La prise de psychédéliques est souvent liée à des prises de conscience, une attention accrue envers son environnement (proche ou moins proche), un respect plus important pour ce qui nous entoure, même si ce n'est pas systématique.
Sur le forum, il n'est pas rare de voir des sujets en lien avec l'écologie, le respect des animaux, les abus des grosses entreprises (Monsonto, etc)...et aussi des alternatives proposées.
Du coup, je me suis dit qu'il serait intéressant de savoir comment (pour ceux que ça interpelle bien sûr) vous arrivez à accorder la consommation de drogues (et donc l'approvisionnement) avec les préoccupations éthiques/ politiques habituelles qui peuvent se poser dans d'autres domaines ?
Bien sûr il y a l'autoproduction (weed, champis...) mais c'est assez rare de voir des gens autosuffisants et ça se limite à quelques produits...
Et les groupes criminels qui contrôlent le trafic de stupéfiants sont loin d'être des gens préoccupés par la santé de la planète (ou des consommateurs :lol:) !
Par exemple, un sujet abordé ici pointait du doigt les dégâts entraînés sur les forêts pour fabriquer certains précurseurs nécessaire à la synthèse de la MDMA, ou encore la pollution liée à la fabrication de cocaïne:
http://www.psychonaut.com/salon-annonces...orets.html
Quelques extraits:
' a écrit :Dans le sud-ouest du Cambodge, la production d’huile de sassafras, utilisée pour fabriquer l’ecstasy, une drogue à usage récréatif, détruit les arbres et les moyens de subsistance des habitants et provoque des préjudices écologiques considérables, selon David Bradfield, conseiller dans le cadre du projet de protection des refuges fauniques mené par Fauna and Flora International (FFI)
' a écrit :20 millions de litres d'acétone, 13 millions de litres d'essences, et 81000 litres d'acide sulfurique nécessaires annuellement pour extraire la cocaïne. Aux dernières nouvelles, ces produits toxiques ne sont pas ramenés à la déchetterie locale, mais plutot gaiement rejetés dans les rivières.
Certains penseront peut-être que ça concerne uniquement les drogues de synthèse/ chimiques, mais le cannabis n'est pas en reste ! Que ce soit avec la surconsommation d'électricité:
La culture illégale de marijuana: un mauvais plan pour le climat - Journal de l'environnement
La pollution et les problèmes liés à l'eau:
' a écrit :...L’impact écologique de la culture des hybrides est en effet encore plus important , que celui, déjà conséquent, de la culture du kif : outre l’épuisement et la pollution des sols, aggravés par les hybrides gourmands en intrants chimiques, ce sont les ressources en eau de la région que la culture des hybrides risque d’épuiser rapidement. L’irrigation impérative des hybrides contraint en effet les agriculteurs à puiser en profondeur dans nappes souterraines, les forages de puits d’une centaine de mètres de profondeur se multipliant rapidement dans la région. Ces nouvelles pratiques ont d’ailleurs accentué les tensions locales, la rareté de l’eau...
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/efdxkav2.pdf
' a écrit :Après les deux ou trois premières années de culture de cannabis ou de céréales, on assiste à une chute très importante de la fertilité en dépit de l’adjonction massive d’engrais. Losque les terres ont été épuisées la progression des cultures se fait au détriment de la forêt, puis gagne les périmètres irrigués de montagne et le bord des oueds.
Selon le service de Protection et gestion participative des écosystèmes forestiers du Rif (GEFRIF), le cannabis est responsable de la disparition de 1 000 hectares de forêt par an.
Il existe un problème de salinisation des sols par abus des fertilisants qui utilisent, selon des agronomes du DPA, plus ou moins une tonne d’engrais à l’hectare. D’autre part, ces engrais ne sont pas adaptés aux sols qui sont pauvres en potasse. En effet, le granulé (14-28-14) vendu par sac de 50 kg par la compagnie marocaine FERTIM, se compose de 14 % de nitrogène ammoniacal de superphosphate d’ammoniac ; de 28 % d’acide phosphorique de superphosphate ammoniacal soluble et seulement de 14 % de chlorure de potassium soluble dans l’eau. Les producteurs de cannabis constituent un marché juteux pour FERTIMA qui appartient au consortium royal ONA.
http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/epbxalhc.pdf
Ou bien avec les liens de plus en plus étroits entre le trafic de hasch (et de coke) et le terrorisme:
[Techno+] - Afrique du Nord: La drogue finance le terrorisme au Maghreb
LA DROGUE PRODUITE AU MAROC SERT À FINANCER LES GROUPES TERRORISTES Des barons au coeur du Royaume | Commission Ouest-Africaine de Drogue
Et même si ce sujet ne concerne qu'une minorité d'usagers, ça serait intéressant de voir quelles sont vos "stratégies" et comment vous arrivez à concilier ce qui peut sembler paradoxal...
Ça fait clairement partie de mes contradictions. Disons que c'est plus subi qu'autre chose (à cause de la prohibition), mais il y aurait toujours le choix de ne pas consommer du tout (ou que des choses éthiquement supportables).
Pour le Mimosa Hostilis, un vendeur m'avait assuré (plus qu'à le croire sur parole) qu'il était récolté dans des productions biologiques, et non pas arrachées sauvagement à l'Amazonie. On peut supposer que certains smartshops, malgré qu'ils soient commerçants, ont une certaine éthique.
Ouais, pour les smartshops, c'est peut-être plus facile de trouver des produits "bio/équitables" effectivement (du fait de la légalité des produits ?) mais pour les produits les plus consommés ça semble plus compliqué...
Je dérive un peu de la question de base, mais d'ailleurs avez-vous déjà rencontré des dealers "honnêtes" ? (bien qu' avec la nature même de certains produits, ça paraît difficile)
Il y a peu, j'ai eu une longue discussion autour des conditions de vie des cultivateurs de coca en Amérique du Sud,
On s'est donc résolu à n'acheter que de la synthétique,une goutte d'eau dans l'océan de la mafia, bien que les labos européens ne soient pas irréprochables.
Décision farfelue et futiles de drogués culpabilisés.
Sinon évidemment on préféra tous acheter à un petit dealer qu'on connaît plutôt qu'à une grosse industrie impersonnelle.
C'est la boulangerie la tpe de quartier contre goliath le supermarché
Ok, c'est pas ma passion donc j'avais cherché peu d'information, merci.
T'inquiètes t'es pas la première et tu ne seras pas la dernière, cette légende urbaine a la peau dure^^
J'étais tellement à fond dans l'ignorance que je m'étais fait mes propres critères et pensais pouvoir les reconnaître en les goûtant
Ha, je me fait bien rire là
On préférait tous acheter à heinsenberg pour l'aider à soigner son cancer plutôt que d'enrichir un mafieux..
A quand les beuh AOP
A quand les rc venant d'entreprises prenant soin de leur salariés et certifiés sans test sur les animaux
Encore un problème qu'une légalisation pourrait diminuer.
Sludge a écrit :On peut supposer que certains smartshops, malgré qu'ils soient commerçants, ont une certaine éthique.
voici quelques exemples de l'impact des smartshops:
Gabonreview a écrit :...L’iboga est aujourd’hui vendu sur internet sous diverses formes, en écorces râpées, en gélules, en homéopathie, en extractions chimiques ou en solution buvables. Cela a donné naissance à un trafic sans précédents, au mépris total des lois en vigueur portant protection de cette précieuse ressource.
Suite à un «État des Lieux de l’iboga au Gabon & à l’international» réalisé par Yann Guignon en 2012, sous la bienveillance du Professeur Jean Noël Gassita, l’iboga aurait connu une augmentation de 1000% de son prix sur le territoire gabonais, en 15 ans de surexploitation par des trafiquants en tout genre en lien avec des distributeurs internationaux principalement basés au Cameroun et en Afrique du Sud !
Yann Guignon en est arrivé à l’alarmante conclusion que l’iboga pourrait disparaitre du domaine public d’ici 2018 si rien n’était entrepris urgemment pour le protéger et le replanter.
Une enquête approfondie de ce dernier a permis de constater que, l’iboga se raréfiant à une vitesse stupéfiante dans ce que furent les grandes réserves sauvages et publiques sur l’ensemble du territoire gabonais, les braconniers, parfois également associés au trafic d’ivoire, ne se gênent plus pour pénétrer dans les parcs nationaux pour y arracher ce qui pourrait être qualifié d’«or vert».
...Par ailleurs, les cueilleurs/revendeurs traditionnels se retrouveraient «harcelés par des hommes en uniforme» sur la route reliant la province de la Nyanga, où se trouvent les plus grosses réserves d’iboga sauvage, à Libreville où de nombreux temples sont dépendants des livraisons de l’indispensable racine.
Ces cueilleurs sont de plus en plus nombreux à se plaindre de la confiscation pure et simple de leurs cueillettes lors des barrages de contrôle ponctuant leur voyage vers la capitale. Au mépris total de leurs droits coutumiers inconnus de la plupart, les infortunés fournisseurs traditionnels sont assimilés aux trafiquants internationaux et traités comme des criminels, parfois même emprisonnés arbitrairement.
Pendant ce temps, les sites internet de vente d’iboga «origine Gabon» fleurissent en toute impunité sans la moindre action juridique des institutions gabonaises concernées. On retrouve ainsi des marchés en ligne allant jusqu’à proposer l’écorce de la racine d’iboga en provenance de Mayumba à la tonne !
source:
Iboga : Trafic, contrefaçon, pillage et massacre de l
On peut aussi se poser la question de la déforestation par rapport au kratom, quand on voit par exemple un smartshop français bien connu (ebot...) proposer des variétés provenant des forêts primaires de Bornéo ou de Siberut (petite île à côté de Sumatra où la biodiversité est encore riche mais menacée) !!!
Certains, peut-être, mais clairement, on vit dans un monde capitaliste et majoritairement seulement porté sur le bénéfice maximal. Tu fais bien de le rappeler.
Perso je trouve que ça peut etre lié à la question du controle des drogues par l'Etat. Je ne parle pas de légalisation, mais le gouvernement est probablement plus à meme d'encadrer une production de meilleure (ou moins mauvaise) qualité qu'un laboratoire clandestin. En revanche, on peut légitimement se demander : le ferait-il ? Quand on voit le saloperies dans les médicaments ou les produits issus de l'industrie agro-alimentaire.
Mais évidemment planter sa conso, de canna, champi, salvia etc... est plus ecolo !
Et vous un controle par l'Etat (franchement utopique, il pourraient faire quelque chose de bien, c'est pas le but de la politique) qu'en pensez vous ?
C'est pas une mauvaise idée Lizo, c'est même la plus plausible. Mais le problème avec celui du chanvre et du pavot cultivé aujourd'hui en France. Il s'agit majoritairement d'exploitation intensive qui a son lot de produits néfastes pour tout un tas de chose. J'ai l'impression que c'est un problème omniprésent et sans fin. D'ailleurs pour certains malades, les carabineri (les gendarmes italiens) cultivent du cannabis ;)
En revanche pour en revenir au sujet initial, bien que je sois très loin d'être parfaitement sain puisque je suis aussi limité par mes moyens. Depuis plus d'une année j'ai apprit à ne consommer "personnellement" (pas le joint qui tourne donc) que des produits issues de ma production. Alors ça a ses limites sur la beuh dans les périodes vides, mais heureusement que j'ai des amis de confiance ^^. En réalité c'est un proverbe bouddhiste (qu'on retrouve également depuis des millénaires dans toutes les philosophies du monde, y comprit occidentales, puisque celle à laquelle je m'essaie en fait usage: le stoïcisme): Pour un sage, le bonheur n'est pas d'avoir ce qu'il veut mais de vouloir ce qu'il a. Heureusement que je n'ai pas non plus d'addiction physique, du coup je cultive moi même le peu que je consomme. Je fais en sorte d'étaler mes consommations pour être à sec le moins possible et entre temps je tâche de m'abstenir. Même si ce n'est pas encore parfait alors que j'ai la chance de ne pas être tomber dans beaucoup de choses difficiles.
Désolé si ça parait utopiste (voir prétentieux d'y attacher ma personne) mais c'est un témoignage de plus, qui s'inscrit parfaitement dans ce que tu dis Jhi-Dou, peu de produit et assez contraignant, pour autant quand est ils de nos besoins. Bref je pense que cette méthode m'a été apprise grâce à la drogue, malheureusement mon esprit conditionné est encore trop cloisonné pour qu'il applique cette maxime aux autres choses de la vie. Je cherches encore l'argent pour pouvoir m'acheter mon grec ou mes choco BN :toimonster: par exemple. En tout cas, j'en profite pour remercier la communauté Psychonaut de pouvoir mettre en commun le savoir, je n'ai peut être pas mes propres chènevis mais j'ai déjà mes empreintes de spores !
En réalité je pense que le "consommateur" de drogue est un profil classique de la société de consommation. A la différence près que le consommateur classique est moins marginal (quoi que nous avons peut être tous nos côtés marginaux sur d'autres sujets ?). En effet le "consommateur" de drogue, dans le sens de celui qui achète pour s'offrir un divertissement sans faire le calcul rationnel du bénéfice/risque (celui là même qui nous fait réfléchir sur notre santé, l'écologie, l'éthique vis à vis des cartels etc), parfois synonyme de pulsion autodestructrice, destrudo, parfois de masse également, une forme de mode est je pense en tout point qualifiable de consommateur/produit du système classique. En ça depuis tout petit j'ai rejeté ce profil de "drogué", sans me rendre compte que j'y correspondais (et que j'y corresponds encore aujourd'hui) sur d'autres bien sujets. Nous sommes surement beaucoup à avoir des sortes d'obsessions inconscientes, comme prendre la plus belle pomme, la plus belle télé, la plus belle voiture etc, alors que ramené à un jugement plus rationnel, cela n'a plus de sens.
Mais pour en revenir à la drogue, heureusement dans ces mots si erronés que "la drogue" on peut retrouver des produits capable de nous faire prendre conscience de cela. Ou du moins à nous mettre dans les dispositions pour.
Pour autant doit-on essayer un maximum de produit pour nourrir notre "capital" psychoactifs ? La réponse est dans la maxime.
A propos de l'Iboga, la version de la situation que j'ai entendu de la bouche d'un chef de village (je crois) gabonais qui était organisateur des sessions Iboga en France avant qu'elles deviennent illégales, disait que c'est à cause de la recherche occidentale qui s'est d'un coup intéressée à l'Iboga que l'accès à la plante leur a été interdit, accaparée qu'elle est par nos scientifiques. Il soulignait aussi le rapport à la plante de ces gens, qui n'extraient que l'ibogaïne (un seul des quatorze alcaloïdes de la plante disait-il) et jettent le reste à la poubelle. En gros on veut en faire un remède miracle contre l'addiction en niant l'aspect psychédélique et expérience de vie.
Lizo, perso j'ai toujours cru à ce qu'on m'a appris à l'école primaire, que l'Etat était là pour offrir protection et égalité au peuple. Puis je suis devenu un [révolté/rebelle/petit anarchiste casse couille pour vieux] le jour où je me suis rendu compte que c'était loin d'être la réalité. Sans déconner, c'est pas l'Etat qui contrôle l'industrie pharmaceutique, c'est le contraire. L'Etat est """pauvre""" (c'est le paradigme qu'on nous impose aujourd'hui), les labos non.
L'Etat protège les intérêts des entreprises et des industries avant tout. C'est sûr.
L'Etat est un entreprise avec un PDG qui est élu au suffrage universel chaque 5ans. Pour se soucier de ses électeurs d'abord il faut que les programmes électorales soient contractuels. En l'etat des choses on peut promettre la lune et avoir aucune obligation de suivre avec les reformes. Par contre les mêmes campagnes electorals sont financés par les lobbys. Du coup un Président futur a bien plus d'incentive de suivre le discours des lobby industriel d'autant plus que ses promesses envers eu sont contractuels a la différence des promesses de campagne électorale. Les lobby via des leviers financiers ont beaucoup de pouvoir sur l'exécutif. Et un état est un entreprise. Qui dépense, récolte, s'endette et se gère de plus en plus comme une société de CAC 40.
j'ai trop la flemme de lire mais jai envie de dire ce que j'en pense mais mettre les mots là... en fait on peux se droguer sans quil y ai de pourquoi ni comment
Citation :On peut supposer que certains smartshops, malgré qu'ils soient commerçants, ont une certaine éthique.
Pour rebondir là-dessus, Huachuma Collective, une organisation à but non lucratif de curanderos péruviens utilisant le San Pedro dans leurs pratiques, appelle au boycott de la poudre séchée vendue en ligne ou sur les marchés.
Selon eux, "le cactus San Pedro sauvage en tant que source durable de mescaline est un mythe, et l'habitat restant se réduit de jour en jour".
Double Blind a écrit :Malgré sa réputation, la "torche péruvienne" subit les pressions auxquelles toute plante est confrontée dans le monde moderne : le pâturage du bétail, les routes, l'exploitation minière et le changement climatique, qui interrompt les besoins délicats en eau de la plante. Les pâturages, les routes, l'exploitation minière et le changement climatique, qui perturbe les besoins en eau délicats de la plante.
Mais le trichocereus péruvianus / echinopsis peruviana subit une pression supplémentaire : le cactus est le premier choix des psychonautes parce qu'il est considéré comme plus puissant. Les animateurs et les centres de retraite en consomment chaque année des quantités énormes mais inconnues. Le ministère péruvien de l'environnement a publié un rapport selon lequel les exportations légales de cactus se sont élevées à 40 tonnes entre 2009 et 2013.
Les chiffres actuels concernant les exportations illégales sont inconnus. Le rapport mentionne également le Peruvian Torch et le San Pedro comme étant "en danger", mais le gouvernement péruvien n'a mis en place aucune réglementation.
De nombreux habitants aux possibilités économiques limitées n'utilisent plus les cactus comme "médicaments". Pour eux, quelques dollars valent bien le travail intensif nécessaire pour couper et transformer les plantes en poudre et les apporter sur les marchés locaux, où les vendeurs les vendent à peine quelques dollars le kilogramme.
Certains l'achètent comme souvenir de voyage. D'autres achètent les cactus en gros pour les exporter. La poudre verte sans nom porte la mention "farine de cactus", "coquillages" ou le nom d'herbes locales comme "aloe vera biologique". Les paquets passent facilement la douane et peuvent être revendus en ligne pour des centaines de dollars le kilogramme. D'autres poudres sont expédiées directement aux animateurs de cérémonies dans le monde entier (aux États-Unis, certains gagnent facilement 1 000 dollars par cérémonie).
La traduction est issue de cet article en anglais :
https://doubleblindmag.com/peruvian-torch/
D'après quelqu'un qui voyage régulièrement au Pérou (et connaît bien les cactus psychédéliques et la culture qui les entoure) avec qui j'ai pu échanger sur le sujet, ce sont souvent des enfants qui pèlent les trichocereus pour un salaire misérable.
Un autre chaman péruvien dit ceci :
Citation :In this region, San Pedro is in a state of extinction"
curandero Don Simeon Castillo (ayabaca)
Pour Huachuma Collective,"La culture est la solution. Tout le monde peut avoir une relation avec le San Pedro qui pousse sur le rebord de sa fenêtre dans un pot. Elle conseille vivement à tous ceux qui consomment du San Pedro de cultiver la plante s'ils en ont la possibilité".
voila un cactus qui subit le même sort que le pavot original et le cannabis Sativa (teneur forte) pck il incide sur l'expérience sociologique humaine et influe sur le contrôle social.
par contre faire pousser le san pedro dans nos région dehord en plein hivers spas possible sauf dans le sud de la france, juste un rappelle.
pour le pavot je suis content de son éradication (modification) pck c'est la guigne mais pour le Bangui et l'Acapulco Gold je trouve cela dommageable sur le plan de l'émancipation. Je suppose que le cactus subira un coup d'amenuisement mais que des souches essences seront entretenues ça et là vu que son problème soit moins crucial après les deux 1ers.
La mescaline synthétique règle le problème, encore faut-il connaître quelqu’un qui en fait (ça existe, ce n’est pas une légende, mais c’est rare).
L’appel à la nature peut détruire la nature…
Ceci n’est pas un commentaire.
PSYCHOCRACK a écrit :faire pousser le san pedro dans nos région dehord en plein hivers spas possible sauf dans le sud de la france, juste un rappelle.
J'en connais un content dans un jardin lyonnais. De là à dire qu'il est efficient, je ne sais pas, mais il se porte très bien. Après, Lyon est peut-être déjà le sud pour les gens de Paris ou de Lille.
J'dois être trop fatigué je crois je comprend rien à ce topic...
(24/07/2023 22:31)Acromyrex a écrit : [ -> ]J'en connais un content dans un jardin lyonnais. De là à dire qu'il est efficient, je ne sais pas, mais il se porte très bien. Après, Lyon est peut-être déjà le sud pour les gens de Paris ou de Lille.
Effectivement

(24/07/2023 08:30)PSYCHOCRACK a écrit : [ -> ]par contre faire pousser le san pedro dans nos région dehord en plein hivers spas possible sauf dans le sud de la france, juste un rappelle.
Ces cactus s'adaptent aussi très bien derrière une fenêtre, sous réserve de les éloigner des radiateurs !
(24/07/2023 14:50)Sorence a écrit : [ -> ]La mescaline synthétique règle le problème, encore faut-il connaître quelqu’un qui en fait (ça existe, ce n’est pas une légende, mais c’est rare).
L’appel à la nature peut détruire la nature…
D'une part, c'est effectivement rare et donc peu accessible (en 10 ans, on en a analysé une seule fois) et souvent elle est extraite de cactus.
Mais par rapport à l'article, c'est un non sens...les curanderos expliquent justement que :
Citation :"La valeur médicinale est souvent attribuée à la teneur en mescaline du Peruvian Torch, mais au Pérou, sa valeur ne se limite pas aux alcaloïdes. Le huachumero Josip Orlovac del Rio travaille avec le cactus depuis plus de 30 ans.
Pour Orlovac, la connaissance des plantes n'est pas une question de noms botaniques. Pour lui, il s'agit d'une relation, non pas avec un nom, mais avec un esprit, avec les montagnes, les vallées et les lacs d'où il vient. Pour ceux qui connaissent les plantes, les noms latins et les alcaloïdes n'expliquent jamais tout.
En ce qui concerne la psychoactivité, Trout met en garde contre le fait que nous ne comprenons même pas très bien comment fonctionne la mescaline, sans parler d'autres alcaloïdes non étudiés présents en fortes concentrations dans certains cactus.
Orlovac souligne qu'un échantillon de phytochimie en dit autant sur une plante qu'un échantillon de sang sur un être humain. Il parle ensuite d'innombrables séances de consommation de cactus sacrés, expliquant les nuances de l'utilisation du cactus dosé avec soin pour divers processus de guérison.
Au cours d'un WhatsApp dans un café bruyant de Lima, Orlovac me fait comprendre que la véritable astuce pour travailler avec les cactus sacrés n'est pas de compter les alcaloïdes, mais d'établir une véritable relation avec la plante, la terre et la lignée qui la soutient. Lorsque j'approfondis ma connaissance d'une plante, Sugden m'explique que son esprit vient de la terre sur laquelle elle pousse, de sa relation avec le sol, les colibris et les abeilles, et de l'amour qu'on lui porte. Elle insiste sur le fait que les relations entre les plantes et les hommes sont réciproques.
Orlovac, Sugden et Felipe Pereda Llanos, un curandero Chimbote et Coishco, ont cofondé le Huachuma Collective afin d'établir une relation entre les plantes et les hommes. Sugden explique dans la lettre d'information de l'organisation que certains essaient de "sauver" les plantes en se déconnectant complètement d'elles. Elle reconnaît que les motifs de durabilité sont nobles, mais l'abstinence de la plante, les monocultures commerciales ou la mescaline synthétique ne facilitent pas une relation réciproque. "La réciprocité n'est pas une voie à sens unique", dit-elle.
Lorsqu'ils récoltent la plante dans la nature, les huachumeros font des offrandes de prières aux lacs et aux montagnes avec de la coca, des fleurs et de la chicha. À l'extérieur des maisons, la plante est depuis longtemps respectée en tant que protectrice et porteuse de chance.
Au lieu d'appeler à l'arrêt de la consommation de cactus, le collectif Huachuma s'est engagé à planter un million de cactus. En tant qu'organisation à but non lucratif, les dons financent le projet, qui soutient les plantes et l'éducation dans les communautés andines. L'initiative bioculturelle vise à régénérer non seulement les plantes, mais aussi la valeur des plantes dans les communautés pour la croissance économique et spirituelle."
La culture de cactus à titre personnel permet au contraire de sauvegarder des variétés rares, voir disparues dans leur milieu naturel. C'est facilement accessible, légal (pour l'ornement), mais ça prend du temps (bien moins que pour les lophos cependant).
Le Peyotl (Lophophora williamsii) est mis à l'index de CITES. C'est bien ce que je disais plus haut, ce cactus à mescaline n'est pas éradiqué ni mis à la motion mais plutôt placé sur une voie de garage, ou disons en standby, en veilleuse...
ptn j'ai pris une X du Peyotl qd j'avais 17 ans... et voila la mise en stand-by!!!
On ne peut pas en faire une exploitation commerciale ni le détruire... Il ne suivra pas le sort radical d'autres espèces botaniques... Par exemple le cannabis spontané en milieu naturel comme celui ciblé par les opérations de police et militaire est il repris par CITES au nom de la protection de la biodiversité?? Ou le pavot, comme celui éradiqué en Turquie ou en Iran, est-il protégé par CITES?? NON !!!
Quant au pavot en Afghanistan il y a là trop de chipot... Les épisodes militaires se succèdent en retournements de situation comme dans ces films burlesques où un jour c'est Alcazar au pouvoir et le lendemain Tapioca. Depuis des décennies... Mais qu'est ce qu'ils foutent?? L'opium est le point de mire central, oui mais pas comme on croit. Tous les champs seraient déjà brûlés au napalm !!! Or il s'agit d'équipes, de spécialistes... Ce serait pas une innovation par la science en cours là-bas?? Le pavot deviendrait un OGM.
Pourquoi on ne modifierait que du maïs ou des navets et pas le pavot alors que celui-ci pose question?? Ce serait bien à la mode de produire du pavot "klet" comme ce que le CBD est au THC avec le cannabis...
eh oui, perso je préfère être un peu désobligé par le caractère de la vérité que être un gus flatté par stratégie appliquée à l'endroit des Ducon Lajoie.
Oui j’avoue que comme c’est pas mon délire je n’y ai pas pensé.
Ceci dit, le chaman peut bien dire ce qu’il veut : la culture est une possibilité, la chimie en est une autre (tout le monde n’est pas de son obédience).
Je préfère manger des poudres impersonnelles que des machins qui font mal au ventre. Quant à tuer un être avec lequel j’ai noué une relation, je pense que la culpabilité me gâcherait le trip.
Mais vas-y son discours m’intrigue, en plus il fait trop chaud chez moi. Je me motiverai peut-être à faire pousser un petit cactus. A voir si j’ai ensuite le cœur de le manger… (j’en doute).
OK
Les Peyotl c'est minouche avec ces fleurs... un vrai cas de conscience question consommation, et ça pique !
...
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Pour l'anecdote: la mescaline est hyper soft et quand on y est on se demande (en tant que candidat potentiel au fix) si l'héro est soft de ce même acabit ou encore plus... Ou presque comparable... Mais bon je ne me souviens pas de tout, c'était il y a très longtemps...