore (aux US) donc on pourra voir plus de résultats de la psilocybine sur la bipolarité type II, et une étude en cours mais dont on a pas beaucoup de nouvelles pour l'instant.
 
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Merci pour la réponse. Cependant, je me demande si pour ma mère ça ne pourrait cependant marcher puisque, comme je l'ai mentionné plus haut, ma mère a une bipolaire monopolaire dépressive, ce qui veut dire qu'elle ne souffre pas de phase maniaque, seulement de la phase dépressive. En cela elle est plus proche d'une personne souffrant d'une dépression que d'une bipolarité classique, la seule différence étant que par rapport à une dépression chronique, la principale différence étant que, contrairement à quelqu'un souffrant de dépression chronique, elle est la majorité du temps positive et heureuse, mais que dans ses phases dépressives c'est plus intense que pour quelqu'un souffrant de dépression chronique. Du coup, n'étant pas sujette aux phases maniques, je me demande si elle peut se permettre ce genre de traitements.
 
bipolarité monopolaire dépressive
C'est juste que ça ne veut rien dire, c'est pour ça que j'ai mal compris. Tu parles de quoi exactement, une vraie bipolarité avec des phases maniaques et/ou hypomaniaques entrecoupées de phases dépressives, ou d'une dépression unipolaire, où il n'y a pas de phases maniaques ? On ne peut pas être à la fois unipolaire et bipolaire, c'est pas possible par définition du DSM.
 
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Ha ok, ça me semblait bizarre aussi mais ma mère m'a dit "mais si la monopolarité est quand même une forme de bipolarité, c'est dans les mêmes diagnostiques", c'est une médecin donc je n'ai pas remis en question. Du coup elle est unipolaire dépressive, sans phases maniaques.
 
Ah oui, alors ça change les choses.
Il y a quelques résultats encourageants niveau études, mais c'est pas très solide pour l'instant je trouve, et ça dépasse rarement les résultats des antidépresseurs en terme d'efficacité (en plus rarement avec un suivi long terme). Mais peut-être que la ké pourrait être intéressante que les psychédéliques à séroto ? Ça fonctionne plutôt bien des études qu'il y a eu, et elle a une autorisation de mise sur le marché pour ça, donc elle répond à des critères de sécurité et d'efficacité. Et ça interagit beaucoup moins avec les antidépresseurs en plus.
 
Ha tiens j'avais pas pensé à la ké. Ca se passe comment ? C'est comme les traitements à la psilocybine mais tu remplaces avec de la ké ou c'est un tout autre protocole ?
 
C'est une injection qui dure un certain temps, puis un temps d'observation de qques heures pour pas que tu répartes défoncé, et des rdv avec un psychologue si on en croit @Mara75 qui n'a pas souhaité nous en dire davantage. Surtout, il faut des sous des sous des sous
 
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