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Poésie

  • Auteur de la discussion Auteur de la discussion Strange
  • Date de début Date de début
J'ai trouvé une instru sympa :

Du coup il faut s'atteler à l'écriture du jour :

[Intro, mesure 4]
Si ces tarés n'arrivent pas à s'imaginer mourir sans propager leurs gènes d'enfoirés
Tant pis pour eux
Et j'aimerais te dire que jamais je n'oserais admettre qu'on s'mentait, et qu'on en mourrait
D'envie nous deux

[Couplet unique, mesure 8]
Euh, désolé, pardon, excusez-moi
J'veux immoler au ch arbon mes idées noires
Virez-moi, j'suis vide et froid depuis des mois

Mon regard est kafkaïen
J'veux pas d'votre taf moyen
Qui sert à rien, tiens, un peu comme tout ce qui vous appartient

J'suis nihiliste et tes classiques tu peux t'les foutre au fion
Mode illicite, si t'es pas flic t'as pt'être des émotions

On attend l'Apocalypse
Que les infos paniquent
Que les stocks de Cialis s'effondrent comme vos formes phalliques

On est la génération qui souffle sur votre château d'cartes,
Qu'étouffe dans nos beaux apparts
Qui souffre quand vos égos s'battent

Prends un Atarax si
T'aimes pas les interactions
Chacun son ataraxie
Y a plus de sincère action
C'est pas fini mais je suis plutôt content, y a des multisyllabiques sympa au final.
 
Dernière édition:
Je suis né quand le vent soufflait doux sur les vignes,
En Alsace, en 1980, loin des paillettes et des signes.
Un môme à la peau claire, l’esprit curieux, le cœur en friche,
Les collines me gardaient, mais mes rêves étaient trop riches.

Adolescent, j’entendais gronder un monde de machines,
Des kicks, des basses, des murs de son, mes racines.
Sans le savoir, je dansais déjà sur des battements maudits,
Techno sauvage, hardcore sacré, extase d’un paradis interdit.

Un jour, près de Phalsbourg, le Yalta m’a ouvert ses bras,
La nuit m’a pris par la main, j’ai dit oui, sans savoir pourquoi.
Premier cachet, première étreinte d’un monde inversé,
Où l’amour est chimie, où les corps se laissent traverser.

Puis vinrent les afters, au petit matin sale et gris,
Quand la fête ne finit plus, qu’elle devient un cri.
Six heures tapantes, pupilles vastes comme des cieux,
On fuyait le vide en dansant, le diable dans les yeux.

Les années passèrent dans la poussière des teknivals,
Où l'on court après l'infini, dans un bal anormal.
MD, amphètes, acide — l’alphabet de l’évasion,
Mais derrière chaque transe, un peu plus de corrosion.

Et moi, gamin d’Alsace, qu’est-ce que je fuyais tant ?
Un monde trop étroit ? Un père absent ? Le temps ?
Peut-être juste l’ennui, peut-être juste la peur,
Ou ce silence en moi que j’étouffais de fureur.

Mais écoute, jeune frère qui lit entre les lignes :
Il est des plaisirs qui dévorent, des fêtes qui saignent les signes.
Ce que j’ai trouvé dans la nuit, je l’ai payé en jours,
Et ce que j’ai fui dans la fête, je le reconstruis en amour.
 
Je suis né quand le vent soufflait doux sur les vignes,
En Alsace, en 1980, loin des paillettes et des signes.
Un môme à la peau claire, l’esprit curieux, le cœur en friche,
Les collines me gardaient, mais mes rêves étaient trop riches.

Adolescent, j’entendais gronder un monde de machines,
Des kicks, des basses, des murs de son, mes racines.
Sans le savoir, je dansais déjà sur des battements maudits,
Techno sauvage, hardcore sacré, extase d’un paradis interdit.

Un jour, près de Phalsbourg, le Yalta m’a ouvert ses bras,
La nuit m’a pris par la main, j’ai dit oui, sans savoir pourquoi.
Premier cachet, première étreinte d’un monde inversé,
Où l’amour est chimie, où les corps se laissent traverser.

Puis vinrent les afters, au petit matin sale et gris,
Quand la fête ne finit plus, qu’elle devient un cri.
Six heures tapantes, pupilles vastes comme des cieux,
On fuyait le vide en dansant, le diable dans les yeux.

Les années passèrent dans la poussière des teknivals,
Où l'on court après l'infini, dans un bal anormal.
MD, amphètes, acide — l’alphabet de l’évasion,
Mais derrière chaque transe, un peu plus de corrosion.

Et moi, gamin d’Alsace, qu’est-ce que je fuyais tant ?
Un monde trop étroit ? Un père absent ? Le temps ?
Peut-être juste l’ennui, peut-être juste la peur,
Ou ce silence en moi que j’étouffais de fureur.

Mais écoute, jeune frère qui lit entre les lignes :
Il est des plaisirs qui dévorent, des fêtes qui saignent les signes.
Ce que j’ai trouvé dans la nuit, je l’ai payé en jours,
Et ce que j’ai fui dans la fête, je le reconstruis en amour.
C'est magnifique. Merci.
 
Magnifique, oui j'en ai presque pleuré. Tout est criant de vérité et magnifiquement dit. Une vérité sombre mais pas sans d'espoir. Beaucoup d'amour vieux frère.

Ce que j’ai trouvé dans la nuit, je l’ai payé en jours,
Tout est là!
 
Je n'y trouve pas très grave pour ma part. On le sait que c'est un prix à payer (voire bien pire si une addiction se créait). Juste parfois, des évènements de vie, des souffrances et/ou problèmes personnels, ou en effet juste le besoin d'évasion, nous poussent à prendre le risque (à l'occurrence néanmoins statistiquement plutôt minoritaire apparemment) de l'addiction, et le prix certain que de toute façon la descente taxera.
Sans suggérer aucunement que c'est forcément à réitérer (je me suis volontairement retirée de ce milieu suite à ma polyaddiction) ça n'enlève en rien la magie de la nuit que tu as bel et bien vécue, et que peu de monde finalement dans l'Histoire a connue.
 
Voui, j'y pensais chaque fois que j'étais triste d'avoir perdu une journée de samedi, de dimanche. C'était le prix. Par contre, je le demandais systématiquement si cette nuit passée valait le prix.
 
Ça c'est du cas par cas je suppose.
Moi, de toute façon très auto-destructrice, je m'en fichais pas mal. Je l'ai longtemps accepté, tout pour (re)vivre la magie. Enfin, "tout"... C'est une expression bien entendu. Mais quelques jours de bad... Déjà en dépression majeure depuis des années je m'en fichais royalement, et puis j'avais (très mauvaise idée) les diarylethylamines et arylcychlohexylamines pour absorber l'excès de douleur (TRÈS neurotoxique et addictif hein, qui plus est en polyconsommation avec d'autres trucs dont le cerveau ne s'est pas encore remis. C'est un témoignage. Je déconseille cette méthode autant qu'on peut avertir sur les benzos pour gérer les descentes. C'est pareil, peut-être même bien pire en ce qui concerne la neurotoxicité et les risques psychiques.)

Sur le long terme, rétrospectivement... est-ce que je regrette ? Je ne sais pas. J'ai vraiment vécu des expériences uniques, y compris sociales, que jamais je n'aurais eues sans 3 ou speed par exemple. Je n'aurais peut-être même pas mon travail car ça m'a beaucoup aidée dans ma phobie sociale, accompagnée des bonnes personnes pour m'aider ainsi que de la psychothérapie, le tout partiellement rémanent à l'arrêt de la surconsommation... bien que rien ne soit parfait loin de là. Aurais-je réussi à m'installer à Paris et travailler dans le médico-social sans cet apprentissage ? Je ne le saurai jamais. Ce n'est pas la voie que j'ai empreintée...

Par contre... Oui, je récupère les résultats de mon IRM sous peu et je ne sais absolument pas à quoi ressemble mon cerveau (de toute façon visible ou pas, y a forcément des trucs qui ont été altérés je le sens tous les jours).
J'ai gagné en sociabilité et donc à mon sens, en vie. J'ai très probablement exacerbé mes handicaps pré-existants et perdu énormément en cognitions.
Alors : qualité de vie plutôt améliorée, ou bafouée ? Je dirais... Les deux. C'est devenu... Différent. J'ai toujours mes problèmes, ce ne sont juste plus toujours les mêmes ni aux mêmes degrés surtout.
Par contre les souvenirs que j'en garde me laissent nostalgique et un peu... Triste de ne plus pouvoir y accéder comme avant (voire presque plus du tout).
C'est ça aussi je trouve le problème : quand c'est fini parce que ça ne marche plus et/ou que vous DEVEZ (et/ou VOULEZ d'ailleurs) décrocher (quand ça arrive hein je ne vous le souhaite pas), bah y a un deuil à faire, comme pour tout sauf que le deuil de la magie c'est... Particulier.

L'échange "équivalent" de Fullmetal Alchemist ^^" Sans doute pas si équivalent que ça en réalité, mais bon... Il est là qu'on le veuille ou non.
C'est à prendre ou à laisser.
 
Dernière édition:
Óðinn - Hávamál (145) a dit:
Mieux vaut ne pas demander que trop sacrifier :
Un cadeau cherche toujours paiement.
 
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