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RE: Auto-mutilation |
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(11/08/2020 13:02)Mr Sandman2 a écrit : Je trouve idiot d’abîmer un corps sain.
Mais je suis pas hypocrite, on le fait tous avec la drogue. Mais ça ne rend pas le réflexe d'autodestruction ou les sentiments négatifs et morbides moins idiots.
Alors, pour commencer l'auto-mutilation, à moins d'être poussée à l'extrême, n'abîme pas un corps de manière comparable à la drogue. Pour crever d'une scarification, avoir une maladie grave ou ce genre de choses, faut le chercher ( couper vraiment trop profond, partager tes lames avec un pote ayant potentiellement une maladie sexuelle...Tiens d'ailleurs niveau "rdr" faut vraiment dire aux gens de pas partager leur lame).
Je suis un peu gênée aussi par cette idée que les sentiments négatifs et morbides sont idiots. On est censé faire quoi, sourire 24 H/24?
(11/08/2020 13:02)Mr Sandman2 a écrit : C'est juste ce coté "mode" que je trouvais aberrants dans mon collège. Souvent (tout le temps enfait) c'était des meufs qui le faisait et j'avais l'impression que c'était comme les mecs qui se frappaient les poings sur les murs jusqu'a se faire saigner les jointures.
C'est vrai que c'est assez fréquent au collège / lycée et que c'est souvent des filles. Après, tu peux aussi supposer que les filles ont un rapport au corps différent, souvent assez haineux en fait - notamment à l'adolescence- ce qui peut faciliter le fait de le couper et le blesser. Au-delà de ça, je pense que se couper est très visible, c'est rendre tes faiblesses visibles sur ton corps et, raison d'éducation ou autre, les filles sont souvent plus à l'aise avec le fait que leurs blessures mentales se voient.
Quand à l'effet mode, il me semble que c'est surtout une pratique assez fréquente à l'adolescence, et qu'on peut y voir un tas d'autres raisons que la mode...
(11/08/2020 13:02)Mr Sandman2 a écrit : Et je me rappel avoir pensé à l'époque que c'était sans doute ça qui motivait le geste: le manque de véritable violence dans le quotidien. A force de répéter la routine et le mal être diffus on se sent déconnecté de son corps. Et la douleur reconnecte avec un aspect primal de son corps et de son esprit.
Du temps où je me scarifiais j'ai toujours été mal à l'aise avec le fait de vouloir donner une explication au geste d'une personne qui se scarifie.
Quand j'étais en hôpital on était plein d'ados à se scarifier, et ce qui m'a marquée c'est que tout le monde avait une raison différente, une manière différente. Je pense que ce genre d'explication, c'est souvent quelqu'un qui se demande " pourquoi moi je pourrais me scarifier", et ça empêche tout de suite de comprendre l'autre...
D'ailleurs, les scarifications ont été présentes dans de nombreuses cultures en fait, c'est pas une pratique si incompréhensible que ça. Pour repousser les démons ou signaler une appartenance par exemple. encore des raisons différentes de celles des collégiennes.
En tout cas, l'incompréhension dont on fait preuve envers les scarifs ça peut vraiment avoir des conséquences graves... Je sais que pour ma part mes parents se sont mis à me surveiller vraiment durement après qu'ils aient découverts mes cicatrices, et j'étais si effrayée qu'ils ne me renvoient voir un psy / être enfermée que je n'osais plus me couper, or j'étais en manque, il fallait remplacer, et qu'est-ce que j'ai trouvé qui abîmait bien plus mon corps mais ne se voyait pas? Et beh l'alcool.
Il me semble que les scarifs sont certes "bizarres" pour pas mal de gens, mais qu'elles ne font au final pas tant de mal. J'espère ne pas être dans l'apologie. je pense qu'il vaut mieux éviter de se scarifier, mais vu les personnes qui fréquentent ce forum, je pense qu'il faut bien avoir conscience que quelqu'un qui se coupe, il prend pas la moitié des risques que nous on prend. |
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