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Signature de Lullaby |
Essaie, et si tu peux, fais ! |
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RE: Indécis mais ça me torture |
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Je n'ai pas de "conseil", mais plutôt une suggestion d'expérience. Tu as pensé à essayer de rester sobre (vraiment sobre, sans perturbateurs) pour, au pif, un an ? Ça peut permettre de voir où on en est, de construire un cerveau stable, et au bout dudit délai je pense que c'est plus simple de se demander si on a envie de quelque chose et pourquoi.
Après c'est la première chose à laquelle je pense parce que ça fait écho à ce que je traverse/aie traversé.
Ton message me fait penser à certaines "périodes de transitions" de mes consommations. Ce que tu décris correspond au moment où je savais que j'avais dépassé le stade de l'expérimentation RDR et épanouissante pour plonger dans la période où je me suis servi de la rdr pour consommer la conscience tranquille. Les aspects dialogues internes et mauvaise image de soi, ça me cause aussi.
Tu dois t'en douter, ça aurait pu être pire mais ça a mal tourné. Sans entrer dans les détails, avant de décider à me bouger le cul pour éviter de crever avant mes parents, je buvais 7-8L de bières fortes par jour, plus une dizaine de shoot quotidiens (et si y avait du rab chez les copains il me restait toujours un peu de place).
Pour le reste j'ai réussi à me stabiliser à peu près, mais pour l'alcool ca fait un an que j'ai entamé un parcours de soin et c'est autrement plus compliqué. Et si j'avais voulu être honnête avec moi même... d'ailleurs je crois que je l'étais et que je savais que je me mettais dans la merde, mais en connaissance de cause, moi, mossieur. Donc si j'avais été honnête avec les autres, je leur aurais dit "ouais, j'ai pas envie de faire autrement que de glisser sur cette pente, même en ayant une idée de ce que je vais traverser, mais vous inquiétez pas, j'essaye de ne pas me casser la gueule en glissant". Je n'aurais alors pas menti: j'ai essayé, j'ai pas tombé, mais j'ai trébuchonné pas mal.
Personnellement ce n'est pas par choix que j'ai envisagé cette option. Je ne peux plus boire d'alcool comme j'en buvais, et si je ne veux pas crever rapidement il ne faut plus que j'en boive du tout pour au moins un certain temps. Mais entre le savoir et s'en sentir capable ou en avoir envie, y a un monde. Me mettre comme objectif l'abstinence totale, même pour une courte durée, c'était pas mon objectif et surtout ça ne me semblait pas envisageable. Il a fallu que je fasse une première étape avec un objectif de consommation contrôlée. La deuxième étape je visais 4 semaines sans boire. Je n'ai rien bu 28 jours, j'ai bu deux bières, et là je vise plus haut.
Un an ça aurait pu être cool, c'est pour ça que j'ai pris cet exemple: ça fait un cycle, y a tous les anniversaires, Noël,... Mais perso ça me fait trop peur, donc me suis fixé 6 mois avec deux potentielles (POTENTIELLES on a dit) exceptions sans dépasser 3 bières en une fois.
Si je l'ai finalement accepté c'est parce que j'ai fini par considérer ça comme une expérimentation. En fait y a plein de trucs pour lesquels je devrais essayer de faire ça maintenant; ne plus manger de viande, ne pas fume de weed, ...
Parce que même au bout de quelques semaines je vois le changement, déjà, physique et psychologique. Et puis c'est plus "ludique" de se donner un défi, qui perso me permet d'expérimenter d'autres moyens de fuite ou de recherches de sensations diverses. Faire du bénévolat et aider les autres par exemple, ça m'aide.
Ça permet également, pour l'alcool en tous cas, d'aborder d'autres sujets que ceux qui émergent lorsqu'on dit "je ne bois plus", et pousse même mes interlocuteurs, souvent, à discuter de leur vision de l'alcool et de leur rapport avec les produits, comme l'a pas mal expliqué un gars qui a tenté l'expérience :
https://m.youtube.com/watch?v=CjZVqS0puPg
Lui n'avait clairement pas la même consommation que moi, c'est clair, et je trouve ça d'autant plus intéressant à essayer quand on a le choix de le faire.
Parce qu'en fait, ce que je comprends quand je te lis, c'est que tu as déjà fait le choix de consommer régulièrement (ou tu ne l'as déjà partiellement plus), même si tu sens que ce ne sont pas pour de "bonnes" raisons. Peut être que ce serait chouette de profiter de ce moment où tu t'ouvres aux autres pour l'utiliser comme tremplin par exemple, pour envisager d'autres sources de mieux être et une plus grande appréciation des produits que tu consommes quand tu le fais. Parce que tu te doutes que même en alternant les neurotransmetteurs que tu chatouilles, à force ils vont vite tous devenir défectueux...
Je sais que ma réponse n'est en lien qu'avec mon parcours, ça ne te correspondra peut être pas, mais si ça peut alimenter ta réflexion ou celle de quelqu'un d'autre, je partage quand même. |
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