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[Alcool + Zolpidem] Partouze à deux sous l'oeil des Tulpas

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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4 905
Un trip qui date, sur un continent lointain. De loin mon expérience la plus what the phoque avec cette molécule.

Set : En amour, en désir.
Setting : Avec une grande amie dans une petite maison.
Dose : 20mg.


Ca fait des années que j'ai pas pris de zolpidem, c'est cool d'en avoir sous la main. Mon amie, appelons-la O., est bien tentée de baiser toute trippée. Moi aussi je suis curieux, bien que j'appréhende un peu de faire du cul, vu le potentiel de la molécule à partir en nawak. Ce prod a le don de me rendre super horny tout en me mettant l'esprit complétement ailleurs, on va voir que ça va très vite se vérifier.
Au bout de 20-30min, les effets étant un peu medium, on va boire un peu d'alcool à 17% afin de potentialiser. J'adore l'alcool pour le sexe, sur le coup ça me semble une bonne idée.

Le temps de retourner s'allonger dans la chambre, je me suis fait catapulter dans les coulisses du zolpirêve, tout est à la fois plus théâtral et dépourvu de son importance. Je nage en totale confusion, tout en me rappelant bien ma mission : faut faire l'amour, mes mains semblent se rappeler comment s'y prendre mieux que ma tête. En parlant de tête, les motifs du papier peint ont drôlement changé : c'est une foule de petits visages glabres qui nous observent. Je me rends bien compte qu'il s'agit d'une hallu, mais pas moyen de les faire partir. Je me concentre sur ma partenaire, dont le visage flou s'est transformé aussi. Je me demande si elle n'a pas changé de prénom, réalise que c'est absurde mais continue d'y réfléchir alors que mon corps poursuit son affaire. Qu'est-ce que je fous là déjà ?

C'est pourtant très clair, les sensations physiques sont transformées, augmentées et nous en profitons tous les deux. Alors que je descends ma bouche le long du corps d'O.-qui-n'est-plus-O., j'ai le sentiment perturbant que son ventre et ses jambes se prolongent bien plus loin qu'ils ne le devraient. Je constate du coin de l'oeil que c'est normal, c'est le bas du corps d'une autre femme que je suis entrain d'embrasser, qui elle-même a la tête cachée entre les jambes d'O. Depuis quand on est trois ? Ah ben oui, depuis le début, O., moi et le zolpidem. Je remonte quand même vers son visage pour vérifier que c'est une hallu, juste au cas où ; ce serait pas très cool de m'embarquer dans une partouze sans mon consentement.
Je sors de ma vérification un peu mitigé : O. n'est bien qu'une seule personne, aussi saisissant que soit l'effet de dédoublement. Par contre, qui sont les gens qui n'arrêtent pas d'entrer par le plafond et sortir par la fenêtre, l'air visiblement très affairés ? J'y regarde mieux, bien en face cette fois, et je marque une pause. Les visages glabres et ovales sont toujours là, en trois dimensions cette fois, se déplacent, font foule, certains tendent les doigts vers nous. Des doigts à rallonge, comme des perches de bambou, qui pendent du plafond jusqu'à notre lit, proches presque à nous toucher. Le plus long d'entre eux est muni d'une lentille à son extrémité, façon téléscope : je capte que c'est une caméra. L'hallu est super convaincante, j'aimerais bien la faire partir, je sais que je suis perché mais c'est pas une raison pour qu'on me filme entrain de baiser. O. est un peu perplexe face à mon comportement, je lui demande ce qu'elle voit. Le plafond, rien d'autre. Je capte qu'elle est beaucoup moins défoncée que moi, d'une certaine manière ça me rassure, je suis bien juste entrain de tripper sévère. Je lui raconte un peu ce qu'il se passe, la foule au plafond, les profils plats et colorés sur les murs traversant la pièce, les bruits de tout ce petit monde qui s'affaire. Je me sens très vulnérable, un peu perdu et en même temps plutôt zen.

Une chape de brouillard plus tard et on est de nouveau entrain de baiser. J'ai plus aucune idée de comment il faut faire, alors je me laisse guider par mes automatismes. Je crois que c'est plutôt cool ce qu'il se passe ? Mais il se passe vraiment plein de trucs en même temps, j'arrive de moins en moins à suivre. Plus très conscient de mes agissement, j'ai quand même un garde-fou bien présent, c'est impératif pour moi de ne jamais brusquer O. et qu'elle se sente bien. Tout au long du trip j'aurai un peu peur de me laisser aller sur le sexe pour cette raison, qu'est-ce qu'il se passe si je m'emporte, pris par la molécule ? Je me dis que quand même, on aurait dû attendre d'un peu mieux se connaître sur ce plan là ; d'autant qu'au sein du zolpirêve, O. a vraiment plein de prénoms et de personnalités différentes, c'est dommage qu'elle ne m'en ait jamais parlé mais c'est chouette de toutes les rencontrer, comme ça, en coulisse. J'ai pas l'habitude de coucher avec une personne dont je découvre tout juste le prénom, et encore moins avec plusieurs à la fois, cela dit.

Je nage dans un brouillard très épais. La partie de moi qui se rappelle être en plein trip n'a plus trop son mot à dire, en même temps avec ce bruit permanent c'est dur de se faire entendre. La maison est habitée par un monde fou, pourquoi est-ce que tous les profils sur les murs portent des chapeaux pointus ? La foule au plafond murmure et myrmille, le lit tangue sur le zolpétang, normal, notre barque-matelas n'est pas faite pour recevoir nos deux personnes et le poids de tous nos corps fragmentés en pleine reproduction.

Apparemment, je dirai à O, encore entre ses cuisses ou peu après : "tu me raconteras demain, car je sais plus ce qu'on vient de faire".
Chaque instant s'évanouit dans l'instant à venir, qui s'envase dans le suivant, qui s'avale dans l'instant d'après, qui s'évanouit dans mes paupières qui s'ouvrent sur le matin.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Autant avec le Zopiclone ses effets déliros gérables pour la déshinibition j'aimais bien mais le Zolpidem haha surtout avec de l'alcool , ça m'étonne pas que tu sois parti si loin haha .

Par contre moi au contraire les gabbaergiques ça m'aide justement à vachement plus me laisser aller, mais étant en plein trip, tout est plus confus ...

En tout cas le style d écriture rappelle bien les effets du Zolpi !
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Myrmille je trouvais que ça sonnait joli, à mi-chemin entre myrmex (la fourmi) et fourmiller, justement.

Acacia a dit:
Par contre moi au contraire les gabbaergiques ça m'aide justement à vachement plus me laisser aller, mais étant en plein trip, tout est plus confus ...

Ouais apparemment j'étais bien plus ouvert et relax que d'habitude, mais justement dans cet état de désinhibition j'ai trouvé ça assez surprenant et cool d'avoir encore des "garde-fous" bien présents.

Merci pour le retour, si le style évoque le zolpi c'est que c'est réussi !
 

forêt

Sakura
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14 Mai 2023
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702
Wahou, des rapports sexuels sous alcool déjà c'est difficile mais alors melangé au zolpi... Total respect pour avoir réussi à faire fonctionner ton corps, sans t'endormir comme une masse au seins de ta partenaire. Une fois ça m'est arrivé, de m'endormir en pleine action à cause du zolpi.
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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@forêt : haha ah ouais chaud, moi le zolpi ça me fait pas si facilement dormir au final. Et ça pose pas de soucis mécaniques non plus. J'ai bien plus peur de tomber endormi sous GHB :D

@Sorence : j'ai hésité à changer l'initiale justement parce que j'ai le bouquin qui me revenait en tête en écrivant, je me rappelle en avoir vu une adaptation cinématographique à 12 ans qui m'a laissé très perplexe sur la nature humaine...
 
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